mercredi 30 juin 2021

Plus de frères et sœurs ? Plus de chance de se marier et moins de risque de divorcer !

Les divorces sont moins nombreux chez les personnes ayant grandi parmi plusieurs frères et sœurs.

Avant de prendre la décision de se marier, un futur époux se pose de nombreuses questions: « L’élue de mon cœur ne me décevra-t-elle pas? Notre union sera-t-elle durable ? Aurons-nous des enfants, combien en voulons-nous ? » À en croire une étude américaine, plus surprenante, mériterait d’être examinée lors de la préparation au mariage : « Combien mon futur conjoint a-t-il de frères et sœurs ? »

Une interrogation pas si saugrenue, à en croire une étude de l’université de l’État de l’Ohio. Selon ses conclusions, « parmi les facteurs qui peuvent faire diminuer les risques de divorcer à l’âge à adulte, on doit faire entrer la taille de la fratrie dans laquelle on a grandi. Plus on a eu de frères et de sœurs, meilleure est la probabilité de ne pas divorcer. »

Donna Bobbitt-Zeher, sociologue, professeur de l’université de l’Ohio et membre de son institut de recherches sur la population, est un des codirecteurs de cette étude, qu’elle vient de présenter à la réunion annuelle de l’Association américaine de sociologie, à New York. La recherche s'appuie sur le parcours de 57 000 Américains adultes ces trente dernières années.

En croisant les taux de divorce et la taille des fratries d’origine de chacun, les chercheurs de l’Ohio ont d’abord établi que la probabilité de se marier est plus élevée quand on vient d’une grande famille. Plus étonnant, chaque frère ou sœur supplémentaire augmente de 2 % la probabilité pour une personne de rester mariée.

« Avec des frères et des sœurs, on est obligé d’entretenir des liens d’amitié. On doit gérer des hauts et des bas avec d’autres personnes et s’entendre avec des gens qui ne sont pas forcément comme nous », a expliqué Donna Bobbitt-Zeher. Le fait d’avoir passé son enfance à se disputer pour savoir qui mettrait la table ou qui irait chercher le pain, à partager des jouets, à hériter de vêtements usagés laissés par un aîné et à aller chercher un plus jeune à l’école, offrirait une sorte de « préparation » aux contraintes du mariage et une capacité à bien les vivre.

L’envie de reproduire le modèle dans lequel on a vécu ses premières années entre aussi sans doute en ligne de compte. Un couple ayant plusieurs enfants, et qui a donc partagé de nombreuses années de vie commune, offre généralement un exemple de solidité et d’enracinement dans un projet. La religion compte également. Les familles croyantes sont, en moyenne, plus souvent des familles nombreuses et le divorce y est moins bien considéré, donc la décision de se séparer de son conjoint y est encore plus difficile à prendre.

Même si le fait d’être issu d’une grande fratrie offre des avantages, les enfants uniques ne sont pas pour autant condamnés au divorce ou à l’incapacité de supporter autrui. Une étude précédente, portant sur 13 000 enfants uniques, réalisée en 2010 par Donna Bobbitt-Zeher et Douglas Downey, concluait que « le fait de grandir sans frères et sœurs ne compromettait pas les aptitudes sociales. »





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Jean-Paul Brighelli : « le bac est mort depuis longtemps »

« Ceux qui s’insurgent [contre la discrimination] ont voulu ce système, il faut qu’ils en payent le prix à un certain moment. Des élèves sont envoyés à l’université, ils sont envoyés dans le mur. Ils seront chez Uber, ils pédaleront avec une licence. »


Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

Élèves autochtones (Adeline Racette et Emily Bone) du pensionnat d’Assiniboia, à Winnipeg, Manitoba.

Alors que les églises catholiques du Canada sont vandalisées ou incendiées, il est bon de se rappeler que deux éminents autochtones ont attribué à leurs pensionnats le mérite de leur réussite dans la vie. Il s’agit du dramaturge cri de renommée mondiale Tomson Highway et de la défunte chef de bande dénée d’Inuvik, Cece Hodgson-McCauley. En outre, un certain nombre de personnes ont écrit des récits à la sénatrice Lynn Beyak, aujourd’hui à la retraite, témoignant avoir eu des expériences positives ou avoir entendu des récits de première main de bonnes expériences dans les pensionnats. En 2015, Tomson Highway a déclaré au désormais défunt Huffington Post Canada qu’il avait passé neuf des « années les plus heureuses » de sa vie dans un pensionnat. L’école, appelée le pensionnat Guy Hill, était gérée par les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Né dans le nord du Manitoba, Highway a été envoyé au pensionnat à l’âge de six ans et y est resté jusqu’à l’âge de 15 ans, rentrant chez lui pour les deux mois de vacances d’été. Il a ensuite été mis en pension dans des familles d’origine européenne tout en terminant ses études secondaires à Winnipeg. « Tout ce qu’on entend, ce sont les choses négatives ; personne ne s’intéresse au positif, à la joie dans cette école », a déclaré Highway au journaliste Joshua Ostroff à propos de Guy Hill. « Neuf des années les plus heureuses de ma vie, je les ai passées… dans cette école », a-t-il poursuivi. « J’ai appris votre langue, pour l’amour de Dieu. Avez-vous appris ma langue ? Non, alors qui est le privilégié et qui est le défavorisé. »

M. Highway a laissé entendre qu’il y avait autant d’histoires « positives » sur les pensionnats que d’histoires « négatives » entendues par l’enquête « Vérité et réconciliation du Canada » sur le système de pensionnat qui a vu des dizaines de milliers d’enfants des communautés nordiques emmenés loin de leurs familles pour leur éducation. Il a également attribué à son école sa réussite, et aux autres pensionnats la réussite d’autres anciens élèves. « Vous avez peut-être entendu des histoires négatives de la part de 7 000 témoins dans le processus », a déclaré le dramaturge primé. « Mais ce que vous n’avez pas entendu, ce sont les 7 000 rapports qui étaient des histoires positives. Il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui ont réussi dans ces écoles, qui ont des carrières brillantes et qui sont des gens très fonctionnels, très heureux, comme moi. J’ai une carrière internationale florissante, et cela ne serait pas arrivé sans cette école ».

« La vérité les ronge parce qu’ils ont peur de dire du bien du pensionnat »

Cece Hodgson-McCauley a été la première femme chef parmi les 23 chefs de bande des Territoires du Nord-Ouest du Canada. Chroniqueuse de longue date pour le Northern News Service, Mme Hodgson-McCauley a écrit en 2012 une description de ce qu’elle a appelé « L’autre côté du pensionnat ». Lorsque sa mère est morte, la future chef avait six ans et son frère deux ans et demi. Son père était trappeur et n’avait donc « pas d’autres choix » que d’envoyer ses enfants au pensionnat de Fort Providence, administré par des religieuses, pour qu’ils soient pris en charge pendant l’année scolaire. « J’ai passé 10 ans là-bas, rentrant chaque été pour les vacances sur le bateau de la mission », écrit Hodgson-McCauley. « Les nonnes nous ont appris tellement de choses. Je me souviens seulement d’une nonne qui était très stricte et d’une autre qui nous faisait trop prier. Dans chaque société, il y a des gens qui ont des personnalités qui sont du mauvais côté », a-t-elle poursuivi. « Mais je peux jurer sur la Bible que mon séjour au couvent a été bon. Nous mangions trois repas par jour, pas fantaisistes, mais nourrissants, beaucoup de loisirs, chaque hiver ils nous construisaient un grand toboggan et nous nous amusions à glisser et nous faisions beaucoup de pique-niques en été et en hiver nous faisions des promenades en foin, en traîneau tiré par des bœufs. » « On posait des collets à lapins et on mangeait du lapin. Ils avaient du pemmican, c’est de la viande pilée que les indigènes apprécient grandement. Ils nous ont appris à tricoter des bas pour nous-mêmes, à faire des perles fantaisie pour les mocassins et à faire du travail à la plume, de deux à douze plumes. Nous avons appris à faire nos propres robes, ils nous ont appris à cuisiner et à faire le ménage. » « Les garçons avaient le hockey et le baseball. Les garçons autochtones essayaient toujours de battre les garçons métis, c’était très amusant. » Hodgson-McCauley décrit ses années à l’école comme les meilleures de sa vie. « Ma famille dit la même chose, ma sœur ne jure que par elle », a-t-elle déclaré à un intervieweur. « Nous avons été traités merveilleusement bien ».

L’ancien chef — qui est décédé d’un cancer à l’âge de 95 ans en 2018 — a hérissé des plumes en suggérant que certaines personnes ont menti au sujet du système de pensionnat pour de l’argent. Contacté par la CBC, Hodgson-McCauley a insisté sur la valeur sociale des pensionnats, affirmant que « pour beaucoup d’enfants pauvres, c’était le seul endroit où les gens pouvaient obtenir trois repas complets par jour. » Hodgson-McCauley a également déclaré que des aînés l’avaient contactée au sujet de leur peur de dire la vérité. « LA VÉRITÉ LES RONGE PARCE QU’ILS ONT PEUR DE DIRE DU BIEN DU PENSIONNAT », a-t-elle écrit en lettres majuscules. On ne nous donne qu’une seule version de l’histoire, honte à notre gouvernement ! La sénatrice Lynn Beyak, aujourd’hui à la retraite, n’a pas eu peur de sonder les Canadiens pour connaître leurs convictions, bonnes ou mauvaises, sur les pensionnats et en a publié 104 sur son site Internet en 2017. Cinq d’entre elles ont été jugées racistes et ont donc eu la part du lion de l’attention des médias. Cependant, certaines des 99 autres contenaient des points de vue positifs sur les pensionnats, et ces points de vue ont été consignés par le journaliste Robert MacBain dans son article du 16 avril 2018 intitulé « Letters to Senator Beyak, Uncensored » dans C2C Journal : « En tant qu’éducateurs à la retraite, avec une expérience combinée de 26 ans dans des écoles autochtones et métisses, nous avons été témoin de première main des anecdotes et expériences positives de ceux qui ont tiré profit de leur fréquentation des pensionnats. Malheureusement, l’orthodoxie actuelle oblige à taire “leurs voix”. »

« En tant que frère d’une religieuse qui a travaillé dans le système, et neveu d’un jésuite qui y a également travaillé, je refuse catégoriquement de croire que toutes les personnes qui ont travaillé dans ces écoles étaient aussi mauvaises qu’on les dépeint. Au contraire, ils cherchaient, selon les règles sociales généralement admises à l'époque, à faire le bien et à aider ces enfants. » « J’ai travaillé avec les Chipewyan en tant qu’employé de l’Église catholique de 1991 à 2001 […] J’ai entendu de nombreux commentaires positifs de la part des autochtones qui avaient fréquenté le pensionnat de Fort Resolution […] » Une femme, chef de sa communauté depuis quelques années, a déclaré : « J’avais hâte de retourner au pensionnat. Vous étiez propres et vous aviez de la bonne nourriture. » J’ai connu une autre famille de huit enfants. Le père était un trappeur qui passait l’hiver sur les terres arides. Sa femme a contracté la tuberculose et a été placée dans un hôpital d’isolement à Ft. Res. Les enfants étaient emmenés par le papa chaque année au pensionnat pour les garder en sécurité. C’était très dur pour le plus jeune, qui n’avait que 4 ans à l’époque — c’était même traumatisant d’être séparé de ses parents et de ses frères et sœurs plus âgés. Cependant, l’enfant a survécu alors qu’il ne l’aurait peut-être pas fait autrement. Les écoles doivent être considérées dans le contexte des circonstances sociales et économiques de l’époque.

