samedi 6 juillet 2024

Le 8 juin 1776, défaite écrasante des troupes américaines à Trois-Rivières


Vue de Trois-Rivières vers 1784

Au printemps de 1775, les colonies américaines rebelles décident de se constituer une véritable armée. La première grande campagne de cette nouvelle armée sera l’invasion de la province de Québec dont l'agrandissement en 1774 était intolérable pour les Treize colonies américaines et contribua à leur révolte contre la mère patrie britannique.

Arrivé sans trop de résistance aux portes de Montréal, le général insurgé Montgomery somme les Canadiens de capituler. À l’intérieur des fortifications montréalaises, le gouverneur britannique, Guy Carleton, est bien conscient qu’il ne peut arrêter l’invasion avec sa poignée de soldats. Le 11 novembre 1775, l’avancée des troupes du Congrès continental force le gouverneur général à quitter Montréal. Il fuit en douce par le fleuve en chaloupe, costumé en paysan, pour déjouer les sentinelles américaines. Le commandement britannique abandonne donc complètement Montréal et se replie derrière les remparts de la ville de Québec. Quelques semaines plus tard, les Américains se sentent prêts à porter le coup de grâce à la jeune colonie britannique. L’assaut contre Québec est donné à 4 heures du matin, le 31 décembre 1775, en pleine tempête de neige. Les troupes américaines rencontrent alors une résistance surprenante et l’attaque de révolutionnaires se termine par un échec cuisant.

Affaiblis par l’hiver rigoureux, les maladies et le manque de ravitaillement, les Américains se retirent et quittent Québec, mais pas le territoire de la province de Québec. En effet, le 8 février 1776, un détachement de soldats américains s’installe à Trois-Rivières. Il y passe plus de trois mois. Ce fut un hiver extrêmement difficile pour cette centaine de soldats laissés en terre trifluvienne.  Les soldats américains plient bagage, quittent Trois-Rivières et se replient plus en amont sur le fleuve.

Les Américains traversent le lac Saint-Pierre durant la nuit du 7 au 8 juin 1776 et se dirigent à nouveau vers Trois-Rivières. Informé, le colonel Fraser de l’armée britannique réveille un maximum de soldats. Autour de 4 heures du matin, ses troupes, appuyées par la milice locale du général Tremblay et du chevalier de Niverville, ont réussi à rassembler presque 1100 soldats. 

Le matin du 8 juin, le chevalier de Niverville et une poignée de miliciens font prisonniers l’avant-garde des troupes américaines. Tout est en place, les effectifs qui défendent Trois-Rivières sont parfaitement embusqués quand les soldats révolutionnaires se pointent le bout du nez, ils sont canardés pendant deux heures. Un feu nourri de balles et de boulets de canon vient des positions au sol, mais aussi des bâtiments ancrés sur le fleuve. Désorganisés et surtout mal positionnés, les Américains subissent des pertes importantes.

La défaite des Américains à Trois-Rivières est écrasante : 200 hommes sont capturés, 300 sont morts ou blessés. Les survivants battent en retraite par les bois vers Montréal. On ne rapporte que quelques blessés et aucun mort dans les troupes qui défendent Trois-Rivières.

Cette défaite marque la fin des espoirs américains de s’emparer du Canada et de rallier les Canadiens (francophones) à leur cause. Les pertes humaines et matérielles sont lourdes et l’expédition canadienne, initialement conçue comme une extension naturelle de la guerre d’indépendance, se transforme en un fiasco stratégique.

Pour les Britanniques, la victoire de Trois-Rivières permet au gouverneur Carleton de consolider sa position et de préparer la contre-offensive qui reconduira les Américains hors du Québec.

Sur le plan stratégique, la bataille de Trois-Rivières démontre les difficultés logistiques et les défis de coordination auxquels sont confrontées les forces révolutionnaires américaines en territoire hostile et éloigné de leurs bases d’approvisionnement.

