Les chiffres prévisionnels sur le nombre de décès et de naissances pour le Québec en 2017 ont été publiés par l’Institut de la statistique du Québec.
Il n’y a jamais eu autant de décès en une année au Québec qu’en 2017 (66 200). En 2000, le nombre de décès n’était encore que de 53 287.
Quant aux naissances, le Québec n’en a pas connu aussi peu depuis 2006 alors que le Québec comptait de près de 700 000 habitants de moins, soit près de 10 % de moins qu’aujourd’hui. Cette différence s’expliquant principalement par l’immigration. Rappelons, en effet, qu’en 15 ans, les minorités visibles sont passées au Québec de 7 % (2001) à 13 % (2016) de la population. Cette augmentation s’accompagnant d’un accroissement de l’utilisation de l’anglais. C’est ainsi qu’à Laval, si 7 % de la population est anglophone de naissance, 13 % des résidents disent parler l’anglais à la maison. Les Lavallois qui emploient l’anglais comme première langue officielle parlée sont encore plus nombreux : ils représentent 17 % de la population.
Aucun parti politique ne semble se préoccuper de ce taux de fécondité anémique qui augure mal pour la survie du peuple francophone québécois. Tous pensent que l’immigration comblera le manque de naissances. Les difficultés d’intégration économique (le chômage est plus important parmi les minorités ethniques), linguistique, culturelle et religieuse dans la société québécoise ne semblent pas préoccuper les politiciens outre mesure. Certains partis semblent même surtout voir dans cette immigration nombreuse de futurs consommateurs et électeurs fédéralistes.
On trouvera ci-dessous les graphiques de la natalité pour deux périodes (1900-2017 et 1980-2017). Le taux de natalité se calcule en prenant le nombre de naissances divisé par 1000 habitants (on ajoute le signe ‰, pour mille, à la fin). Le taux de natalité officiel pour 2017 n’est pas encore connu, il devrait l’être d’ici un mois ou deux. Pour le calculer nous avons pris la population du Québec en 2017 selon l’Institut de la statistique du Québec (8 394 034 habitants, ce chiffre est provisoire) et les naissances pour 2017 (83 900) pour obtenir un taux de natalité de (9,99 ‰). Préférant pécher par optimisme, nous avons corrigé cette valeur vers le haut et avons utilisé 10,1 ‰ comme taux de natalité ci-dessous.
Comme le graphique ci-dessus l’indique que la natalité a connu une chute vertigineuse depuis les années d’après-guerre et le rebond du baby-boom. Dès le début de la Révolution tranquille, la natalité s’effondre au Québec.
Notons aussi que les dépenses en « politique familiale » ont augmenté pendant cette même période (en réalité il s’agit principalement des mesures destinées au retour des femmes au travail puisque les femmes qui restent à la maison pour élever leurs enfants sont exclues de ces dépenses, elles ne reçoivent pas d'aides financières correspondantes, c'est inique). Ces dépenses massives dans les garderies n’ont pas permis donc de relancer la natalité, elles n’ont pas plus abouti à une amélioration globale des résultats scolaires, certaines études pointent à l’inverse vers des comportements asociaux parmi certains jeunes enfants envoyés en garderie. Enfin, si le taux d’emploi des femmes a augmenté au Québec depuis l’instauration des services de garderie, il a connu une même hausse ailleurs au Canada sans ce programme très coûteux qui interdit en pratique (car les dépenses ne peuvent plus guère augmenter) des mesures natalistes ambitieuses.
Malgré cette natalité anémique au Québec, Montréal connaît un manque de places dans les écoles de la région métropolitaine. Les écoles primaires de Montréal dépasseront jusqu’à deux fois leur capacité d’accueil en élèves dans cinq ans si rien ne change, met en garde un rapport de la Commission scolaire de Montréal. Car trop souvent, le ministère sous-estime la surpopulation à venir, surtout celle venant de l’immigration, expliquent les présidentes des deux plus importantes commissions scolaires de l’île. À la rentrée 2017-2018, malgré une natalité québécoise en berne, la Commission scolaire de Montréal a accueilli 1 844 élèves de plus que l’an dernier. Au 31 janvier 2018, le nombre d’élèves immigrés en classe d’accueil a atteint 3 831 (259 classes), incluant 1 265 demandeurs d’asile. Le ministère de l’Éducation prévoit d’ici cinq ans que 6 800 nouveaux élèves s’ajouteront à la population scolaire de la Commission scolaire de Montréal, l’équivalent de 15 écoles de 450 élèves. Cette prévision ne tient pas compte de deux variables : l’immigration et les nouveaux projets résidentiels. Rappelons que la Commission scolaire de Montréal éduque environ la moitié des élèves de l’île de Montréal (deux autres commissions scolaires francophones y existent : Marguerite-Bourgeoys et Pointe-de-l’Île).
Voir aussi
Le coût des garderies québécoises
Coûts des CPE : multipliés par 11 pour atteindre à 2,4 milliards $, efficacité en question
Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant
Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
Le syndicat CSQ suggère des livres homosexuels et transgenres aux garderies et écoles primaires
Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises
Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux
Épidémie de détresse chez les enfants en CPE et chez les enfants nantis
Les CPE québécois ne sont pas un exemple à suivre
Nombre d'élèves en difficulté a près de doubler en 10 ans, coût : 2,3 milliards par an
Il n’y a jamais eu autant de décès en une année au Québec qu’en 2017 (66 200). En 2000, le nombre de décès n’était encore que de 53 287.
