L’épiscopat français déplore que « Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons très profondément... »
Selon BFMTV, interrogé sur les critiques émanant de l’extrême droite [les évêques catholiques apprécieront], qui a jugé l’événement trop « woke » et politique, Thomas Jolly explique ne pas avoir voulu « être subversif, de me moquer ou de choquer. Ma volonté est de dire que nous sommes ce grand “nous” ».
L'acteur et metteur en scène « queer » notoire Thomas Jolly (ci-dessus), « qui a exploré les thèmes LGBTQ+ sur scène », veut également s'assurer que ses célébrations montrent qu'il y a « de la place pour tout le monde à Paris ». La cérémonie d'ouverture ne sera un succès que si « tout le monde s'y sent représenté », a-t-il ajouté.
En avril, le controversé Thomas Jolly, avait affirmé à Télérama : « La cérémonie promet des surprises bien plus radicales que la présence ou pas d’Aya Nakamura » « Réinterroger nos normes, changer nos regards est l’objet de cette cérémonie. » « Je peux vous assurer que l’ensemble de la cérémonie promet des surprises bien plus fortes, plus radicales que la présence ou pas d’Aya Nakamura, que je souhaite pourtant ardemment. »
Des Français d'extrême droite, pour sûr, n'en reviennent pas :
La chaîne publique (de gauche donc) France 2 a loué cette parodie de la Sainte Cène (en écrivant explicitement CÈNE et non scène) :
avant que de nombreuses personnes, dont Elon Musk, ne trouvent que cette mise en Cène de travelos était très irrespectueuse.
Et que France 2 ne supprime sa vidéo « légendaire » reprise et vue par des millions de personnes. (d'où le « cette vidéo a été supprimée » dans l'image ci-dessous). [Le seul gazouillis de Collin Rugg avait été vu 3,9 millions de fois.] Le tout sans explication de la part de France 2.
Cette suppression n'est pas passée inaperçue :
Pour Éric Zemmour,
Depuis hier soir, il est de bon ton d’apprécier les quelques jolies scènes du spectacle. Il ne faut pas être ronchon ! Surtout, ne passons pas pour réac ! Il faut être de tout cœur avec nos athlètes, ça, c’est vrai. Et puis, le spectacle laser devant la Tour Eiffel était bien beau. Quelques scènettes au musée du Louvre étaient charmantes. La Seine est toujours aussi sublime. Les monuments légués par nos Rois ont toujours de quoi éblouir le monde.
Alors, on n’aurait pas « bon esprit » si on a voulu voir ce spectacle tel qu’il a été conçu. Un spectacle politique jusqu’au bout des ongles fluorescents des drag queens. Un spectacle de mauvais goût, jusqu’à la tête coupée de Marie-Antoinette qui chante le « ça ira ». Un spectacle faussement subversif jusqu’à Philippe Katerine qui danse nu au milieu d’une bien laide parodie de la Cène. Le vrai subversif risque sa peau : en 2024, Philippe Katerine ne risque rien à se mettre à poil en blasphémant le Christ. Bref des « mutins de Panurge », qui respectent le nouvel ordre moral, le doigt sur la couture.
La vérité, c’est que les grands artisans de ce spectacle (Macron, Boucheron, Hidalgo…) ont pris en otage la beauté de Paris, le plus bel écrin du monde. Mais ces gens ne sont pas nous. Ils ne nous représentent pas. Ils sont étrangers à ce que nous sommes. Ennemis de ce que nous fûmes. Ils veulent nous imposer une vision de l’Homme qui n’est pas la nôtre. Une vision de la France qui n’est pas la nôtre, que nous rejetons, que les étrangers eux-mêmes découvrent avec stupéfaction, ou tristesse. Ma grand-mère aurait conclu : même le ciel en a pleuré !
Quant à Philippe de Viliers dans le Journal du dimanche:
La cérémonie se voulait inclusive. Elle a seulement exclu les derniers Mohicans français qui restent attachés à une histoire de France visitée, revisitée depuis les origines par le charisme de chrétienté. Avec mon expérience du spectacle vivant, j’ai évidemment guetté le subliminal derrière les plumes roses, les jets de feu et les filets lumineux des skytracers. Par-delà les quelques passages des premières et dernières minutes entre Nadal et Céline Dion, entre valeurs de l’olympisme et évocation de la Piaf éternelle, tout était laid, tout était woke.
C’était décoiffant, déjanté, difforme, disgracieux. Nous avons acté devant le monde entier le suicide de la France, ainsi violentée, blessée, déshonorée. Le filigrane qui courait dans la trame de la pauvre Seine offensée, qui, finalement, fut seule à tirer son épingle du jeu, c’était la déconstruction : prendre le passé et le tourner en parodie pour faire ricaner les quais du Boboland. Tout l’appareillage de la dérision des symboles était là : le Veau d’or devant les deux Macron, le pastiche de la Cène avec les drag-queens qui festoient autour d’une eucharistie christique – un Jésus woke – qui profane le célèbre tableau du Dernier Repas, fondateur d’une civilisation.
