mardi 14 septembre 2021

Étude — Plus de risques d'événement cardiaque indésirable après 2e dose du vaccin chez les garçons que d'infection à la Covid sur 120 jours

Selon une étude californienne récente

« Pour les garçons sans problèmes de santé sous-jacents, le risque d'événement cardiaque indésirable ou d'hospitalisation pour un tel événement, après leur 2e dose de vaccin à ARNm est considérablement plus élevé que leur risque d'hospitalisation COVID sur 120 jours, même en périodes de  grande  prévalence de la maladie »  (c-à-d. pendant les vagues).

« Les conséquences à long terme de cette inflammation cardiaque associée au vaccin ne sont pas encore complètement définies et devraient être étudiées. Au lieu d'obliger les enfants à se faire vacciner, les États-Unis peuvent : 1) envisager de récolter des données sur les infections antérieures dans ce groupe d'âge ou 2) suivre l'exemple de l'Allemagne, la Suède, la Norvège et l'OMS et s'abstenir de recommander définitivement la vaccination des enfants à faible risque contre COVID-19, ou 3) offrir une seule dose aux adolescents comme le Royaume-Uni vient de l'annoncer  tandis que plus d'informations sur les risques, les avantages, les inconvénients et le dosage ou la vaccination alternatifs les stratégies sont étudiées et considérés. »

Graphique de la BBC qui résume des avantages et risques de la vaccination des enfants et adolescents. Les risques (ceux identifiés comme les cas de myocardites) sont supérieurs pour la 2e dose aux bénéfices.

Plus du quart des étudiants au cégep échouent en orthographe. La CAQ ne propose pas d'améliorer la connaissance du français

Lors du dépôt du projet de loi 96 le 13 mai dernier, une bonne partie de la discussion lors de la période de questions à l’Assemblée nationale a tourné autour des façons d’améliorer « l’apprentissage de l’anglais ». Oui, alors que le gouvernement déposait un projet de loi « historique » pour défendre le français, on discuta beaucoup à l’Assemblée des différentes manières « d’améliorer l’anglais » des écoliers québécois francophones et allophones. On a ainsi suggéré qu’il faudrait promouvoir encore davantage l’anglais intensif au primaire (six mois d’anglais exclusif en 5e ou 6e année). 

On n’aborda donc pas ce jour-là la manière d’améliorer l’apprentissage du français, d’assurer que les jeunes Québécois maîtrisent mieux cette langue. 

Rappelons  que le gouvernement de la CAQ (censément nationaliste ou identitaire) a décidé de conserver le « libre choix » au cégep (fin du lycée en français) afin de permettre aux étudiants (francophones et allophones donc) « de mieux maitriser l’anglais ». 

 

And to speak English… le plus tôt possible si vous êtes francophone au Québec. François Legault a ainsi parlé de renforcer les programmes d’anglais intensif quand il présentait la loi 101 renforcée…

Il n’est jamais question de mettre en place du « français intensif » dans le système scolaire ou d’obliger le cégep en français afin d’améliorer le niveau de français des étudiants.

Rappelons que chaque année d’anglais intensif, c’est une année avec nettement moins de français.

Quand le gouvernement de la CAQ défendra-t-il vraiment le français à l’école québécoise ?

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L’épreuve de français est remise en question… Casser le thermomètre ?

Les cégeps plaident pour le recours à un logiciel de correction lors de l’épreuve uniforme de français, alors que plus du quart des cégépiens n’obtiennent pas la note de passage en orthographe à cet examen dont la pertinence est remise en question.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann a annoncé récemment la création d’un groupe de travail qui de proposer des solutions afin d’améliorer la qualité du français au collégial, puisque les résultats « ne sont pas à la hauteur », a-t-elle affirmé.

Selon les derniers résultats disponibles, 27,1 % des cégépiens qui passent l’épreuve uniforme de français échouent au sous-critère « orthographe d’usage et orthographe grammaticale ».

Toutefois, plusieurs autres critères font partie de la grille d’évaluation si bien que le taux d’échec global est moins élevé, se situant à 16,7 % (voir détails plus bas). La réussite de cette épreuve de français est obligatoire pour obtenir le diplôme d’études collégiales.

Logiciel de correction

Pour améliorer la qualité du français au collégial, la Fédération des cégeps propose de mettre en place différentes mesures, dont l’enseignement explicite de stratégies de révision et de correction de texte dans les cours de français.

L’utilisation d’un logiciel de correction devrait aussi être enseignée en classe et même autorisée pour tous les étudiants lors de l’épreuve uniforme de français, peut-on lire dans un document présentant des pistes d’action pour augmenter la réussite des cégépiens.

Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, se défend de niveler par le bas en mettant au jeu une telle proposition. Le logiciel de correction peut « être utilisé comme un moyen d’apprentissage » et non pas comme une « béquille », affirme-t-il.

