mercredi 4 septembre 2024

Canada — la réduction du nombre d'étudiants étrangers a fait baisser le coût des loyers

Selon un article du Globe and Mail (traduit ci-dessous), le plafonnement du nombre d'étudiants étrangers commence à porter ses fruits dans le marché locatif. À Kingston dans l'Ontario, des maisons auparavant louées par pièce à 5 étudiants différents pour un total de 4000 $ sont maintenant louées 2700 $ à des familles.

La réduction du nombre d'étudiants étrangers a fait baisser le coût des loyers de 11% à Surrey, en Colombie-Britannique, contre une augmentation de 27% l'été dernier.
 
 
Au cours des dix dernières années, la société de gestion immobilière d'Amélie Brack n'a eu aucun mal à louer les deux moitiés d'un duplex situé près du St. Lawrence College à Kingston, l'une des villes canadiennes à dominante étudiante les plus remarquables, réputée pour sa forte proportion d'étudiants venant de l'extérieur de la ville, avec les universités St Lawrence et Queen's situées dans la région.

Cette année, le logement n'a toujours pas été loué alors que le trimestre d'automne est sur le point de commencer - une première pour elle. Ce n'est pas le seul logement qui reste vide, car la demande de logements pour étudiants à Kingston a chuté de façon spectaculaire au cours des derniers mois.

« Jusqu'à l'année dernière, nous recevions entre 25 et 50 demandes par semaine au mois d'août. Cette année, c'est le silence. C'est assez surprenant », a déclaré Mme Brack, responsable de la location auprès de Limestone Property Management.

D'autres courtiers en location et gestionnaires de biens dans les grandes villes universitaires du Canada constatent le même ralentissement.

 

France — Statistiques des écoles indépendantes à la rentrée 2024 : l’État contre les attentes sociales ?

Créer son école a tenu sa traditionnelle conférence de presse de rentrée ce mercredi 4 septembre au sein de l’école Atouts-Plus de Monique Canto-Sperber, ancienne directrice de l’ENS de la rue d’Ulm, à Paris Ve.

116 OUVERTURES D'ÉCOLES LIBRES (HORS CONTRAT) À LA RENTRÉE 2024


À la rentrée 2024, on compte 116 ouvertures d’établissements indépendants (non subventionnés) ou de niveaux (contre 107 l’an dernier). Cela représente 76 groupes scolaires.

CARTE DES NOUVELLES ÉCOLES INDÉPENDANTES OUVRANT À LA RENTRÉE 2024

Consultez notre carte interactive en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://creer-son-ecole.com/annuaire-rentree-2024

UN NOMBRE D'ÉCOLES INDÉPENDANTES EN ACTIVITÉ EN FORTE CROISSANCE

Depuis 15 ans, le rythme des créations d’école est soutenu.

Si les fermetures d’école sont plus fréquentes depuis la COVID-19, l’augmentation nette reste importante : le paysage éducatif indépendant français compte 58 écoles en plus cette année, soit un nombre total de 2485 en activité actuellement.


Le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise reproduit les tares du cours Éthique et culture religieuse (ECR)

Un texte de Mathieu Bock-Côté paru dans le Journal de Québec :

Pascal Bérubé vient de sonner l’alarme: le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise, qui a pris le relais du cours Éthique et culture religieuse (ECR), semble reproduire ses tares.

On s’en souvient, le cours ECR est devenu un objet de polémique permanent lorsqu’on a compris qu’il avait surtout pour fonction d’imposer une propagande multiculturaliste aux étudiants québécois.

Ce cours poussait les jeunes Québécois à embrasser aveuglément les accommodements raisonnables, et à dédaigner leur propre culture.

D’ailleurs, ses théoriciens et concepteurs le reconnaissaient sans gêne: ils voulaient fragiliser la culture québécoise pour la rendre plus ouverte à la «diversité».

Idéologues

Autrement dit, à défaut de convaincre les adultes de la vertu de l’idéal diversitaire, on allait l’imposer aux enfants, plus facilement manipulables.

Je suis de ceux qui ont applaudi la disparition d’ECR.

Je note toutefois que dans le discours public, c’est la trop grande place accordée dans ce cours à la religion qui motivait son rejet. On lui reprochait d’avoir une vision sans nuance, trop positive, presque bigote, du fait religieux.

Si je rappelle tout cela, c’est que cela n’est pas sans lien avec les problèmes du cours qui l’a remplacé.

Certes, on a congédié les excès religieux du cours Culture et citoyenneté québécoise. [Le cours ECR supprimé était foncièrement relativiste en matière religieuse, mettant sur un pied d'égalité, les contes de Noël [Le Noël des souris dans un des manuels], les légendes autochtones, l'islam et le christianisme.

