jeudi 14 mai 2020

CNN recrute Greta Thunberg comme... expert coronavirus

La jeune militante écologiste sera présente aux côtés de grands experts de la santé lors d’une émission exceptionnelle consacrée à l’épidémie de coronavirus.

Et l’autoproclamée experte climatique devint spécialiste de la santé… Célèbre pour son combat écologiste, Greta Thunberg participera à une émission exceptionnelle diffusée sur CNN ce jeudi 14 mai au soir. Une habitude, désormais, pour la militante de 17 ans qui est rapidement devenue la coqueluche des médias progressistes. Seulement, ce programme spécial ne portera pas sur le réchauffement climatique, mais bien sur… le coronavirus.




L’adolescente a en effet été recrutée pour participer, aux côtés d’un panel des meilleurs experts des États-Unis, à un débat sur le thème : Coronavirus, faits et craintes. Greta Thunberg partagera ainsi l’affiche avec l’ancienne secrétaire à la Santé et aux Services sociaux Kathleen Sebelius et l’ex-directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) Richard E. Besser.

« Une parodie magistrale »

Ce choix d’intervenante a provoqué un véritable tollé dans certains médias américains et sur les réseaux sociaux. Le Washington Examiner estime par exemple qu’il « n’y a pas de mot pour dire à quel point c’est ridicule ». « Vous ne pouvez pas inventer ce genre de choses. Ce serait une parodie magistrale », raille l’hebdomadaire conservateur. Le journal accuse même les rédacteurs de CNN d’« exploiter une si jeune activiste mal informée pour servir leurs intérêts politiques ».

La nouvelle a également enflammé Twitter, où le nom de Greta Thunberg s’est hissé en haut du palmarès tendance, avec quelque 30 000 mentions en quelques heures seulement. Beaucoup se plaignent évidemment du fait que la jeune militante soit illégitime pour parler d’un sujet aussi important.

Source : Valeurs actuelles

Aide aux écoles françaises de l'étranger



Est-ce que le prêt de 100 millions d’euros attribué à l’AEFE et les 50 millions d’euros supplémentaires injectés pour les bourses scolaires seront suffisants pour sauver le réseau des Établissements Français de l’Étranger ?

Virginie Royer (ci-dessous), Vice-présidente de la FAPEE nous fait part des préoccupations des parents d’élèves qui font face à des difficultés financières, mais aussi pédagogiques. Aujourd’hui, nous parlons de survie du réseau des établissements français présents à l’étranger.


Comment les parents d’élèves qui scolarisent leurs enfants dans un établissement français à l’étranger perçoivent l’aide financière qui a été allouée à l’enseignement français à l’étranger ?

Pour commencer, nous sommes très contents d’avoir été entendus par le gouvernement français sur la nécessité d’annoncer des aides pour rassurer les familles qui sont confrontées à une situation exceptionnelle.

Depuis le début de la crise, nous avons demandé que toutes les familles rencontrant des difficultés financières, françaises et également celles qui ne le sont pas, puissent être aidées. Concernant l’aide financière d’un montant de 100 millions d’euros octroyés à l’enseignement français à l’étranger, il est important de noter que c’est une avance. Les établissements français à l’étranger vont devoir rembourser cette somme.

Il est important de savoir si l’aide financière qui va être versée aux familles étrangères passe par ces 100 millions d’euros. À ce moment-là, nous pouvons nous poser la question de la solidarité à crédit remboursable. Depuis plusieurs années, nous parlons de pistes de réformes de l’AEFE. Il faudra mener cette réforme en lien avec la crise actuelle que nous vivons. En l’état, les 100 millions d’aides ne suffiront pas. Le gel ou la maîtrise sur les frais de scolarité sur une durée de trois ans, rendu possible par cette aide vis-à-vis des établissements et des opérateurs serait un geste fort en vue de la rentrée qui s’annonce compliquée.

Il faut penser que nous sommes en pleine période de réinscription et comme l’a mentionné Olivier Brochet, directeur de l’AEFE lors de son audition au Sénat, la baisse d’effectif de la rentrée entraînera un cercle vicieux. La réduction d’élèves présents à la rentrée engendrera une diminution de postes et des frais de scolarité qui augmenteront. Quant aux familles, elles ne pourront pas continuer à payer.

Nous nous posons donc des questions : par quels critères et par quelles modalités l’aide sera calculée ? Comment, pour qui et quand cette aide financière sera-t-elle versée ? Il y a encore trois mois, nous parlions d’un plan de développement de l’enseignement français à l’étranger. Aujourd’hui, nous parlons de survie du réseau des établissements français présents à l’étranger.

Dans quelles zones géographiques, les familles rencontrent les plus grandes difficultés ?

Dès aujourd’hui, nous constatons que des familles sont en grandes difficultés et dans les prochains jours, semaines et mois, leur situation ne s’améliorera pas.

Les conséquences économiques dues à la crise sanitaire vont perdurer. De façon générale, certains parents d’élèves font face à la perte d’emploi entraînant une diminution forte de leurs revenus notamment dans les pays où les familles sont privées d’aides sociales ou dans des pays où l’économie s’est complètement effondrée comme au Liban.