À vrai dire, dès la première scène dans le Stade de France, tout est déjà dit par Jamel Debbouze, qui, avec une pointe d’ironie désinvolte, appelle Zidane « Jésus-Christ » ! La moquerie est à l’ordre du jour. Dès cette apostrophe, on comprend que le christianisme va prendre cher. Mahomet, lui, est tranquille pour la soirée. Pas d’offense, pas d’allusion. « Respect », comme disent les jeunes. Il n’y a de blasphème et de sacrilège que sous la forme christianophobe. Et puis, il y eut cette évocation sanglante de la Terreur, quand une diva a entamé le célèbre chant des sans-culottes qui a envoyé à la guillotine les dissidents de l’époque. Devant une Conciergerie embrasée par un retour de flamme vengeur, on nous montre Marie-Antoinette qui porte sa tête décapitée, dégoulinante dans ses mains. Cette vision mélenchoniste fait partager au monde entier qu’en France, aujourd’hui, « l’Arc républicain » légitime la peine de mort quand il s’agit de « faire une Samuel Paty » à quiconque s’oppose à la marche de l’histoire. Il ne manquait que le sous-titre de Carrier :
« Par principe d’humanité, j’ai voulu purger la terre de la liberté de ces monstres. »
Où était l’âme de la grandeur de la France ?
C’était une soirée où le sang coulait dans la Seine, où le vindicatif se mêlait au festif. Ahhh, le festif ! C’était l’Amour et même la promotion du Polyamour – l’amour à trois –, avec un sommet de l’esthétique supérieur au Discobole : Philippe Katerine, en tenue d’Adam, avec la peau bleue, campé en bouffon décadent, avachi sous un pont, dans une atmosphère de bacchanale.
Il y avait de la terreur jubilatoire, mais aussi de l’orgie généreuse : l’équivoque du plan à trois, des hommes en robe et talons hauts. Des fois que les enfants regardent… Où était l’âme de la grandeur de la France ? On a vu dix statues de femmes surgir. Il ne manquait que la patronne de Paris, sainte Geneviève. Attila s’y est opposé au Conseil de Paris. Victoire posthume. Jeanne d’Arc non plus n’était pas là, retenue à Rouen par le nouvel évêque Cauchon, le professeur Patrick Boucheron, qui préfère les voix de Lady Gaga.
En revanche, il y avait bien Aya Nakamura, qui a fait chanter Djadja à cette pauvre Garde républicaine qui se contorsionnait dans une danse grotesque pour célébrer la pluie qui tombait à grosses gouttes. À la fin de toute cette scénographie sans autre relief que la provocation, on a vu comment des esprits approximatifs peuvent sacrifier au primat de la technique, avec cet automate équinoïde en acier plastique qui avançait sur deux flotteurs trop visibles : sans doute le produit scénique d’un bureau d’études à qui on a passé une commande trop rapide. Dans tout cela, l’émotion, la vraie, était absente. L’esthétique manquait. La Seine brassait les mascarets de la hideur et de l’inélégance, entre les vedettes sans décoration. On s’ennuyait. On n’était pas pris par le spectacle.
Pour ma part, je n’ai pas été surpris. Car l’équipe artistique avait annoncé la couleur dans le journal Le Monde :
« Nous ne voulons surtout pas d’une reconstitution à la manière du Puy du Fou. Nous voulons faire l’inverse. Surtout pas une histoire virile [d'où sans doute cette Marseillaise chantée dans les aigus par une femme noire, bien sûr], héroïsée, providentielle. On veut le désordre et que tout s’entremêle. »
Que grâce leur soit rendue, ils ont tenu leur promesse. J’avais les yeux humides. Ce n’était pas la chair de poule, mais la rage. Je regardais les trombes d’eau. Le ciel de Paris déversait des larmes de tristesse sur cette pantomime. Il pleuvait dans mon cœur comme il pleuvait sur la ville : Paris humilié, Paris maculé, Paris martyrisé, mais bientôt, on l’espère secrètement, Paris libéré.
L'académicien et philosophe Alain Finkielkraut dans les colonnes du Figaro :
Je suis très impressionné par la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques . Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c'est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l'Eurovision. Je me trompais : impossible n'est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération.
Remettons les choses à l'endroit : c'était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l'une des pages les plus glorieuses de notre histoire) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l'époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m'importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine , où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l'élégance, la beauté même ?
La beauté n'existe plus. L'heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s'applaudissent de leur audace transgressive alors qu'ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l'avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c'est devenu le bastion de l'idéologie.
[...]
Au diable les formes, la solennité, la raideur ! La garde républicaine a pris son pied et s'est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec un Amour de Swan mais avec Passion simple. Annie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Émile Zola. Le mot qui vient involontairement à l'esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l'Europe en Europe ? Qu'est-il arrivé au Vieux Continent ?
La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n'étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d'un public ravi, c'étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s'est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu'une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.
[...]
Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c'est prendre le risque d'être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d'immigrés que je suis ne peut se résigner à l'enlaidissement et à l'avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.
Radio-Canada qui ne sort pas de son rôle prévisible de caisse de résonance de la gauche déconstructiviste titre : « La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris louangée » :
Des vedettes, une créativité remarquable, une ode à la diversité : la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris a suscité un enthousiasme quasi unanime, y compris à l'étranger, et dressé le tableau d'une France ouverte sur le monde.
La « créativité remarquable » digne de cabarets borgnes alors avec son défilé de travelos.
Voir aussi
Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris en 2024 et 1924 (m à j)
Maroc, Algérie, États-Unis... ces pays qui ont censuré (en partie) la cérémonie d'ouverture des JO
Pour la femme à barbe, Piche, qui s'est trémoussée lors de « festin », c'était bien une allusion à la Sainte Cène et l'art divise toujours, donc c'est assumé :

De même pour la lesbienne juive en surpoids, Barbara Butch, qui a joué le personnage central auréolé et a salué le Nouveau Testament Gay :