lundi 21 octobre 2024

Dépenser plus en éducation, est-ce la solution ?

Quelques statistiques intéressantes sur l’éducation aux États-Unis.

Tout d’abord les dépenses par élève dans chacun des États fédérés (écoles primaires et secondaires) :


Puis, le taux d'obtention d'un diplôme de fins d'études secondaires :


Une constatation s’impose : il n’existe pour ainsi dire aucune corrélation entre la réussite scolaire et le niveau de dépense.  Bien entendu, les facteurs sociaux démographiques jouent pour beaucoup dans ces chiffres. Ajoutons encore qu'il faudrait ajuster les dépenses au coût de la vie dans chaque État : vivre et donc payer un professeur un salaire décent à New York est plus cher que dans le Montana.

Mais un fait demeure : dépenser plus n’est pas automatiquement un synonyme de réussite.

Dans les pays de l’OCDE, les États-Unis arrivent au 4e rang au chapitre des dépenses par élèves du primaire et du secondaire.

Le programme triennal PISA de l'OCDE, qui compare les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans dans 70 pays à travers le monde, a classé les Etats-Unis au 14 e  rang des 34 pays de l'OCDE pour les compétences en lecture, en 17 e  position pour les sciences et en 25e position, en-dessous de la moyenne, pour les mathématiques.

Pire, sur 34 pays de l'OCDE, seuls 8 ont un taux plus faible diplomation au secondaire. La plupart des résultats scolaires des États-Unis ressemblent à ceux de la Pologne, un pays qui dépense moins de la moitié en éducation que les États-Unis.

Il existe un autre pays qui dépense de grandes sommes (en proportion à sa richesse nationale) en éducation nationale : l'Afrique du Sud. Malgré cela, l’Afrique du Sud s'est classée au dernier rang dans un classement regroupant 40 pays, derrière le Maroc et le Koweït. Ce classement a été publié en 2007 dans le cadre du Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS:2006). Cette étude vise à établir les compétences de lecture des élèves de 10 et 11 ans quand ils doivent aborder des textes littéraires et informatifs authentiques.

L'Afrique du Sud 
dépense 6,1 % de son produit national brut à l'éducation, une plus grande portion que la plupart des autres pays, mais ses résultats sont constamment parmi les plus mauvais. 


Selon le dernier Indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial, l'Afrique du Sud se classait 129e sur 139 pays en matière d'éducation primaire et 137e en sciences et mathématiques.

On peut donc se demander quand François Legault et sa coalition disent qu’il suffit de dépenser plus en éducation pour régler les problèmes en éducation s'il ne s'agit pas d'une affirmation un peu simpliste.


Via (en partie) Antagoniste


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Dépenses en éducation dans les écoles publiques au Canada (Québec champion !), édition 2024

Allemagne — Malgré les dépenses croissantes en éducation, les résultats baissent (2003-2022)

Québec — Moins d'élèves, mais dépenses en forte hausse (2017)

Québec — dépenses par élève en hausse constante

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010

Aujourd’hui, 93 % des élèves n’atteignent même pas le niveau médian de 1987

Elon Musk fait l'éloge des métiers techniques et manuels

ELON MUSK : « Je pense que la valeur de l'éducation universitaire est quelque peu surestimée. Trop de gens passent quatre ans à l'université, accumulent une tonne de dettes et, souvent, n'ont pas de compétences utiles qu'ils peuvent appliquer par la suite.

J'ai beaucoup de respect pour les personnes qui travaillent avec leurs mains et nous avons besoin d'électriciens, de plombiers et de charpentiers, ce qui est bien plus important que d'avoir des diplômés en sciences politiques.

Je pense que nous devons nous défaire de l'idée que pour réussir, il faut un diplôme universitaire de quatre ans.»


72 % des Canadiens trouvent que les seuils d'immigration sont trop hauts

Le Canada prévoit d'accueillir près de 500 000 nouveaux résidents permanents en 2024. Toutefois, 72 % des Canadiens estiment que cet objectif est trop ambitieux, contre 67 % en novembre 2023 et 61 % en juillet 2023. En un peu plus d'un an, l'opinion publique est passée d'une majorité réticente à des niveaux élevés d'immigration à une super majorité qui se montre désormais préoccupée. Plus remarquable encore, près de la moitié des Canadiens considèrent désormais que le nombre prévu de nouveaux immigrants est « beaucoup trop élevé », ce qui représente une augmentation de 7 points depuis novembre et de 10 points depuis juillet.

La perception que les objectifs en matière d'immigration sont trop élevés est particulièrement prononcée chez 87 % des partisans conservateurs, 75 % des 45-59 ans et 76 % des 60 ans et plus exprimant des préoccupations similaires.

Qu'est-ce qui motive les perceptions sur l'immigration ?

