mardi 28 mars 2023

Nashville : 3 enfants et 3 adultes abattus dans une école privée chrétienne par une meurtrière qui se disait homme (m à j : menaces préalables)

Une fusillade dans une école privée chrétienne du Tennessee a fait trois morts parmi les élèves ainsi que trois victimes parmi les adultes de l’école, dont la directrice de l’école. La meurtrière a été tuée par la police, ont annoncé les autorités.

Les victimes ont été tuées lors de l’attaque à la Covenant School (École de l’Alliance), ont indiqué les autorités. La police de Nashville a déclaré que des officiers ont engagé le combat avec le tireur et l’ont tué. Il s’agit d’une femme qui se disait homme de 28 ans, elle portait deux « fusils d’assaut » et une arme de poing.
 
Six personnes, dont trois enfants, ont été tuées par balles lundi matin dans une école primaire chrétienne de Nashville

Le tireur a été identifié comme étant Audrey Elizabeth Hale, une résidente de Nashville, qui s’identifiait comme un homme transgenre. Les enquêteurs effectuaient des recherches à un domicile lié à cette personne. Le chef de la police de Nashville, John Drake, a déclaré qu’Audrey Elizabeth Hale s’était préparée à la fusillade, notamment en rédigeant un manifeste que la police n’a toujours pas rendu public. Pourquoi ?

« Nous avons également établi que des cartes de l’école avaient été dessinées avec des détails sur les points d’entrée surveillés. Par le passé, elle a été élève dans cette école », a déclaré le chef de la police. « Il y avait un véhicule à proximité qui nous a fourni un indice sur son identité. »
 
Une enfant pleure dans le bus qui l’emmène de l’école Covenant, à la suite de la fusillade

La police affirme que la tueuse est entrée dans le bâtiment par une porte latérale et a tiré des coups de feu avant de se rendre au deuxième étage, où Hale a été confrontée aux agents qui sont intervenus. Ces derniers ne pensent pas qu’elle portait un gilet pare-balles, ont indiqué les autorités.

Hale était armée de deux armes de type AR, dont un fusil et un pistolet, et d’une arme de poing. Deux des armes pourraient avoir été achetées légalement dans la région de Nashville, a indiqué M. Drake. Les enquêteurs se penchent sur un mobile possible, mais n’ont pas divulgué de détails. 

 
La police de Nashville est intervenue à la suite d’une fusillade à l’école Covenant dans le Tennessee

Les responsables du centre médical ont indiqué que trois jeunes écoliers avaient été transportés à l’hôpital pour enfants Monroe Carell Jr. de Vanderbilt avec des blessures par balle. Les trois ont été déclarés morts après leur arrivée. Les trois autres adultes ont également été déclarés morts à la suite de l’attaque. Tous trois faisaient partie du personnel de l’école.

La police a identifié les victimes comme étant Evelyn Dieckhaus, Hallie Scruggs et William Kinney, tous âgés de 9 ans, Cynthia Peak, 61 ans, Katherine Koonce, 60 ans, et Mike Hill, 61 ans. Koonce était la directrice de l’école Covenant, selon le site web de l’école.

L’école Covenant est un établissement privé chrétien qui accueille des élèves jusqu’à la 6e année avec près de 200 élèves, selon son site Internet.

L’école Covenant a été fondée en 2001 et a des frais de scolarité annuels compris entre 7 250 $ américains pour une école maternelle de trois jours et 16 500 $ par année du primaire.
L’école concentre son programme sur la théologie biblique, où les étudiants suivent des cours sur la Bible ainsi que des cours d’éducation standard, la devise de l’école étant « Guider les cœurs, responsabiliser les esprits, célébrer l’enfance ». L’école est située dans le quartier aisé de Green Hills, juste au sud du Bluebird Cafe de Nashville, un endroit apprécié des musiciens et des auteurs-compositeurs.
 
