mardi 3 décembre 2019

PISA 2018 — l'école française « est dans un état lamentable » ? (vidéos)



Une étude de l’Institut Molinari chiffre à 43 milliards les économies possibles si la France s’aligne sur les pays d’Europe les plus performants. On se demande souvent où les gouvernements pourraient réaliser des économies dans les dépenses publiques. En effet, dans chaque champ d’intervention de l’État, les moyens semblent manquer. Pourtant, les résultats obtenus dépendent tout autant de l’efficacité des politiques publiques menées que des moyens mis sur la table.



Dans une étude qui vient d’être publiée, l’Institut économique Molinari, un think tank libéral, montre que la France pourrait largement augmenter l’efficacité de son système éducatif au sens large. Si elle s’alignait sur les pays européens qui obtiennent les meilleurs résultats relativement aux dépenses engagées, elle pourrait économiser jusqu’à 43 milliards d’euros chaque année, soit 2 % du PIB ! Pour parvenir à cette conclusion, l’étude de l’Institut Molinari procède à trois comparaisons du système éducatif français par rapport à celui de ses voisins européens.



La France est l’un des pays de l’OCDE où le niveau des élèves dépend le plus de l’origine sociale, selon les résultats de l’enquête annuelle Pisa publiés mardi 3 décembre. Le sociologue François Dubet pointe la carte scolaire et le choix des familles qui cantonnent des élèves de même catégorie sociale dans les mêmes établissements.

Pourquoi le système éducatif français ne parvient-il pas à garantir une forme d’égalité des chances ?




Je crois qu’il y a d’abord des façons de regrouper les élèves qui, en France, sont particulièrement défavorables aux défavorisés. La carte scolaire et les choix des familles font que les élèves aux origines les plus modestes finissent par se retrouver entre eux dans les mêmes établissements. Et les élèves, surtout les élèves des catégories plus favorisées, se retrouvent aussi entre eux. Évidemment, le fait d’être avec des élèves plutôt faibles affaiblit le niveau moyen. C’est une sorte de loi. Et en même temps, comme la vie scolaire y est plus difficile, plus agitée, on constate que presque le tiers du temps scolaire est consacré à demander de rétablir de la discipline, ce qui fait que la manière de regrouper les élèves creuse considérablement les écarts. Cela tient aux inégalités spatiales, à la carte scolaire. Cela tient aussi au choix des familles qui fuient les écoles les plus difficiles et se regroupent ensemble. C’est une cause extrêmement lourde. […]

Il y a peut-être aussi à revoir le mode d’affectation des enseignants dans les établissements. On dit qu’il faut des équipes homogènes et soudées. Mais quand c’est un ordinateur qui nomme les enseignants, c’est quand même très difficile d’avoir des équipes homogènes !

On notera qu'aucun journaliste ne parle de la forte immigration peu choisie à Bruxelles, en France ou en Allemagne...

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L’aide médicale à mourir pourrait-elle s’étendre à ceux qui désirent ne pas devenir un « fardeau » pour la société ? C’est la question que s’est posé l’ex-politicien Luc Ferrandez, lundi matin.

« Pourrions nous, pour des raisons environnementales, sociales et économiques, décider que nous voulons recevoir l’aide à mourir pour ne pas constituer un fardeau pour notre famille et la société en général ? », écrit l’ex-maire du Plateau-Mont-Royal dans une publication Facebook, lundi.

M. Ferrandez souhaite uniquement « approfondir la discussion sur l’aide la mourir ».

« Est-ce immoral de poser cette question ? », s’interroge-t-il sur son compte personnel.

Publication Facebook de Luc Ferrandez suggérant l’aide médicale à mourir comme mesure pour l’environnement.

L’ancien élu cite la possibilité que le « fardeau » devienne une condition d’admissibilité pour la Loi sur l’aide médicale à mourir. Celle-ci se limite actuellement aux critères de souffrance et de mort prévisible du patient.

« Pour l’instant, la loi ne considère pas cette possibilité ou même une discussion visant à la prendre en compte », ajoute-t-il.

Plusieurs experts ont demandé la semaine dernière d’élargir le cadre législatif de cette mesure mise en place en 2016. Le gouvernement provincial ne se dit toutefois pas prêt à la repenser dans l’immédiat.

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