De nombreux Canadiens pensent aujourd'hui que l'afflux de nouveaux arrivants a un impact négatif sur des ressources clés telles que la disponibilité et l'accessibilité des logements (73 %, contre 69 % en novembre), l'accès aux soins de santé (62 %, contre 53 % en novembre) et les services sociaux (59 %). Ces résultats reflètent un état d'esprit de pénurie chez les Canadiens, qui estiment que les ressources - telles que le logement, les soins de santé et les services sociaux - sont insuffisantes pour répondre à la demande d'une population croissante, ce qui se traduit par une perception de pénurie.

En outre, les perceptions au niveau communautaire se sont aggravées au cours de l'année écoulée. 60 % des Canadiens pensent que le nombre croissant de nouveaux immigrants a un impact négatif sur les embouteillages (contre 51 % en novembre), tandis que 53 % se disent préoccupés par la criminalité et la sécurité publique (contre 39 %) et que 42 % pensent que cela nuit à la cohésion de la communauté (contre 34 %). Cette évolution dynamique témoigne d'un malaise croissant quant aux conséquences de l'immigration sur la vie quotidienne, les Canadiens étant aux prises avec les répercussions négatives perçues de l'afflux de nouveaux immigrants sur divers aspects de leur vie quotidienne.

Si l'on examine les données démographiques clés, les Canadiens plus âgés - en particulier les 45-59 ans et les 60 ans et plus - sont nettement plus enclins à penser que les nouveaux immigrants ont une incidence négative sur l'accessibilité du logement, l'accès aux soins de santé et les services sociaux. En outre, les sympathisants conservateurs sont plus enclins à penser que l'arrivée de nouveaux immigrants a un impact négatif dans tous ces domaines que les sympathisants libéraux et néo-démocrates.


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Canada — PIB par habitant devrait baisser pour le 6e trimestre consécutif « malgré » la forte immigration

Le Ministre fédéral de l'Immigration Marc Miller se félicite que les loyers augmentent désormais moins vite : « La décélération des loyers coïncide avec une réduction significative des entrées nettes de résidents non permanents. » Il se disait pourtant en avoir assez, au début de l'année, que les gens rejettent toujours la faute sur les immigrants après les commentaires de Legault sur le logement.


dimanche 20 octobre 2024

Canada — PIB par habitant devrait baisser pour le 6e trimestre consécutif « malgré » la forte immigration

L'économie canadienne devrait éviter un atterrissage brutal, mais elle est confrontée à des turbulences à court terme.

Les économistes de la Banque nationale du Canada affirment que la croissance de 2,8 % attendue par la banque centrale est pratiquement irréalisable. Ils ajoutent que le PIB par habitant poursuit sa chute amorcée en 2022.

Un certain nombre d'indicateurs économiques récents suggèrent que la croissance s'est essoufflée au troisième trimestre, « malgré » une croissance démographique continue et trois réductions de taux à ce jour de la part de la Banque du Canada, ce qui la place en tête des autres banques centrales du Groupe des Sept.

Selon les analystes, cet affaiblissement incitera probablement la banque centrale du Canada à revoir à la baisse ses prévisions de croissance et à procéder à des baisses de taux d'intérêt encore plus importantes afin de stimuler la consommation et de relancer l'économie.

Les économistes interrogés par le Wall Street Journal prévoient pour le dernier trimestre une croissance légèrement supérieure à 1 % en rythme annuel, contre 2,1 % au deuxième trimestre. La Banque du Canada, qui prévoyait une croissance de 2,8 % pour le troisième trimestre, devrait actualiser ses perspectives la semaine prochaine, lorsque les responsables se réuniront pour discuter des taux d'intérêt.

Ce rythme morose semble bien pire si l'on tient compte de l'augmentation rapide de la population, due à l'immigration, et les économistes s'attendent à ce que le PIB par habitant baisse pour le sixième trimestre consécutif.

« Bien qu'il ait évité une récession, le Canada est aux prises avec un excédent de ressources économiques », ont écrit cette semaine les économistes de Pimco. Ils prévoient un écart de production pour le pays au cours du dernier trimestre comparable à celui observé lors de la chute des prix du pétrole en 2015 et 2016.

L'estimation rapide de Statistique Canada indique un volume de PIB par industrie essentiellement inchangé en août, après une croissance mensuelle de 0,2 % en juillet. Les indicateurs récents confirment cette tendance.

Les chiffres publiés cette semaine montrent que les volumes des ventes des usines ont diminué de 0,8 % par rapport au mois précédent en août, tandis que les volumes du commerce de gros ont baissé de 0,7 %. Les dernières enquêtes trimestrielles de la banque centrale auprès des entreprises et des consommateurs indiquent que la demande est faible et que l'économie dispose de capacités inutilisées. Et le marché du logement, même après trois réductions successives des taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage depuis le mois de juin, reste atone.

