Bock-Côté avait déjà abordé cette question plus tôt dans l'année (23 avril 2021, RMC)
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Là où on vire les blancs parce qu'ils sont blancs (article de Mathieu Bock-Côté)
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
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Le journal rapporte que le Covid a servi de prétexte pour couvrir le terrible abandon dont ont fait l’objet les résidents en mars 2020 :
Le Covid-19 a été cité à plusieurs reprises comme cause de décès au foyer de soins Herron pour masquer le fait que des dizaines de résidents âgés sont morts de soif, de malnutrition et de négligence, a-t-on appris mardi lors d’une enquête du Coroner du Québec.
Dans un témoignage émouvant, une infirmière auxiliaire a rappelé que l’établissement situé dans l’ouest de l’île de Montréal était déjà mal géré avant la crise, que la plupart de ses employés ont abandonné leur poste lors de l’éclosion de coronavirus, et que l’autorité sanitaire locale a ensuite pris le relais de manière autoritaire et inefficace.
Elle a décrit les discussions sur la question de savoir s’il fallait trier les résidents de telle sorte que ceux qui étaient en train de mourir ne soient pas nourris.
L’infirmière auxiliaire — dont le nom a été tu par ordonnance — raconte comment elle s’est retrouvée du jour au lendemain, le 29 mars, seule avec deux aides-soignants à s’occuper de soixante résidents, le reste du personnel — à part quelques membres de la cuisine — n’étant pas rentré au travail à la suite, la veille, de l’annonce qu’un des résidents « positif au Covid » était décédé… À ce moment-là, alors, soufflait un mouvement de panique alimenté par les médias et le gouvernement, à tel point que le personnel de plusieurs maisons de soins pour personnes âgées a quitté son poste, abandonnant les résidents à un sort abominable plutôt que de risquer de contracter le virus « mortel ». The Globe and Mail rapporte :
Athanasios Pappas, le premier résident à avoir été testé positif au virus, est décédé le 27 mars 2020. Le lendemain, raconte l’infirmière auxiliaire, l’un des employés du foyer est venu à son étage « en panique » et a dit que le virus était dans le bâtiment. « J’ai estimé que toutes les personnes travaillant avaient le droit de savoir que le virus était dans le bâtiment. J’ai donc appelé tout le monde au poste de soins infirmiers et je leur ai fait savoir, et ce groupe d’aides-soignants est parti en masse », a déclaré l’infirmière auxiliaire.
Elle a essayé, sans succès, de les dissuader de partir, dit-elle. Cet après-midi-là, elle a raccompagné chez elle une aide-soignante qui lui a dit : « Je ne pense pas que je reviendrai demain ».
Lorsqu’elle est arrivée au travail le 29 mars, la plus grande partie du personnel avait disparu. Les infirmières diplômées sont parties tôt. L’une d’elles dit qu’elle avait de la fièvre. Une autre s’était vu dire par les responsables d’aller se faire dépister parce qu’elle s’était occupée d’un patient qui s’est avéré être infecté.
L’infirmière auxiliaire a déclaré qu’elle et deux aides-soignants devaient s’occuper d’un étage de 60 résidents. Tout en distribuant les médicaments, elle a également dû aider les aides-soignants. « J’ai aidé à l’alimentation, j’ai aidé à servir les plateaux, j’ai aidé à laver les gens. Je courais partout comme une folle ».
À un moment donné, la situation était telle qu’une discussion survint entre le propriétaire de la résidence, Mme Chowieri, et l’infirmière auxiliaire sur la question de savoir s’il fallait uniquement nourrir que les résidents encore sains — tout en continuant à hydrater les autres — afin d’éviter que tous les résidents ne meurent.
Rappelons également que les membres des familles des résidents avaient été interdits de visite par le gouvernement du Québec dès le 13 mars, ce qui a donné que les personnes âgées se sont retrouvées encore plus abandonnées, et n’a pas permis aux familles de s’apercevoir de la situation alarmante de leur proche, ni d’aider à leurs besoins.
Quand les premiers décès survinrent, l’infirmière auxiliaire dut remplir elle-même les papiers indiquant les causes de décès de la personne décédée, ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant, avec le Covid comme possible cause indiquée :
La cause du décès a été indiquée comme pouvant être la nouvelle maladie. Tout le monde était « suspecté de Covid-19 », quels que soient les symptômes qu’ils présentaient », a-t-elle témoigné.
Dans le reste de l’article du journal The Globe and Mail sont rapportés maints détails — soulignant l’horreur de la situation et l’absurdité d’attribuer au Covid la cause des décès survenus dans cette résidence — que je vous invite à lire.
