Extrait d’un billet de Mathieu Bock-Côté sur l’affaire des livres brûlés pour en faire de l’engrais, car ils déplaisaient à une soi-disant autochtone Suzy Kies « gardienne de la mémoire » des « Premières Nations ».
Cette Suzy Kies, coprésidente de la Commission autochtone du parti libéral du Canada, connaissance de Justin Trudeau, n’a aucun ancêtre amérindien sur 7 générations, son père est d’ailleurs Luxembourgeois.
N’y voyons pas une exception. C’est la tendance lourde de l’époque qui se dévoile ici. Toutes les grandes œuvres de la littérature finiront par y passer, pour peu qu’elles heurtent la sensibilité des représentants autoproclamés des « minorités ».
Cela dit, il y a de bonnes raisons d’être déçu devant la réaction honteuse de la classe politique.
Justin Trudeau a expliqué que s’il était en désaccord personnellement avec le fait de brûler des livres (veut-il qu’on l’en félicite ?!) il ne voulait pas se prononcer sur les processus de la réconciliation — autrement dit, s’il faut brûler des livres pour se réconcilier, on les brûlera.
[Lâches et dégonflés]
Erin O’Toole a aussi fait le tapis en expliquant que s’il ne fallait pas brûler les livres, on pouvait toutefois les censurer.
Même Yves-François Blanchet a senti le besoin de confesser son supposé malaise d’enfance en lisant les Schtroumpfs et Tintin, avant finalement de condamner ce geste. Mais sa condamnation était à ce point tortueuse et tarabiscotée qu’elle en devenait [pitoyable, lamentable]. On aurait eu envie de lui dire d'[avoir du cran, de la force d’âme, de s’enhardir].
Aucun d’entre eux, autrement dit, n’a eu une réaction de condamnation virulente et définitive de cette manifestation de fanatisme. Notre classe politique est lâche.
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