La meurtrière est issue d’une famille religieuse dont la mère demandait un contrôle plus strict des armes à feu
 
Audrey Hale, 28 ans, s’identifiait comme transgenre, a confirmé la police lundi, sans donner plus de précisions.

Le chef Drake et d’autres responsables ont à plusieurs reprises qualifié la suspecte, née de sexe féminin, d’« elle ».

La police a déclaré qu’elle était transgenre et qu’elle utilisait en ligne les pronoms « il » et « lui ».

La tueuse s’est décrite comme « lui » sur sa page LinkedIn, qui mentionnait des emplois récents dans la conception graphique et la livraison d’épiceries.

Mme Hale disposait également d’un compte sur les réseaux sociaux où elle faisait la promotion de son art et où elle se désignait par le nom d’Aiden.

Norma Hale a parlé à ABC News peu après que sa fille Audrey Hale, 28 ans, a été désignée comme la tireuse. 
Normal Hale (au centre), la mère d’Audrey Hale (à droite), la tireuse qui se disait homme qui a tué six personnes, dont trois enfants de neuf ans et trois membres du personnel, était elle-même une militante du contrôle des armes à feu sur les réseaux sociaux

Mme Hale a déclaré : « C’est très, très difficile en ce moment. Je crois que j’ai perdu ma fille aujourd’hui ».

Norma a ensuite demandé à ce que son intimité soit préservée, car sa famille a du mal à faire face à l’ampleur des actes commis par sa fille décédée.

Les propres messages de Norma décriant les fusillades dans les écoles et appelant à un contrôle accru des armes à feu sont apparus à la suite du massacre de Hale dans l’école qu’elle avait fréquentée.  

Le 21 février 2018, elle a publié sur sa page une pétition visant à rendre illégaux les chargeurs d’armes à feu de grande capacité, en réponse aux horreurs commises à l’école primaire Sandy Hook en 2012.


La rhétorique des militants trans est de plus en plus véhémente. Le mouvement TRAN invite depuis quelque temps de se mobiliser pour le « Jour de la vengeance trans » afin de « mettre fin au génocide trans ».

Les pistolets roses
 
Pink Pistols est une association homosexuelle en faveur des armes à feu aux États-Unis. Son slogan est « Un homosexuel armé ne se fait pas frapper » (« Armed gays don’t get bashed »), ou encore « Pointe quelqu’un avec ton calibre » (« Pick on someone your own caliber »). Fondée en juillet 2000 par Doug Krick, un activiste libertarien du Massachusetts, l’organisation est composée dans les années 2010 d’une quarantaine de sections d’homosexuels détenteurs d’armes. L’adhésion à l’association est ouverte à tous, sans condition ni d’homosexualité ni de détention d’arme.  Le 23 septembre 2018, la femme trans Erin Palette est devenue la nouvelle présidente des Pink Pistols

Avertissement d’une vengeance à venir

Selon Andy Ngô (voir gazouillis ci-dessous), « avant la fusillade de masse, les militants trans (TRAN) avaient appelé à la “vengeance” contre le Tennessee et les conservateurs pour avoir interdit la transition médicale des enfants. »




 
 


lundi 27 mars 2023

Agatha Christie, de nouveau dans le viseur des censeurs anglo-saxons : finis les Nubiens, les Gitans, le Juif et les Indigènes

L’œuvre de l’écrivaine britannique a fait l’objet d’une réécriture pour éviter « d’offenser » le lectorat contemporain.

Du nouveau au pays des lecteurs en sensibilité. Après Roald Dahl et Ian Fleming, c’est au tour d’Agatha Christie d’être dans le viseur de ces professionnels de l’indignation. D’après le Telegraph, les aventures des détectives Miss Marple et Hercule Poirot, qui doivent être publiées ou qui ont été publiées depuis 2020 ont été réécrites et modifiées par la maison Harper Collins ce, afin de supprimer tout langage potentiellement offensant à l’égard du lecteur moderne.
 
