jeudi 24 octobre 2024

Plus de 3 millions de résidents dits non permanents au Canada (dont 588 263 au Québec) [m à j]

La hausse débridée de la population dite non permanente au Canada sous Trudeau est ahurissante. Elle laisse baba Elon Musk (canadien par sa mère née à Regina) :


Billet du 19 octobre

Évolution du nombre de résidents dits non permanents au Canada (fin 2021 à fin 2024)

Indicateurs clés

Estimation du nombre total de résidents non-permanents

(Estimations démographiques trimestrielles, octobre 2024)
3 002 090

Pourcentage d'immigrants

(Recensement de la population de 2021)
23,0 %

Nombre total d'immigrants

(Recensement de la population de 2021)

8 361 505

Nombre d'immigrants récents (2016 à 2021)

(Recensement de la population de 2021)
1 328 240

Pourcentage de personnes de deuxième génération

(Recensement de la population de 2021)
17,6 %

Quand les entreprises américaines déboulonnent leurs politiques diversitaires

Polarisation idéologique croissante, impératifs économiques à respecter… Après avoir voulu surfer sur la vague inclusive de 2020, de plus en plus de grandes entreprises américaines reviennent sur leurs engagements. La diversité, l’équité et l’inclusion sont-elles devenues des vertus trop lourdes pour les affaires ?

C’était il y a trente-quatre ans, en Caroline du Nord. Harvey Gantt perd une élection sénatoriale face à Jesse Helms. Pendant cette campagne, au terme de laquelle il aurait pu devenir le premier sénateur afro-américain de l’État, l’ancien maire de Charlotte avait contacté l’icône américaine la plus populaire du moment, le basketteur Michael Jordan, pour obtenir un soutien public. Jordan, qui avait déjà contribué financièrement à la campagne de Gantt, refuse. L’égérie de la ligne de chaussures de sport Air Jordan, sa poule aux œufs d’or lancée cinq ans auparavant avec Nike, se justifie par une plaisanterie : « Les Républicains achètent aussi des baskets. » Dans l’excellent documentaire The Last Dance, sorti en 2020, Jordan assumait encore : « Je peux envoyer de l’argent, et je l’ai fait. Mais je ne parle pas de quelqu’un que je ne connais pas. » Le mélange de commerce et de politique est une alchimie complexe, surtout aux États-Unis.

Preuve, trois décennies plus tard, avec un changement de cap radical effectué par certains grands noms de l’industrie américaine. Fin août dernier, Brown-Forman annonçait l’abandon de ses politiques internes dites DEI — diversité, équité et inclusion. Dans une lettre à ses employés, l’entreprise américaine, propriétaire du whisky Jack Daniel’s, a annoncé revenir sur ses engagements pris au lendemain des manifestations Black Lives Matter de 2020. Jusque dans son rapport annuel de 2023, flanqué du slogan « Plus audacieux, toujours mieux, tous ensemble », le géant des spiritueux se targuait d’avoir atteint ses ambitions dans ce domaine avec « 43 % de femmes occupant des postes de direction à l’échelle mondiale », « 20 % de personnes de couleur à tous les niveaux de l’organisation » et « une représentation de 3 % pour les employés s’identifiant LGBTQ + ». Se félicitant, sur ce dernier point, d’être en avance sur leur ambition de 6 % d’ici à 2030. Ambition caduque, donc.