Les chiffres des ventes au détail publiés à la fin de la semaine prochaine montreront comment se portent les dépenses des ménages. Les données anonymes de la Banque Royale du Canada sur les cartes de crédit laissent entrevoir une chute, avec une baisse des achats de produits alimentaires et d'essence et un recul des achats de vêtements et de chaussures après la frénésie de la rentrée scolaire.

Par ailleurs, deux signaux optimistes pour les consommateurs comportent des mises en garde qui inquiéteront probablement le conseil d'administration de la Banque du Canada et qui pourraient avoir renforcé les arguments en faveur d'une réduction plus importante d'un demi-point du taux d'intérêt la semaine prochaine, et peut-être d'une autre en décembre.

Tout d'abord, l'inflation annuelle continue de reculer et les pressions sur les prix s'atténuent. Toutefois, avec un indice des prix à la consommation de 1,6 % en septembre, l'inflation est désormais inférieure à l'objectif de 2 % de la Banque du Canada, ce qui pourrait devenir préoccupant si ce niveau se maintient.

Deuxièmement, l'embauche s'est renforcée le mois dernier et le taux de chômage a baissé pour la première fois depuis le début de l'année, pour s'établir à 6,5 % en septembre. Cependant, le taux de participation a diminué pour un troisième mois consécutif et la proportion de la main-d'œuvre employée a continué à baisser, ce qui indique que les Canadiens sont de plus en plus découragés par les perspectives d'emploi.

Les économistes de la Banque Nationale du Canada écrivent : « Il s’avère que ce taux a poursuivi sa chute en septembre, notamment pour la catégorie des 25-54 ans, alors que les embauches ne suivent toujours pas le rythme ahurissant de l’augmentation de la population. L’enquête de la Banque du Canada sur les perspectives des entreprises ne laisse pas entrevoir de stabilisation à court terme. En effet, les intentions d’embauche demeuraient pratiquement inchangées au T3 et restaient inférieures à la moyenne historique. Un si faible appétit dans un contexte où le bassin de travailleurs augmente à un rythme faramineux n’est pas de bon augure pour une stabilisation du marché du travail. D’autres indicateurs révèlent qu’un nombre important d’entreprises sont en situation de sureffectif. Les plus récentes données montrent que le taux de postes vacants dans le secteur privé s’effondre et a atteint son niveau le plus bas depuis 2016. »
Graphe jusqu'au second trimestre, la baisse du PIB réel (hors inflation) par habitant poursuit sa chute au 3e trimestre 2024

Italie — Rétention des premiers migrants transférés en Albanie invalidée par des juges

Qui aura le dernier mot ? Quelques juges militants ou le peuple par ses représentants élus ?

C'est un affront pour le gouvernement élu italien mené par Giorgia Meloni. Un tribunal de Rome vient de décréter que la procédure mise en place pour transférer des immigrants serait illégale.

Un tribunal italien a invalidé vendredi la rétention dans des centres albanais des premiers demandeurs d'asile que Rome y a transférés cette semaine, un camouflet pour le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni. La première ministre a aussitôt réagi en promettant de « surmonter cet obstacle ».

Le gouvernement de Mme Meloni, cheffe du parti nationaliste Fratelli d'Italia (FDI), a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d'où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d'asile.

Giorgia Meloni et ses alliés de droite ont présenté cet accord comme un modèle pour l'Europe et la dirigeante italienne en a détaillé le contenu jeudi à Bruxelles lors d'une réunion informelle avec la Hongrie, les Pays-Bas, l'Autriche ou encore la Grèce, en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La décision des juges de la section des affaires migratoires du Tribunal de Rome constitue donc un revers cinglant pour l'Exécutif italien qui a fait de la lutte contre l'immigration irrégulière un de ses missions importantes.


« La gauche, avec la complaisance de la magistrature rouge, entrave le gouvernement Meloni dans la lutte contre l'immigration illégale. Nous ne nous arrêterons pas et nous continuerons : défendre les frontières et mettre fin au trafic des migrants reste l'un de nos principaux objectifs. »


« Magistrats politisés »

Indigné, son parti, Fratelli d'Italia, a jugée cette décision « absurde » sur X, fustigeant des « magistrats politisés ». La Ligue, parti anti-immigration du vice-chef du gouvernement, Matteo Salvini, a critiqué une décision « inacceptable et grave ».

L'accord entre Rome et Tirana, d'une durée de cinq ans, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les gardes-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l'Albanie, au port de Shëngjin [Saint-Jean, San Giovanni di Medua en italien], pour une identification, puis vers un second centre non loin, sur une ancienne base militaire à Gjadër (Gjadri).

