L’ancien porte-parole de la Coalition pour la liberté en éducation, Richard Décarie, a vu sa candidature à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) refusée. La campagne de Décarie avait indiqué la semaine passée lors de réunions en Estrie et en Montérégie qu’elle disposait de l’argent et des signatures requis pour déposer sa candidature. Il avait déclaré avoir plus de signatures que nécessaires sachant que les instances du parti sont très strictes et éliminent les signatures qui paraissent douteuses.
Monsieur Décarie avait alors déclaré qu’il devait passer devant une commission d’approbation en fin de semaine.
C’est en substance ce que confirmait par la suite Le Devoir : « Deux autres candidats ont remis leur dossier de candidature dûment rempli et leur premier versement, mais leur candidature n’est pas encore confirmée, car ils doivent d’abord subir l’entrevue prévue avec le comité organisateur afin de s’assurer qu’ils partagent et respectent les positions politiques du PCC. »
Le comité de nomination à la direction du Parti conservateur a interviewé Décarie jeudi, ce qui indique qu’il avait bien rempli toutes les autres conditions nécessaires à sa participation à la course, y compris des frais de 25 000 $ et 1 000 signatures de membres du parti.
M Décarie avait tenu de nombreuses réunions en Ontario où de nombreux membres des communautés culturelles souvent socialement conservatrices lui avaient donné son appui.
M. Décarie avait déplu plus tôt dans l’année à certains membres du PCC pour ses idées conservatrices sociales sur l’avortement qu’il désirait ne plus voir financé par le fédéral « car la grossesse n’est pas une maladie » et sur l’homosexualité qu’il voit comme un choix de vie et non comme une fatalité purement génétique. Cette polémique avait pris le pas sur le programme de Richard Décarie qui allait bien au-delà de ces aspects : fiscalité fortement pro-famille, décentralisation fortement accrue du Canada, passage des réserves amérindiennes sous la juridiction des provinces et non plus du fédéral.
Le porte-parole du PCC, Cory Hann, a déclaré : « Les raisons pour refuser une candidature ne sont pas divulguées conformément à nos normes de nomination, mais ce n’est pas une décision que le comité prend à la légère. »
Brad Trost, lui-même un ex-aspirant à la direction conservatrice qui appuyait Richard Décarie dans ses démarches, a reconnu que l’équipe de campagne a été prise au dépourvu par la nouvelle.
L’annonce du rejet la candidature est tombée samedi lorsque le PCC a publié un communiqué de presse dévoilant la liste officielle des huit candidats.
Un responsable du parti ayant une connaissance directe du dossier a déclaré sous condition d’anonymat que le rejet n’était pas spécifique à l’interview télévisée de Décarie où il déclarait notamment que l’homosexualité était un choix, mais concernait sa candidature dans son ensemble. La demande de candidature comprend un long questionnaire sur les intentions de M. Décarie (que changerait-il à la politique actuelle du PCC ?) et diverses mesures pour vérifier les antécédents de M. Décarie, ses activités antérieures, ses écrits et ses publications sur les médias sociaux.
Ce responsable a également souligné que d’autres candidats socialement conservateurs (Leslyn Lewis et Derek Sloan) sont dans la course, ce qui prouverait que le parti ne cherche pas à bloquer les personnes ayant ces opinions. Ces deux candidats sont des avocats ontariens unilingues anglais et très peu connus des membres du parti.
Selon les règles de la course à la direction, il n’y a plus de voie d’appel pour Décarie maintenant que la date limite d’inscription du 27 février est échue.
Toutes les décisions du Comité organisateur électoral de la chefferie (COEC) sont finales et ne peuvent faire l’objet d’un recours interne ou d’un contrôle judiciaire, précisent les règles.
Le questionnaire qui devait être rempli par tous les candidats à la chefferie comprenait des questions qui auraient pu constituer un motif de blocage de Décarie, notamment si aux yeux du comité non élu le candidat s’est déjà « livré dans des activités qui encouragent la discrimination ou la haine contre les personnes » sur la base de… l’orientation sexuelle » de suggérer le National Post sans expliquer cette insinuation.
À la suite de cette décision, M. Décarie a déclaré que :
« Malgré le soutien de milliers de membres du PCC, le Comité organisateur électoral de la chefferie (COEC) non élu a rejeté ma candidature et ne permettra pas à mes partisans de voter pour moi.
Le comité n’a fourni aucune raison. Il semble que ma candidature ait été considérée comme une menace pour l’establishment du PCC et pour le type de chef qu’ILS veulent sélectionner.
Jusqu’à présent, j’étais le seul candidat qui ait pris une position ferme en faveur du mariage traditionnel et qui a proposé d’abolir le financement fédéral de l’avortement, puisque ce n’est pas un soin de santé.
Les conservateurs “Vrai Bleu” ayant des valeurs traditionnelles, représentent une force majeure au sein de notre Parti. Ils sont une force avec ou sans ma candidature dans cette campagne à la chefferie.
Je continue de travailler avec tous les conservateurs “Vrai Bleu” qui soutiennent et agissent au sein du mouvement conservateur et du PCC, peu importe que cela dérange l’élite non élue Red Tory.
Je crois en un PCC qui accueille tous les conservateurs “Vrai Bleu” et offre une alternative claire aux Libéraux. Le PCC que j’ai contribué à fonder a débuté sur ces principes, notamment au Québec.