« Mon mari a travaillé et vécu dans plusieurs communautés autochtones du nord qui ont grandement bénéficié de ces écoles et où les gens parlent très bien des soins et de l’instruction qu’ils ont reçus. On ne nous donne qu’une seule version de l’histoire. […] J’ai passé plus de dix ans à vivre et à travailler dans des réserves et des établissements du Nord. Et je me souviens, en tant qu’enseignant, combien de fois nous avons dû convaincre la population de garder leurs enfants à la maison et de les envoyer à l’école de jour, plutôt que de les envoyer dans un pensionnat. Si les pensionnats avaient été si mauvais, pourquoi les parents insistaient-ils pour que leurs enfants y aillent ? J’ai personnellement vu beaucoup de bien émaner de ces écoles. J’admets que des erreurs ont été commises, mais ces mêmes erreurs existaient aussi dans la population en général. Oui, la plupart des gens étaient bien intentionnés et travaillaient avec les connaissances qu’ils pensaient les être les meilleures. » « J’ai vécu et travaillé à Prince Albert, en Saskatchewan, pendant un certain nombre d’années et j’ai eu l’occasion de rencontrer des enseignants retraités des pensionnats, et d’écouter leurs expériences également. Ceux que j’ai rencontrés étaient tous des gens bons, travailleurs et bien intentionnés. J’ai également eu l’occasion de rencontrer des membres des Premières Nations, des enseignants et des avocats, qui sont aujourd’hui des leaders et des défenseurs efficaces au sein de leur peuple et en son nom, exactement parce qu’ils ont reçu une éducation dans ces pensionnats. »

« J’ai assisté à une exposition d’art autochtone à Fort McMurray et j’ai rencontré une artiste autochtone qui m’a dit à quel point elle était reconnaissante envers les religieuses et les prêtres de sa communauté qui dirigeaient l’école, car pour elle, c’était un lieu de refuge. Elle m’a dit que ses parents partaient sur la ligne de piégeage et les laissaient se débrouiller seuls et qu’elle allait s’asseoir sur les marches de l’école en espérant que quelqu’un l’aide. » « Je suis moi-même un produit d’une école de couvent catholique et si certaines personnes qui ont fréquenté cette école avec moi diront maintenant que les religieuses étaient racistes et les traitaient injustement, ce n’était pas mon expérience. Oui, ils étaient stricts, mais les principes de gentillesse et de considération pour les autres étaient tenus en haute estime et ils m’ont inculqué des valeurs qui m’ont mené avec succès pendant plus de 40 ans dans le monde des affaires. » « Ma mère a une cousine qui a fréquenté un pensionnat et chaque fois qu’on lui pose des questions à ce sujet, elle lui dit que son expérience a été bonne, en fait elle attribue au système des pensionnats le mérite de lui avoir donné la possibilité d’avoir une bonne éducation. Son expérience au pensionnat était si bonne que lorsque le gouvernement fédéral a offert un règlement global en espèces à tous les anciens participants, elle a refusé de l’accepter. »

« Je sais par expérience directe que les pensionnats ont apporté beaucoup de bien et, dans les années 50, ils ont donné aux enfants des réserves l’occasion de voir la vie en dehors de la réserve, d’être éduqués dans quelque chose de plus qu’une école à une seule pièce pour tous et de participer à des programmes sociaux pour élargir leur expérience. » « Je pense aux nombreuses personnes qui ont fourni des vêtements et des fonds pour aider à faire en sorte que les enfants aient une bonne expérience au pensionnat alors qu’ils étaient loin de chez eux. Je ne suis pas assez naïf pour suggérer que dans certaines régions, il n’y avait pas de graves problèmes qui n’auraient jamais dû se produire, mais vous ne pouvez pas ternir tout le système avec la même brosse. » « Ayant travaillé pour et avec les autochtones du nord-ouest de l’Ontario — dont beaucoup sont mes amis — je soutiens ce que vous avez dit. N’y a-t-il pas deux côtés à cette histoire ? Pourquoi un seul côté est-il exprimé ? Honte à notre gouvernement ». Beyak a été viré du Comité sénatorial pour les peuples autochtones en avril 2017 pour avoir affirmé que les pensionnats avaient de bons côtés et s’est retiré du Sénat en janvier 2021. Aujourd’hui, une personne qui travaille avec les autochtones du Canada a déclaré à LifeSiteNews sous couvert d’anonymat qu’il est très difficile pour les catholiques heureux parmi eux de parler de leurs expériences positives de l’Église. « Les autochtones catholiques qui aiment l’Église sont intimidés pour devenir des victimes », a-t-il dit. « C’est une chose étrange où le gouvernement et la culture convainquent les indigènes qu’ils sont à nouveau des victimes ».

« Nous voulions que le pape dise qu’il était désolé… nous l’avons entendu très clairement aujourd’hui »

La colère à l’égard du système canadien des pensionnats, qui a été fondé dans les années 1840 et n’a pas été complètement fermé avant 1996, s’est à nouveau enflammée en mai 2021, après la découverte de 215 tombes non marquées sur le site d’un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. On ne sait pas encore exactement de quand datent ces tombes ni à qui elles appartiennent, et encore moins la cause des décès. Le pensionnat a été confié à l’Église catholique de 1890 à 1969, date à laquelle le gouvernement en a repris la gestion. Il a continué à fonctionner comme un externat jusqu’à sa fermeture en 1978. Bien que le système des pensionnats — dont les Canadiens savent aujourd’hui qu’il était gravement défectueux et qu’il était un produit de l’époque paternaliste et raciste d’avant-guerre — ait été fondé et sous-financé par des gouvernements laïques, les médias grand public attisent la colère contre l’Église catholique, en particulier, pour son rôle dans l’administration des écoles.

Cette semaine, deux églises catholiques situées sur des terres des Autochtones en Colombie-Britannique ont été incendiées, et une église catholique de Mississauga, en Ontario, a été barbouillée d’obscénités blasphématoires. Hier, la co-cathédrale catholique Saint-Paul de Saskatoon a également été vandalisée après la découverte de plus de 700 autres tombes non marquées à côté du cimetière d’un autre pensionnat. L’une des « fausses nouvelles » mises en avant par les médias grand public et les politiciens est que l’Église catholique a été réticente à présenter des excuses ou à faire amende honorable pour les abus commis dans les écoles qu’elle administrait. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a pris soin de s’en prendre publiquement à l’Église, en déclarant : « Dites clairement que nous attendons de l’Église qu’elle assume la responsabilité de son rôle dans cette affaire et qu’elle soit là pour aider au deuil et à la guérison, y compris en fournissant les dossiers nécessaires. C’est quelque chose que nous attendons tous encore que l’Église catholique fasse. »

En fait, l’Église catholique au Canada — et à Rome — reconnaît depuis longtemps que certains catholiques étaient en faute dans le système de pensionnats mandaté par le gouvernement. En avril 2009, le pape Benoît XVI a rencontré des représentants autochtones et s’est excusé pour les abus subis par les enfants dans ces écoles. Phil Fontaine, alors chef national de l’Assemblée des Premières Nations, est sorti de la réunion satisfait. « Nous voulions que le pape nous dise qu’il était désolé et […] qu’il avait de la compassion pour nous », a déclaré Phil Fontaine. « Nous l’avons entendu très clairement aujourd’hui ». Par la suite, le service de presse du Vatican a légèrement brouillé les pistes en affirmant que le pontife avait « exprimé sa peine ». « Compte tenu des souffrances que certains enfants autochtones ont connues dans le système des pensionnats canadiens, le Saint-Père a exprimé sa tristesse devant l’angoisse causée par la conduite déplorable de certains membres de l’Église et il a offert sa sympathie et sa solidarité dans la prière », a-t-il déclaré. « Sa Sainteté a souligné que les actes d’abus ne peuvent être tolérés dans la société. Il a prié pour que toutes les personnes touchées connaissent la guérison, et il a encouragé les peuples autochtones à continuer d’aller de l’avant avec un espoir renouvelé. » L’Église catholique au Canada a pris part à la commission « Vérité et réconciliation » traitant des pensionnats autochtones de 2008 à 2015, et plusieurs évêques, dont ceux de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest, et ordres religieux, dont les Jésuites ont présenté des excuses aux peuples autochtones du Canada.