Les seize premiers migrants sont arrivés mercredi en Albanie mais quatre d'entre eux ont immédiatement été ramenés en Italie, il a suffi que deux affirment être mineurs et deux autres disant avoir besoin de soins médicaux. Le tribunal italien ayant invalidé la rétention des douze autres demandeurs d'asile, originaires du Bangladesh et d'Égypte, a invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays de provenance considérés « sûrs » par les pays d'accueil.

« J'ai été très étonné, mais je ne veux pas commenter [cette décision], car l'étonnement dépasse tout commentaire. » Ignazio La Russa, Président du Sénat de la République

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samedi 19 octobre 2024

Plus de 3 millions de résident dits non permanents au Canada (dont 588 263 au Québec)

Évolution du nombre de résidents dits non permanents au Canada (fin 2021 à fin 2024)

Indicateurs clés

Estimation du nombre total de résidents non-permanents

(Estimations démographiques trimestrielles, octobre 2024)
3 002 090

Pourcentage d'immigrants

(Recensement de la population de 2021)
23,0 %

Nombre total d'immigrants

(Recensement de la population de 2021)

8 361 505

Nombre d'immigrants récents (2016 à 2021)

(Recensement de la population de 2021)
1 328 240

Pourcentage de personnes de deuxième génération

(Recensement de la population de 2021)
17,6 %

vendredi 18 octobre 2024

Complotisme — Trudeau affirme que les Russes financent Jordan Peterson et Tucker Carlson

Jordan Peterson, personnalité médiatique conservatrice et auteur à succès, a déclaré qu’il envisageait une action en justice après que le Premier ministre Justin Trudeau a affirmé cette semaine que M. Peterson recevait des fonds de la part du média gouvernemental russe RT.

M. Trudeau a fait ces commentaires sous serment lors de son long témoignage mercredi à la Commission d’enquête publique sur l’ingérence étrangère et n’a fourni aucune preuve à l’appui. (Voir vidéo ci-dessous.)

Jordan Peterson déclare qu’il envisage une action en justice après que M. Trudeau l’a accusé d’avoir accepté de l’argent russe.

Peterson a déclaré au National Post qu’il n’avait jamais accepté d’argent russe, « ni dans le passé, ni aujourd’hui ».

« C’est une accusation très sérieuse », a déclaré M. Peterson lors d’une interview accordée jeudi au National Post. « Vous auriez dû faire vos fichus devoirs et si vous devez faire des accusations, vous auriez dû au moins les faire à bon escient. Je ne pense pas qu’il soit raisonnable pour le Premier ministre du pays de me qualifier de traître et je ne trouve pas cela amusant ».

M. Peterson a indiqué qu’il envisageait d’intenter un procès en diffamation contre le Premier ministre, mais il a ajouté que ce type de procès était souvent « une défaite » (une victoire à la Pyrrhus), même s’il avait des chances raisonnables de le gagner.

« Je sais ce que sont les procès et ils sont pénibles, et je n’ai pas envie de m’encombrer de ce genre de contraintes, d’un point de vue pratique. Mais en même temps, que diriez-vous de ne pas me diffamer lorsque vous êtes le Premier ministre, surtout de manière stupide », a déclaré M. Peterson.

« J’ai discuté avec ma famille pour savoir si j’avais l’obligation morale de le poursuivre pour diffamation. Il n’est pas comme mon voisin, il est le Premier ministre », a-t-il ajouté.

Le bureau du Premier ministre s’est refusé à tout commentaire vendredi quand le National Post l’a contacté.



 

Billet du 17 octobre

Hier, Justin Trudeau lors de son témoignage devant la Commission sur l’ingérence étrangère, le Premier ministre du Canada a accusé Jordan Peterson et Tucker Carlson, deux personnalités critiques de Trudeau, d’être financés par RT, le diffuseur russe. Voir vidéo ci-dessous.

Jordan Peterson a demandé à recevoir cet argent. 

Sa fille, Mikhaila se demandait s’il ne faudrait pas poursuivre Justin Trudeau en justice pour ces affirmations infondées.



Cette affirmation, assénée sans preuve fournie, intervient quelques semaines après que le député libéral Mark Gerretsen a présenté des excuses publiques pour avoir accusé une autre influente conservatrice canadienne (Kat Kanada) d’être financée par la Russie.

Voir aussi
 
 
 
 

« Recherché, mort ou vif » : pour une histoire de casquette, un enseignant menacé de mort et un lycée public bloqué à coups de mortiers d’artifice


Le professeur de mathématiques d’un lycée de Corbeil-Essonnes (France) indique avoir reçu des coups de poing par un élève à qui il demandait de retirer sa casquette. Le proviseur n’a pas soutenu l’enseignant.