J’exhorte donc tous mes partisans à continuer de poursuivre vers cet objectif. Le travail continue ! »
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Monsieur Décarie avait alors déclaré qu’il devait passer devant une commission d’approbation en fin de semaine.
C’est en substance ce que confirmait par la suite Le Devoir : « Deux autres candidats ont remis leur dossier de candidature dûment rempli et leur premier versement, mais leur candidature n’est pas encore confirmée, car ils doivent d’abord subir l’entrevue prévue avec le comité organisateur afin de s’assurer qu’ils partagent et respectent les positions politiques du PCC. »
Le parti dit conservateur du Canada a annoncé la liste des candidats en graphie dite « inclusive » chère aux milieux les plus progressistes et politiquement corrects. |
Le comité de nomination à la direction du Parti conservateur a interviewé Décarie jeudi, ce qui indique qu’il avait bien rempli toutes les autres conditions nécessaires à sa participation à la course, y compris des frais de 25 000 $ et 1 000 signatures de membres du parti.
M Décarie avait tenu de nombreuses réunions en Ontario où de nombreux membres des communautés culturelles souvent socialement conservatrices lui avaient donné son appui.
M. Décarie avait déplu plus tôt dans l’année à certains membres du PCC pour ses idées conservatrices sociales sur l’avortement qu’il désirait ne plus voir financé par le fédéral « car la grossesse n’est pas une maladie » et sur l’homosexualité qu’il voit comme un choix de vie et non comme une fatalité purement génétique. Cette polémique avait pris le pas sur le programme de Richard Décarie qui allait bien au-delà de ces aspects : fiscalité fortement pro-famille, décentralisation fortement accrue du Canada, passage des réserves amérindiennes sous la juridiction des provinces et non plus du fédéral.
Le porte-parole du PCC, Cory Hann, a déclaré : « Les raisons pour refuser une candidature ne sont pas divulguées conformément à nos normes de nomination, mais ce n’est pas une décision que le comité prend à la légère. »
Brad Trost, lui-même un ex-aspirant à la direction conservatrice qui appuyait Richard Décarie dans ses démarches, a reconnu que l’équipe de campagne a été prise au dépourvu par la nouvelle.
L’annonce du rejet la candidature est tombée samedi lorsque le PCC a publié un communiqué de presse dévoilant la liste officielle des huit candidats.
Un responsable du parti ayant une connaissance directe du dossier a déclaré sous condition d’anonymat que le rejet n’était pas spécifique à l’interview télévisée de Décarie où il déclarait notamment que l’homosexualité était un choix, mais concernait sa candidature dans son ensemble. La demande de candidature comprend un long questionnaire sur les intentions de M. Décarie (que changerait-il à la politique actuelle du PCC ?) et diverses mesures pour vérifier les antécédents de M. Décarie, ses activités antérieures, ses écrits et ses publications sur les médias sociaux.
Ce responsable a également souligné que d’autres candidats socialement conservateurs (Leslyn Lewis et Derek Sloan) sont dans la course, ce qui prouverait que le parti ne cherche pas à bloquer les personnes ayant ces opinions. Ces deux candidats sont des avocats ontariens unilingues anglais et très peu connus des membres du parti.
Selon les règles de la course à la direction, il n’y a plus de voie d’appel pour Décarie maintenant que la date limite d’inscription du 27 février est échue.
Toutes les décisions du Comité organisateur électoral de la chefferie (COEC) sont finales et ne peuvent faire l’objet d’un recours interne ou d’un contrôle judiciaire, précisent les règles.
Le questionnaire qui devait être rempli par tous les candidats à la chefferie comprenait des questions qui auraient pu constituer un motif de blocage de Décarie, notamment si aux yeux du comité non élu le candidat s’est déjà « livré dans des activités qui encouragent la discrimination ou la haine contre les personnes » sur la base de… l’orientation sexuelle » de suggérer le National Post sans expliquer cette insinuation.
À la suite de cette décision, M. Décarie a déclaré que :
« Malgré le soutien de milliers de membres du PCC, le Comité organisateur électoral de la chefferie (COEC) non élu a rejeté ma candidature et ne permettra pas à mes partisans de voter pour moi.
Le comité n’a fourni aucune raison. Il semble que ma candidature ait été considérée comme une menace pour l’establishment du PCC et pour le type de chef qu’ILS veulent sélectionner.
Jusqu’à présent, j’étais le seul candidat qui ait pris une position ferme en faveur du mariage traditionnel et qui a proposé d’abolir le financement fédéral de l’avortement, puisque ce n’est pas un soin de santé.
Les conservateurs “Vrai Bleu” ayant des valeurs traditionnelles, représentent une force majeure au sein de notre Parti. Ils sont une force avec ou sans ma candidature dans cette campagne à la chefferie.
Je continue de travailler avec tous les conservateurs “Vrai Bleu” qui soutiennent et agissent au sein du mouvement conservateur et du PCC, peu importe que cela dérange l’élite non élue Red Tory.
Je crois en un PCC qui accueille tous les conservateurs “Vrai Bleu” et offre une alternative claire aux Libéraux. Le PCC que j’ai contribué à fonder a débuté sur ces principes, notamment au Québec.
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