mardi 9 novembre 2021

Nigéria : 38 millions d'habitants en 1950, 190 millions en 2018, 400 millions en 2050 ?

Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, assurait dans un débat récent que « le Nigeria dans quelques années sera un pays qui aura plus d’habitants que les États-Unis ».

« Aujourd’hui [l’immigration], ce n’est rien par rapport à ce que nous verrons dans dix, vingt ou trente ans. Ce que je souhaite, c’est que nous prenions à bras-le-corps et très rapidement cette affaire, et notamment la contraception au Nigeria en débloquant un grand plan de développement d’infrastructures en Afrique. Je veux stabiliser les populations dans leur pays d’origine », ajoutait-il. 

Foule se presse dans une rue du quartier central des affaires de Lagos, la capitale commerciale du Nigeria, avant Noël, le 23 décembre 2016.

Qu’en est-il ? Le Nigeria comptera-t-il plus d’habitants que les États-Unis ?

Comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, le Nigeria a en effet connu une transition démographique. En 1950, 38 millions de Nigérians peuplaient le pays contre 190 millions en 2018, ce qui fait le pays le plus peuplé du continent, loin devant l’Éthiopie et ses 115 millions d’habitants. « La mortalité des enfants a beaucoup baissé, passant de 200 enfants morts avant leur premier anniversaire pour 1000 naissances dans les années 50 à un ratio de 50/1000 aujourd’hui. C’est une baisse sensible, mais la mortalité infantile reste élevée par rapport à des pays d’Europe. La fécondité atteint, quant à elle, environ cinq enfants par femme. Un chiffre en baisse ; il y a 40 ans, ce taux s’élevait à sept enfants », décrypte pour le Figaro Gilles Pison, professeur au muséum d’histoire naturelle et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED).

Si une projection démographique est par nature difficile, un accroissement important de la population nigériane semble hautement probable. Un rapport de l’Organisation des Nations unies prévoit que ce pays d’Afrique de l’Ouest concentrera le deuxième plus grand taux de croissance démographique en 2050, avec une population qui devrait, selon les estimations moyennes, atteindre près de 400 millions d’habitants, et 700 d’ici à la fin du siècle. Selon l’INED, les États-Unis en 2050 compteront 380 000 habitants et 433.000 à la fin du siècle. Le Nigeria comptera donc plus d’habitants que les États-Unis. Philippe Juvin aura donc probablement raison, même si, bien sûr, la date exacte du croisement des courbes démographiques n’est pas connue.

D’autant que la population nigériane est particulièrement jeune : en 2020, 54,1 % de ses habitants sont âgés de 0 à 19 ans, 43,1 de 20 à 64 ans avec un âge moyen de la maternité autour de 29 ans. « Même si la fécondité continue de baisser dans les prochaines années, le Nigeria ne peut échapper à une augmentation de sa population. Néanmoins l’accroissement de la population a atteint un maximum de 2,5 % à 3 % par an ces dernières décennies et devrait diminuer », analyse Gilles Pison.

Cette croissance démographique intervient dans un contexte régional particulier. Le rapport de l’ONU ajoute que la population de l’Afrique subsaharienne dans son ensemble devrait doubler d’ici 2050 (en augmentation de 99 %). Cette vaste zone demeure la région du Sud dont la croissance démographique est la plus rapide, en moyenne 2,7 % par an, contre 1,8 % en Afrique du Nord. Ce taux tend néanmoins à stagner. « Au Nigeria, la baisse de fécondité concerne surtout les femmes urbaines, de niveau secondaire et plus, et appartenant au quintile le plus riche », affirme le rapport. (L’urbanisation a toujours diminué la natalité même quand la population était peu instruite.)

Cet accroissement démographique pourrait également augmenter les flux migratoires. « Deux tiers des migrations impliquant des Africains subsahariens se font à l’intérieur de l’Afrique », rappelle néanmoins Gilles Pison. « Les flux devraient potentiellement augmenter vers l’Europe, tout en restant modestes par rapport à la totalité des migrations en provenance du Nigeria », conclut Gilles Pison.

En résumé, le Nigeria comptera donc bien plus d’habitants que les États-Unis. Son accroissement démographique est comparable à celui des autres pays de l’Afrique de l’Ouest — environ 2,5 % par an. Là encore, comme l’affirme Philippe Juvin, il pourrait engendrer une hausse des flux migratoires à destination de l’Europe.

Source : Le Figaro


Bjorn Lomborg : Le changement climatique N'est PAS la fin du monde (vidéo sous-titrée)

Alors que le sommet COP26 se réunit pour deux prochaines semaines à Glasgow, nous pouvons tous nous attendre à être bombardés de scénarios de catastrophe, remplis d'histoires sur la disparition imminente de notre espèce. Au cours des deux derniers jours, nous avons eu droit à Boris Johnson qui nous avertit qu'il était "minuit moins une" et le prince Charles qui affirme qu'il s'agit "littéralement du saloon de la dernière chance". Et bien sûr, Greta Thunberg a déjà fait quelques apparitions de son côté, accusant les politiques de « faire semblant de prendre notre avenir au sérieux » pour conclure que la COP26 ne « nous mènera nulle part ».

Bjorn Lomborg a un point de vue différent. Son dernier livre, Fausse alarme : comment la panique climatique nous coûte des milliards, nuit aux pauvres et échoue à réparer la planète ("False Alarm: how climate change panic costs us trillions, hurts the poor, and fails to fix the planet") expose comment selon lui, bien que le changement climatique soit un problème réel et qu'il soit principalement causé par l'homme, la panique et l'alarmisme sont contre-productifs.

[Nous ne sommes pas d'accord avec tous les points abordés par Bjorn Lomborg, cependant il est instructif de l'écouter pour comprendre à quel point les médias nous présentent les choses d'une façon partiale dans ce dossier.] 

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Bjorn Lomborg : « Le changement climatique n’est pas la fin du monde » (article écrit)

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