Un élève du lycée public Robert-Doisneau (Corbeil-Essonnes, 91) a été placé en garde à vue vendredi 11 octobre, a indiqué le parquet d’Évry, confirmant une information du Parisien : le jeune homme a été accusé la veille par un enseignant du lycée de l’avoir frappé, insulté et menacé, après que le professeur de mathématiques lui a confisqué sa casquette. L’élève portait son couvre-chef dans un couloir de l’établissement, ce qui est proscrit par le règlement intérieur. Il nie cependant les faits et son père a porté plainte en retour contre l’enseignant pour violence envers l’élève. Deux enquêtes ont été ouvertes, et l’élève a été libéré dans la soirée. Le commissariat d’Évry poursuit ses investigations et a procédé à l’audition de plusieurs témoins.

Le professeur de mathématiques a indiqué aux enquêteurs avoir demandé à l’élève de retirer sa casquette, puis lui aurait confisqué à la suite du refus de l’élève. Ce dernier est revenu en compagnie d’un camarade pour intimer à l’enseignant l’ordre de restituer la casquette. L’élève a alors dit à l’enseignant : « je vais te buter, sale fils de pute » — des propos que l’élève reconnaît avoir proférés — avant de lui porter un coup de poing — ce qu’il nie en revanche. L’élève indique quant à lui que les violences physiques auraient été du seul fait de l’enseignant, qui l’aurait agrippé et plaqué contre un mur.

Mâchoire tuméfiée, hématomes à la jambe

Le professeur de mathématiques, qui a déposé plainte après l’altercation, a reçu un examen médico-légal attestant qu’il présentait une tuméfaction à la mâchoire et des hématomes aux jambes, et s’est vu prescrire 2 jours d’ITT [« Incapacité Temporaire de Travail »]. Une autre enseignante du lycée indique être sortie de classe en entendant du bruit, et avoir vu une dizaine d’élèves entourant l’enseignant en lui décochant des coups de pied et des croche-en-jambe. Un autre membre de la communauté éducative a témoigné avoir vu le professeur poursuivi par les deux élèves au sujet de la casquette, puis contraint de sortir de la salle pour s’expliquer avec eux : à travers la porte ouverte de la salle où il se trouvait, il n’a pas assisté à toute l’altercation, mais a vu l’élève empoigner l’enseignant et conteste formellement que le professeur aurait plaqué l’élève contre un mur.

Plusieurs élèves ont témoigné en revanche en faveur du lycéen, affirmant que c’est l’enseignant qui s’est montré violent à son endroit. La communauté enseignante semble divisée, depuis une semaine, au sujet de la responsabilité de chacun dans l’agression : plusieurs professeurs se sont en effet désolidarisés de leur collègue, en soutenant que celui-ci « a un historique » au sein du lycée. Il aurait ainsi déjà demandé à une lycéenne, il y a quelques semaines, de retirer également le bandeau qu’elle portait dans les cheveux. « C’est en effet une ruse qu’ont trouvée plusieurs lycéennes pour contourner l’interdiction du port du voile dans l’établissement », défend un autre enseignant du lycée, qui estime que la décision du professeur visait donc à faire appliquer correctement les consignes de laïcité.

Depuis l’incident, une vidéo circule également au sein de l’établissement, que Le Figaro a pu consulter : on y voit l’enseignant tenant à distance un lycéen par le col, sans qu’il soit possible de discerner s’il se défend ou s’il l’a agrippé de sa propre initiative, et exigeant de lui qu’il lui présente son carnet de correspondance. La vidéo est antérieure à l’altercation du 10 octobre, selon plusieurs sources.

Mais les faits n’en sont pas restés là. Prenant fait et cause pour leur camarade, les lycéens issus de la filière technologique du lycée ont décidé cette semaine d’installer un blocus aux abords de l’établissement et d’empêcher la tenue des cours, pour exiger le départ du professeur et obtenir l’assurance que le jeune homme, lui, ne sera pas inquiété. Le lycéen est pour l’heure convoqué par le proviseur à un conseil de discipline qui doit se tenir le mercredi 6 novembre, au retour des vacances de la Toussaint. Mais plutôt que de soutenir le professeur de mathématiques, le proviseur du lycée, Dominique Nguyen Duc Long, a décidé de ne convoquer le conseil de discipline que pour le motif des violences verbales reconnues par le jeune homme, écartant donc le coup de poing que l’enseignant assure avoir reçu. Visé par une mesure conservatoire, le lycéen a pour l’heure interdiction de se rendre au lycée.

