Il est déjà disponible en précommande, mais sans titre [On sait désormais que son titre sera « Je n’ai pas dit mon dernier mot »] Là aussi, c’est secret défense. Seule une poignée de cadres le connaissent, pour éviter les fuites. En coulisses, en tout cas, c’est le branle-bas de combat. On peaufine le plan média et la recherche de lieux pour la tournée d’Éric Zemmour dans la foulée. D’après nos informations, il commencera par Paris le jour de la sortie, puis il ira un peu partout en France pour des dédicaces en librairies ou pour des séances de questions/réponses avec les lecteurs.
Quant au contenu, qui l’a lu ? À part Sarah Knafo, impossible de savoir. Mais « il a prévu de régler ses comptes », lâche quand même un cadre. Sans trop de surprises, « il est un peu sévère avec Marine Le Pen ». Et Éric Zemmour devrait aussi dire qui, chez LR notamment, avait prévu de le soutenir, mais ne l’a pas fait.
Souvent présentée comme son ex-éditrice, Lise Boëll épaule en réalité toujours Éric Zemmour, le président de Reconquête. La co-directrice de Plon a été mobilisée pour ce nouvel ouvrage.
Marion Maréchal, tête d’affiche pour les européennes ?
Pour l’instant, l’enjeu du parti Reconquête !, c’est surtout les européennes. Pas encore de bataille sur la tête du parti, mais plutôt sur la tête de liste Reconquête aux européennes. Marion Maréchal ne s’en cache pas, elle est intéressée et il se dit qu’aujourd’hui, c’est elle qui tiendrait la corde. C’est même « la mieux placée pour l’emporter » dit un cadre, persuadé que « là où Zemmour est le meilleur, le plus efficace, c’est quand il alimente la réflexion, qu’il fait de l’analyse ». Bref, quand il écrit.
Un très proche préfère résumer : « Il est sur les deux fronts, les idées et la politique… C’est un intellectuel engagé ». Alors, c’est vrai, Éric Zemmour ne perd jamais de vue la politique. Il pense à une élection, et « c’est bien la présidentielle », nous dit un fidèle.
Billet originel du 1er décembre 2022
Le titre n’est pas encore choisi, mais le manuscrit a été remis lundi midi. Et lorsque le livre paraîtra, en mars, Éric Zemmour fera ce qu’il sait faire : la tournée des télévisions, attirées par une garantie d’audience, et la tournée de ses lecteurs devenus, pour beaucoup, des électeurs, et dont aucun n’a oublié la ferveur d’une campagne décevante quant à son issue mais qui fut l’un des rares phénomènes militants de la présidentielle 2022.
Pour l’occasion, une tournée littéraire façon « Croisée des chemins » (la tournée réalisée par Éric Zemmour en 2021 pour La France n’a pas dit son dernier mot) est déjà en train de se préparer. Dans son nouvel ouvrage, le candidat malheureux de la présidentielle livrera son récit de la campagne. Il consacrera un chapitre aux journalistes ayant suivi cette dernière, et traitera aussi de grands thèmes qu’il aborde déjà depuis longtemps : l’éducation, la sécurité ou l’immigration.
Dans ce livre, du récit, des portraits et surtout, surtout, beaucoup d’analyse. Mais amateurs de mea culpa, s’abstenir. Ce n’est pas le genre du candidat aux 2,5 millions de voix. Non, rien de rien, non Zemmour ne regrette rien. Et notamment pas d’avoir placé la question du « grand remplacement » au centre du débat.
« Chaque jour l’actualité me donne raison », dit-il, citant entre autres exemples les débordements à Bruxelles à l’issue du match Belgique-Maroc. Ses 7,07 % ne seraient donc pas la conséquence d’erreurs de stratégie, mais de la « malchance ». Une malchance nommée Ukraine, selon Éric Zemmour. Marine Le Pen et Jean-luc Mélenchon ont été pris de court plus que lui encore par l’attaque russe, mais leurs électeurs à eux auraient été moins sensibles que les siens aux questions géostratégiques. Alors autour de 15 %, il aurait perdu 4 points d’électeurs venus de la droite, et repartis chez un Macron chef de guerre. Puis la percée de Mélenchon lui aurait fait perdre 4 autres points venus de Marine Le Pen et repartis chez elle afin de conjurer une finale avec l’insoumis.