Source : Global and Mail, traduction et sélection CQV
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Entretemps en France, 51 infectés sur 81 résidents de cet EHPAD [type de maison de retraite avec soins de longue durée] de Toulouse doublement vaccinés. Le nombre de morts n’est pas communiqué, semble-t-il, car chez ces personnes en fin de vie, « il est difficile d’attribuer les décès de manière catégorique au Covid-19 ». Tiens, c’est étrange, comme c’est commode, désormais, depuis les vaccins, il est difficile de savoir si les gens avec pathologies lourdes meurent de la Covid…
Longtemps considéré comme une structure anatomique inutile, l’appendice fait désormais l’objet de nombreux travaux pour mieux comprendre son rôle. Présent chez de nombreux mammifères, dont l’espèce humaine, sa fonction confèrerait donc un avantage sélectif positif à ceux qui le possèdent. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm et du Muséum National d’Histoire Naturelle suggère que la présence de l’appendice serait en fait corrélée à l’allongement de la longévité. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Anatomy.
Petite structure anatomique de quelques centimètres située dans l’abdomen, appendue au côlon, la fonction de l’appendice est longtemps demeurée mal comprise. Selon les théories de Charles Darwin, il s’agirait même d’une structure vestigiale, inutile et dénuée de fonction. C'est ce qu'on enseigne encore trop souvent aujourd'hui. Il pourrait même s’avérer dangereux pour la santé en raison du risque d’inflammation qui peut survenir. On parle alors d’« appendicite » et en l’absence de traitement, cette inflammation peut évoluer en péritonite et conduire jusqu’au décès.
L'inflammation de l'appendice peut évoluer en péritonite et conduire jusqu’au décès. |
Depuis plusieurs années, des travaux de recherche ont été menés afin d’en apprendre plus sur le rôle de l’appendice. Des études ont, par exemple, montré qu’une appendicectomie réalisée en cas d’appendicite avérée avant l’âge de 20 ans a des effets protecteurs contre la survenue d’une forme spécifique d’inflammation chronique du côlon et du rectum : la rectocolite hémorragique.
Par ailleurs, des chercheurs ont démontré que l’appendice n’est pas uniquement présent chez l’Homme. Elle fait des apparitions multiples et indépendantes chez de nombreuses lignées mammaliennes, sans corrélation évidente avec le régime alimentaire, la vie sociale, ou l’environnement. On le retrouve aujourd’hui aussi bien chez l’orang-outan, le koala et le lamantin que le castor ou encore l’ornithorynque. Toutefois, sa fonction demeurait encore mystérieuse, aucune étude ne parvenant à une conclusion définitive.
Arbre phylogénétique, les points rouges représentent les espèces avec appendice |
Un lien avec la longévité des mammifères
L’équipe menée par le chercheur Inserm Eric Ogier-Denis et son collègue Michel Laurin du Muséum National d’Histoire Naturelle s’est penchée sur la question en analysant les données de 258 espèces de mammifères dont 39 avec et 219 sans appendice. Les scientifiques se sont notamment intéressés à la longévité maximale théorique (la durée de vie théorique des mammifères, établie en fonction de leur poids) et à la longévité maximale réelle des différentes espèces considérées.
Ils ont ainsi montré pour la première fois que la présence de l’appendice est corrélée à un allongement de longévité maximale observée pour l’espèce. Comparé à un mammifère de même poids ne possédant pas d’appendice, un mammifère qui présente cette structure anatomique a une durée de vie plus longue.
« L’idée de s’intéresser à la longévité nous a été suggérée par nos travaux portant sur la relation entre appendicite/appendicectomie, rectocolite hémorragique et l’implication du système immunitaire. Avec un système immunitaire plus actif et mieux éduqué, on doit théoriquement mieux résister à l’environnement et vivre plus longtemps. Nous avons donc testé cette hypothèse en nous associant avec deux experts de l’évolution internationalement connus du Muséum National d’Histoire Naturelle. Il s’agit de la première démonstration de l’existence d’une corrélation entre la présence de l’appendice et un trait de l’histoire de vie des mammifères », souligne Eric Ogier-Denis.
Un sanctuaire bactérien
Pour les chercheurs, l’hypothèse la plus probable permettant d’expliquer le lien entre présence de l’appendice et longévité est que cette structure, de par sa forme, favoriserait la constitution d’un « sanctuaire bactérien » sélectif qui permettrait de diminuer la mortalité par diarrhée infectieuse en favorisant la recolonisation rapide des espèces bactériennes essentielles à l’hôte. La présence de l’appendice serait ainsi associée à une diminution de la mortalité et donc à l’allongement de la longévité chez les mammifères qui en sont dotés.
« Cela ne signifie pas qu’une appendicectomie pour appendicite réalisée chez l’Homme modifie la longévité. En effet, l’appendicite dans le jeune âge est certainement bénéfique en exacerbant l’éducation du système immunitaire et en lui permettant de lutter plus efficacement en cas d’infection ultérieure. Le traitement de l’appendicite reste l’appendicectomie et ce travail n’apporte aucun argument suggérant de modifier cette attitude thérapeutique. Seule l’appendicectomie réalisée sans appendicite pourrait avoir des conséquences délétères dans le contexte de pathologies inflammatoires et infectieuses intestinales », précise Eric Ogier Denis.
Ces travaux ouvrent donc de nouvelles pistes solides pour répondre à la question controversée de la fonction de l’appendice. Ils seront complétés dans les mois à venir par des études de terrain avec différentes espèces de mammifères pour confirmer le lien entre appendice et longévité.