« Demain, ça va dégénérer, il y aura des mortiers ! »

Au cours de la semaine, le blocus devant le lycée s’est prolongé, les élèves fauteurs de troubles ayant même été rejoints par d’autres jeunes du quartier des Tarterêts — un quartier sensible, emblématique des tensions urbaines qui agitent les banlieues d’Île-de-France. Selon Alexandre Maquestiau, parent d’élèves et élu (divers gauche) au conseil départemental, le lycée est habitué aux blocus, mais celui-ci semblait « moins structuré que d’habitude ». L’élu cantonal a entendu mercredi certains lycéens prévoir une intensification de leur action : « demain, ça va dégénérer, il y aura des mortiers ! » Et en effet ce jeudi 17 octobre, plusieurs individus cagoulés ont tiré sur le lycée avec des mortiers d’artifice, manquant de blesser au passage les élus et parents d’élèves venus s’interposer en jouant les médiateurs. La police a dû intervenir et des interpellations ont eu lieu.

Au cours de ces événements, des affiches ont été placardées aux abords de l’établissement, montrant le visage de l’enseignant et son nom, avec la mention « wanted: dead or alive » [en anglais, autre signe de la faible attraction de la culture française, de la fascination pour l’Amérique]. Une vidéo consultée par Le Figaro a circulé sur Snapchat : on y voit de jeunes hommes s’amuser de cette campagne d’affichage sauvage qui constitue une menace de mort pour le professeur. Ce dernier n’a pas souhaité répondre aux questions du Figaro, car « on [lui] a demandé de ne pas répondre à la presse », mais se dit tout de même « moralement pas bien, pas bien du tout » à la suite de ces menaces. Il a sollicité auprès du rectorat de l’Académie de Versailles une protection fonctionnelle, qui est pour l’heure à l’étude « en urgence », selon le rectorat. Ces menaces de mort ont fait l’objet d’un signalement au procureur par le rectorat et une enquête a également été ouverte « afin d’identifier le ou l(es) auteur(s) », précise le parquet d’Évry.

Pendant ce temps, le proviseur Dominique Nguyen Duc Long qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, a reçu le Conseil de la vie lycéenne pour donner des gages d’apaisement aux représentants des lycéens. Les lycéens ont exigé une sanction disciplinaire contre l’enseignant, et exigé des démentis de la part du proviseur au sujet des premières informations parues dans la presse. Surtout, ils ont réclamé de revoir le règlement intérieur sur le port des casquettes à l’intérieur des bâtiments du lycée, ce que le proviseur a accepté, tout en refusant donc de soutenir son enseignant.

Ce vendredi 18 octobre, le blocus s’est néanmoins poursuivi devant le lycée : « les élèves ne comprendraient pas que le professeur de mathématiques puisse revenir enseigner dans l’établissement », relate Reynal Jourdin, maire adjoint de Corbeil-Essonnes responsable des sports et professeur d’EPS au sein du lycée Robert-Doisneau. À rebours des témoins parmi les enseignants qui ont confirmé la version du professeur, lui fait partie de ceux qui prennent leur distance, relayant des accusations d’élèves qui lui reprochent d’avoir souvent « poussé hors de leurs gonds » les adolescents en veillant à une application trop stricte du règlement intérieur. Une nouvelle assemblée générale s’est tenu vendredi matin dans le réfectoire de l’établissement, pendant que certains cours reprenaient dans le lycée : au cours des échanges, d’après des documents consultés par Le Figaro, les meneurs ont notamment déclaré : « on en est arrivés à la conclusion que les torts étaient partagés ». C’est parce que cette conclusion n’a pour l’heure pas été partagée plus largement que les lycéens ont finalement décrété un nouveau blocus, faisant de nouveau usage de fumigènes et de mortiers d’artifice aux abords du lycée. « Ils veulent des réponses sur la situation qu’ils ont vécue », relativise Reynal Jourdin, qui ajoute : « ils craignent surtout qu’une injustice soit commise contre l’élève, sur la base de rumeurs ».

Contexte hautement inflammable

Ces incidents surviennent également dans un contexte déjà très tendu. Depuis septembre, une vive contestation a lieu au sein du lycée à cause d’emplois du temps présentant des « anomalies », selon les élèves et les parents : des cours avaient en effet été positionnés dès 7 h 30 du matin ou jusqu’à 19 h certains soirs pour plusieurs classes du lycée, avec parfois d’importantes plages laissées vacantes à l’intérieur des journées scolaires. Par ailleurs, un effectif important d’élèves de filière professionnelle a été ajouté en cours d’année, après la rentrée des classes, rendant plus compliquée la tenue des cours dans l’établissement. Autant de motifs de mécontentement qui ont conduit à la constitution de collectifs, avec le soutien des parents et des élus.