De toutes nouvelles éditions de l’intégralité des enquêtes de Miss Marple et quelques romans avec Hercule Poirot ont donc été créées. D’après le journal, ces versions incluent de nombreux changements dans les textes publiés entre 1920 et 1976, notamment concernant les descriptions, les insultes et les références ethniques. Ainsi, toute mention faite à une personne noire, juive ou gitane a été coupée.

Des coupes et des mots effacés ou modifiés
 
C’est ainsi que dans La Mystérieuse Affaire de Styles, le premier roman d’Agatha Christie publié en 1920, lorsque Hercule Poirot fait remarquer qu’un personnage est « juif », le mot n’apparaît plus dans la nouvelle version. Dans le même livre, une jeune femme ayant « un style gitan » devient simplement une « jeune femme ». D’autres phrases ont tout simplement été réécrites sans raison apparente. Dans le roman Mort sur le Nil de 1937, le personnage de Mrs Allerton se plaint qu’une bande d’enfants la harcèle et explique « qu’ils reviennent et regardent, et regardent, et leurs yeux sont tout simplement dégoûtants, tout comme leur nez, et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. » Cela devient dans la nouvelle édition : « Ils reviennent et regardent, et regardent. Et je ne crois pas que j’aime vraiment les enfants. »

Outre des coupes dans les paragraphes, certains mots de vocabulaire ont été modifiés, voire effacés. Le terme « oriental » a disparu, des références au peuple Nubien — habitant de la région reliant le nord du Soudan au sud de l’Égypte — ont quant à elles été supprimées de Mort sur le Nil. Certaines formules complètement banales ont de même été effacées dans Le major parlait trop. C’est le cas de l’expression « belles dents blanches ». Dans le même livre, la description d’une femme avec « un torse de marbre noir » a été effacée. Dans Miss Marple tire sa révérence, un juge indien exigeant son petit-déjeuner ne le fait plus avec un « tempérament indien », mais un simple « tempérament ». Enfin, dans ce même ouvrage, le journal rapporte que le mot « indigène » a été remplacé par « local ».

Ignorance

La censure des éditions de Roald Dahl avait provoqué un émoi mondial en février dernier. L’écrivain Salman Rushdie, le Premier ministre britannique Rishi Sunak étaient notamment montés au front, appelant à ce que les œuvres littéraires soient « préservées » plutôt que « retouchées ». Cette fois-ci et concernant Agatha Christie, la romancière Joyce Carol Oates a relayé l’information sur son compte Twitter en prédisant la prochaine cible des sensitivity readers. « Next Louis-Ferdinand Céline. »

Précisons ici qu’une réécriture de Céline en France n’est pas près d’arriver. En effet, le droit moral français est imprescriptible. Voici ce qu’on lit dans le code de la propriété intellectuelle sous l’article L-121-1 : « L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible. Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l’auteur. L’exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires. »

Dans un entretien publié par Le Figaro, au sujet de la réécriture des œuvres de Roald Dahl, le linguiste Franck Neveu déplorait la « moralisation de la langue » des lecteurs en sensibilité. « Nous sommes en train de moraliser la langue or il n’y a pas de morale dans la langue, ce sont deux entités différentes. Considérer qu’on doive faire disparaître certains mots du dictionnaire ou de certaines règles de jeu comme dans le Scrabble ou des mots dans les romans de Roald Dahl, relève de l’ignorance la plus crasse du fonctionnement du langage. » Et de rappeler qu’il s’agissait moins d’une censure que d’une stratégie commerciale pour les héritiers de Roald Dahl alors que la plateforme Netflix a acheté les droits des œuvres de l’écrivain britannique.

Ce n’est pas la première fois que les œuvres d’Agatha Christie font parler d’elles. En 2020, Dix Petits Nègres, était devenu Ils étaient dix. Cette décision avait été prise par l’arrière-petit-fils de l’écrivain, James Prichard, pour ne pas « blesser ». « Quand le livre a été écrit, le langage était différent et on utilisait des mots aujourd’hui oubliés… » Rappelons d’ailleurs que déjà, lors de sa sortie aux États-Unis en 1940, le titre du livre avait été modifié pour devenir Et soudain il n’en restait plus.

