Depuis 2007, la famille Brause de Zittau (Saxe, Allemagne) vivait sous la menace d’accusations criminelles. Elle vient d’être exonérée de négligence criminelle envers des mineurs parce qu’elle instruisait ses cinq enfants à la maison.
Le 2 décembre, Johannes Hildebrandt du Regroupement international pour les droits de l'homme (IHRG) qui avait participé à la défense judiciaire en faveur de la famille Brause a signalé que le tribunal et le procureur allemands retiraient les accusations à l’encontre de M. et Mme Brause.
Les Brause avaient déjà été contraints de payer plusieurs amendes et risquaient depuis mars 2007 deux ans de prison et de voir leurs enfants placés sous la « protection » des services de protection de la jeunesse allemands (le Jugendamt).
La justice allemande avait permis aux enfants Brause – Rosine, Jotham, Kurt-Simon, Lovis et Ernst – de demeurer avec leurs parents, mais ils étaient susceptibles d’être enlevés à leurs parents par les fonctionnaires de l’État si leurs parents ne se soumettaient pas aux demandes du gouvernement et s’ils ne les inscrivaient pas à une école gouvernementale.
« Nous sommes ravis que le tribunal et le procureur aient demandé s’il y avait moyen de mettre fin aux poursuites » a déclaré Joel Thornton, président et directeur des services juridiques de l’IHRG. Cette demande a été faite après réception par le Tribunal d’une évaluation psychologique détaillée des enfants démontrant qu’aucun tort ne leur avait été infligé en les instruisant à la maison. Les deux enfants les plus âgés ont également démontré leurs aptitudes scolaires en réussissant les examens gouvernementaux.
Cette décision est considérée comme une importante victoire pour la liberté de choix en éducation en Allemagne où l’instruction à domicile est en pratique interdite depuis le Troisième Reich. Le chancelier Adolf Hitler avait interdit l’enseignement privé en 1938 afin que tous les enfants soient soumis à l’idéologie nazie à l’école « publique ». Actuellement, en droit allemand, l’école à la maison n’est permise que pour les enfants dont les parents travaillent à l’étranger pour ceux qui, handicapés, ne peuvent se déplacer et aller à l’école et certaines exemptions laissées à la discrétion de chaque État (apparemment les vedettes internationales en obtiennent facilement).

La famille Busekros sans Melissa
Les associations de défense des droits de l’homme ont fortement critiqué les politiques autoritaires allemandes en matière d’éducation et les activités du Jugendamt qui s’est attiré l’indignation de nombreux citoyens quand il s’est acharné contre une autre famille qui instruisait ses enfants à la maison à la même époque l’année passée. À l’époque, quinze (15!) policiers étaient venus enlever la jeune Melissa Buskeros de son foyer et l’avaient placée dans un lieu tenu secret. Le crime des parents Buskeros : avoir éduqué leur fille alors âgée de 15 ans à la maison. Malgré le scandale que ces méthodes avaient suscité auprès des associations chrétiennes et celles des droits de l’homme, le gouvernement allemand avait retenu Melissa contre son gré et avait même prétendu – ce qui se révéla un mensonge – que l’adolescente était heureuse sous la garde de l’État.

Melissa Busekros
À peine avait-elle seize ans que Melissa Busekros quittait son « refuge » vers minuit pour rentrer chez ses parents à trois heures du matin. Melissa Busekros avait pu rentrer chez elle maintenant qu’elle n’est plus désormais soumise à l’obligation de scolarisation par l’État.
Les autorités allemandes ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme détermination d’éradiquer les « sociétés religieuses ou philosophiques parallèles » et ceci comprend l’éducation à la maison. Wolfgang Drautz, consul général allemand à Chicago, expliquait que le gouvernement a un « droit légitime d’empêcher l’apparition de sociétés parallèles et de s’assurer de l’intégration des minorités dans la société générale. » Même si les résultats des enfants éduqués à la maison sont aussi bons que ceux des enfants scolarisés par l’État, « l’école n’apprend pas uniquement des sujets techniques, mais également une conduite sociale, encourage le dialogue entre les personnes de différentes croyances et aide les élèves à devenir des citoyens responsables. » Ceci n’est pas sans rappeler les propos de M. Jean-Pierre Proulx qui veut imposer un programme de morale commun à tous les élèves québécois, même ceux des écoles prétendument privées, pour en faire des citoyens « cultivés, tolérants et capables de dialogue »
Les enfants éduqués à la maison au Québec seront-ils encore longtemps à l’abri des prétentions de plus en plus envahissantes de l’État formateur de citoyens conformes ?
