Tout reste tel quel. Le gouvernement italien a tranché : les mots « mère » et « père » resteront sur la carte d’identité, sans donner ainsi de poids politique à la récente décision d’un tribunal qui a jugé valide l’utilisation du terme neutre « parent ». L’exécutif ne veut pas reculer, continuant sur sa lancée et confirmant que les mots « mère » et « père » seront conservés même pour les couples de même sexe. Le choix a été fait à la fois par le ministère de l’Intérieur et celui de la Famille, selon lequel il n’y a pas lieu de modifier du tout les dispositions en la matière.
Réaction du chef de la Ligue, Matteo Salvini, vice-président du Conseil des ministres et ministre des Infrastructures et de la Mobilité durable |
« Mère » et « père » sur la carte d’identité
La volonté de l’exécutif est très claire : verrouiller le contenu du décret signé par Matteo Salvini en 2019 et empêcher l’utilisation des qualificatifs neutres « parent 1" et « parent 2". La nouvelle a été diffusée par l’édition du 27 décembre de La Repubblica, qui a rapporté la position d’Eugenia Roccella, Ministre italienne pour la Famille, la Natalité et l’Égalité des chances, sur l’appel présenté par le couple homoparental : « Il y a eu beaucoup de bruit autour de cette décision, mais c’est une décision de justice individuelle qui ne s’applique qu’au couple célibataire qui avait fait appel ».
Carte d’identité avec deux mères Le gouvernement : système en péril
La ministre de la Famille et de l’Égalité des chances a confirmé que sur la carte d’identité « la mère et le père resteront inscrits », ajoutant que dans tous les cas les couples formés par deux mères ou deux pères — s’ils le voulaient — pouvaient « toujours faire appel ». Depuis novembre, le gouvernement avait exprimé de forts doutes sur la décision du tribunal civil de Rome quant à la qualification de « parent » sur la carte d’identité.
Fratelli d’Italia et Salvini se réjouissent
Des sources au Palazzo Chigi, siège de l’exécutif, avaient immédiatement réagi à la décision du tribunal, faisant savoir que le gouvernement l’examinerait « avec une attention particulière ». En effet, l’exécutif avait mis l’accent sur des « problèmes de mise en œuvre évidents » qui, entre autres, auraient pu mettre le système d’identification personnelle « en danger ». C’est pourquoi le gouvernement a préféré conserver les mots « maman » et « papa », en évitant de changer les formulaires et logiciels en question.
Pour Fratelli d’Italia, il s’agit d’une « bataille de bon sens pour la défense des droits des plus petits ». Matteo Salvini s’était dit choqué, lui qui avait appris l’arrêt du tribunal avec stupéfaction. Désormais, le secrétaire de la Ligue a accueilli avec enthousiasme le choix du gouvernement : « Maman et papa, les mots les plus beaux et les plus doux du monde, on n’y touche pas ».