De quoi se demander, avec tout cela, si Agatha Christie est encore l’auteur de ses propres romans…

Source : Le Figaro et The Sunday Telegraph

Population du Canada : croissance record de 1 050 110 personnes enregistrée en 2022 (m à j Québec)

Un graphique similaire a été publié pour le Québec, voir ci-dessous.  Ce graphique exclut cependant les immigrants permanents (environ 60 000). Le Québec a perdu la maîtrise de son immigration dite « temporaire » (ou sans doute plus précisément « pré-permanente »).



 
Billet du 22 mars
 
La population du Canada était estimée à 39 566 248 personnes au 1er janvier 2023 après une croissance record de 1 050 110 personnes enregistrée durant la période allant du 1er janvier 2022 au 1er janvier 2023.

 
Il s'agit de la première période de 12 mois au cours de laquelle la population s'est accrue de plus de 1 million de personnes dans l'histoire du Canada et du taux d'accroissement démographique annuel le plus élevé (+2,7 %) depuis 1957 (+3,3 %). Le taux d'accroissement démographique record atteint en 1957 était alors lié au nombre élevé de naissances enregistré durant le baby-boom d'après-guerre et à la forte immigration de réfugiés à la suite de la Révolution hongroise de 1956.
 

En 2022, la croissance record de la population canadienne s'explique par une raison quelque peu différente, puisque la migration internationale a été à l'origine de la quasi-totalité de la croissance enregistrée (95,9 %).

Le Canada est de loin le pays du G7 à avoir affiché l'accroissement démographique le plus important en 2022, poursuivant la tendance amorcée il y a de nombreuses années.

Par rapport aux taux de croissance des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques en 2021 — les plus récents taux accessibles pour l'ensemble des membres —, le Canada se situerait au premier rang en matière d'accroissement démographique (+2,7 %) pour 2022. En outre, selon les plus récents chiffres des autres pays (pour l'année 2021), le taux d'accroissement démographique de 2,7 % observé au Canada en 2022 le placerait parmi les 20 premiers à l'échelle mondiale. Presque tous les pays ayant enregistré un taux d'accroissement démographique plus élevé que celui du Canada se trouvaient en Afrique.

Si le taux d'accroissement démographique du Canada devait demeurer au même niveau dans les années à venir, la population du pays doublerait dans environ 26 ans. 

En 2022, le Canada a accueilli 437 180 immigrants et a affiché une augmentation nette du nombre de résidents non permanents estimée à 607 782 personnes. Ces deux chiffres représentent les niveaux les plus élevés observés à ce jour, ce qui rend compte de la hausse des cibles d'immigration et de l'augmentation record du nombre de demandes d'immigration traitées durant l'année par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

L'augmentation du nombre estimé de résidents non permanents enregistrée en 2022 était la plus marquée durant une année civile pour laquelle des données comparables sont accessibles. De plus, pour la première fois, cette hausse a été supérieure à celle des immigrants au cours de la même période. 

Voir aussi

« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d'immigration libérale « pro-affaires »

L’immigration, le remède imaginaire (Québec, 2011)

Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages, 2011)

L'économiste Pierre Fortin critique la politique d'immigration actuelle  (2022)

L'économiste Pierre Fortin : non, le Québec n'a pas besoin de 80 000 immigrants par an (2022)

Et si la diversité diminuait la confiance ?  

