Le tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique s’est prononcé aujourd’hui contre l’activiste transgenre Jonathan « Jessica » Yaniv, qui avait officiellement déposé des plaintes pour « discrimination » contre un certain nombre d’esthéticiennes immigrantes qui avaient refusé d’épiler ses parties génitales en partant du principe qu’en tant que « femme » autodéclarée, il y avait droit comme toute autre femme. Le tribunal a décidé que les esthéticiennes, travailleuses à domicile, avaient le droit de refuser de manipuler les organes génitaux masculins contre leur gré.
« La législation sur les droits de la personne n’exige pas qu’un fournisseur de services épile un type d’organes génitaux pour lequel il n’a pas été formé et qu’il n’a pas consenti à épiler », a déclaré le tribunal.
La décision a en outre conclu que Yaniv « s’était livré à une conduite inappropriée », « avait déposé une plainte à des fins inappropriées » et que le témoignage de Yaniv était « de mauvaise foi et intéressé. »
Le tribunal a condamné Yaniv aux dépens.
Billet originel du 16 août 2019
L’ancien chroniqueur de la CBC, le Terre-neuvien Rex Murphy s’est insurgé contre les poursuites frivoles de Yaniv, cet homme qui se dit femme, et la lâcheté médiatique qui les a accompagnées.
Le passage sous silence de l’affaire Yaniv symbolise pour lui la lâcheté journalistique, la peur de critiquer les lubies pieuses du progressisme militant.
« La législation sur les droits de la personne n’exige pas qu’un fournisseur de services épile un type d’organes génitaux pour lequel il n’a pas été formé et qu’il n’a pas consenti à épiler », a déclaré le tribunal.
La décision a en outre conclu que Yaniv « s’était livré à une conduite inappropriée », « avait déposé une plainte à des fins inappropriées » et que le témoignage de Yaniv était « de mauvaise foi et intéressé. »
Le tribunal a condamné Yaniv aux dépens.
Billet originel du 16 août 2019
L’ancien chroniqueur de la CBC, le Terre-neuvien Rex Murphy s’est insurgé contre les poursuites frivoles de Yaniv, cet homme qui se dit femme, et la lâcheté médiatique qui les a accompagnées.
Le passage sous silence de l’affaire Yaniv symbolise pour lui la lâcheté journalistique, la peur de critiquer les lubies pieuses du progressisme militant.
Jessica Yaniv, un Britanno-colombien qui se dit femme, a porté plainte devant le Tribunal des droits de l’homme contre des entreprises parce que celles-ci auraient discriminé contre Yaniv à cause de son identité de genre.
Un de mes amis s’est récemment rendu à son garage local, affirmant qu’il était une Chevrolet Nova 1979 restaurée et il leur a demandé de vérifier le carburateur et d’équilibrer ses pneus. Les garagistes ont répondu qu’ils n’en feraient rien parce qu’il n’avait pas de carburateur et pas plus de pneus et qu’ils ne travaillaient que sur les « voitures ». Ils ont été convoqués au Tribunal local des droits de la personne (après un arrêt pour acheter des pièces de rechange).
Cette étrange, inquiétante et effrayante affaire dont a été saisi le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique a eu des répercussions dans le monde entier. Il s’agit de cette personne aux identités diverses sur Internet, parfois Jonathan ou d’autres fois Jessica Yaniv, qui a lancé une campagne pour forcer des esthéticiennes à lui faire une « épilation brésilienne » sur ses testicules et son pénis toujours bien présents. Yaniv a porté plainte contre toutes ces dames. [Rappelons que porter plainte ne coûte rien à celui qui se plaint à ces tribunaux des droits de l’homme.]
Comme je l’ai écrit la semaine dernière, il s’agit uniquement de femmes, certaines immigrantes et souvent économiquement défavorisées et culturellement marginalisées — 16 au total, selon la plupart des sources. Au moins une, d’origine brésilienne, a dû fermer sa petite entreprise. Toutes ont été soumises à d’intenses pressions. Le désagréable plaintif, Yaniv, est connu pour son hostilité envers les immigrants : il a publié sur les réseaux sociaux, alors qu’il se alors faisait appelé Jonathan, des messages particulièrement insultants à l’encontre des nouveaux arrivants au Canada. Certaines des esthéticiennes ont payé 2500 dollars à Yaniv pour qu’il les laisse tranquilles, tandis que Yaniv a abandonné sa plainte envers d’autres qui avaient embauché un avocat, à leurs frais.
Yaniv dans ses œuvres (vidéo en anglais, Yaniv et sa mère agressent un homme)
C’est une affaire très troublante à plusieurs égards, au-delà du harcèlement de ces femmes. Cela soulève des questions non seulement sur ce tribunal des droits de la personne, mais également sur bon nombre des principaux médias au Canada.
Commençons par la fin : le Times de Londres a publié un article sur cette histoire, une émission de radio irlandaise populaire a parlé à Yaniv (irrité des questions qu’on lui posait, Yaniv a raccroché, mais seulement après avoir dit être capable de tomber enceint). Aux antipodes, The Australian a relaté par le menu cette affaire. Des centaines d’autres sites d’actualités et de blogues sérieux et largement suivis au Canada, aux États-Unis et à l’étranger ont fait de même.