Du reste, le proviseur de l’établissement, un fonctionnaire excentrique connu sur les réseaux sociaux pour ses publications décalées, en tenue de karatéka, est également dans le viseur de l’inspection de l’Éducation nationale : l’IGESR avait été saisie à la suite d’accusations portées l’an dernier par le gestionnaire de l’établissement. Lors du conseil d’administration du lycée, celui-ci avait relevé près de 250 000 € de dépenses jugées détournées à des fins personnelles : usage de la carte bleue du lycée pour de fastes repas au restaurant, travaux somptueux dans les logements de fonction du proviseur et de ses adjoints… L’inspection de l’Éducation nationale enquête sur ces soupçons de détournement d’argent ainsi que sur des accusations relatives au management au sein de l’établissement. Alors que le proviseur est accusé par des enseignants d’avoir lâché leur collègue, il n’a pas non plus jugé utile de faire appel aux brigades régionales de sécurité mises en place par la région Île-de-France pour intervenir lorsque des faits de violence se produisent à l’intérieur ou aux abords d’un lycée.

Du reste, rappelle l’entourage de Valérie Pécresse, le contexte global de cette première période de l’année scolaire 2024-2025 semble préoccupant : alors que moins de 300 interventions des brigades régionales de sécurité avaient été recensées sur la même période l’an passé, essentiellement à cause de fausses alertes à la bombe, cette fois les brigades ont dû intervenir plus de 350 fois, dont une soixantaine de fois en urgence pour fait de violences en milieu scolaire.

Source : Le Figaro

La solitude des enseignants face à la montée de l’islamisme

C’est une école [publique] où certains professeurs arabo-musulmans pratiquaient une discrimination systématique envers les femmes — l’un d’eux s’était même inventé un prétexte pour ne pas leur serrer la main ; d’autres parlaient en arabe dans des classes composées à 80 % d’élèves marocains ; une dizaine d’entre eux refusaient de se réunir avec leurs confrères et avaient créé une deuxième salle des professeurs ; d’aucuns se vantaient même de ne pas croire à la théorie de l’évolution des espèces. Quant aux autres professeurs, souvent traités de « belgo-frites », ils évitaient les sujets litigieux, comme la sexualité et la religion. Comme par hasard, le personnel et les directeurs étaient fréquemment remplacés.

Non, je ne vous parle pas du climat dit « toxique » de l’école [publique] Bedford [de Montréal], où, selon un rapport d’enquête, on aurait négligé certaines matières peu compatibles avec l’islam, certains professeurs allant même jusqu’à faire leurs prières et leurs ablutions devant les élèves. Je vous parle de l’école Athénée royal Serge Creuz de Molenbeek, un quartier musulman de Bruxelles, où les journalistes Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt ont recueilli ces témoignages ahurissants de la bouche même de nombreux enseignants (Allah n’a rien à faire dans ma classe. Enquête sur la solitude des profs face à la montée de l’islamisme [voir plus de détails ci-dessous]).

Comme à Bedford, une enquête a été diligentée en 2016 par le Service général de l’inspection de Wallonie-Bruxelles. Même si les rapporteurs semblaient marcher sur des œufs, ils pointaient du doigt une « ghettoïsation » et « l’affirmation d’une identité culturelle communautaire, voire religieuse ». L’Athénée royal Serge Creuz a notamment été fréquenté par le cerveau des attentats du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud.

Au moment où la France commémore les assassinats des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, tous deux égorgés par un militant islamiste, il serait évidemment ridicule de croire que tous les islamistes rêvent d’assassiner des professeurs. Mais il ne fait guère de doute que l’islamisme cherche à étendre son influence sur le monde de l’éducation.

Les Québécois ne sont pas les premiers à en prendre conscience. D’autant que ce prosélytisme est ouvertement revendiqué. Ainsi, en Europe, les Frères musulmans ont-ils pour priorité de lutter contre « l’emprise laïque occidentale », tout particulièrement en éducation. Depuis 1993, cette organisation tentaculaire s’est donné pour mission de réislamiser la diaspora musulmane afin de prévenir son assimilation. Ceux qui n’y voient qu’une lubie sans conséquence devraient lire le « plan culturel islamique unifié » destiné à défendre l’identité musulmane dans les pays d’immigration, adopté à Doha en 2000 par la neuvième Conférence islamique de l’ISESCO. Une sorte d’UNESCO islamique qui regroupe… 54 États !

Dans ce document, on affirme sans détour que tout doit être fait pour éviter que les petits musulmans acquièrent les valeurs de leur pays d’accueil. Bref, qu’ils deviennent français ou québécois ! La laïcité y est considérée comme un problème, de même que le fait d’« inculquer » aux jeunes « les valeurs occidentales » ou le « modèle de pensée et les coutumes locales ». Cette véritable déclaration de guerre à « l’école occidentale » prétend que celle-ci aurait « programmé […] la démolition méthodique et systématique des valeurs [musulmanes] qu’il [l’enfant] tient de sa famille et de sa culture originale ». C’est pourquoi « le déclin de l’éblouissement de la civilisation occidentale » est considéré comme un « éveil béni ».