Dans d’autres pays où l’économie est basée sur le tourisme ou encore la restauration comme les pays du sud de l’Europe ou l’Asie du Sud-Est, la situation est également très difficile pour les parents d’élèves.

L’industrie pétrolière en Russie et dans certains pays d’Afrique s’effondre complètement. Les familles sont aussi amenées à subir une dévalorisation de leur monnaie locale qui, comme en Amérique latine, provoque des hausses de prix concernant les frais de scolarité appelés en euros.

Même lorsque la crise sanitaire sera moindre, la crise économique, elle, impactera les familles pendant plusieurs années.

Est-ce que les fonds alloués aux bourses scolaires seront suffisants pour aider les familles ?

Les familles sont en train de déposer les dossiers de bourse donc nous ne savons pas pour le moment si l’aide allouée sera suffisante. Les parents d’élèves ont la possibilité de déposer soit des demandes de révisions de dossiers ou soit de nouveaux dossiers de bourse.

Habituellement, les bourses scolaires prennent en compte les revenus des familles de l’année n-1. Exceptionnellement, les revenus des familles de cette année seront pris en compte notamment pour calculer les baisses de revenus engendrés par la pandémie de Covid-19. Les familles n’auront donc pas besoin d’attendre l’année 2021 pour déclarer leurs revenus. Nous demandons que les bourses soient allouées dans une logique de besoin et non pas dans une logique d’enveloppe.

Cette enveloppe de 50 millions d’euros devrait permettre d’aider de nouveaux demandeurs de bourse sans affecter les boursiers actuels et nous espérons qu’elle sera suffisante. Le montant accordé aux bourses scolaires doit cependant être ajusté dans les années à venir. Nous avons des conseils consulaires de bourse, c’est-à-dire, des commissions locales présentes dans chaque pays qui vont statuer sur l’obtention des bourses.

Ces conseils consulaires de bourses se tiennent ou vont se tenir avant la date limite de dépôt des dossiers. Or, on nous a demandé de repousser la commission nationale des bourses en septembre pour que les commissions locales puissent être elles aussi repoussées. Nous craignons une certaine rupture d’égalité dans les traitements des dossiers puisqu’ils seront observés après les conseils consulaires des bourses. Les dossiers seront instruits en comités restreints et notamment sans la participation des représentants de parents d’élèves qui connaissent très bien les dossiers.

Les 50 millions d’euros qui ont été octroyés pour les bourses sont un montant conséquent puisqu’il représente quasiment 50 % d’augmentation du budget. Cette aide permettra d’aider les familles françaises en difficultés pour le troisième trimestre autant que pour l’année 2021 et ainsi éviter que les élèves ne quittent le réseau.

Notre point de vigilance repose sur le fait que cette aide ne concerne que les enfants français. Or, deux tiers des élèves du réseau des Établissements français à l’étranger ne sont pas de nationalité française. L’aide ne concerne donc qu’un tiers des élèves du réseau. Nous sommes inquiets sur le sort des familles étrangères : vont-elles recevoir une aide quelconque ?

Le directeur de l’AEFE, Olivier Brochet, a abordé ce point, devant les sénateurs, en parlant de la mise en place de commissions au sein des Établissements conventionnés ou en gestion directe qui permettrait d’attribuer des remises partielles ou totales des frais de scolarité à ces familles. Nous attendons d’avoir plus d’informations notamment sur la composition de cette commission et sur les critères qui seront appliqués. Nous sommes conscients que les difficultés des familles ne vont pas disparaître dans les six mois à venir, c’est pour cela que les familles doivent être accompagnées sur le moyen terme.

Pensez-vous que les établissements français à l’étranger ont bien assuré la continuité pédagogique ?

Les équipes enseignantes et les directions des Établissements français à l’étranger se sont mobilisées pour assurer la meilleure continuité pédagogique possible. Au fil des semaines, les cours en distanciel se sont organisés.

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer et Olivier Brochet ont mentionné l’évidence que l’enseignement à distance ne remplace pas l’enseignement en présentiel. Néanmoins, les deux objectifs principaux sont d’atteindre les objectifs fixés de l’année par des moyens différents et faire en sorte qu’aucun élève ne décroche.

Encore une fois, la continuité pédagogique n’est pas la même pour les élèves qui sont allophones puisque les parents ne peuvent pas les accompagner dans l’enseignement de la langue française. Dans certains établissements, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), les établissements français à l’étranger ou encore les parents bénévoles aident à traduire les cours pour ces élèves et leurs familles.

De plus, nous constatons des disparités entre les établissements que ce soit par zone géographique ou par type d’établissement. Certains élèves font face à des difficultés d’accès à Internet dans des pays. Les enseignants n’ont pas tous été formés aux nouveaux outils de la communication. Les parents d’élèves ne sont pas tout le temps du même avis que les enseignants concernant la liberté pédagogique, tel que le recours ou non aux visioconférences.