Certaines excuses catholiques ont été présentées devant la commission « Vérité et réconciliation ». En 1991, les missionnaires Oblats-de-Marie-Immaculée, qui ont fourni du personnel au plus grand nombre de pensionnats, ont présenté des excuses complètes pour leur participation au système, y compris les mots suivants : « Nous nous excusons sincèrement pour le rôle que nous avons joué, même si cette participation a pu être naïve et involontaire, dans la mise en place et le maintien d’un système qui a dépouillé d’autres personnes non seulement de leurs terres, mais aussi de leurs traditions culturelles, linguistiques et religieuses. » 

[Note du carnet : nous ne voyons rien de mal à vouloir se dépouiller volontairement de traditions religieuses, animistes en l’occurrence. Ce qui est inacceptable pour nous c’est que le gouvernement fédéral d'Ottawa ait forcé, sans l’accord de leurs parents, les enfants autochtones à fréquenter ces pensionnats et cela dans des conditions de salubrité et de financement inadéquates. Saint Thomas d’Aquin considérait déjà au XIIIe siècle que les baptêmes d’enfants juifs n’ayant pas encore l’âge de raison et contre les souhaits de leurs parents sont « contraires aux ressources naturelles de la justice » (Summa Theologiae II-II, 10, 12). Toujours au XIIIe siècle, Innocent IV interdit le baptême des enfants de moins de douze ans sans le consentement des parents ; Boniface VIII désapprouva le baptême par traîtrise d’enfants juifs, mais considéra qu’il demeurait valide en tous les cas. En 1764, Clément XIII déclara nul de tels baptêmes et menaça de châtiments celui qui tenterait de baptiser par traîtrise un enfant juif qui devait être ramené chez des siens.

Après la découverte des 215 tombes non marquées sur le terrain de l’ancienne école, le pape François, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CÉCC), l’archevêque d’Edmonton, Mgr Smith, et l’archevêque de Vancouver, Mgr Michael Miller, ont renouvelé leurs témoignages de solidarité avec les peuples autochtones du Canada.

Inspections « embarrassantes » ignorées par le gouvernement fédéral d'Ottawa

Le refus du gouvernement canadien de fournir un financement adéquat et d’améliorer les conditions sanitaires dans au moins 35 de ces écoles est également passé sous silence dans le compte rendu des médias grand public sur le système des pensionnats. En 1907, le Dr Peter H. Bryce, inspecteur médical du ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes du Canada, a effectué une inspection spéciale de 35 pensionnats autochtones et a rédigé un rapport détaillé sur leurs conditions déplorables. Ses recommandations n’ont toutefois pas été publiées par le gouvernement, qui a jugé le rapport trop embarrassant. Le rapport et les recommandations ont ensuite fait l’objet d’une fuite dans la presse, et les découvertes choquantes de Bryce ont été publiées en 1922 dans un livre intitulé « The Story of a National Crime ». Bryce décrit les écoles comme étant dans un « état sanitaire défectueux », avec des exercices irréguliers, une ventilation insuffisante et l’admission d’élèves « déjà infectés par des maladies contagieuses ». C’était « presque comme si les conditions propices à l’éclosion d’épidémies avaient été délibérément créées », a-t-il écrit.

Au début du XXe siècle, le Canada a connu un taux de mortalité infantile élevé ; en 1900, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était de 296,75/1 000 naissances, et les décès d’enfants ne sont devenus rares qu’après la Deuxième Guerre mondiale. Malgré cela, Bryce a signalé une « mortalité excessive » chez les enfants qu’il a étudiés, notant que l’infection — en particulier la tuberculose — était principalement contractée dans les foyers familiaux et se propageait ensuite dans les écoles. Les Premières Nations elles-mêmes ont toujours été considérées comme moins résistantes aux maladies infectieuses, telles que les épidémies de grippe, la rougeole et la variole.

Source : CQV/RD

mardi 29 juin 2021

Le gouvernement canadien, responsable des conditions des pensionnats amérindiens comme celui de Kamloops

Pensionnat résidentiel de Fort Resolution dans les Territoires du Nord-Ouest.

De sombres accusations ont été portées contre l’Église catholique après la découverte récente des tombes non marquées de 215 enfants du pensionnat de Kamloops, autrefois géré par elle. Pourtant, un rapport du début des années 1900, rédigé par un inspecteur médical à l’époque, révèle des taux excessivement élevés de tuberculose chez les enfants autochtones et un manque important de soutien financier de la part de l’État.

Chargé de ce dossier peu après le début du 20e siècle, cet inspecteur médical canadien a rédigé un rapport explosif, que le gouvernement a refusé de publier, documentant les lacunes des pensionnats financés par l’État et la manière dont les manquements de l’État permettaient aux infections tuberculeuses de se propager largement.

Le Dr Bryce et les pensionnats

En janvier 1904, après une carrière médicale déjà remarquable, le Dr Peter H. Bryce a été nommé Inspecteur médical du ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes du Canada et s’est vu confier spécifiquement les dossiers de santé des peuples autochtones du Canada.

Dans le cadre de ses fonctions, le Dr Bryce a étudié les problèmes de santé des bandes autochtones et rédigé un rapport annuel. En 1907, il a effectué une inspection spéciale de 35 pensionnats autochtones et a rédigé un rapport détaillé et accablant sur les conditions de vie.

Toutefois, les recommandations qu’il formula dans son rapport n’ont pas été publiées par le gouvernement, qui en jugea le contenu trop embarrassant parce qu’il présentait un résumé détaillé de la « condition sanitaire » des écoles. Bryce a fait des révélations choquantes et a ensuite publié ses conclusions en 1922 dans un petit livre intitulé « The Story of a National Crime » [Le récit d’un crime national]. Son rapport et ses recommandations ont également été divulgués à la presse après la tentative de dissimulation de l’État.

Les écoles sont décrites comme étant dans un « état sanitaire défectueux » à cause du manque d’exercice régulier, d’une ventilation insuffisante ─ spécialement pendant l’hiver, par économie ─ et de l’admission d’élèves « déjà infectés par des maladies contagieuses ». Bryce n’a pas hésité à condamner les écoles financées par le gouvernement.

C’était « presque comme si les conditions propices à l’apparition d’épidémies avaient été délibérément créées », écrivait-il.

Des taux élevés de tuberculose

En effet, cette description s’est vérifiée dans les chiffres de mortalité qu’il a rencontrés, en particulier en ce qui concerne la tuberculose. Son rapport notait que « sur un total de 1 537 élèves déclarés, près de 25 % sont morts ; que dans une école dont la déclaration est absolument exacte, 69 % des anciens élèves sont morts, et que partout la cause de la mort presque invariablement mentionnée est la tuberculose. »

Une étude subséquente des pensionnats de Calgary, achevée deux ans plus tard, a révélé que « la tuberculose était présente de façon égale chez les enfants de tous âges » et que « dans aucun cas un enfant en attente d’admission à l’école n’a été trouvé exempt de tuberculose ». Bryce fait référence à une « mortalité excessive » chez les enfants âgés de 5 à 10 ans, notant que l’infection était principalement contractée dans les familles et se propageait ensuite dans les écoles.

Le Canada connaissait déjà un taux de mortalité infantile élevé, le taux pour les enfants de moins de cinq ans étant de 296,75 décès pour 1 000 naissances en 1900. Les peuples des Premières Nations eux-mêmes ont toujours été moins résistants aux maladies infectieuses, telles que la grippe, la rougeole et la variole.

Des recommandations ignorées

Bryce recommandait d’agrandir les installations scolaires, de déplacer les écoles pour les rapprocher des familles des élèves et d’avoir des infirmières formées à la lutte contre la tuberculose.

De manière significative, cependant, il a demandé que le gouvernement prenne en charge « l’entretien et le contrôle complets des écoles, puisqu’il avait promis par traité de les assumer ». Un tel souhait de changement est significatif, car, comme l’a noté LifeSiteNews dans un article récent sur le cas de Kamloops, alors que les attaques actuelles sont dirigées contre l’Église catholique, c’est en fait le manque de financement adéquat de la part de l’État qui a conduit à une mauvaise nutrition, à la mauvaise qualité des bâtiments et à des taux d’infection élevés.

Les enquêtes du Dr Bryce sur les effets des conditions scolaires ont été entravées à plusieurs niveaux. Tout d’abord, les enseignants et les responsables des écoles étaient réticents à travailler avec lui ou à fournir des détails sur la condition des anciens élèves. Cependant, sa principale opposition provenait des personnes du ministère qui l’avaient chargé de faire un rapport sur les écoles et qui ont manifesté à Bryce une « opposition active ».

Les supérieurs du Dr Bryce ont non seulement refusé de publier ses recommandations, mais aussi d’y donner suite, ce qui signifie que les conditions que Bryce avait été si choqué de voir perduraient tout simplement. Les représentants du gouvernement étaient « conscients du coût potentiel, tant en dollars fédéraux qu’en critiques et maux de tête parlementaires et peut-être publics ».

L’inaction politique, face aux preuves de Bryce sur les taux de mortalité élevés et à ses avertissements sur les décès futurs, a simplement démontré ce qu’il a décrit comme « l’indifférence des politiciens aux besoins des populations autochtones ».

En fait, l’accent mis sur les économies de coûts a été mentionné par le National Post, qui a noté que le « ministère des Affaires indiennes du gouvernement refusait d’envoyer chez eux les corps des enfants pour des raisons de coûts ».

Invité à CTV News, l’historien et professeur à l’Université Trent, John Milloy, a décrit Bryce comme un lanceur d’alerte qui a « fait l’erreur » de documenter avec beaucoup de précision les fautes de l’État. M. Milloy a souligné que M. Bryce a été « persécuté » par ses supérieurs pour « le reste de sa carrière » après sa dénonciation.

Cindy Blackstock, directrice générale de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada, a également souligné l’importance du travail de Bryce et le résultat dévastateur de son rejet par le gouvernement, en déclarant à CTV : « Si on l’avait écouté, je pense qu’il est juste de dire que des milliers de vies d’enfants auraient pu être sauvées. »

Les demandes de Bryce pour un changement dans le système n’étaient pas financièrement déraisonnables, loin de là. En fait, le financement des soins de santé accordé aux seuls citoyens d’Ottawa était environ trois fois plus élevé que celui accordé à tous les membres des Premières Nations au Canada.

