mardi 17 décembre 2024

L'indice de fécondité du Maroc est désormais de 1,97 enfant/femme (sous le taux de remplacement)

Le Maroc est le dernier pays à s'être ajouté à la liste des pays dont le taux de fécondité est inférieur au seuil de remplacement des générations.



La tendance à la baisse de la fécondité reflète les changements dans les comportements matrimoniaux.

Bien que l’âge moyen des femmes au premier mariage ait légèrement diminué de 25,7 ans à 24,6 ans, la baisse de la fécondité est avant tout un résultat d’une utilisation plus large des moyens contraceptifs.

Dans ce même contexte, le phénomène du célibat définitif à 55 ans s’est amplifié, avec un taux de célibat de 9,4% en 2024 contre 5,9% en 2014. Il demeure élevé parmi les femmes (11,1%) que parmi les hommes (7,6%), et en milieu urbain (10,3%) qu’en milieu rural (7,6%).
 
La baisse de la fécondité s’inscrit également dans un contexte marqué, d’une part, par l’augmentation de la proportion des divorcés âgés de 15 ans et plus, de 2,2% à 3,3% entre 2014 et 2024 pour les deux sexes et de 3,3% à 4,6% pour les femmes, et, d’autre part, par les répercussions de la pandémie Covid-19 ayant éventuellement incité de nombreux couples à différer leurs projets de mariage et de procréation.


Résultats de ces changements démographiques, la pyramide des âges enregistre une tendance à l’inversion
marquée, d’une part, par la baisse de la part des jeunes de moins de 15 ans de 28,2% en 2014 à 26,5% en 2024 et de la proportion de la population en âge d’activité (15 à 59 ans) de 62,4% en 2014 à 59,7% en 2024 et d’autre part, par l’augmentation de la proportion des personnes âgées de 60 ans et plus de 9,4% en 2014 à 13,8% en 2024.

La population âgée de 60 ans et plus compte près de 5 millions de personnes en 2024 contre 3,2 millions en 2014, soit un accroissement annuel moyen de 4,6% nettement supérieur à celui de l’ensemble de la population (0,85%).

Cette dynamique témoigne du vieillissement accéléré de la population, un phénomène qui transforme profondément la structure démographique.
 
Un peu plus de la moitié des personnes âgées (58,8%) a moins de 70 ans, 28,3% d’entre elles sont âgées entre 70 et 79 ans et 12,9% ont 80 ans et plus. Cette situation pose des défis importants en matière de prise en charge des besoins spécifiques des personnes âgées, notamment dans les domaines de la santé, de la protection sociale et des infrastructures sociales adaptées.

Chute de l'alphabétisation. Les adultes oublient-ils comment lire ?

Tous les dix ans environ, l'OCDE, une organisation qui regroupe principalement des pays riches, demande à des adultes de passer des tests de calcul et d'alphabétisation. Les questions posées ne sont pas des casse-tête abstraits, des dictées ou du calcul mental. Elles visent à reproduire les problèmes auxquels les personnes âgées de 16 à 65 ans sont confrontées dans la vie quotidienne, qu'elles travaillent dans une usine ou un bureau, ou qu'elles essaient simplement de comprendre les nouvelles.

Les derniers résultats de ces tests, menés dans 31 pays riches, sont déconcertants. Ils suggèrent qu'un cinquième des adultes ne font pas mieux en mathématiques et en lecture que ce que l'on pourrait attendre d'un enfant de l'école primaire. La tendance est encore moins encourageante. En mathématiques, les résultats moyens ont augmenté dans quelques pays au cours des dix dernières années, mais ont baissé dans presque autant d'autres. En ce qui concerne la lecture et l'écriture, les résultats ont baissé dans beaucoup plus de pays qu'ils n'ont progressé, malgré le fait que jamais encore les adultes n'ont été aussi nombreux à posséder des diplômes.


L'enquête de l'OCDE sur les compétences des adultes n'est réalisée qu'une fois par décennie. Les chercheurs ont demandé à 160 000 adultes de 31 pays et régions de passer de courts tests de calcul, d'alphabétisation et de résolution de problèmes. Ces tests visent à déterminer s'ils possèdent les compétences nécessaires pour occuper un emploi, participer à la vie civique et, d'une manière générale, s'épanouir dans le monde réel. Au niveau le plus élémentaire, les tests visent à déterminer dans quelle mesure les personnes sont capables de comprendre les avertissements figurant au dos d'un paquet d'aspirine ou de calculer la quantité de papier peint nécessaire pour recouvrir une pièce. À des niveaux plus avancés, ils explorent la capacité des gens à tirer des conclusions solides à partir d'analyses et de graphiques du type de ceux que l'on peut trouver, par exemple, dans un magazine d'actualité populaire.

L'évolution démographique offre quelques explications.Les nouveaux immigrants ont souvent du mal à maîtriser une nouvelle langue.

Ils appellent leur bébé Kaymronne et subissent une vague de harcèlement sur les réseaux sociaux

« Prénom de chien, de cassos » : ces parents subissent une vague de harcèlement à cause du prénom donné à leur bébé

Les parents du petit Kaymronne, né à Saint-Malo le jour de l’An, sont visés par de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux en raison du prénom qu’ils ont donné à leur enfant.

Un instant magique gâché par la bêtise des réseaux sociaux. Le 1er janvier à 0h36, le petit Kaymronne est devenu le premier bébé de l’année 2024 né à la maternité de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Un heureux événement partagé par les médias locaux Ouest-France et Le Pays Malouin, qui a tourné en vague de harcèlement pour les parents.

Alors que ces derniers ont fait part de leur joie d’accueillir un garçon après avoir eu deux filles, ils ne s’attendaient pas à recevoir tant de moqueries et d’insultes de la part des internautes.

La raison ? L’orthographe du prénom choisi par le couple qui ne semble pas convenir à de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, qui évoquent un « retard intellectuel » chez les parents, un prénom de « beauf », de « con », voire de la « maltraitance » envers l’enfant.

Heu déjà, appeler ses enfants Kaymronne ou Stessi, c'est clairement de la maltraitance, fallait qu'ils s'en rendent compte espérant qu'ils vont en sauver 1 et l'appeler Louis ou Gaspard, ça manque pas les beaux prénoms Français, limite même Cerise ça passe mieux .
    — Elijah Weed (@Illuvatar98) 6 janvier, 2024
« On se sent complètement humiliés »

Johnny [hmmm] et Stessy [hmmm] expliquent qu’ils ont décidé de modifier l’orthographe du prénom Cameron pour qu’il s’inscrive dans la lignée de leurs deux autres filles âgées de 6 et 3 ans : Kayla et Kenzianne.

« On se sent complètement humiliés », confient les parents de Kaymronne à BFMTV.

« On nous a dit que c’était un prénom de chien, de cassos et j’en passe… C’est très pesant, on devrait être heureux actuellement et en fait tout le monde se moque de nous », s’indigne la mère de famille auprès de nos confrères.

« Dégoûtés », Johnny et Stessy ont demandé à Ouest-France de supprimer ses publications sur les réseaux sociaux. Ils ont également indiqué qu’ils pourraient poursuivre certains internautes en justice si les insultes venaient à se poursuivre. « Arrêtez, s’il vous plaît. Nous n’avons rien demandé à personne, laissez-nous tranquilles », ont-ils conclu.