vendredi 14 février 2020

Le Japon relève l’âge de la retraite à 70 ans

Le gouvernement japonais a adopté une série de propositions législatives permettant aux entreprises d’autoriser leurs employés à travailler jusqu’à l’âge de 70 ans.

Le fait que le Japon ait la démographie la plus problématique du monde n’est pas nouveau. Les écoles sont régulièrement transformées en maisons de retraite, et l’énorme groupe de personnes âgées — environ un quart des 128 millions de Japonais ont plus de 65 ans — consomme plus de couches que les nouveau-nés. La plupart des villes japonaises souffrent du cauchemar démographique du pays avec une population vieillissante. Les jeunes font à peine des enfants. Cela entraîne la vacance et la dégradation de zones résidentielles entières.


La société japonaise semble en effet évoluer vers le « type de société que nous ne connaissons que dans les films de science-fiction » décrit par le démographe Nick Eberstadt en 2012.

D’ici 2025, un Japonais sur trois aura plus de 65 ans. Selon une étude récente de l’Université de Chuo, il manquera 6,44 millions de travailleurs au pays à la fin de cette décennie. Le gouvernement japonais a donc adopté une loi qui fait passer l’âge de la retraite de 65 à 70 ans. Ces lois doivent encore être approuvées par le Parlement japonais. Si le feu vert leur est donné, elles entreront en vigueur dès la fin de l’année 2021.

La plupart des plus de 65 ans encore au travail

Selon des sources locales, le gouvernement japonais prévoit de rendre simplement obligatoire à long terme l’âge de la retraite à 70 ans. Le Japon prend également d’autres initiatives pour encourager les gens à travailler plus longtemps. Par exemple, les entreprises recevront une compensation financière si leurs retraités sont réemployés pour certaines tâches. En outre, les cotisations de sécurité sociale sont réduites pour les salariés âgés de 60 à 64 ans.

Les Japonais eux-mêmes ne semblent cependant pas troublés par cela. Des études montrent ainsi que 2 Japonais sur 3 de plus de 60 ans souhaitent rester plus longtemps au travail. Et 8 millions de personnes de plus de 65 ans — soit 12,5 % de la population — travailleraient encore. Un record absolu au sein des pays de l’OCDE.

Québec — la fin de la lune de miel en éducation pour la CAQ ?

Texte paru dans Le Devoir le 12 février 2020

Ajoutons que pour ce carnet, le ministre Roberge ne se distingue pas des ministres de l’Éducation précédents : il concentre les pouvoirs de plus en plus à Québec. Il lance des réformes de structures centralisatrices, se lance dans un projet coûteux et inutile (lire ci-dessous le manque de personnel pour ses maternelles), réforme le cours ECR plutôt que de l’abolir et le remplacera par un autre cours idéologique, serre la vis aux parents qui instruisent leurs parents à la maison. Mais il ne fait rien pour relever le niveau de culture générale des écoliers, garantir une plus grande liberté pédagogique des écoles, ne met pas en place un système (chèque scolaire ou déduction fiscale) qui permettrait aux enfants de familles moins nanties de fréquenter une école privée de leur choix et ne fait rien dans le domaine de la défense du français dans l’enseignement.

« La semaine dernière était la Semaine des enseignantes et des enseignants. Il s’agit d’une période devant servir à valoriser celles et ceux qui travaillent à pied d’œuvre afin d’éduquer les enfants et les adultes québécois. Disons que la Coalition avenir Québec de François Legault et de Jean-François Roberge a une drôle de conception du terme “valoriser”.

Depuis des années, cette profession est en crise. C’est une longue traversée du désert qui a débuté sous le règne des libéraux. Quand on constate le piteux état des écoles, les conditions de travail qui s’alourdissent année après année et les salaires risibles quand on les compare à ceux des autres provinces canadiennes, on en arrive à ce qui se passe actuellement : un exode des enseignantes. Les jeunes ne choisissent pas cette profession et les plus âgées fuient avant d’avoir atteint l’âge de la retraite.

Lors de son passage dans l’opposition, Jean-François Roberge était inspirant. C’était bon de voir un confrère parler avec passion de notre profession. De plus, lors de la dernière campagne électorale, François Legault promettait de faire de l’éducation une priorité nationale. Se laissant berner par ces grands espoirs, plusieurs enseignantes ont voté pour eux. Force est de constater, après deux ans de règne, qu’il s’agissait d’un mirage.

Les gifles en plein visage se multiplient depuis leur arrivée au pouvoir. Dans la dernière année, par exemple, le dépôt patronal en vue du renouvellement de la convention collective démontrait très bien le mépris de Jean-François Roberge et de la CAQ envers les enseignantes. Plus d’heures de travail, plus d’élèves par classe à certains niveaux, la possibilité de nous imposer des mesures disciplinaires si les élèves ne réussissent pas, etc. Le tout en nous appauvrissant, car ils n’offrent même pas une augmentation salariale qui suit l’inflation. Les enseignantes québécoises sont déjà les moins bien payées au Canada, faut-il les appauvrir davantage ?