« Le Dr Bryce a pris la parole pour tenter de sauver la vie des enfants. Cela aurait coûté 15.000 dollars sur un budget national de plus de 100 millions », écrit Mme Blackstock. « Le Canada a dit non. »

Nouvel éclairage sur la controverse de Kamloops

La redécouverte récente de l’avertissement centenaire du Dr Bryce sur la mauvaise gestion des pensionnats par l’État éclaire sous un nouveau jour la découverte récente de 215 tombes au pensionnat de Kamloops car il permet d’en connaître les conditions [de vie]. Le pensionnat a été ouvert de 1890 à 1969 et, à son apogée, Kamloops comptait plus de 500 enfants inscrits dans les années 1950 et était autrefois le plus grand pensionnat du réseau.

Malgré la taille des écoles et le taux élevé de mortalité infantile à l’époque, le Centre national pour la vérité et la réconciliation n’a retrouvé que 51 dossiers documentés d’enfants décédés à Kamloops entre 1900 et 1971, ce nombre étant bien inférieur aux 215 corps récemment découverts.

Le rapport du Dr Bryce devrait inciter les reportages actuels sur Kamloops à réexaminer la question et à s’intéresser aux mauvaises conditions scolaires promues par l’État avant d’attaquer l’Église catholique. Pour l’instant, les 215 corps n’ont pas encore été correctement examinés, et on ne sait rien des enfants qui y sont enterrés. Mais avec des informations supplémentaires sur la situation historique, les circonstances de leur mort pourraient commencer à être mieux comprises.

Source : CQV


Histoire du premier réseau d'écoles publiques aux É.-U.

Samuel Blumenfeld dans son livre Is Public Education Necessary? — ouvrage sur lequel nous reviendrons — nous rappelle comment le premier réseau d'écoles publiques vit le jour aux État-Unis.

Couverture de Is Public Education Necessary?,
enlèvement par la police d'un enfant éduqué
à la maison sous les yeux effarés de sa mère.
Vers 1817, un mouvement apparut à Boston dont le but était d’étendre le système d’écoles financées par les contribuables aux écoles primaires. Pour déterminer si un tel réseau se justifiait le Comité scolaire de Boston commanda une enquête.

« [L']enquête eut lieu en novembre 1817, elle révéla que Boston, alors peuplée d’environ 40 000 habitants, avait 8 écoles publiques [qui n’accueillaient que les enfants sachant déjà lire, leur fréquentation était libre, en partie payante et était en partie contrôlée par les parents], y compris l’École latine, une école africaine pour les enfants des Afro-Américains et une école dans l’Hospice pour les enfants des pauvres. L’effectif total de ces 8 écoles était de 2 365 élèves. Il s’agissait là d’approximativement 33 pour cent de la population d’âge scolaire. L’enquête révéla également que 154 écoles privées pour garçons et filles avec un effectif total de 3 757 étaient réparties à travers toute la ville. Il existait également 8 « écoles gratuites de la charité » avec un effectif de 365 élèves. Tout compris, plus de 4 000 étudiants âgés de 4 à 14 ans fréquentaient des écoles privées d’un type quelconque au prix total de près de 50 000 $ payés par les parents. L’enquête signalait que seuls 283 enfants âgés de 7 ans et moins ne fréquentaient aucune école. Ainsi, un pourcentage étonnant des enfants de la ville fréquentait bien l’école et les quatre pour cent qui n’en fréquentaient pas, pouvaient aller aux écoles de la charité si leurs parents le voulaient » (p. 43 de Is Public Education Necessary?)



Le grand architecte Bulfinch déclara en conclusion de ce rapport que l’imposition d’un système d’écoles primaires publiques complet pour y inclure les premières années d'apprentissage était inutile. En effet, non seulement 96 % des enfants fréquentaient déjà une école à l’époque, mais, au besoin, il vaudrait mieux aider financièrement les parents des 4 % restants, la plupart pauvres, à fréquenter une école de leur choix grâce à des bourses plutôt que de mettre en place un nouveau système d’écoles publiques financé par les contribuables, système dispendieux qui dédoublerait le réseau des écoles déjà en place. Bulfinch expliquait que « la plupart des parents qui envoient leurs enfants à l’école privée payante ne considèrent pas cette dépense comme une charge : il paie volontiers les frais, mus par l’amour de leur progéniture et par un sens du devoir. Ceci en fait de meilleurs parents. Ils sont, en effet, plus enclins à se préoccuper des affaires liées à l’éducation quand ils doivent verser une petite contribution que lorsque cette dépense est complètement prise en charge par le trésor public. » Bulfinch laissait, en outre entendre, que l’utilisation d’argent public pour usurper une compétence manifestement du domaine privé ne pouvait mener qu’à la dégénérescence morale. La solidarité familiale serait affaiblie par l’action d’un gouvernement qui prendrait en charge ce qui revenait de droit aux familles. Il ne faut pas oublier – devait-il ajouter – que la charge d’éducateur revient aux parents et que ceux-ci ne délèguent au maître d’école qu’une partie du rôle de parent et des droits afférents.

Malgré ce rapport et cette analyse de Bulfinch, la ville de Boston, principalement à l'instigation des unitariens, se décida à étendre le réseau des écoles publiques subventionnées par les contribuables pour y inclure désormais des écoles élémentaires.

L’instauration du premier système d’école publique aux États-Unis, celui de Boston, ne trouve donc pas sa cause dans un échec des nombreuses écoles publiques et privées qui couvraient Boston pas plus que dans une défaillance du libre marché. Il s’agit plutôt du résultat de l’action conjointe – et en apparence contradictoire – de plusieurs groupes de pression qui cherchaient tous à utiliser l’éducation publique pour accroître leur influence politique ou pour renforcer la puissance de l’État, qu’ils espéraient maîtriser. Les conservateurs religieux, les unitariens (des hérétiques ariens pour les calvinistes et les congrégationalistes) et les socialistes considéraient tous que l’éducation publique était une prise idéale dont il fallait à tout prix se rendre maître. Chacun de ces groupes avait plus à cœur de modifier les sentiments et les idées des enfants de leurs concitoyens selon des normes gouvernementales (qu’ils édicteraient) que de prodiguer un enseignement de base de qualité à ces enfants.

lundi 28 juin 2021

Les confinements ont nettement réduit les capacités physiques et intellectuelles des enfants

Une étude menée dans l’Allier et le Puy-de-Dôme auprès de 90 enfants de CE1 et CE2 indique que les confinements ont eu un fort impact sur leur poids et leur souffle, faisant le lit de futures maladies chroniques. Leurs capacités cognitives ont baissé de 40 %.

Une baisse sensible des capacités physiques, mais aussi intellectuelles, des enfants… Les effets des confinements successifs liés à la pandémie de Covid-19 sont préoccupants, selon une étude menée auprès de 90 élèves de CE1 et CE2 d’écoles de Vichy, dans l’Allier, et de Riom, dans le Puy-de-Dôme, en septembre 2019 et en septembre 2020.

« Les chiffres sont catastrophiques », résume Martine Duclos, chef du service de médecine du sport au CHU Clermont-Ferrand, qui dirige l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), et coordonne ce travail dont les résultats, préliminaires, ont été soumis à publication. En un an, l’indice de masse corporelle (IMC, poids divisé par la taille au carré), reflet de la corpulence, a augmenté de 2 à 3 points en moyenne. « Nous n’avons jamais vu ça, s’alarme la spécialiste. Des enfants sportifs, sans aucun problème de santé, aucun problème de poids, ont grossi de 5 à 10 kg, du fait de l’arrêt de la pratique sportive. Et tous n’ont pas repris l’activité physique. »

Essoufflés au bout de dix mètres

La condition physique de ces jeunes de 7-8 ans s’est fortement dégradée. Lors du test navette, épreuve classique qui consiste à courir de plus en plus vite d’un plot à un autre (éloignés de 10 m), « des enfants, déjà très essoufflés, n’arrivaient pas à atteindre le premier plot avant le premier bip », décrit la professeure Duclos. Un constat également inédit, selon elle. Certains étaient incapables de faire le parcours d’habiletés motrices (parcours chronométré comprenant différents obstacles).

Parallèlement, leurs capacités cognitives auraient baissé d’environ 40 %. Pour les mesurer, l’équipe du CHU de Clermont-Ferrand a notamment eu recours à un test consistant à relier les lettres aux chiffres correspondant dans l’ordre alphabétique, dans un temps imparti. Tous les écoliers l’ont fait dans le temps limite en septembre 2019. Un an plus tard, un grand nombre n’a pas terminé. « Un an de confinement a été catastrophique, à un moment essentiel de plasticité neuronale », constate Martine Duclos.

Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que la situation antérieure était déjà peu brillante. Ainsi, avant la pandémie, en France, 87 % des adolescents de 11 à 17 ans ne respectaient pas l’heure quotidienne d’activité physique préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et pendant le premier confinement, seulement 0,6 % d’entre eux ont atteint ce seuil, la proportion étant de 4,8 % chez les 5-11 ans (2,8 % des filles et 6,5 % des garçons), selon le Report Card de l’Onaps, l’état des lieux de l’activité physique et de la sédentarité des enfants et adolescents publié en janvier.

Un capital santé amputé

Une expertise menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), publiée en novembre 2020, a mis en évidence que 66 % des jeunes de 11 à 17 ans « présentent un risque sanitaire préoccupant », caractérisé par le dépassement simultané de deux seuils : plus de deux heures de temps d’écran et moins de soixante minutes d’activité physique par jour.

Il y a urgence à inverser la tendance, estiment les autorités sanitaires, d’autant que c’est beaucoup dans l’enfance que se constitue le capital santé. Le manque d’activité physique et l’excès de sédentarité (temps d’éveil passé assis ou allongé) entraînent une perte de condition physique cardio-respiratoire, et ils sont souvent associés à un surpoids, du fait d’habitudes nutritionnelles peu favorables. Un cocktail qui, à terme, favorise la survenue de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle…

Pour éveiller la conscience des familles sur ces menaces dès l’école maternelle, le cardiologue du sport François Carré leur tient un discours très concret : « Si votre enfant se couche à 20 heures et que vous l’emmenez à l’école en voiture, au dernier moment, il ne commencera à bouger qu’à la première récréation, à 10 heures. En quatorze heures, il n’a fait que 50 pas ! » Des arguments qui font mouche. « Les parents comprennent mieux pourquoi les enseignants se plaignent de l’énervement des élèves, et l’intérêt de partir dix minutes à l’avance le matin, pour que leur enfant bouge un peu avant d’entrer en classe », poursuit le professeur Carré. « Pour une meilleure santé, chaque mouvement compte », souligne l’OMS.