L’amorce de la Cour suprême

Venant de la marque la plus emblématique de l’un des États les plus conservateurs des États-Unis, le Tennessee, la décision n’a rien d’étonnant. Mais elle s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus large. Tout commence, comme souvent dans ce pays, avec une décision de la Cour suprême — la dernière institution qui résiste, mieux que les autres, à la confiance du peuple. En juin 2023, la plus haute juridiction américaine décide d’invalider les programmes de discrimination positive mis en place dans les universités et les collèges du pays. [Voir États-Unis : la Cour suprême met fin à la discrimination ethnique dans les universités] Les plaignants estimaient que lesdits programmes, en souhaitant donner plus de chances à certaines « races », créaient de facto une discrimination vis-à-vis des étudiants asiatiques, qui pouvaient se voir refuser une admission dans une prestigieuse université face à quelqu’un ayant de moins bons résultats, mais étant d’une couleur de peau plus discriminée qu’eux. La décision, votée à 6 contre 3 notamment grâce aux juges conservateurs installés par Donald Trump, a créé un sillage sur lequel beaucoup ont souhaité glisser. En décembre 2023, le turbulent et loquace Elon Musk publie un gazouillis sur X : « Les DEI doivent DIE », comprendre « doivent mourir ». Le but était d’en finir avec les discriminations, pas d’en installer de nouvelles. Dont acte. Début 2024, le président de la Society for Human Resource Management, la plus grande organisation de ressources humaines aux États-Unis, déclarait que les politiques DEI au sein des entreprises allaient subir « des attaques massives ». Il avait vu juste. Des entreprises comme Ford, Harley-Davidson ou Toyota ont annoncé des changements dans le même ton que celle de Brown-Forman. Toutes ces décisions n’ont pas la même ampleur ni les mêmes motivations. Dans le cas du constructeur japonais, un mémo a été envoyé aux employés américains indiquant que le groupe mettait fin à sa participation aux classements externes qui évaluent les entreprises en fonction de leurs politiques d’inclusion. Ainsi, Toyota souhaite « restreindre ses activités dans les secteurs communautaires pour se concentrer sur des programmes dédiés à l’enseignement des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques et sur la formation de sa main-d’œuvre. »


Ces actions n’ont pas forcément une couleur politique. « Si on est un peu honnête, ces politiques de DEI ont été un moyen de créer une énorme quantité de ce qu’on appelle des “boulots à la con”. C’est-à-dire des gens qui sont payés à ne rien faire », indique, sous couvert d’anonymat, un consultant dans un grand cabinet de conseil en ressources humaines. Le monde de la tech, peu suspect d’être un terreau du conservatisme, corrobore cette analyse. Microsoft a supprimé deux postes de son département DEI, suggérant, pour faire taire les critiques, que les positions étaient redondantes avec d’autres. Google, qui avait, en 2020, annoncé s’engager à améliorer la représentation des groupes sous-représentés de 30 % d’ici à 2025, a rebroussé chemin, à en croire des sites recensant les offres d’emploi proposées par le géant du web. Là encore, l’explication peut être conjoncturelle : pris de court par l’explosion de la demande sur l’intelligence artificielle après la révélation de ChatGPT, beaucoup d’acteurs de la tech ont coupé dans le gras de moult départements pour pouvoir pivoter et réinvestir dans ce domaine jugé plus porteur.

Une levée de boucliers

Là où le bât blesse, c’est que ces programmes auréolés de bonnes intentions ne produisent pas forcément les effets escomptés. « Votre entreprise deviendra moins diversifiée si vous obligez les managers à suivre des formations sur la diversité, si vous essayez de réglementer leurs décisions lors des embauches et des promotions, et si vous mettez en place un système pénalisant, le cas échéant », estimaient, dès 2016, deux chercheurs de Harvard et de l’université de Tel-Aviv dans un article publié par la Harvard Business Review.

Dans des structures guidées par des impératifs financiers, il est difficile de conjuguer certains engagements progressistes jusqu’au-boutistes avec des obligations de résultat. Mais au-delà de la dimension économique, le retour de bâton est aussi idéologique. Après la décision de la Cour suprême sur les politiques d’admission, six États (Utah, Dakota du Nord, Tennessee, Caroline du Nord, Texas et Floride) ont voté des lois interdisant aux universités sur leur territoire d’utiliser de l’argent public pour subventionner d’autres programmes DEI. Vingt-cinq autres États ont déposé des propositions de loi allant dans ce sens. Même chose au plus haut niveau de l’État : en lançant sa campagne après l’abandon de Joe Biden, Kamala Harris [parmi de nombreux revirements très récents surprenants] a instantanément pris ses distances avec les positions les plus woke de son parti… allant jusqu’à déclarer lors d’une interview : « Si vous entrez par effraction chez moi, la nuit, je vous tire dessus. »



Kamala Harris en 2017. « Nous devons être woke. Nous devons tous rester woke. Et vous pouvez parler d'être plus woke ou le plus woke, mais restez plus woke que moins woke. »

Source : Le Figaro Magazine

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Trois ans plus tard, les allégations de « fosses communes » au Canada restent sans fondement

Trois ans plus tard, les allégations de « fosses communes » au Canada restent sans fondement

Malgré le manque de preuves à l’appui, un projet de loi a été présenté au Parlement fédéral du Canada le mois dernier qui criminaliserait les déclarations qui s’écartent du discours dominant sur les pensionnats.

