jeudi 13 mai 2010

Humour — la pédagogie évolutive

Avertissement

Cette saynète est une œuvre de fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec la réalité est à imputer à cette dernière. En outre, il s'agit d'une satire de la situation française et bien sûr pas québécoise.





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Pourquoi un modèle d'éducation unique ?

Extrait d'une chronique d'Éric Lanthier :

C’est lorsque l’on vit en région qu’on se rend compte que les décisions de nos gouvernements viennent d’une mentalité métropolitaine, comme si tout le monde pense comme les gens de la grande région de Montréal. Or, c’est faux !

En région, tout le monde se connaît, on ne barre pas nos portes, on n’appelle pas avant de visiter un ami, on passe et on repart après avoir mis notre placotage à date. Puisque la vie est si différente en région, pourquoi l’État nous impose-t-il un modèle unique ? Prenons par exemple la « déconfessionnalisation » des écoles. Lorsqu’il était temps d’enlever des pouvoirs décisionnels aux parents en milieu scolaire, on nous disait qu’il fallait procéder de la sorte parce que la situation à Montréal était ingérable. Premièrement, c’était faux. Le programme d’Enseignement moral et religieux protestant (EMRP) faisait le travail. Une fois implanté dans les centres multi-ethniques, ce programme aurait réglé le problème de Montréal. Effectivement, ce programme satisfaisait l’ensemble des parents non catholiques de la région métropolitaine. Le problème, c’est que l’État ne voulait pas faire la promotion de ce programme. Il a préféré l’abolir, enlever tous les droits confessionnels des parents et endoctriner tous les enfants du Québec par un cours d’Éthique et culture religieuse (ÉCR).

Or, pendant que l’appareil « fonctionnarial » convainquait le gouvernement que le système confessionnel ne fonctionnait pas, les régions exclusivement chrétiennes de souche ne vivaient aucun de ces problèmes. Quand a-t-on vu dans les journaux, à la fin des années 90 un problème d’accommodements raisonnables en Abitibi, en Gaspésie ou en Beauce ? Or, l’État a décidé d’enlever à tous les parents Québécois, leur droit d’avoir des écoles confessionnelles subventionnées, leur droit d’inscrire leur enfant à un cours d’enseignement religieux chrétien ou de leur choix et leur droit d’avoir recours à des services d’animation pastorale.

Au lieu de mieux gérer la problématique à Montréal, l’État a préféré enlever les droits confessionnels à tous les parents du Québec. Encore une fois, les régions ont payé le prix au profit d’un groupe d’idéologues. Une fois de plus, l’État ne s’est pas préoccupé des régions, il a opté pour la dimension idéologique et non pour la logique. Il préfère endoctriner nos jeunes dans le multiculturalisme que de dynamiser le pouvoir de ses concitoyens.




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PQ  : confusion entre ethnique et confessionnelle pour restreindre le choix ?

On sait que c'est une vieille marotte du Parti québécois (PQ) : il faut chasser la religion des écoles privées. M. Curzi était déjà revenu sur ce projet dans les colonnes du Devoir.

Le sujet sera à nouveau à l'ordre du jour du prochain colloque du PQ cette fin de semaine, 15 et 16 mai, à Drummondville.

On ne voit pas très bien en quoi cela améliorerait la qualité de l'enseignement, accélèrerait l'indépendance du Québec, ni pourquoi le PQ veut absolument restreindre le choix en enseignement.

Analysons le texte explicatif qui précède une des questions qui sera soumise aux congressistes du PQ :
Par ailleurs, le réseau scolaire québécois a été déconfessionnalisé
Le réseau scolaire public en prétendant qu'il ne s'agissait pas de chasser la religion, mais de créer des commissions linguistiques. Lire la relation de Jacques Brassard, le ministre du PQ en exercice à l'époque, sur ces événements.
depuis plusieurs années, mais l’État continue de subventionner des écoles privées religieuses qui utilisent le temps de classe régulier pour donner des cours de religion.
Cette partie du temps n'est pas subventionnée par l'État.
Ces écoles sont en outre « exclusives », refusant d’admettre des enfants qui ne sont pas de « la bonne » origine religieuse.
C'est certainement faux pour l'immense majorité des écoles privées confessionnelles au Québec : les écoles catholiques et protestantes. Elles sont en fait souvent d'excellents vecteurs d'intégration, car, si elles prennent vraiment à cœur leur confession, on peut argumenter qu'elles enseignent mieux les valeurs historiques de notre société judéo-latino-chrétienne que les écoles publiques.
Si la société québécoise est une société laïque, le gouvernement devrait cesser de subventionner les écoles qui ont pour mandat d’enseigner la religion.
Laïque ne veut pas dire opposé aux religions, mais neutre vis-à-vis de celles-ci, qui ne s'immisce pas dans le domaine de la religion. En subventionnant toutes les écoles privées, l'État fait abstraction de leur appartenance, il est neutre et laïque dans ce sens-là.
Le ministère de l’Éducation ne comptabilise pas les écoles privées selon leur confession, mais plutôt par communauté culturelle. Il existe présentement 34 écoles culturelles qui reçoivent des subventions : 19 juives, 9 musulmanes, 3 arméniennes, 2 grecques et 1 turque. Pour le reste, il est facile de déduire que la majorité des écoles privées qui ont une charte confessionnelle est catholique.
Il faudrait savoir, les auteurs du « Cahier de réflexion » de ce colloque sont-ils contre les écoles ethniques qui probablement, il est vrai, recrutent parmi une clientèle homogène ou les écoles confessionnelles, y compris les écoles catholiques multiethniques comme Loyola qui poursuit déjà en justice le Monopole de l'Éducation au Québec ?
Question 7 : Faut-il aller plus loin dans la déconfessionnalisation du réseau des écoles privées subventionnées?

Notons au passage que la question suivante nous semble plus intéressante et moins marquée au coin d'un laïcisme jacobin de mauvais aloi (bien que le rôle des parents mériterait d'être précisé dans ce nouvel arrangement) :

Le système d’éducation québécois est performant à bien des égards, mais avec son imposant ministère de l’Éducation et ses commissions scolaires aux pouvoirs étendus, son système de gestion est lourd, bureaucratisé et il laisse peu de place aux décisions de la base, soit celles des parents et des directions d’écoles.

D’autre part, les taux de participation dérisoires aux élections scolaires indiquent une désaffectation palpable des parents envers ce système.

Dans la plupart des pays, l’école a une autonomie beaucoup plus grande, ce qui lui permet de s’adapter à son environnement et aux besoins de sa communauté. De plus, une plus grande autonomie des écoles encourage les parents et la communauté à s’impliquer davantage puisqu’ils ont un plus grand impact sur les décisions et les modes de fonctionnement.

Pour offrir ce type d’autonomie aux écoles québécoises, il faudrait limiter le mandat du ministère de l’Éducation, mettre fin aux élections des commissaires et remplacer les commissions scolaires par des agents du ministère avec un rôle limité de coordination.

Question 8 : Croyez-vous qu’un allègement des structures scolaires (ministère et commissions scolaires) permettrait d’augmenter d’autant les ressources financières et humaines dédiées à nos enfants et l’autonomie de nos écoles ?




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