Source : Le Monde


Gestion de la Covid-19 : Le nombre de décrocheurs a explosé dans la dernière année

La gestion de la pandémie a fait grimper en flèche le nombre de décrocheurs dans plusieurs écoles du Québec. Au Centre de services scolaire de Montréal, ils sont même deux fois plus nombreux que l’an dernier, a appris Le Journal de Québec.

En date du 1er juin, 430 jeunes fréquentant une école du CSSDM avaient abandonné leurs études depuis la rentrée, comparativement à 209 pour l’année 2019-2020.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des élèves qui sont partis pour des « raisons personnelles », qui sont aussi en hausse, ou encore de ceux qui n’ont pas voulu préciser le motif de leur départ.

« C’est vraiment très préoccupant, mais ça ne nous étonne pas, lance Mélanie Marsolais, directrice du Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage. On voit que les jeunes sont en grande détresse. »

Encore pire

Ces chiffres ne sont que « la pointe de l’iceberg », ajoute-t-elle, puisqu’il s’agit « d’abandons scolaires officiels », comptabilisés après plusieurs semaines d’absence.

Un jeune qui va à l’école une ou deux fois par semaine ne sera pas pris en compte dans ces statistiques, même s’il est « décroché mentalement », illustre Mme Marsolais.

Au CSSDM, l’inscription d’un élève est annulée après 20 jours d’absence consécutifs. Son porte-parole Alain Perron précise toutefois qu’en matière d’abandon scolaire, « chaque cas est différent. Les raisons qui motivent l’abandon chez certains élèves sont multiples, mais nous ne pouvons écarter que la pandémie a sûrement été un facteur déterminant. »

Ailleurs au Québec

La hausse du décrochage scolaire se fait aussi sentir ailleurs dans la province, comme en Outaouais, sur la Côte-Nord et au Lac-Saint-Jean (voir ci-dessous).

Dans la région de la Capitale-Nationale, l’impact de la gestion gouvernementale de la pandémie sur la persévérance scolaire est « flagrant », selon Valérie Lampron, directrice de Vallée Jeunesse, un organisme qui vient en aide à des jeunes ayant un parcours scolaire difficile.

La demande pour leurs services est en forte hausse. « On a accueilli plus de jeunes cette année, et malgré ça, on a une liste d’attente. C’est la première fois que je vois ça depuis que je suis ici », laisse tomber Mme Lampron, qui œuvre pour cet organisme depuis une douzaine d’années.

En cette année de pandémie, le passage à l’enseignement virtuel une journée sur deux pour une majorité d’élèves de la fin du secondaire en a découragé plusieurs, rappelle Mélanie Marsolais.

Or il est permis d’espérer que ces jeunes qui ont décroché en raison de l’école en ligne soient de retour sur les bancs d’école l’automne prochain, si le retour à la normale se concrétise. « Mais si le jeune a décroché parce qu’il est en échec et que la montagne a l’air insurmontable, ça va être plus difficile », laisse-t-elle tomber.

NOMBRE DE JEUNES QUI ONT ABANDONNÉ L’ÉCOLE (QUELQUES EXEMPLES)

Centre de services scolaire de Montréal
Au 1er juin 2021 : 430
2019-2020 : 209

Centre de services scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais
Au 1er juin 2021 : 30
2019-2020 : 13

Centre de services scolaire de l’Estuaire (Côte-Nord)
2021 : 12 élèves
2020 : 6 élèves

Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean
2020-2021 : 13
2019-2020 : 7

Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (Chaudière-Appalaches)
Au 1er juin 2021 : 31 élèves
Juin 2020 : 19 élèves

Centre de services scolaire des Affluents (Lanaudière)
2020-2021 : 103
2019-2020 : 72

DES JEUNES QUI ONT UN AN DE RETARD SCOLAIRE

Des jeunes qui étaient déjà en difficulté avant la pandémie sont loin d’avoir réussi à rattraper le retard accumulé depuis le printemps 2020, constate Valérie Lampron, directrice générale de Vallée Jeunesse, un organisme qui vient en aide aux élèves vivant des difficultés scolaires dans la région de Québec.

« On a des jeunes qui sont beaucoup plus en difficulté, affirme-t-elle. On a récupéré le retard de l’an passé, lors du premier confinement, mais ils ont encore un an à reprendre. On sous-estime l’impact réel de la pandémie pour des élèves qui étaient déjà en difficulté. »

Bianka Griffin-Thibeault est arrivée à Vallée Jeunesse au début de l’automne dernier, sans avoir complété sa première secondaire.

Avant les restrictions imposées par le gouvernement, elle s’absentait déjà beaucoup de l’école, une situation qui a empiré lors du printemps 2020. « C’était doublement difficile avec le confinement. Les cours en ligne, ce n’est pas fait pour moi », lance la jeune fille de 15 ans.

Mieux adapté

Depuis son arrivée à Vallée Jeunesse, où tous les jeunes bénéficient d’un suivi personnalisé en petits groupes, Bianka a retrouvé la motivation qui lui manquait pour se replonger dans ses cahiers de maths et de français.

« Ici, on est vraiment accompagné et tu peux vraiment aller à ton rythme », lance celle qui réussira cette année à terminer sa première secondaire.

Même son de cloche de la part de Philippe Tremblay, 15 ans, et de Jessie Villeneuve, 19 ans, pour qui l’organisme a changé toute la donne.

« Dans une école régulière, je n’aurais jamais passé mon année », lance Philippe.

Jessie, qui en est à sa troisième année à Vallée Jeunesse, a quant à elle trouvé son année beaucoup plus difficile en raison de la gestion choisie pour lutter contre la Covid-19.

« Je n’ai pas avancé au même rythme que les autres années, déplore-t-elle. Les périodes de fermeture, ça fait que j’ai pris beaucoup de retard. »


samedi 26 juin 2021

Étude : famille biparentale constitue l’environnement le plus sûr pour les enfants

Une nouvelle étude publiée par le Centre de lutte contre les maladies (CDC) d’Atlanta révèle que les enfants qui vivent dans des familles traditionnelles constituées de deux parents bénéficient d’un environnement significativement plus sûr que les enfants qui ne vivent qu’avec un seul parent biologique ou ceux qui vivent dans des familles d’accueil.

L'étude, qui s’appuie sur les données de l'Enquête nationale sur la santé des enfants 2011-2012, a révélé que 70 pour cent des enfants élevés par leurs deux parents biologiques n’avaient vécu aucun incident familial traumatique, ce que les chercheurs appellent des « événements de l'enfance indésirables ».

Les traumatismes sur lesquels les chercheurs se sont concentrés sont le divorce, la séparation, le décès d'un parent, l'incarcération d'un parent, la maladie mentale d’un membre du foyer, l’usage de drogue dans la maison, la violence conjugale, la maltraitance, habiter un quartier violent, la discrimination raciale et la pauvreté.

Alors que 70 pour cent des enfants vivant avec leurs deux parents biologiques n'ont jamais connu un seul de ces incidents indésirables, 78,3 pour cent de ceux qui vivent avec un seul parent biologique avaient subi au moins incident indésirable et que 81,2 pour cent de ceux qui vivent sans leurs parents biologiques ont été victime d’au moins un incident négatif.
Près de 30 pour cent des mineurs vivant au sein d’une famille d’accueil non biologique avaient été confrontés à plus de trois « incidents indésirables » graves.

« Plusieurs raisons justifient l’étude des effets indésirables sur les enfants en garde non parentale », expliquent les chercheurs. « La recherche universitaire indique que les enfants de parents célibataires s’en tirent moins bien que les enfants vivant avec leurs deux parents, ceci suggère que les enfants vivant sans aucun de ses parents peuvent encore être plus désavantagés.

En outre, changer de famille présente des problèmes pour le bien-être des enfants et la plupart des enfants qui sont séparés de leurs parents ont déjà vécu au moins un changement de tuteur », ont ajouté les chercheurs. « L'effet cumulatif de multiples traumatismes peut être grave ; la recherche a montré que plus un enfant vit d’incidents indésirables, plus il risque de connaître des difficultés de santé graves... [ C]es enfants sont particulièrement susceptibles de mal-vivre ».

Les chercheurs ont émis l'hypothèse que les enfants qui sont séparés de l'un ou les deux parents biologiques connaissent un risque accru de mauvaise santé à l’âge adulte, d'utilisation de drogues illicites et de suicide.

Au Canada, la proportion des familles monoparentales parmi l'ensemble des familles de recensement a légèrement augmenté au cours de la dernière décennie, passant de 15,7 % en 2001 à 16,3 % en 2011.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

vendredi 25 juin 2021

Éric Zemmour: «Quand Joe Biden et le pape François jouent contre les évêques américains»

Pour Éric Zemmour, la réaction du pape François à l’affaire des évêques américains témoigne une nouvelle fois du caractère profondément laïc de la tradition catholique. Alors que l’Europe fait face à la montée d’une religion mêlant pouvoir temporel et spirituel, se pose la question de la divergence de ces deux visions.

C’est une nouvelle passée presque inaperçue. La Conférence des évêques catholiques américains a voté la semaine dernière, à une large majorité, un texte sur « la signification de l’eucharistie dans la vie de l’Église » qui appelle les prêtres à refuser la communion aux politiques soutenant l’avortement. La cible visée s’appelle Joe Biden, président élu depuis peu et qui a la particularité, dans ce pays fondé par des protestants, d’être catholique, et sans doute le président le plus pratiquant depuis le baptiste Jimmy Carter. Bien sûr, cette offensive anti-avortement est à remettre d’abord dans le contexte américain où, avant les hiérarques catholiques, les évangéliques protestants ont fait depuis longtemps de la question de l’avortement un argument majeur de lutte politique, et où la Cour suprême, composée de sept catholiques sur neuf, est sommée par ces groupes de pression d’abolir la jurisprudence de leurs lointains prédécesseurs qui, en 1973, avec l’arrêt « Roe c. Wade », ont autorisé l’avortement aux États-Unis.