Royaume-Uni — Ventilation des chiffres de l'immigration depuis 2012


L'immigration totale à long terme au Royaume-Uni entre l'année 2012 et l'année 2021 était d'environ 7,4 millions et l'émigration de 5,2 millions ; cela signifie que la migration nette au cours de la décennie a ajouté environ 2,2 millions d'habitants à la population britannique, soit environ 232 000 de moins que ce qu'indiquaient nos estimations publiées précédemment pour cette période.

L'Enquête internationale sur les voyageurs (IPS) a probablement sous-estimé l'émigration des ressortissants britanniques ; 787 000 ressortissants britanniques de plus ont quitté le Royaume-Uni qu'ils n'y sont revenus entre l'année 2012 et l'année 2021, soit 471 000 de plus que les estimations précédemment publiées par le Bureau national des statistiques (ONS) pour cette période.

Le solde migratoire total des ressortissants de l'UE entre l'année 2012 et l'année 2021 était d'environ 1,9 million, soit une augmentation de 745 000 par rapport à nos estimations publiées précédemment ; le solde migratoire total révisé des ressortissants de pays tiers (hors UE) est de 1,1 million, soit 507 000 de moins que nos estimations précédentes.

Les estimations officielles de la migration nette pour 2023 sont actuellement très incertaines et les chiffres publiés seront révisés. Par exemple, l'ONS a revu à la hausse l'estimation du solde migratoire pour 2022 de 26 %, soit 158 000, depuis sa première publication. 

En tenant compte de cette mise en garde, les estimations du Bureau national des statistiques (ONS) suggèrent que la migration nette totale s'élevait à 685 000 en 2023. Ce chiffre est nettement supérieur aux estimations antérieures à la pandémie, qui se situaient entre 200 000 et 300 000 (selon la mesure utilisée).

Défilé LGBTQ2SAI+ de Toronto annulé : les pro-Palestiniens avaient-ils plus de points diversitaires ?


Multiculturalisme canadien. Un partisan LGBTQ2SAI+ emplumé use de violence contre un manifestant pro-palestinien masqué lors du prétendu « Défilé de la fierté » de Toronto, le dimanche 30 juin 2024. Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement fédéral avait offert jusqu'à 1,5 million de dollars aux organisations de la Fierté à travers le Canada pour financer des mesures de sécurité renforcées, « dans un contexte de montée continue de la haine anti-LGBTQ2S+ ».

Des manifestants pro-palestiniens ont forcé l’annulation du défilé de la fierté dimanche soir après avoir perturbé l’événement LGBTQ2SAI+ à mi-parcours sur la rue Yonge.

Le compte X de la Fierté Toronto a publié une mise à jour vers 18 h 38, indiquant que le reste du défilé avait été annulé, bien que la foire (kermesse) et les scènes de rue restaient ouvertes.

« La haine du blanc : Alerte sur une épuration ethnique en Afrique du Sud »


Dans ce magazine, vous retrouverez :

Un dossier de près de 60 pages sur le reportage d’Erik Tegnér en Afrique du Sud auprès des communautés blanches. Au cœur des bidonvilles blancs, dans les communautés afrikaners ou dans les fermes défendues par les Boers, nos journalistes ont traversé le pays pour porter leur voix.

Un autre dossier consacré à des enquêtes sur les thèmes phares de Frontières. Entretien avec un ancien radicalisé, enquête sur l’aide sociale à l’enfance, sur un média de rap bien trop compromis ou sur les liens entre La France Insoumise et le Hamas : nous avons investigué sur tous ces sujets.

Un troisième dossier, plus court celui-ci, est consacré à l’écologie, sujet pas assez discuté à droite, mais qui soulève de nombreux questionnements quant à notre mode de vie, notre culture et nos valeurs.

Enfin, en dehors de ces dossiers, vous retrouverez un article sur la situation aux États-Unis, des analyses politiques des élections européennes et législatives et des pages qui vous serons consacrées ! Vous pourrez par exemple découvrir les coulisses de nos reportages et de notre travail quotidien, ou notre quiz de l’été ! Le tout sera accompagné de magnifiques photos comme à notre habitude.

(commandez le magazine)


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