Tenez-vous bien ! S’agissant des pays occidentaux, les auteurs ne proposent rien de moins que l’élaboration « d’une civilisation de substitution qui s’appuie sur l’Islam authentique ». À l’image probablement du programme scolaire turc, qui proscrit la théorie de Darwin et prescrit l’enseignement du « bon djihad ».

En Europe, « l’entrisme des mouvements islamistes dans le monde de l’enseignement se fait à bas bruit », écrivent Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt. En 2014, les Britanniques n’avaient-ils pas découvert avec stupéfaction que six écoles de Birmingham étaient infiltrées par des islamistes ? Ils souhaitaient bannir l’enseignement de la musique et des arts et avaient même financé avec les deniers publics plusieurs pèlerinages à La Mecque.

En France, les islamistes s’évertuent à « maintenir un niveau de connaissances faible afin de tuer l’esprit critique et le rationalisme, l’imaginaire et la fiction, ou encore ignorer l’Histoire, qui n’aurait aucun intérêt pour la connaissance de Dieu », dit l’historien Pierre Vermeren. Sans parler de l’éducation sexuelle…  
 
[Note du carnet : Oui, enfin, l’Occident n’aide pas leur cause à imposer ou promouvoir dans les écoles la théorie du genre et les extravagances LGBTQ2SAI+ qui font encore plus facilement passer l’école occidentale pour une école de la décadence.]

On ne s’étonnera pas que, laissés à eux-mêmes, 56 % des professeurs français s’autocensurent sur la Shoah, le conflit israélo-palestinien, et n’osent plus montrer à leurs élèves la Vénus de Botticelli. Avant l’assassinat de Samuel Paty, ils n’étaient que 38 %. Pourtant, combien sont-ils à se cacher la tête dans le sable sans même oser prononcer le mot « islamisme » ? Face à la démission de ceux qui ne veulent pas faire de vagues, ne vous demandez pas pourquoi les professeurs se sentent abandonnés.

Source : Le Devoir
 


 

Allah n’a rien à faire dans ma classe.
Enquête sur la solitude des profs face à la montée de l’islamisme
par Jean-Pierre Martin et Laurence D’Hondt
paru le 23 septembre 2024,
aux éditions Racine,
à Bruxelles (Tour & Taxis),
192 pp,
EAN : 9 782 390 253 013

Présentation de l’éditeur


L’enquête-choc sur la montée de l’islamisme dans les écoles

Pourquoi la théorie de l’évolution est-elle contestée dans nos écoles ? Pourquoi les cours d’histoire sont-ils remis en cause ? Pourquoi le port du voile est-il devenu un tel enjeu ? Pourquoi Samuel Paty a-t-il payé de sa vie l’exercice de l’esprit critique ?

Enseigner est aujourd’hui devenu un métier dangereux. L’école n’est plus un sanctuaire, un lieu protégé de la fureur du monde. Les islamistes la considèrent comme l’école de la mécréance, parce qu’elle enseigne la liberté de conscience. De Kaboul à Bruxelles ou Paris, elle est une cible. Déconsidérés, trop peu entendus, les enseignants ne sont pas armés pour y faire face.

Dans cet ouvrage qui se veut un cri d’alarme, Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin sont partis à la rencontre de ces professeurs qui osent évoquer leur solitude et briser le silence. Des témoignages entrecoupés de chapitres qui raconteront l’influence de l’islamisme au cœur de nos écoles publiques et privées, la détresse des directeurs, le silence embarrassé des syndicats et des partis politiques, les enjeux de la laïcité. Enfin, les auteurs rapporteront, à travers les réflexions et les expériences de professeurs, des initiatives pour refaire de l’école un lieu d’instruction et non de prosélytisme.

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En 1989, à Bruxelles, sur 100 jeunes de moins de 20 ans, 40 sont étrangers. Et dans cette école, 90 % des enfants ont les cheveux bouclés et le teint bronzé. Le proviseur (directeur) Monsieur Caudron, lui, est un vrai belge, grande gueule, bon cœur et collier de barbe blanche. Mais on dirait bien que pour les petits Maghrébins, les discours du proviseur, c’est du chinois… Et vice versa. L’école en question est l’Institut communal technique sur la rue de la Ruche à Schaerbeek (Bruxelles).

 

Voir aussi le film Amal, un esprit libre. Amal, enseignante dans un lycée (très « métissé ») à Bruxelles, encourage ses élèves à s’exprimer librement. De par ses méthodes pédagogiques audacieuses et son enthousiasme, elle va bouleverser leur vie. Jusqu’à en choquer certains. Peu à peu, Amal va se sentir harcelée, menacée. Bande-annonce ci-dessous.

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