Mais cette affaire dépasse largement l’Amérique. D’abord parce que le pape François n’est pas d’accord avec la hiérarchie ecclésiastique américaine et l’avait exhortée au contraire à la plus grande retenue concernant « la situation des responsables catholiques en faveur de la légalisation de l’avortement, de l’euthanasie, ou d’autres préjudices moraux ». Le pape François s’entend fort bien avec Biden : ils sont sur tous les sujets sur la même ligne… de gauche. François s’oppose ainsi à nombre de ses prédécesseurs qui n’avaient jamais hésité à menacer les rois rebelles de les excommunier s’ils n’obéissaient pas à leur magistère temporel. En revanche, sa position correspond tout à fait à l’esprit du catholicisme et à la fameuse formule du Christ qui fonde les principes de la laïcité en Europe : « Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Cette querelle millénaire entre le temporel et le spirituel prend une autre dimension dans le contexte démographique que connaît l’Europe depuis des décennies avec l’arrivée de nombreuses populations musulmanes. L’islam ne connaît pas et n’a jamais connu de distinction entre temporel et spirituel. C’est un bloc indivisible rassemblant religion, politique, juridique, social, qui ne permet pas à l’individu d’échapper à la soumission à un Dieu tout-puissant. « L’islam est la plus lourde chaîne mise au pied de l’homme », disait Ernest Renan. 

L’islam ne connaît pas ces querelles de la chrétienté : la charia s’impose au pouvoir temporel, qu’il s’agisse d’un roi ou d’une République. Comme l’avait bien compris Marcel Gauchet, cette liberté logée dans le catholicisme en faisait potentiellement « la religion de la sortie de la religion ». C’était son génie, mais aussi son plus grand risque. On le voit aujourd’hui avec la profonde déchristianisation en Europe et aux États-Unis. Depuis toujours, certains catholiques, conscients de ce danger, envient l’islam et ses rigueurs qui enferment les croyants et les politiques dans une immobilité rassurante. Au risque de se renier ?

Source : Le Figaro Magazine

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Sondage envers la diversité ethnique : les diversitaires voient plus de racisme que les minorités ethniques

Le Canada est-il raciste ? Angus Reid, en collaboration avec l’Université de la Colombie-Britannique, a mené un sondage en ligne du 11 au 17 mai 2021 auprès d’un échantillon aléatoire représentatif de 1 984 adultes canadiens pour en savoir plus. 


Les Amérindiens et les minorités visibles les plus enclins à croire qu’il existe des races supérieures

Seuls 11 % des personnes interrogées qui se sont identifiées comme étant de race blanche ont déclaré que certaines races étaient « naturellement supérieures », contre 89 % qui ont déclaré que toutes les races étaient égales.

Parmi les répondants autochtones, 13 % pensent que certaines races étaient supérieures alors que ce nombre grimpe à 18 % parmi ceux identifiés comme des minorités visibles.

34 % des Canadiens pensent que le Canada est raciste

Sur la question de savoir si le Canada est un pays raciste, 34 % des Canadiens étaient d’accord avec cette affirmation. Cela se répartit en 36 % des répondants autochtones, 32 % des répondants caucasiens et 42 % des minorités visibles.

Parmi les partisans des partis politiques, les électeurs néo-démocrates étaient les plus susceptibles de dire que le Canada est raciste à 55 %, suivis des électeurs verts à 54 %, des libéraux à 38 %, des conservateurs à 18 %. Les électeurs du Bloc québécois ferment la marche: seuls 13 % d’entre eux pensent que le Canada est raciste.

Les Saskatchewanais étaient les plus susceptibles de considérer le Canada comme un pays raciste à 44 %, suivis de l’Ontario et de la Colombie-Britannique à 40 %, tandis que les Québécois étaient les moins susceptibles de considérer le pays comme raciste à 24 %.


Les diversitaires voient plus de racisme que les minorités ethniques

Le sondage a également réparti les participants dans l’un des quatre groupes sur la question de la diversité ethnique : opposés, prudents, consentants et enthousiastes.


Ce qui est intéressant, c’est que les enthousiastes (les diversitaires convaincus) voient nettement plus de racisme au Canada que les minorités visibles qui y habitent.

Interrogés sur le racisme envers les minorités visibles par la police, 37 % de ceux qui se disent faire partie d’une minorité visible ont déclaré que la police avait des préjugés injustes ou était raciste à leur égard, alors que 83 % des diversitaires enthousiastes pensent que la police est raciste.

37 % des Québécois peu chaleureux envers les musulmans

Dans le cadre de cette étude approfondie — dans les semaines qui ont précédé la tragédie de London — l’Institut Angus Reid a demandé aux Canadiens ce qu’ils ressentaient envers les personnes qui composent certaines des minorités les plus visibles de ce pays. Interrogés pour savoir s’ils se sentaient « chaleureux » ou « froids » envers les Canadiens noirs, chinois ou asiatiques, sud-asiatiques ou musulmans, la majorité exprime de la sympathie envers chacun de ces groupes. Il est toutefois significatif qu’au moins un répondant sur quatre (25 %) déclare être « plus froid que chaud » ou « froid » envers les Canadiens musulmans. C’est le groupe qui attire le moins de sympathie.

Les plus enclins à se sentir ainsi sont les hommes de plus de 55 ans (42 %) et les répondants vivant au Québec (37 %). En effet, une bonne moitié des anciens électeurs du Bloc québécois (51 %) et une quasi-pluralité d’électeurs du PCC aux dernières élections fédérales (38 %) expriment également ce sentiment.


 

Les quatre attitudes vis-à-vis de la diversité

Enthousiastes

  • La moitié des femmes de 18 à 34 ans sont des militantes ;
  • Proportion la plus élevée se trouve en Ontario (28 %), au Canada atlantique (27 %) et en Colombie-Britannique (26 %), la plus basse au Québec (20 %) ;
  • Les trois quarts disent que le Canada est un pays raciste ;
  • La moitié (47 %) disent qu’ils entendent souvent les autres faire des commentaires racistes ;
  • Unanime (99 %) que la diversité fait du Canada un meilleur pays ;
  • Seuls 4 % des électeurs du BQ en 2019 font partie de ce groupe, 51 % pour les électeurs du NDP, 34 % pour le PLC et 5 % pour le PCC. 
  • Les autochtones sont les moins enthousiastes (18 %), suivis des blancs (24 %) alors que les minorités visibles sont les emballées (31 %).

Consentants

  •  Les femmes des groupes d’âge de 35 à 54 ans et de 55 ans et plus se retrouvent le plus souvent dans ce groupe ;
  • Proportion la plus élevée également observée en Ontario, au Canada atlantique et en Colombie-Britannique — 29 % pour ces trois régions, 26 % au Québec ;
  • Un électeur libéral sur trois en 2019 (33 %) est d’accord, tout comme 28 % des anciens néo-démocrates, 24 % des électeurs du BQ et 17 % du PCC ;
  • 86 % déclarent que les personnes qui ne voient pas la discrimination raciale là où elle existe constituent un problème plus grave que les personnes qui la perçoivent dans des domaines où elle n’existe pas.

Prudents

  • Les hommes dans les groupes d’âge de 35 à 54 ans et de 55 ans et plus se trouvent le plus souvent dans ce groupe ;
  • L’Alberta (28 %), le Manitoba (27 %) et le Québec (27 %) détiennent la plus forte proportion de genre de cette inclination ;
  • Un électeur du Bloc québécois sur trois est prudent, tout comme 29 % des électeurs conservateurs ;
  • La moitié (55 %) déclarent que les perceptions de la discrimination raciale là où elle n’existe pas vraiment est un problème plus important que les personnes qui ne la voient pas ;
  • Un sur cinq (20 %) préférerait avoir des voisins de la même race.

Opposés

  • Les hommes sont deux fois plus susceptibles d’appartenir à ce groupe (34 %) que les femmes (17 %) ;
  • Deux hommes sur cinq âgés de 55 ans et plus font partie de ce groupe ;
  • Proportion la plus élevée trouvée en Saskatchewan (38 %), suivie de l’Alberta (32 %) et du Québec (28 %) ;
  • La moitié des électeurs du PCC (48 %) sont des détracteurs de la diversité ethnique, alors que c’est le cas de 39 % des électeurs du Bloc québécois en 2019 ;
  • Presque à l’unanimité (94 %) considère pour dire que le Canada n’est pas un pays raciste ;
  • Plus de deux sur cinq (44 %) contestent que la diversité ethnique fait du Canada un meilleur pays ;
  • Un tiers (34 %) a l’impression d’être traité comme un étranger dans son propre pays ;
  • Les autochtones sont les plus rétifs à la diversité ethnique (31 %), suivis des blancs (26 %) alors que les minorités visibles sont les moins opposées (seuls 20 % y sont opposés).

La nouvelle Blanche-Neige : une militante « métisse » d’extrême-gauche obsédée par la censure

Pendant que les médias s’extasient de voir l’héroïne de Disney incarnée par Rachel Zegler (ci-contre), une jeune femme polono-colombienne, cette dernière se fait surtout remarquer sur les réseaux sociaux, où elle multiplie les anathèmes politiques. Un condensé d’intolérances qui résume la génération « woke ».

« Une politique assumée d’inclusivité et de diversité » (Les Inrocks). « Les racistes en PLS » (Konbini). « Tut-tut les rageux » (MadmoiZelle)… 
 
Après l’annonce de la nouvelle incarnation de Blanche-Neige au cinéma, les louanges médiatiques sont de sortie : il s’agit d’une actrice métisse, Rachel Zegler, Américaine née d’une mère colombienne et d’un père polonais. De quoi subvertir la première héroïne de Disney sur grand écran, en 1937, tirant son nom dans le conte des frères Grimm du fait qu’elle soit « blanche comme neige ».

Pourtant, Rachel Zegler l’assure : elle ne compte pas « s’éclaircir la peau pour le rôle ». Sur Twitter, la jeune actrice de 20 ans se réjouit au contraire de succéder à Halle Bailey, chanteuse afro-américaine choisie par Disney en 2019 pour incarner La Petite Sirène. « Ceci est un mouvement, mes amis… cessez d’être racistes », lance-t-elle alors. Depuis, Rachel Zegler se sent « prise dans la vague de l’Histoire ». Entre deux bouffées de narcissisme, où elle se considère comme « la personne la plus sexy de la planète », la jeune femme réfute toute contradiction, en bloquant ou en insultant ceux qui remettent en question ses idées politiques.