Rebondissements

Cette année, la Semaine des enseignantes et des enseignants a été marquée de plusieurs rebondissements. Tout d’abord, le ministre était fier d’annoncer 350 nouvelles classes de maternelle 4 ans. Sait-il que de nombreuses classes actuelles, faute de suppléantes, n’ont même pas d’enseignantes et que de nombreuses enseignantes à temps plein doivent utiliser leur temps de planification et de correction pour remplacer des collègues absents ou malades ? La pénurie actuelle représente déjà un surplus de travail pour l’ensemble des enseignantes et le ministre est fier d’annoncer qu’il y en aura davantage.

De plus, le ministre, dans un mégaprojet de loi de 312 articles, vient d’adopter sous bâillon, et sans adéquatement consulter les enseignantes, une loi qui va modifier leurs conditions de travail. Par exemple, 15 heures de formation seront obligatoires chaque année. Ce qui est encore plus insultant avec cette décision, c’est que le ministre utilise une loi sur l’abolition des élections scolaires pour modifier la tâche des enseignantes. Le ministre ignorait-il qu’une négociation pour le renouvellement de la convention collective est en cours et qu’une telle loi bafoue le processus légitime de négociation ?

Finalement, pour clore en beauté la Semaine des enseignantes et des enseignants, le Premier ministre a indiqué que la formation des enseignantes se ferait pendant leurs vingt jours de congé. Avec ses paroles, le Premier ministre vient d’illustrer avec éloquence son manque de compréhension de cette profession si importante pour les jeunes Québécois.

Rappelons au passage qu’il a été ministre de l’Éducation sous le Parti québécois. On peut se questionner sur ce qu’il en a retenu, car les vingt jours de “congé” sont dans les faits des journées pédagogiques qui servent à planifier des cours, à corriger des évaluations, à rencontrer la direction ou des parents, à remettre des bulletins et aussi [déjà] à se former.

Enfin, si le ministre Roberge, qui disait au début de l’année souhaiter faire de la lutte contre la pénurie d’enseignantes sa priorité, pense qu’il est sur la bonne voie, il est dans l’erreur. Pendant que les enseignantes traversent le désert, lui, il marche dans les nuages. »

Poutine : « Un mariage, c’est une union entre un homme et une femme »

Lors d’une réunion avec les membres du groupe de travail chargé d’étudier les propositions d’amendements à la Constitution de la Fédération de Russie, le président russe a réitéré sa ferme opposition à toute réforme concernant la filiation.

Le président Poutine en compagnie
d’une famille nombreuse russe (2018)
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’un mariage n’était possible qu’entre un homme et une femme, en apportant son soutien à l’idée de fixer ce principe dans la Constitution russe.

« Un mariage, c’est une union entre un homme et une femme », a déclaré le chef de l’État russe, lors d’une rencontre avec un groupe de travail formé par le Kremlin pour plancher sur la réforme constitutionnelle proposée en janvier par le chef d’État russe. « C’est une bonne idée et elle doit être soutenue. Il nous faut juste réfléchir de quelle manière la formuler et où », a-t-il estimé, après une proposition faite par la députée conservatrice Olga Batalina de fixer dans la Constitution que le gouvernement doit soutenir les valeurs familiales traditionnelles.

Selon la députée, la notion de famille est actuellement en danger en raison des tentatives d’introduire de nouveaux termes comme « parent numéro un » et « parent numéro deux ». « Tant que je serai président, nous n’aurons pas de parent numéro un et [parent numéro deux] — il y aura toujours un père et une mère », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion avec les membres du groupe de travail chargé de préparer les amendements à la Constitution, une réforme annoncée par le président russe début janvier.

Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État russe s’exprime sur ce sujet. Lors d’une discussion sur l’identité nationale russe, Vladimir Poutine a fermement rejeté l’idée de remplacer les rapports de filiation traditionnels par des catégories plus « progressistes », utilisées par certaines administrations en Occident, notamment en France.

« Dans certains pays, ils [les mots “père” et “mère”] ont été remplacés par “parent numéro un” et “parent numéro deux”. J’espère que cela ne se produira jamais ici », a déclaré le 29 novembre le chef d’État russe lors d’une réunion du Conseil pour les relations interethniques, organe consultatif du Kremlin.

Source : RT

Voir aussi

Poutine sur la situation démographique de la Russie

Sondage — Forte opposition au Québec et Canada aux avortements tardifs et sélectifs

Un récent sondage indique qu’une majorité de Canadiens est opposée aux avortements tardifs ainsi qu’aux avortements sélectifs en fonction du sexe et serait favorable à l’interdiction de ces pratiques.

Rappelons que le Canada est un des rares pays occidentaux où aucune loi ne régit l’avortement : il est légalement permis à une mère d’avorter pendant les 9 mois de sa grossesse, quelle qu’en soit la raison.

En ce qui concerne l’avortement sélectif, le sondage indique qu’une « vaste majorité (84 %) s’oppose à permettre l’avortement si celui-ci vise les bébés d’un certain sexe ».

En outre, sept sur dix (70 %) « Les Canadiens pensent que l’avortement devrait être généralement illégal au cours des trois derniers mois de la grossesse ».





Mené par le groupe de sondage DART et Maru/Blue, le sondage a sélectionné au hasard 1 515 adultes canadiens de chaque province, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard et de tous les territoires canadiens.


Les données du sondage suggèrent un fort soutien à l’avortement des bébés en début de grossesse avec seuls 14 % qui pensent que l’avortement devrait être illégal pendant le premier trimestre, bien que 34 % estiment que la vie commence dès la conception.