Quant aux naissances, le Québec n’en a pas connu aussi peu depuis 2006 alors que le Québec comptait de près de 700 000 habitants de moins, soit près de 10 % de moins qu’aujourd’hui. Cette différence s’expliquant principalement par l’immigration. Rappelons, en effet, qu’en 15 ans, les minorités visibles sont passées au Québec de 7 % (2001) à 13 % (2016) de la population. Cette augmentation s’accompagnant d’un accroissement de l’utilisation de l’anglais. C’est ainsi qu’à Laval, si 7 % de la population est anglophone de naissance, 13 % des résidents disent parler l’anglais à la maison. Les Lavallois qui emploient l’anglais comme première langue officielle parlée sont encore plus nombreux : ils représentent 17 % de la population.
Aucun parti politique ne semble se préoccuper de ce taux de fécondité anémique qui augure mal pour la survie du peuple francophone québécois. Tous pensent que l’immigration comblera le manque de naissances. Les difficultés d’intégration économique (le chômage est plus important parmi les minorités ethniques), linguistique, culturelle et religieuse dans la société québécoise ne semblent pas préoccuper les politiciens outre mesure. Certains partis semblent même surtout voir dans cette immigration nombreuse de futurs consommateurs et électeurs fédéralistes.
2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissances | 81 962 | 84 453 | 87 865 | 88 891 | 88 436 | 88 618 | 88 933 | 88 867 | 88 037 | 86 800 | 86 400 | 83 900 |
Décès | 54 434 | 56 748 | 57 149 | 58 043 | 58 841 | 59 539 | 61 007 | 61 315 | 63 244 | 64 185 | 63 600 | 66 200 |
On trouvera ci-dessous les graphiques de la natalité pour deux périodes (1900-2017 et 1980-2017). Le taux de natalité se calcule en prenant le nombre de naissances divisé par 1000 habitants (on ajoute le signe ‰, pour mille, à la fin). Le taux de natalité officiel pour 2017 n’est pas encore connu, il devrait l’être d’ici un mois ou deux. Pour le calculer nous avons pris la population du Québec en 2017 selon l’Institut de la statistique du Québec (8 394 034 habitants, ce chiffre est provisoire) et les naissances pour 2017 (83 900) pour obtenir un taux de natalité de (9,99 ‰). Préférant pécher par optimisme, nous avons corrigé cette valeur vers le haut et avons utilisé 10,1 ‰ comme taux de natalité ci-dessous.
Comme le graphique ci-dessus l’indique que la natalité a connu une chute vertigineuse depuis les années d’après-guerre et le rebond du baby-boom. Dès le début de la Révolution tranquille, la natalité s’effondre au Québec.
Notons aussi que les dépenses en « politique familiale » ont augmenté pendant cette même période (en réalité il s’agit principalement des mesures destinées au retour des femmes au travail puisque les femmes qui restent à la maison pour élever leurs enfants sont exclues de ces dépenses, elles ne reçoivent pas d'aides financières correspondantes, c'est inique). Ces dépenses massives dans les garderies n’ont pas permis donc de relancer la natalité, elles n’ont pas plus abouti à une amélioration globale des résultats scolaires, certaines études pointent à l’inverse vers des comportements asociaux parmi certains jeunes enfants envoyés en garderie. Enfin, si le taux d’emploi des femmes a augmenté au Québec depuis l’instauration des services de garderie, il a connu une même hausse ailleurs au Canada sans ce programme très coûteux qui interdit en pratique (car les dépenses ne peuvent plus guère augmenter) des mesures natalistes ambitieuses.
Malgré cette natalité anémique au Québec, Montréal connaît un manque de places dans les écoles de la région métropolitaine. Les écoles primaires de Montréal dépasseront jusqu’à deux fois leur capacité d’accueil en élèves dans cinq ans si rien ne change, met en garde un rapport de la Commission scolaire de Montréal. Car trop souvent, le ministère sous-estime la surpopulation à venir, surtout celle venant de l’immigration, expliquent les présidentes des deux plus importantes commissions scolaires de l’île. À la rentrée 2017-2018, malgré une natalité québécoise en berne, la Commission scolaire de Montréal a accueilli 1 844 élèves de plus que l’an dernier. Au 31 janvier 2018, le nombre d’élèves immigrés en classe d’accueil a atteint 3 831 (259 classes), incluant 1 265 demandeurs d’asile. Le ministère de l’Éducation prévoit d’ici cinq ans que 6 800 nouveaux élèves s’ajouteront à la population scolaire de la Commission scolaire de Montréal, l’équivalent de 15 écoles de 450 élèves. Cette prévision ne tient pas compte de deux variables : l’immigration et les nouveaux projets résidentiels. Rappelons que la Commission scolaire de Montréal éduque environ la moitié des élèves de l’île de Montréal (deux autres commissions scolaires francophones y existent : Marguerite-Bourgeoys et Pointe-de-l’Île).
Voir aussi
Le coût des garderies québécoises
Coûts des CPE : multipliés par 11 pour atteindre à 2,4 milliards $, efficacité en question
Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant
Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
Le syndicat CSQ suggère des livres homosexuels et transgenres aux garderies et écoles primaires
Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises
Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux
Épidémie de détresse chez les enfants en CPE et chez les enfants nantis
Les CPE québécois ne sont pas un exemple à suivre
Nombre d'élèves en difficulté a près de doubler en 10 ans, coût : 2,3 milliards par an