Le totalitarisme victimaire

Avant d’être payée par Disney, Rachel Zegler se déchaîne en octobre 2019 contre l’un des acteurs phares de la compagnie, Jeremy Renner. La raison ? Ce dernier a utilisé en 2010 le terme « travelot » pour décrire un rôle de transexuel qu’il aimerait jouer au cinéma. Zegler réagit en le traitant de « raciste, sexiste, transphobe, monstre pourri », tout en souhaitant voir son personnage de Hawkeye dans la série Avengers offert à « une femme trans de couleur et sourde ». Quand une internaute lui répond que les « femmes trans de couleur » méritent de choisir leurs propres rôles, Rachel Zagler se morfond d’excuses pour son « ignorance » vis-à-vis de cette communauté.

Rebelote, en juin 2020, l’actrice s’en prend à l’auteur d’Harry Potter, J.K. Rowling, qui regrette de voir le mot « femme » remplacé, au sein de la communauté LGBT, par l’expression « personne qui menstrue ». Zegler traite frénétiquement J.K. Rowling de « transphobe » à plusieurs reprises, puis interpelle le fondateur de Twitter, afin de pouvoir censurer celle qu’elle considère comme « Terf », une « féministe radicale anti-trans » [une féministe à l’ancienne qui n’a pas épousé le mouvement trans et désapprouve par exemple que des hommes qui se disent femmes puissent participer dans les épreuves de sport féminin]. Des paroles aux actes, l’actrice métisse se réjouit ouvertement, en décembre 2020, d’avoir agressé physiquement des personnes dans les rues de New York. Ce qui revient, avec ses 1 min 58 s pour 50 kg, à « donner des coups de coude à un homophobe » et à « marcher sur les pieds d’un transphobe », comme elle l’annonce fièrement sur les réseaux sociaux.

Rachel Zagler fait aussi des dons au mouvement racialiste Black Lives Matter. En mai 2020, quand une militante afro-américaine lui dit qu’elle n’a pas le droit d’utiliser le symbole du poing levé en tant que métisse non noire, elle s’aplatit et s’excuse à nouveau sur Twitter. Durant l’été, sa colère finit de se fixer sur la police, qu’il faudrait « abolir », et sur le policier, synonyme de « meurtrier », de « raciste » et de « suprémaciste blanc ». Suivent les électeurs de Donald Trump, près de 75 millions d’Américains qui seraient à ses yeux des « racistes et suprémacistes blancs » en soutenant le président. « Je ne le dirai pas suffisamment : asseyez-vous tous les racistes […] Je vous hais ».

Du pain béni pour Disney

Durant la campagne présidentielle aux États-Unis en 2020, de nombreuses célébrités se déchaînent de la même façon sur les réseaux sociaux contre Donald Trump. Avant de comparer la défaite des électeurs Républicains à celle des nazis en 1945, l’acteur Pedro Pascal mettait sur un même plan les États-Unis sous Trump et les camps de concentration, en deux images superposées. « Je veux rappeler à chacun d’aimer Pedro Pascal », lance Rachel Zagler, en véritable admiratrice enamourée, au mois de septembre 2020.

Vedette de la série dérivée de la Guerre des Étoiles « Le Mandalorien », Pascal est conforté dans ses positions politiques par son employeur, Disney, qui ne trouve rien à lui reprocher. À l’opposé, l’actrice Gina Carano, vedette de la même série, est virée comme une malpropre fin 2020. Ses torts ? Avoir osé évoquer ses positions conservatrices durant la campagne, puis affirmé sa crainte de violences génocidaires à l’encontre des Républicains, devant la diabolisation folle d’une moitié des États-Unis. En septembre, Rachel Zagler lui avait déjà donné l’ordre de ne pas « plaisanter des pronoms » utilisés dans les descriptions Twitter, telles des parures essentielles au narcissisme identitaire. Les ventilateurs de Zagler avaient fait le reste, en traitant Gina Carano de « pute » et de « puante » sur Twitter.

Championne de la « culture du bâillon », visant à effacer socialement et professionnellement ceux qui ne pensent pas droit [ou est-ce « qui ne pensent pas gauche » ?], Rachel Zagler est donc récompensée par Disney en devenant la prochaine incarnation de Blanche-Neige. Si le metteur en scène, Marc Webb, salue « la force, l’intelligence et l’optimisme » de l’actrice, aux « extraordinaires capacités vocales », un autre son de cloche apparaît du côté de l’exécutif. Mi-juin, la vice-présidente des studios Marvel, Victoria Alonso, intervient au Festival international du film d’animation d’Annecy pour expliquer la stratégie chez Disney : « Notre audience est mondiale. Vous pouvez chercher des explications sociales ou culturelles [aux choix d’acteurs]. Mais en vérité, c’est juste du négoce. D’un point de vue économique, on laisse filer de l’argent si on ne “représente pas” ». [Encore faut-il que les marchés non blancs, comme le chinois, suivent… et que cela les fassent rêver... Rappelons que Mulan de Disney a fait un four en Chine.]

Source

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Les enfants religieux seraient plus heureux

Lisa Miller, directrice de la clinique de psychologie au Teachers College de l’Université Columbia publie sous peu un ouvrage quelque peu provocateur.

Dans The Spiritual Child (L’Enfant spirituel), la psychologue présente les études sur les bienfaits de la spiritualité pour les enfants. Elle y démontrerait le lien scientifique qui existerait entre la spiritualité et la santé et montrerait que les enfants qui ont une relation active et positive à la spiritualité :
  • sont 40 % moins susceptibles d’utiliser et d’abuser de drogues ;
  • sont 60 % moins susceptibles d’être déprimés pendant l’adolescence ;
  • sont 80 % moins susceptibles d’avoir des rapports sexuels non protégés ou dangereux ;
  • ont des traits qui prédisent une vie nettement plus épanouie y compris un sentiment accru que leur vie a un but et un sens et des niveaux élevés de réussite scolaire.

Selon les éditeurs (MacMillan), « Lisa Miller allie dans son livre la recherche de pointe qu’elle a accumulée en tant que psychologue clinique à de nombreuses preuves anecdotiques pour illustrer à quel point la spiritualité est précieuse pour la santé mentale et physique de l’enfant, Miller traduit ces résultats en conseils pratiques pour les parents, en leur donnant des moyens concrets de développer et d’améliorer le bien-être de leurs enfants — ainsi que le leur. »


Maclean's est un magazine canadien... Voici l'image qu'il a choisi pour illustrer l'article consacré à ce livre. Aurait-il oublié une religion ? Très majoritaire...?

 
The Spiritual Child
The New Science on Parenting for Health and Lifelong Thriving
par Dr. Lisa Miller
aux éditions St. Martin's Press
sera publié en mai 2015
384 pages
New York, États-Unis d'Amérique
27,99 $ américains
ISBN: 9781250032928
ISBN10: 125003292X

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jeudi 24 juin 2021

Sondage en baisse, tous les députés conservateurs du Québec adoptent projet de loi C-‍6

La stratégie d’Erin O’Toole qui tente de faire du Parti conservateur du Canada un parti centriste, libéral au point de vue économique et dépouillé de tout conservatisme social ou — horresco referens — même identitaire, semble ne pas être couronnée de succès. Il ne convainc pas.

Résultat du dernier sondage Abacus.

Le dernier Abacus place le Bloc à 39 % au Québec. À 5 %, le NPD, de plus en plus woke, est rayé de la carte dans la Belle Province. Le PCC du Québec est à 14 %, le plus mauvais résultat au Canada. Le PCC québécois est aussi celui qui suit le plus fidèlement la ligne centriste d’Erin O’Toole sans avoir proposé pour compenser ce recentrage un ligne très décentralisatrice convaincante renforçant, haut et fort, les pouvoirs du Québec. Erin O’Toole semble être totalement absent de la scène politique, combien de temps encore pourra-t-il expliquer son manque de dynamisme par la Covid ?

En Colombie-Britannique, toutefois, le chef du parti NPD Singh mène par 7 % sur les libéraux de Trudeau.

En Alberta les libéraux sont à 5 points du Parti conservateur où la grogne populaire est grande. Il y a 5 mois, le PCC menait par plus de 25 %…

Le grand perdant ? Le Parti conservateur du Canada qui s’éloigne de plus en plus du pouvoir.

Le dernier sondage national ABACUS a été mené auprès de 2 070 adultes canadiens du 18 au 21 juin 2021. Il révèle que les libéraux prennent au niveau national une avance de 10 points sur les conservateurs alors que le taux d’approbation du gouvernement fédéral s’améliore.


 


La Chambre des communes du Canada adopte un projet de loi C-6 criminalisant la « thérapie de conversion ». L’amendement proposé par le gouvernement Trudeau menace de prison ceux qui voudraient aider les mineurs atteints de confusion sexuelle ou une attirance homosexuelle qui leur répugne. Voir Est-il permis d’être LGBT, d’être mal dans sa peau et de vouloir devenir hétéro « cisgenre » ?
 
La direction du Parti dit conservateur du Canada, y compris Erin O’Toole, Michelle Rempel Garner et tous les députés du Québec ont voté en faveur de ce projet de loi. 
 
Répartition des voix des députés dits conservateurs
 
51  oui (y compris Erin O’Toole et tous au Québec) 
59  non 
  6  abstentions/absent

Marty Moore, avocat du Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF), a déclaré ce mardi que le projet de loi C-6 est une « loi profondément viciée ».

« Bien qu’elle prétende criminaliser la “thérapie de conversion”, elle ne cible pas les pratiques coercitives et abusives. Au contraire, le projet de loi C-6 empêcherait les Canadiens, en particulier les Canadiens LGBTQ, d’accéder aux conseils et au soutien qu’ils choisissent volontairement en fonction de leur genre et de leur sexualité », a déclaré Moore. « Au lieu de cela, le projet de loi C-6 impose, sous la menace de sanction pénale et d’emprisonnement, une seule et unique solution à la dysphorie de genre : la transition médicalisée. Cela empêche en outre les Canadiens LGBTQ d’accéder à des conseils pour réduire les comportements sexuels non désirés, tout en permettant aux autres Canadiens, hétérosexuels eux, de le faire. »

Prénom

Nom

VOTE C-6

Circonscription

Prov. /Terr.

