mercredi 30 septembre 2009

Les parents de Drummondville font appel

Les parents de Drummondville ont déposé ce mardi, à la Cour d’appel du Québec, une « Requête pour permission d’en appeler » du jugement rendu le 31 août dernier par lequel le Juge Jean-Guy Dubois, de Drummondville, a refusé à leur enfant le droit d’être exempté du cours gouvernemental d’Éthique et culture religieuse.

Cette requête pour permission d’en appeler sera entendue le 6 octobre prochain, à partir de 9 h 30, à la salle RC-18 du siège de Montréal de la Cour d’appel, situé au 100, rue Notre-Dame Est.

La Cour d’appel décidera alors si elle accepte ou non d’entendre cette cause en appel.

Les arguments des appelants seront affichés ici après la décision du 6 octobre. Ils seront aussi distribués à Montréal, peu après la décision de la Cour d'appel de recevoir ou non la requête en appel.

Renseignements : Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ),
(514) 464-5930
(514) 772-9205

Voir également le texte intégral du jugement ainsi que la requête, la réplique et des transcriptions.








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Éthique et culture religieuse: lettre ouverte à la ministre

Madame,

Mon mari et moi avons retiré notre fille du cours d'Éthique et de culture religieuse parce que nous considérons qu'il porte atteinte à sa liberté de conscience et de religion et qu'il peut-être même nocif pour sa vie psychologique et spirituelle. Ce cours va à l'encontre de notre religion dans laquelle nous apprenons et croyons qu'il n'y a qu'un seul Dieu qui agit en tout. Ce cours est donc incompatible avec ce que nous lui enseignons puisqu'il suggère dans son contenu qu'il puisse exister d'autres dieux selon les croyances de chacun. Il peut donc apporter de la confusion dans la tête d'un enfant qui n'a pas encore le sens du discernement et affecter sa quête de sens. De plus, vous avez déchristianisé et non déconfessionnalisé les écoles. En effet, ce cours laisse la porte ouverte à toutes sortes de rites et de cultes religieux qui peuvent affecter grandement sa spiritualité. Le yoga qui est un rite hindouiste et qui contient certains cotés néfastes est obligatoire ou optionnel dans certaines écoles, sans oublier la fabrication de certains objets de culte, exemples : mandalas, capteurs de rêve, amulettes, etc.

Quand on force des gens et spécialement des enfants à apprendre des croyances et des idéologies autres que les leurs, cela n'est plus de la démocratie. Nous reprenons donc mon mari et moi notre liberté de choix en retirant notre enfant du cours. À cause de votre manque d'ouverture pour nous accommoder, notre enfant n'ira pas à l'école les journées de ce cours puisque nos engagements nous empêchent d'aller la chercher à l'école et de la ramener après le cours. D'ailleurs nous ne comprenons pas pourquoi qu'avec un billet du médecin on nous accommode en lui faisant faire autre chose que la gym et qu'un accommodement nous est refusé à nous, premiers éducateurs et guides. Pourquoi notre autorité parentale est-elle contestée?

Comme ministre de l'Éducation, nous croyons mon mari et moi que votre rôle n'est pas de nous dicter une conduite mais plutôt de nous supporter dans nos responsabilités de parents pour l'éducation de nos enfants. Pour notre part, nous considérons que nous prenons nos responsabilités de parents en enlevant notre enfant d'un cours qui peut être néfaste pour elle. Vous vous êtes engagée dans une lettre signée de votre main que nous avons reçue au début de l'année que vous feriez tout ce qui est en votre pouvoir pour nous aider dans l'éducation de notre enfant. Alors nous vous demandons un accommodement possible. S'il n'y a pas d'ouverture de votre part, nous demanderons aux professeurs de lui donner du travail à faire à la maison puisque nous désirons le succès de notre fille. Advenant un échec de sa part, nous considérerons en partie que vous auriez manqué à votre engagement.

Avec tout notre respect,

Jeannelle Cantin (mère)
Sylvain Allard (père)
Farnham






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