Les immigrés coûtent de plus en plus cher au Canada : ils coûtent plus de 16 [jusqu’à 23] milliards de dollars par an aux contribuables [2012]

« Trop de diversité sape les fondements de la solidarité » 

Étude — Baisse de « solidarité » corrélée à l’augmentation du nombre d’étrangers

Multiculturalisme, « hybridation », « métissage culturel », une nouvelle illusion théorique dans les sciences sociales

Afflux renouvelé de réfugiés au Québec et impact sur le réseau scolaire déjà en sous-effectif  

Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés

Humour — désolé d’être là

Les ⅔ des Québécois contre une hausse du nombre d’immigrants 

Immigration de masse : le Canada connaît la plus forte croissance démographique du G7

L’augmentation de l’immigration a amplifié la crise du logement

Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

L’État-providence : une pompe aspirante pour tous les immigrants « illégaux »

dimanche 26 mars 2023

« J’ai préféré tricher pour que ma fille soit dans un bon public » : ces parents prêts à tout pour éviter leur école de quartier

Attachés à l’enseignement public, incapables de faire le choix de l’enseignement privé, certains parents jouent avec les règles de la sectorisation que l’école publique leur impose pour concilier réussite de leurs enfants et convictions politiques.

Tous les matins Amandine(1), 49 ans, traverse Paris pour accompagner sa fille Coline, 10 ans, en classe. Trente minutes en métro en heure de pointe au lieu des cinq minutes à pied pour rejoindre l’école primaire publique de son secteur. En France, dans l’enseignement public, la carte scolaire affecte chaque élève dans une école proche de son domicile (sauf demande de dérogation). Pour Amandine, qui habite la Goutte d’Or, un quartier très populaire [euphémisme, comprendre à très forte immigration] du 18e arrondissement, y scolariser sa fille était inenvisageable. En cause ? Un quartier trop « populaire » et un niveau scolaire bas selon la quadragénaire. « Je n’avais pas envie que ma fille régresse », affirme la mère. Cette dernière aurait pu choisir d’inscrire Coline dans une école privée afin de s’affranchir de cette sectorisation imposée, comme le font 17 % des collégiens français (35 % à Paris), d’après les chiffres du ministère de l’Éducation nationale. « Le privé coûte très cher sans la garantie d’un meilleur enseignement, alors j’ai préféré tricher pour que ma fille soit dans un bon public », confie Amandine. Elle a donc demandé à un ami de lui faire une attestation d’hébergement dans un quartier plus huppé.


À demi-mot et sous couvert d’anonymat, Amandine regrette le manque d’enfants issus de classes sociales plus aisées dans l’école de son quartier. Ils sont effectivement nombreux à être partis vers les établissements privés qui concentrent les catégories socioprofessionnelles les plus privilégiées. D’après une étude de 2021 du service statistique du ministère de l’Éducation nationale, 40,1 % des collégiens du secteur privé sous contrat sont issus de milieux sociaux très favorisés contre 19,5 % dans le public. « La France est un des pays de l’OCDE où la ségrégation scolaire est la plus forte », affirmait le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye lors d’un débat au Sénat le 1er mars dernier. Tout en reconnaissant les « raisons qui poussent certaines familles à choisir de contourner la sectorisation », le ministre a promis des mesures en faveur de la mixité sociale mettant davantage à contribution l’enseignement privé. En attendant ces annonces prévues pour ce printemps, des parents comme Amandine jonglent entre différentes tactiques pour ni sacrifier leur progéniture sur l’autel de la mixité ni renier leurs idéaux.

« Pour certains parents, il y a un véritable déchirement entre convictions politiques et réussite de leurs enfants. Certains d’entre eux, très attachés à la laïcité, ne peuvent se résoudre à envoyer leurs enfants dans l’enseignement privé catholique. L’État leur propose de choisir entre un ghetto de riches et un ghetto de pauvres, alors ils se retrouvent à trouver des moyens de contournement », analyse Julien Grenet, chercheur à l’École d’économie de Paris.

Québec continuera d'enseigner le controversé programme d'ECR encore un an

Québec met le frein à l’implantation du programme Culture et citoyenneté québécoise: le nouveau programme qui remplacera le controversé Éthique et culture religieuse (ECR) sera enseigné dans toutes les écoles un an plus tard que prévu, à partir de la rentrée 2024. 