Ziad

Aboultaif

O

Edmonton Manning

Alberta

Scott

Aitchison

O

Parry Sound—Muskoka

Ontario

Dan

Albas

O

Central Okanagan

Colombie
britannique

Leona

Alleslev

O

Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill

Ontario

Dean

Allison

N

Niagara West

Ontario

Mel

Arnold

O

North Okanagan—Shuswap

Colombie
britannique

Tony

Baldinelli

O

Niagara Falls

Ontario

John

Barlow

N

Foothills

Alberta

Michael

Barrett

N

Leeds—Grenville

Ontario

Bob

Benzen

N

Calgary Heritage

Alberta

Candice

Bergen

N

Portage—Lisgar

Manitoba

Luc

Berthold

O

Mégantic—L’Érable

Québec

James

Bezan

N

Selkirk—Interlake—Eastman

Manitoba

Steven

Blaney

O

Bellechasse—Les Etchemins—Lévis

Québec

Kelly

Block

N

Carlton Trail—Eagle Creek

Saskatchewan

Richard

Bragdon

N

Tobique—Mactaquac

Nouveau
Brunswick

John

Brassard

ABSTENTION

Barrie—Innisfil

Ontario

Blaine

Calkins

N

Red Deer—Lacombe

Alberta

Colin

Carrie

O

Oshawa

Ontario

Kenny

Chiu

N

Steveston—Richmond East

Colombie
britannique

Michael

Chong

O

Wellington—Halton Hills

Ontario

Michael

Cooper

N

St. Albert—Edmonton

Alberta

James

Cumming

O

Edmonton Centre

Alberta

Marc

Dalton

N

Pitt Meadows—Maple Ridge

Colombie
britannique

Raquel

Dancho

O

Kildonan—St. Paul

Manitoba

Scot

Davidson

O

York—Simcoe

Ontario

Gérard

Deltell

O

Louis-Saint-Laurent

Québec

Chris

d’Entremont

O

West Nova

Nouvelle
Écosse

Kerry

Diotte

N

Edmonton Griesbach

Alberta

Todd

Doherty

ABSENT

Cariboo—Prince George

Colombie
britannique

Terry

Dowdall

O

Simcoe—Grey

Ontario

Earl

Dreeshen

N

Red Deer—Mountain View

Alberta

Eric

Duncan

O

Stormont—Dundas—South Glengarry

Ontario

Dave

Epp

N

Chatham-Kent—Leamington

Ontario

Rosemarie

Falk

N

Battlefords—Lloydminster

Saskatchewan

Ted

Falk

N

Provencher

Manitoba

Ed

Fast

N

Abbotsford

Colombie
britannique

Kerry-Lynne

Findlay

O

South Surrey—White Rock

Colombie
britannique

Cheryl

Gallant

N

Renfrew—Nipissing—Pembroke

Ontario

Bernard

Généreux

O

Montmagny—L’Islet —
Kamouraska —
Rivière-du-Loup

Québec

Garnett

Genuis

N

Sherwood Park—Fort Saskatchewan

Alberta

Marilyn

Gladu

N

Sarnia—Lambton

Ontario

Joël

Godin

O

Portneuf–Jacques-Cartier

Québec

Jacques

Gourde

O

Lévis—Lotbinière

Québec

Tracy

Gray

N

Kelowna—Lake Country

Colombie
britannique

Jasraj Singh

Hallan

ABSTENTION

Calgary Forest Lawn

Alberta

Rachael

Harder

N

Lethbridge

Alberta

Randy

Hoback

N

Prince Albert

Saskatchewan

Tamara

Jansen

N

Cloverdale—Langley City

Colombie
britannique

Matt

Jeneroux

O

Edmonton Riverbend

Alberta

Pat

Kelly

O

Calgary Rocky Ridge

Alberta

Peter

Kent

O

Thornhill

Ontario

Robert

Kitchen

N

Souris—Moose Mountain

Saskatchewan

Tom

Kmiec

N

Calgary Shepard

Alberta

Michael

Kram

O

Regina—Wascana

Saskatchewan

Damien

Kurek

N

Battle River—Crowfoot

Alberta

Stephanie

Kusie

N

Calgary Midnapore

Alberta

Mike

Lake

O

Edmonton—Wetaskiwin

Alberta

Philip

Lawrence

O

Northumberland—Peterborough South

Ontario

Richard

Lehoux

O

Beauce

Québec

Chris

Lewis

N

Essex

Ontario

Ron

Liepert

O

Calgary Signal Hill

Alberta

Dane

Lloyd

N

Sturgeon River—Parkland

Alberta

Ben

Lobb

N

Huron—Bruce

Ontario

Tom

Lukiwski

N

Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan

Saskatchewan

Dave

MacKenzie

N

Oxford

Ontario

Larry

Maguire

O

Brandon—Souris

Manitoba

Richard

Martel

O

Chicoutimi—Le Fjord

Québec

Dan

Mazier

N

Dauphin—Swan River—Neepawa

Manitoba

Kelly

McCauley

O

Edmonton West

Alberta

Phil

McColeman

N

Brantford—Brant

Ontario

Greg

McLean

O

Calgary Centre

Alberta

Cathy

McLeod

O

Kamloops—Thompson—Cariboo

Colombie
britannique

Eric

Melillo

O

Kenora

Ontario

Rob

Moore

O

Fundy Royal

Nouveau
Brunswick

Marty

Morantz

O

Charleswood—St. James—Assiniboia

Manitoba

Rob

Morrison

N

Kootenay—Columbia

Colombie
britannique

Glen

Motz

N

Medicine Hat—Cardston—Warner

Alberta

John

Nater

O

Perth—Wellington

Ontario

Erin

O'Toole

O

Durham

Ontario

Jeremy

Patzer

N

Cypress Hills—Grasslands

Saskatchewan

Pierre

Paul-Hus

O

Charlesbourg–Haute-Saint-Charles

Québec

Pierre

Poilievre

O

Carleton

Ontario

Alain

Rayes

O

Richmond—Arthabaska

Québec

Brad

Redekopp

N

Saskatoon West

Saskatchewan

Scott

Reid

O

Lanark—Frontenac—Kingston

Ontario

Michelle

Rempel Garner

O

Calgary Nose Hill

Alberta

Blake

Richards

ABSENT

Banff—Airdrie

Alberta

Lianne

Rood

N

Lambton—Kent—Middlesex

Ontario

Alex

Ruff

O

Bruce—Grey—Owen Sound

Ontario

Jag

Sahota

O

Calgary Skyview

Alberta

Bob

Saroya

N

Markham—Unionville

Ontario

Andrew

Scheer

N

Regina—Qu’Appelle

Saskatchewan

Jamie

Schmale

O

Haliburton—Kawartha Lakes—Brock

Ontario

Kyle

Seeback

ABSENT

Dufferin—Caledon

Ontario

Martin

Shields

N

Bow River

Alberta

Nelly

Shin

N

Port Moody—Coquitlam

Colombie
britannique

Doug

Shipley

O

Barrie—Springwater—Oro-Medonte

Ontario

Gerald

Soroka

N

Yellowhead

Alberta

Bruce

Stanton

O

Simcoe North

Ontario

Warren

Steinley

N

Regina—Lewvan

Saskatchewan

Mark

Strahl

N

Chilliwack—Hope

Colombie
britannique

Shannon

Stubbs

N

Lakeland

Alberta

David

Sweet

N

Flamborough—Glanbrook

Ontario

Corey

Tochor

N

Saskatoon—University

Saskatchewan

Tim

Uppal

ABSTENTION

Edmonton Mill Woods

Alberta

Tako

Van Popta

N

Langley—Aldergrove

Colombie
britannique

Karen

Vecchio

O

Elgin—Middlesex—London

Ontario

Gary

Vidal

N

Desnethé—Missinippi

Saskatchewan

Arnold

Viersen

N

Peace River—Westlock

Alberta

Brad

Vis

N

Mission—Matsqui—Fraser Canyon

Colombie
britannique

Cathay

Wagantall

N

Yorkton—Melville

Saskatchewan

Chris

Warkentin

N

Grande Prairie—Mackenzie

Alberta

Kevin

Waugh

N

Saskatoon—Grasswood

Saskatchewan

Len

Webber

O

Calgary Confederation

Alberta

John

Williamson

N

Nouveau
Brunswick Southwest

Nouveau
Brunswick

Alice

Wong

N

Richmond Centre

Colombie
britannique

David

Yurdiga

N

Fort McMurray—Cold Lake

Alberta

Bob

Zimmer

N

Prince George—Rivière de la Paix

Colombie
britannique

 

Voir aussi 

Derek Sloan s’insurge contre projets de loi qui criminalisent l’affirmation positive de son corps  (Le projet de loi C-8 est devenu C-6 après sa réintroduction dans la nouvelle session parlementaire.)

Le Parti dit conservateur du Canada et l’islamophobie au Canada, ce pays « dominé par la masculinité blanche »

Est-il permis d’être LGBT, d’être mal dans sa peau et de vouloir devenir hétéro « cisgenre » ? 

Erin O’Toole : sourd à sa droite conservatrice, son parti cède encore du terrain à l’issue de son congrès (sondage) 

Sondage toujours en baisse pour Erin O’Toole après son recentrage et l’élimination de Derek Sloan 

Pour Pierre-Paul Hus, le conservatisme n’est que la gestion rigoureuse des deniers publics

Colombie-Britannique : Cour suprême interdit aux parents de s’opposer au traitement hormonal de transition de leur fille de 14 ans

Trans — Médecins inquiets que des enfants s’exposent à des « dégâts à long terme » en raison de groupes de pression et de parents agressifs

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l’enfant

Grande-Bretagne — enfants autistes poussés à s’identifier comme transgenres ?

Fonctionnaires contre père : qui décide si un enfant mineur peut subir une thérapie de transition de genre ? (le cas en Cour d’appel)