Les visioconférences permettent aux enfants de rester en contact avec la langue française, et le rythme proposé par les enseignants est parfois contesté par les parents. La continuité pédagogique à distance n’est pas prévue sur le long terme, or, nous avons des établissements qui sont fermés depuis la mi-janvier comme c’est le cas au Vietnam et en Chine.

Des établissements commencent à rouvrir leurs portes, mais d’autres resteront fermés jusqu’en septembre comme c’est le cas dans les pays du Golfe et fort probablement en Italie et en Espagne. Une certaine forme de culpabilité ou de colère naît chez certains parents d’élèves qui ne peuvent pas faire cours à leurs enfants, car ils télétravaillent. Au cours des prochaines années, il faudra réfléchir sur un grand plan de numérisation à destination des établissements français présents à l’étranger en gestion directe par l’AEFE. Les établissements doivent tous avoir accès aux équipements numériques et des formations massives au numérique doivent être organisées pour les enseignants.

Quelles sont vos inquiétudes concernant les examens nationaux ou encore le baccalauréat que devront passer certains élèves à la fin de l’année ?

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a déclaré que le contrôle continu serait pris en compte dans l’obtention du baccalauréat. Toutefois, nous restons vigilants concernant certaines situations, comme au Vietnam où les élèves n’ont que des notes pour le premier trimestre. Ces élèves obtiendront peut-être des notations au troisième trimestre seulement si la réouverture des classes est confirmée. Pour l’oral de français, nous nous demandons comment il va être organisé puisque beaucoup d’établissements restent fermés. Nous travaillons avec le service pédagogique de l’AEFE, qui est pleinement mobilisé avec les missions de pilotage des examens du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse.

Je pense qu’il y aura bientôt des précisions sur les modalités de passage d’examens. Nous restons persuadés que les spécificités de l’enseignement français à l’étranger sont bien défendues et comprises et qu’aucun élève ne sera délaissé.

Les parents d’élèves redoutent-ils la fermeture d’établissements français à l’étranger ou des fermetures de classes ?

Les gros établissements devraient réussir à rester ouverts, car ils pourront adapter leur structure pédagogique si nécessaire. Mais comme je l’ai précisé, il y aura peut-être des fermetures de postes si la baisse des effectifs s’avérait trop grande. À un moment donné, il faudra réorganiser la structure des établissements français à l’étranger, car nous ne pouvons pas seulement fonctionner sur la base d’une aide financière.

Concernant les petits établissements qui ont parfois une seule classe par niveau, certains rencontreront sûrement des difficultés de réouverture dès la rentrée. Il faudra les aider notamment sur le moyen terme pour qu’ils retrouvent une stabilité pour pouvoir poursuivre l’enseignement. Nous pensons que malgré l’aide financière, il y aura peut-être des établissements qui devront fermer des classes homologuées, avoir recours au Centre national d’enseignement à distance (CNED) ou les deux.

Il est très difficile aujourd’hui d’avoir des chiffres clés. Comme l’a précisé Olivier Brochet, lors de son audition devant les sénateurs, une perte d’effectif de 5 %, ce qui fait environ 20 000 élèves, représenterait 140 millions d’euros en moins dès la rentrée de septembre. La réouverture des établissements français de l’étranger coûte cher.

De plus, les établissements français à l’étranger sont dépendants des mesures sanitaires demandées et prises par chaque pays d’accueil. Nous n’avons donc pas un seul plan de déconfinement, une seule date de réouverture. La hausse des frais de scolarité ne doit pas être le seul moyen permettant de faire face aux pertes financières.

Nous avons toutefois une lueur d’espoir grâce aux témoignages de plusieurs établissements qui rouvrent. Nous avons des chaînes de courriels où différentes associations d’élèves membres de la FAPEE échangent sur les bonnes pratiques afin d’assurer le retour à l’école.

Le garçon dont on voulait faire une fille

En 1966 au Canada, Bruce, un bébé de 7 mois, a son pénis brûlé à la suite d’une erreur médicale. Désemparés, les parents se tournent vers un psychologue qui propose de lui retirer les testicules et de l’élever comme une fille. Bruce devient Brenda. Mais à l’adolescence les choses ne se passent pas comme prévu…




Voir aussi


L'affaire Bruce/Brenda/David Reimer c. la théorie du genre



Montréal — Une année scolaire écourtée

En raison de la prévalence du coronavirus dans la métropole montréalaise, le premier ministre du Québec, François Legault, annonce à 13 h cet après-midi que la rentrée des classes au primaire est repoussée en septembre dans le Grand Montréal. Hors Grand-Montréal, les écoles primaires sont rouvertes depuis le 11 mai pour ceux qui le souhaitent. Au secondaire, les cours seront donnés à distance (voir le site L'École ouverte). Des modalités d'enseignement spécifiques sont également prévues pour la formation aux adultes et la formation professionnelle.

Mario Dumont (ancien chef de l'ADQ) se dit préoccupé de cette fermeture pendant six mois pour certains élèves.



Mario Dumont et Éric Baril (père de deux enfants) se désolent de cette année scolaire écourtée (pour ceux qui n’instruisent pas leurs enfants à la maison) et l’absence des rites qui accompagnent la fin de l’année pour les jeunes « finissants ».