L’implantation du nouveau cours se fera «progressivement» à l’automne 2023, peut-on lire dans les documents budgétaires présentés mardi. Selon nos informations, les écoles pourront alors enseigner les nouveaux contenus sur une base «volontaire».

Il faudra attendre à la rentrée 2024 avant que tous les élèves y aient accès.

Au cours des derniers mois, des syndicats de personnel enseignant ont réclamé à plusieurs reprises le report de l’implantation de ce nouveau cours pour la rentrée. 

La version finale du programme n’est pas encore disponible, et le personnel enseignant réclame davantage de formation afin de pouvoir bien rendre les contenus complexes et parfois délicats, qui comprennent notamment des notions d’éducation à la sexualité.

Les maisons d’édition ne seront pas non plus en mesure d’imprimer les nouveaux manuels pour l’automne, a-t-on indiqué au Journal.

Des projets-pilotes sont présentement en cours dans une poignée d’écoles. Au primaire, le nouveau cours permettra notamment d’aborder des enjeux entourant l’éducation au numérique, alors qu’au secondaire, il permettra aux élèves du secondaire de se familiariser avec l’histoire du Québec et ses institutions, notamment par une visite à l’Assemblée nationale, peut-on lire dans les documents budgétaires.

samedi 25 mars 2023

Montréal — La gendarmerie arrête un homme soupçonné de préparer un acte terroriste islamiste

Craignant qu’il s’apprête à commettre des actes terroristes, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté jeudi matin un homme de 18 ans de la région de Montréal.

Ce sont des renseignements partagés la semaine dernière par le Federal Bureau of Investigation (FBI) qui ont permis aux enquêteurs de la GRC d’arrêter Mohamed Amine Assal, qui habite l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal.

Selon l’agent de la GRC Charles Poirier, l’individu a été appréhendé à la suite d’une courte enquête menée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN).

La police fédérale, qui avait des motifs de penser que Mohamed Amine Assal s’apprêtait à commettre des « infractions en matière de terrorisme », a décidé de procéder plus tôt que prévu à son arrestation.

« On ne pouvait pas attendre de récolter l’entièreté de la preuve, a expliqué l’agent Poirier à Radio-Canada. On était encore en pleine enquête, mais l’information qui a été donnée aux enquêteurs les a inquiétés. 

C’est la raison pour laquelle ils ont demandé qu’un mandat d’arrestation soit délivré. »

Une perquisition a également été menée à la résidence du suspect, dans l’arrondissement Saint-Laurent, où du matériel informatique a notamment été saisi.

Des liens avec le groupe armé État islamique

Selon nos informations, ce dernier entretenait des conversations sur les réseaux sociaux au sujet de la fabrication d’engins explosifs.

La preuve amassée par les enquêteurs faisait en sorte qu’on le soupçonnait de se préparer à accomplir des gestes violents ou à commettre des attentats en lien avec l’islamisme radical.

Selon la GRC, Mohamed Amine Assal aurait partagé sur Internet du matériel de propagande du groupe armé État islamique (EI), il semblait planifier une activité terroriste au profit de l’EI, il aurait tenté de radicaliser des gens de son entourage et fréquentait une mosquée qui était également fréquentée par des partisans de l’EI. Quelle mosquée ? Elle n’a pas été fermée ?

Il aurait aussi prôné la violence envers les non-musulmans.

Le jeune suspect, qui a comparu au palais de justice de Montréal jeudi après-midi, n’a pas été formellement accusé. Les autorités aimeraient lui faire signer une ordonnance de ne pas troubler l’ordre public qui leur permet de l’avoir à l’œil, le temps que l’enquête soit terminée.