M. Tremblay compare les réticences entourant le recours à un logiciel de correction en classe au débat sur la calculatrice, il y a plusieurs années. « Je pense qu’on peut apprendre à compter et apprendre à utiliser une calculatrice », illustre-t-il.

Autoriser l’utilisation d’un logiciel de correction lors de l’épreuve uniforme de langue ne mènerait pas vers la réussite automatique des critères de maîtrise de la langue, puisqu’un logiciel comme Antidote exige tout de même une compréhension des règles de grammaire, ajoute M. Tremblay.

Une épreuve à repenser

Le représentant du réseau collégial remet par ailleurs en question la pertinence de cette épreuve de français, sans aller toutefois jusqu’à réclamer formellement son abolition.

« Plusieurs questionnent la pertinence actuelle de cette épreuve-là. Je pense qu’à partir du moment où il y a un comité d’experts qui réfléchit à la question du français au collégial, tout doit être sur la table », affirme M. Tremblay.

Le cégep est le seul ordre d’enseignement où la réussite d’un examen de français s’ajoute à la réussite des cours de français comme exigences pour l’obtention du diplôme.

« Est-ce nécessaire ? Il faut au moins se poser la question », laisse-t-il tomber, tout en réclamant une réflexion plus large sur le rôle du collégial dans la maîtrise du français.

« C’est un leurre de penser qu’un étudiant qui sort du secondaire devrait avoir acquis une maîtrise parfaite du français. Il faut travailler sur le fait qu’il y a une poursuite de l’apprentissage du français au cégep. Ça veut dire qu’il faut revoir notre approche pour l’épreuve uniforme de langue (…) pour la voir dans une perspective plus constructive et moins pénalisante », ajoute-t-il.

LE LOGICIEL DE CORRECTION NE FAIT PAS L’UNANIMITÉ

Autoriser les cégépiens à avoir recours à un logiciel de correction lors de l’épreuve uniforme de français ne fait pas l’unanimité parmi les experts consultés par Le Journal.

Pascal Grégoire, professeur de didactique du français à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, s’intéresse de près à la question puisqu’il a réalisé une étude sur l’utilisation du logiciel Antidote dans le cadre de l’épreuve ministérielle de français de cinquième secondaire.

Il n’a toutefois pas encore été démontré que l’utilisation d’un logiciel de correction permet bel et bien aux élèves de faire de meilleurs apprentissages, puisque peu de données existent sur le sujet, dit-il. « Il est particulièrement important que l’on trouve d’abord la réponse à cette question », affirme M. Grégoire.

Si les vertus pédagogiques des logiciels de correction se confirment, il faudrait ensuite intégrer leur utilisation en classe avant d’y avoir recours dans le contexte d’un examen, pour lequel il faudrait revoir la grille de correction. « Il faut être très prudent », ajoute-t-il.

À l’Université de Montréal, la doyenne de la Faculté des sciences de l’Éducation, Pascale Lefrançois, croit de son côté qu’il s’agit plutôt d’une « bonne idée ».

« La probabilité que quelqu’un qui est très faible en français excelle dans un texte en utilisant un logiciel de correction est à peu près nulle », affirme-t-elle.

Selon cette ancienne championne d’orthographe, il est faux de croire que tous les étudiants obtiendraient automatiquement la note de passage au critère de maîtrise de la langue si un logiciel comme Antidote était utilisé.

De son côté, Érick Falardeau, professeur spécialiste en didactique du français à l’Université Laval, n’est pas contre l’utilisation d’un logiciel de correction pendant les cours de français.

Mais cet outil ne devrait pas être utilisé dans un contexte d’évaluation, dit-il.

« Si on donne accès à un outil qui corrige les erreurs, on n’a plus de moyen d’attester de la maîtrise de la langue des étudiants », ajoute-t-il.

Un logiciel de correction n’aide pas à bien structurer l’argumentation et le contenu d’un texte, reconnaît ce professeur, mais ce ne sont pas ces critères qui causent le plus de fil à retordre aux cégépiens, souligne-t-il.

M. Falardeau s’interroge d’ailleurs sur les critères d’évaluation de contenu de l’épreuve uniforme de français — qui sont « peu discriminants » puisqu’ils sont réussis par la quasi-totalité des cégépiens — alors que les lacunes des étudiants universitaires en rédaction de textes sont bien réelles, souligne-t-il.

L’ÉPREUVE UNIFORME DE FRANÇAIS AU CÉGEP

Taux de réussite global : 83,3 %

Taux de réussite par critère

Compréhension et qualité de l’argumentation : 98,0 %

Structure du texte : 99,8 %

Maîtrise de la langue : 84,1 %

Taux de réussite pour les sous-critères reliés à la maîtrise de la langue

Vocabulaire : 99,9 %

Syntaxe et ponctuation : 79,5 %

Orthographe d’usage et orthographe grammaticale : 72,7 %*

* Pour obtenir la note de passage à ces sous-critères, un étudiant doit faire moins de 31 fautes dans un texte d’environ 900 mots.