Entrevue de Réal Gaudreault effectuée le 14 octobre à Télémag (Québec) au sujet du cours ECR.
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Le cardinal raisonne erronément : les reproches que les évêques ont faits au programme Éthique et culture religieuse et à sa mise en œuvre n'ont aucun lien logique avec la liberté de conscience. Le remède à apporter à ces lacunes - qu'il reste à valider - n'est pas d'exempter les parents du cours,Enfin, exempter les enfants de ces parents...
mais de mieux les informer,Rappelons que dans la conclusion de leur lettre les évêques disent aussi que les parents devraient être mieux écoutés : « Les parents devront être mieux informés et écoutés ».
de mieux former les enseignants et de revoir les manuels pour les rendre conformes aux orientations du programme que, je le précise, les évêques n'ont pas remis en cause dans leur récente lettre à la ministre de l'Éducation.C'est exact, ce n'était pas l'objet de leur lettre. Nous regrettons, bien sûr, le fait qu'ils considèrent ce programme comme un fait accompli (contre leur gré, ils l'ont assez répété) qui ne doit plus être critiqué sur le fond même. Mais cela s'explique sans doute par la division des évêques sur le sujet, la lettre où ils se disent inquiets est une position de compromis parmi différentes tendances.
Pugnace dans son combat contre le programme ECR, le cardinal s'est emberlificoté dans son raisonnement.Amusant, donc d'exempter dans les faits tous les élèves...
Et s'il s'avérait que les lacunes observées mettent en cause radicalement la qualité même du programme, il faudrait le suspendre pour tous en attendant les remèdes.
À cet égard, il nous tarde d'entendre l'évaluation du Comité sur les affaires religieuses, dont c'est précisément le mandat de conseiller le ministre sur ces questions. Pour l'heure, on ne connaît pas sa position, pas plus d'ailleurs que celle de la ministre Courchesne à la suite de l'intervention des évêques. On attend toujours.Exact.
Quant à savoir si le programme met en cause la liberté de conscience des parents, l'affaire n'est toujours pas réglée. Mais jusqu'à ce que la preuve soit faite, ce n'est pas le cas.Et en absence de certitude, si on appliquait le sacro-saint principe de précaution et qu'on laissait les parents décider, eux qui sont si souvent ignorés dans l'administration du programme monopolistique de l'éducation québécoise ?
Jean-Pierre Proulx, professeur retraité
Montréal