Pour l’avocat Me Mark Phillips qui a plaidé en Cour suprême sur le sujet, ECR est tout sauf un cours d’histoire des religions. En réalité, le programme ECR interdit de donner un tel cours :

Ainsi, le programme ECR interdit de présenter les religions de manière séquentielle et linéaire, mais prescrit qu’elles doivent être présentées en juxtaposition entre elles et avec des êtres mythiques et surnaturels. Ce qui ne veut pas dire, en passant, que tous les professeurs suivent ces prescriptions.
]


Mais on y a globalement recyclé tout le contenu idéologique d’ECR, tout en l’adaptant aux temps présents.

On y a même fourgué la fameuse référence à la discrimination «systémique» à laquelle François Legault s’était courageusement opposé en 2020 – on parlait alors de racisme systémique.

De même, il sert à normaliser des concepts absurdes comme celui du sexe assigné à la naissance, comme si un médecin, à la naissance de l’enfant, ne constatait pas son sexe, mais le décrétait arbitrairement. Ce nouveau cours normalise la théorie du genre.


Pour ce manuel de CCQ, le sexe est assigné à la naissance et associé à un genre. Cahier d'apprentissage de 1re secondaire, éditions CEC, 2024, à Anjou (Québec)

En fait, nous dit à sa façon Bérubé, le cours Culture et citoyenneté québécoise vire dans le wokisme.

Ce qui nous rappelle une chose simple: le ministère de l’Éducation, au Québec, mais ailleurs aussi en Occident, ne cherche pas à transmettre une culture et un patrimoine de civilisation.

Il veut faire de l’école le laboratoire à partir duquel construire une société multiculturaliste, néo-socialiste, écologiste radicale, honteuse d’être occidentale.

Les enfants sont ici des cobayes. Autrement dit, les idéologues du ministère, alliés aux idéologues déguisés en savants universitaires, se contrefichent de ce que veut le gouvernement du Québec. Ils ont construit un cours qui permet la poursuite d’ECR par d’autres moyens.

Le ministère de l’Éducation mène une politique qui n’a jamais été approuvée par la population et ses élus. C’est le cas d’autres ministères aussi.


Technocratie

On doit aussi nommer les agences bureaucratiques de l’État, comme la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui maquillent derrière la promotion des «droits» la promotion de l’idéologie diversitaire, en plus d’imaginer des discriminations partout.

Les Québécois, avec leurs impôts, paient d’immenses structures technocratiques qui se sont donné pour mission de les endoctriner.

D’un point de vue démocratique, il serait indispensable de sortir de ce piège.

[Il faudrait déjà simplement rendre ce cours optionnel... et rendre la liberté aux écoles surtout celles privées...]

Voir aussi
 

Argentine — « nous rejetons la diversité des identités sexuelles qui ne correspondent pas à la biologie »

« Le genre seul, c’est fini », a déclaré en commission parlementaire le ministre de la Justice Mariano Cuneo Libarona (ci-contre), revendiquant « l’égalité de traitement » hommes-femmes devant la loi. Des propos qui ont déclenché une vague de protestations dans les cercles dits progressistes.

« Nous rejetons la diversité des identités sexuelles qui ne correspondent pas à la biologie, ce sont des inventions subjectives », a déclaré mardi le ministre Mariano Cuneo Libarona en commission parlementaire sur les Femmes et la diversité, qui l’auditionnait sur la politique gouvernementale en la matière.

« Le genre seul, c’est fini. Pour nous les valeurs c’est la famille, qui est le centre de la société et de l’éducation », a-t-il ajouté, revendiquant pour credo libéral « l’égalité de traitement » hommes-femmes devant la loi. Et fustigeant au passage « l’hypocrisie », le « gaspillage inutile », « l’arnaque » d’organismes voués à la défense des femmes, de la diversité, inefficaces selon lui.

Le gouvernement de Javier Milei, au pouvoir depuis décembre, n’a jamais fait mystère de son hostilité envers la théorie de genre, selon lui un « fonds de commerce politique ». Il a aboli la moitié des ministères, dont celui de la Femme, fermé l’Institut contre les discriminations créé en 1995 et banni le langage inclusif dans l’armée et l’administration nationale.

En commissions, le ministre a été interpellé avec véhémence. « Peu importe ce que vous pensez, vous êtes ministre de la Justice et tenu d’appliquer la loi », a lancé Carla Carizzo, député de l’Union civique radicale (opposition, centre-gauche, membre de l’internationale socialiste). « Il ne vous manque plus que dire que nous sommes malades ! », a lancé le député homosexuel Maximiliano Ferraro, de la Coalition civique (centre).

Amnesty International Argentine a condamné un discours « qui promeut violence et haine contre la diversité », et la Fédération argentine LGBT+ des « propos inacceptables venant de qui devrait protéger nos droits, non leur porter atteinte ». L’université de Buenos Aires, principale du pays, a dénoncé jeudi un discours « ignorant les bases constitutionnelles et légales de la nation, et les droits de toutes les personnes, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle ».

Le député socialiste et militant LGBT Esteban Paulon a appelé à la démission du ministre, auquel le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a cependant réaffirmé son soutien. « Nous ne voulons aucune discrimination, mais nous voulons que quiconque se perçoit comme il se perçoit n’exige pas que les autres reconnaissent cette auto-perception », a-t-il commenté.