Émission radio en anglais sur la situation en Allemagne : .mp3
Le 2 décembre, Johannes Hildebrandt du Regroupement international pour les droits de l'homme (IHRG) qui avait participé à la défense judiciaire en faveur de la famille Brause a signalé que le tribunal et le procureur allemands retiraient les accusations à l’encontre de M. et Mme Brause.
Les Brause avaient déjà été contraints de payer plusieurs amendes et risquaient depuis mars 2007 deux ans de prison et de voir leurs enfants placés sous la « protection » des services de protection de la jeunesse allemands (le Jugendamt).
La justice allemande avait permis aux enfants Brause – Rosine, Jotham, Kurt-Simon, Lovis et Ernst – de demeurer avec leurs parents, mais ils étaient susceptibles d’être enlevés à leurs parents par les fonctionnaires de l’État si leurs parents ne se soumettaient pas aux demandes du gouvernement et s’ils ne les inscrivaient pas à une école gouvernementale.
« Nous sommes ravis que le tribunal et le procureur aient demandé s’il y avait moyen de mettre fin aux poursuites » a déclaré Joel Thornton, président et directeur des services juridiques de l’IHRG. Cette demande a été faite après réception par le Tribunal d’une évaluation psychologique détaillée des enfants démontrant qu’aucun tort ne leur avait été infligé en les instruisant à la maison. Les deux enfants les plus âgés ont également démontré leurs aptitudes scolaires en réussissant les examens gouvernementaux.
Cette décision est considérée comme une importante victoire pour la liberté de choix en éducation en Allemagne où l’instruction à domicile est en pratique interdite depuis le Troisième Reich. Le chancelier Adolf Hitler avait interdit l’enseignement privé en 1938 afin que tous les enfants soient soumis à l’idéologie nazie à l’école « publique ». Actuellement, en droit allemand, l’école à la maison n’est permise que pour les enfants dont les parents travaillent à l’étranger pour ceux qui, handicapés, ne peuvent se déplacer et aller à l’école et certaines exemptions laissées à la discrétion de chaque État (apparemment les vedettes internationales en obtiennent facilement).
La famille Busekros sans Melissa
Les associations de défense des droits de l’homme ont fortement critiqué les politiques autoritaires allemandes en matière d’éducation et les activités du Jugendamt qui s’est attiré l’indignation de nombreux citoyens quand il s’est acharné contre une autre famille qui instruisait ses enfants à la maison à la même époque l’année passée. À l’époque, quinze (15!) policiers étaient venus enlever la jeune Melissa Buskeros de son foyer et l’avaient placée dans un lieu tenu secret. Le crime des parents Buskeros : avoir éduqué leur fille alors âgée de 15 ans à la maison. Malgré le scandale que ces méthodes avaient suscité auprès des associations chrétiennes et celles des droits de l’homme, le gouvernement allemand avait retenu Melissa contre son gré et avait même prétendu – ce qui se révéla un mensonge – que l’adolescente était heureuse sous la garde de l’État.
Melissa Busekros
À peine avait-elle seize ans que Melissa Busekros quittait son « refuge » vers minuit pour rentrer chez ses parents à trois heures du matin. Melissa Busekros avait pu rentrer chez elle maintenant qu’elle n’est plus désormais soumise à l’obligation de scolarisation par l’État.
Les autorités allemandes ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme détermination d’éradiquer les « sociétés religieuses ou philosophiques parallèles » et ceci comprend l’éducation à la maison. Wolfgang Drautz, consul général allemand à Chicago, expliquait que le gouvernement a un « droit légitime d’empêcher l’apparition de sociétés parallèles et de s’assurer de l’intégration des minorités dans la société générale. » Même si les résultats des enfants éduqués à la maison sont aussi bons que ceux des enfants scolarisés par l’État, « l’école n’apprend pas uniquement des sujets techniques, mais également une conduite sociale, encourage le dialogue entre les personnes de différentes croyances et aide les élèves à devenir des citoyens responsables. » Ceci n’est pas sans rappeler les propos de M. Jean-Pierre Proulx qui veut imposer un programme de morale commun à tous les élèves québécois, même ceux des écoles prétendument privées, pour en faire des citoyens « cultivés, tolérants et capables de dialogue »
Les enfants éduqués à la maison au Québec seront-ils encore longtemps à l’abri des prétentions de plus en plus envahissantes de l’État formateur de citoyens conformes ?
Émission radio en anglais sur la situation en Allemagne : .mp3