Ce n’est pas une histoire purement d’intérêt local. Et quand Ricky Gervais, le maître du tweet, a lancé ce missile de lucidité condensée, l’affaire a connu sur Twitter l’équivalent d’un décollage de mission Apollo : « Une femme a le droit de dire : “Je n’épile pas les testicules. Ni sur un homme ni sur une femme.” Fin de la discussion. Pas de sexisme. Pas d’homophobie. Pas de transphobie. » Le monde entier a tendu l’oreille, surpris par ce conte sordide.
Pour ma part, Yaniv n’est pas l’essentiel de l’histoire, il m’apparaît comme un opportuniste, cruel, égocentrique et narcissique qui instrumentalise les fixations sans cesse changeantes de la politique d’identité et de genre à la recherche (a) de notoriété (b) d’un gain potentiel et (c) d’un certain plaisir à pousser et à insulter les personnes démunies, en particulier les Asiatiques et les nouveaux arrivants (voir ma chronique de la semaine dernière), plaisir personnel très discutable.
Mais qui a couvert cette affaire — en dehors du National Post et du Toronto Sun — dans les grands médias de ce pays ? CTV, CBC, le Globe and Mail, le Toronto Star ? Silence. [Le site de Radio-Canada ne semble avoir aucun article récent mentionnant un Yaniv.] Les chaînes de télévision ont peut-être une excuse. Après tout, vous ne pouvez pas vous attendre à passer sept heures à écouter le témoignage de Mueller [Note du carnet : qui bredouillait, ne pouvait rien dire, car ce n’était pas de son ressort, ne se souvenait pas, etc.], à couvrir la présidence de Trump toutes les 15 minutes et à raconter une histoire de harcèlement d’immigrants et de comportement pour le moins étrange et glauque à Vancouver. (Si Trump avait tweeté sur le sujet, bien sûr, les journalistes en discuteraient sans fin d’un ton infiniment indigné.)
N’est-ce pas une nouvelle nationale que le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique accorde à cette personne apparemment agressive et très controversée une telle attention, un tel crédit respectueux ? Alors même que 16 femmes passent à travers ce qui doit leur apparaître comme l’effrayant broyeur de la justice qui vient les tourmenter ? Pourquoi les médias canadiens ne relatent-ils pas au moins ce par quoi ces femmes passent ?
Est-ce simplement parce que même le mot « transgenre » est de la « kryptonite » pour les courageux médias qui, dans d’autres circonstances, sont toujours soucieux de dire la « vérité aux puissants » ? Le passage sous silence de cette histoire est de la lâcheté journalistique, la peur d’offenser les lubies pieuses du progressisme militant.
Pour ce qui est du Tribunal, suffit-il — voir l’épigraphe sarcastique ci-dessus — que quelqu’un entre dans leurs bureaux déclare « Je suis une femme trans et je ne peux pas m’épiler le scrotum » pour qu’il décide de bien vouloir entendre officiellement la cause ? Est-ce vraiment tout ce qu’il suffit de faire ?
Les membres de ce tribunal [dont les règles sont différentes des autres tribunaux de justice] ont-ils pensé peut-être si 16 - 16 ! – femmes ont unanimement refusé d’épiler Yaniv, le problème était plus probable avec ce client potentiel et non avec les prestataires ? Ont-ils considéré le bouleversement de leur vie aussi solennellement qu’ils ont accepté cette plainte manifestement nuisible, frivole, insensée et narcissique ?
Dans mon article de la semaine dernière, je déplorais le manque de bon sens du Tribunal. Cette semaine, je me demande où est leur sympathie, leur compassion pour les nouveaux venus — et utiliser l’un de leurs termes préférés, pour les marginaliser ? La femme du Brésil a perdu son revenu alors que Yaniv jouit d’une grande publicité [et de quelques revenus supplémentaires extorqués à des femmes apeurées par ces poursuites en justice.]
Ces femmes ne choisissent pas d’épiler les organes génitaux d’autrui par amour pour cette occupation. Elles sont pauvres. Elles tiennent probablement à subvenir aux besoins de leurs enfants afin que ceux-ci ne soient jamais confrontés à la corvée déplaisante consistant à s’occuper des parties privées d’autres personnes, hommes ou femmes. Ces personnes désintéressées qui sont prêtes à faire ce travail sont, à juste titre, des figures héroïques. Des parents qui font ce que tous les parents dignes font : travailler pour le bien de leurs enfants. Mais maintenant, les voilà « accusées » devant un tribunal canadien, accusées d’être des bigots transphobes.
Je ne vous dérangerai pas en énumérant longuement les autres activités présumées de Yaniv. Mais imaginez une fixation sur les tampons sanitaires et sur les très jeunes filles, l’envoi de textos à de jeunes filles en y joignant des images de pornographie enfantine, des propositions de baignades entièrement nues avec des enfants de 12 ans et vous pourrez facilement vous faire une idée du personnage.
Certaines personnes ont réellement besoin de la protection d’un tribunal des droits. Mais pas cet être dérangé et menaçant qui veut que ses parties privées soient épilées sous la force de la loi.
Le Canada est la risée de la moitié du monde à cause de cette farce manifeste, mais non moins cruelle.