Selon la procureure du Service des poursuites pénales du Canada, Me Nancy Perrault, la preuve amassée par la GRC ne permettait pas de déposer des accusations hâtives dans le dossier, mais elle était suffisante pour procéder à l’arrestation du suspect et l’empêcher d’agir.
Conditions strictes et bracelet GPS

Le suspect a quant à lui pu recouvrer sa liberté, mais sous de strictes conditions, soit notamment de porter un bracelet électronique GPS, de respecter un couvre-feu entre 23 h et 6 h et de rendre son passeport à la GRC. Il n’aura pas non plus le droit de consulter les réseaux sociaux ni des sites de clavardage.

La Couronne n’écarte pas la possibilité de déposer des accusations contre lui ultérieurement, dans la mesure où le travail des enquêteurs et d’analyse de la preuve se poursuit.

Mohamed Amine Assal devra revenir au tribunal le 4 mai prochain.

vendredi 24 mars 2023

Sport féminin: quand le réel reprend ses droits

Le Figaro nous apprenait jeudi que la Fédération internationale d’athlétisme vient de prendre une décision capitale, relevant du simple bon sens, mais qui exigeait beaucoup de courage.

Elle tient en une formule simple: les femmes trans ne pourront plus participer aux compétitions sportives féminines. 

Autrement dit, les hommes biologiques qui s’identifient désormais comme femmes, qu’ils aient connu ou non la grande opération de changement de sexe, ne pourront plus compétitionner parmi les femmes. Plus exactement, il en sera ainsi de ceux qui ont connu une «puberté masculine».

Biologie

Pour une raison simple: biologiquement, physiologiquement, un homme n’est pas une femme, et un corps d’homme n’est pas un corps de femme. Le corps n’est pas une enveloppe physique extérieure à l’identité profonde d’un individu. Un homme peut bien se dire femme, ou une femme se dire homme, si son corps dit le contraire, ce n’est pas un détail. 

Fondamentalement, pour les sportives, la participation de femmes trans biologiquement masculines était profondément injuste. 

Naturellement, notre société doit s’ouvrir et tendre la main à ceux qui se sentent étrangers à leur propre corps. Nous comprenons que l’humanité est complexe, et le respect des trans va de soi. 

Mais notre société ne saurait faire de «l’autodétermination de genre» la règle de la vie sociale, en abolissant les sexes. 

Que l’on soit obligé de le rappeler est lunaire, mais notre époque a depuis longtemps perdu la boule. 

Et il faudra désormais que d’autres organisations sociales appliquent la même règle. 

Injuste

Est-il normal d’intégrer des hommes biologiques s’identifiant comme femmes dans les maisons pour femmes en danger? Non. 

Est-il normal de les intégrer dans les prisons pour femmes? Non plus. 

Est-il normal qu’on assimile à un propos discriminatoire l’affirmation selon laquelle seules les femmes portent des enfants? Toujours pas. 

Il est temps que le réel reprenne ses droits.

Source : Journal de Québec

jeudi 23 mars 2023

Dépenses en infrastucture : 28 500 $ par étudiant de McGill (anglo), 357 $ par étudiant de l’UQAM (franco)

Les universités de langue anglaise obtiendront la part du lion du financement des infrastructures accordé par Québec, selon le Parti québécois (PQ).

À elles seules, les universités McGill et Concordia obtiendront au total 622 millions sur le 1,04 milliard qui sera consenti à terme par le gouvernement du Québec à toutes les universités dans la liste des projets en réalisation, peut-on lire dans le Plan québécois des infrastructures 2023-2033 déposé avec le budget mardi.
Campus de la McGill University


« Est-ce que le Premier ministre peut admettre que son budget en matière d’enseignement supérieur finance directement l’anglicisation du Québec ? » a demandé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon au Premier ministre François Legault à la période de questions jeudi.

Le leader indépendantiste a calculé que, à titre d’exemple, si l’on reporte les investissements en infrastructures du Québec en fonction des effectifs inscrits, cela revient à 28 500 $ par étudiant de McGill et à 357 $ par étudiant de l’UQAM.

L’ensemble des universités de langue française se partage « un maigre 40 % », a-t-il dénoncé en notant que les constituantes de l’Université du Québec « obtiennent 5 % de la tarte ».

Le chef caquiste a éludé la question. Il a toutefois fait valoir que son gouvernement avait plafonné les places dans les cégeps anglophones à 17 % de la population collégiale. M. Legault a par ailleurs accusé le PQ de vouloir fermer la moitié des cégeps anglophones. En quoi serait-ce un mal dans une province qui se dit officiellement francophone, où le français est en déclin, l’anglais est devenu la langue d’immigrés allophones qui s’assimilent trop à l’anglais et la majorité de la clientèle des cégeps anglophones n'est pas d'origine anglophone ? Qu’est-ce que le chef caquiste essaie de dire ?
 
Partie du « campus » urbain de l’UQAM (Université du Québec à Montréal)

M. St-Pierre Plamondon en a même profité pour ironiser sur la campagne publicitaire actuelle du gouvernement en faveur de l’usage du français, où l’on voit dans un faux documentaire animalier une espèce menacée, le faucon, avec en voix hors champ une narration truffée d’anglicismes.

« Pendant que la CAQ met tous ses efforts sur le faucon pèlerin pour convaincre une population déjà convaincue de l’urgence d’agir en français, on est en train de passer à côté de questions essentielles comme la disproportion du financement octroyé aux universités anglophones. »

Le chef péquiste a aussi reproché au gouvernement de consacrer 200 millions par année pour financer la formation universitaire d’étudiants canadiens et internationaux inscrits dans les établissements anglophones.

Il a demandé au chef de la CAQ de reprendre la proposition du PQ, c’est-à-dire d’imposer un quota maximum de 20 % d’étudiants étrangers anglophones sur le total d’étudiants accueillis.

M. Legault a répliqué en reprochant au PQ de trahir ainsi l’héritage de la loi 101 de René Lévesque, qui prévoyait que les anglophones du reste du Canada inscrits dans les universités anglophones ici paieraient les mêmes droits de scolarité que les Québécois.  Comme si les choses n’avaient pas changé depuis et comme si René Lévesque ne pouvait pas s’être trompé sur ce sujet…
 

 

Les Québécois plus susceptibles d’avoir une vision négative des religions, d'abord l'islam, mais aussi le christianisme

Les Canadiens de partout au pays sont plus enclins à avoir une mauvaise opinion de l’islam que des autres religions étudiées (les cinq principales religions du monde). Au Québec, le quart des répondants (25 %) ont une opinion favorable de l’islam. À noter, le nombre de répondants favorables à l’islam dans les différentes régions du Canada ne dépasse jamais 37 % :


Au pays, les Québécois sont les plus susceptibles d’avoir une vision négative de la plupart des religions présentées. Cependant, le reste du pays n’est pas non plus à l’abri de ce genre de perspective, en particulier lorsqu’il est question de l’islam :


Les Québécois se disent également les plus défavorables au christianisme (37 % d’avis défavorables), mais cette mesure doit être nuancée par le fait que le mariage avec un chrétien/une chrétienne est l’option la plus favorable pour les Québécois (acceptable à 80 %). Un rejet de la théologie catholique, mais l’acceptation des chrétiens historiques le plus souvent non pratiquants ?

En utilisant un indice net de favorabilité, une comparaison du pourcentage des répondants ayant une vision positive et de ceux dont l’opinion est négative, on peut observer clairement que l’opinion des Canadiens par rapport à l’islam est plus négative que celle qu’ils ont des autres religions.


Les symboles religieux en public et au travail

mardi 21 mars 2023

François Legault : « Notre société doit peut-être donner un petit peu moins de pouvoir au parent biologique »

François Legault commentant les modifications à la loi sur la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse).

Moins de pouvoir aux parents biologiques et donc plus de pouvoir à qui si ce n'est l'État et ses fonctionnaires et juges ?

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