Ancien internat de Kamloops en Colombie-Britannique

Trois ans après l’éclatement d’une controverse au Canada et à l’étranger au sujet des « fosses communes » qui seraient situées à proximité des pensionnats pour enfants autochtones qui étaient autrefois en activité au Canada, les preuves continuent de s’accumuler pour montrer que ces allégations manquent de tout fondement factuel.

Cette absence totale de preuves a été soulignée dans un article du 14 octobre de la chroniqueuse du Wall Street Journal Mary Anastasia O’Grady, intitulé « Le scandale non prouvé des fosses communes au Canada ». L’article faisait référence à un projet de loi présenté le mois dernier à la Chambre des communes du Canada qui criminaliserait « le fait de tolérer, de nier, de minimiser ou de justifier le système des pensionnats indiens au Canada par des déclarations communiquées autrement que dans le cadre d’une conversation privée ».

La première allégation concernant la découverte de tombes anonymes a été formulée en mai 2021 à Kamloops, en Colombie-Britannique. Sur la base des résultats d’un relevé géoradar d’un verger situé à côté de l’ancien pensionnat indien de Kamloops, Rosanne Casimir, chef de la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc, a publié un communiqué de presse indiquant que le levé avait fourni « la confirmation des restes de 215 enfants » qui avaient été élèves à l’école et dont le décès n’avait pas été documenté.

Mais fin mai de cette année, le journaliste canadien Terry Glavin a rapporté dans le National Post que Casimir avait désormais abandonné l’élément central de sa déclaration concernant les résultats de l’enquête par radar à pénétration de sol. Dans un communiqué de presse commémorant le troisième anniversaire de sa déclaration de 2021, Casimir a omis sa précédente référence aux enfants morts, déclarant seulement qu’il y avait eu « confirmation de 215 anomalies ».

Bien que Casimir n’ait pas utilisé l’expression « fosses communes » dans son communiqué de presse initial, de nombreux médias canadiens et internationaux ont immédiatement utilisé cette formulation dans des reportages sensationnalistes sur son annonce, y compris un article publié le lendemain par le New York Times intitulé « “Horrible History” : Mass Grave of Indigenous Children Reported in Canada ».

En fait, le géoradar n’avait identifié que des « anomalies » sous la surface du site de Kamloops. De telles anomalies indiquent seulement qu’une certaine perturbation du sol s’est produite, et non la présence certaine de corps humains. Malgré cette incertitude, jusqu’à cette année, la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc refusait de reconnaître que l’existence de tombes d’enfants n’était pas prouvée.

L’article de Glavin dans le National Post a noté que les dirigeants de la Première Nation étaient au courant des failles associées à son relevé au radar terrestre depuis au moins 2022, lorsqu’ils ont reçu une analyse indépendante du site sur l’activité historique qui s’est déroulée sur le site depuis la fondation du pensionnat en 1890. Et selon un article de juin 2023 dans The Dorchester Review, une revue canadienne qui a publié un certain nombre d’articles remettant en question le récit dominant concernant les pensionnats financés par le gouvernement et gérés par l’Église catholique et d’autres confessions chrétiennes, il aurait dû être évident avant même qu’ils ne soient publiés que les conclusions de Kamloops étaient hautement discutables. En effet, des documents d’archives facilement accessibles documentaient que des tranchées, bordées de tuiles d’argile, avaient été creusées sur le site comme champ d’épuration en 1924, et l'on sait que de telles tranchées ne peuvent pas être distinguées des tombes par un radar à pénétration de sol.

Aucune preuve ailleurs

Dans les semaines qui ont suivi la déclaration de mai 2021 concernant les tombes du pensionnat de Kamloops, des affirmations similaires ont été formulées à propos d’autres anciens pensionnats en Colombie-Britannique et dans d’autres provinces canadiennes. En juillet de la même année, on prétendait qu’un total de plus de 1 300 tombes anonymes avaient été découvertes grâce à des levés au radar à pénétration de sol.

Comme l’Église catholique supervisait la majorité des pensionnats financés par le gouvernement canadien, qui ont fonctionné de la fin des années 1800 jusqu’à la fermeture du dernier en 1996, ces allégations ont déclenché une vague de violence anticatholique. Au cours de l’été 2021, plus de 60 églises, la plupart catholiques, ont été incendiées ou vandalisées, et le Premier ministre canadien Justin Trudeau a demandé au pape François de s’excuser personnellement. La controverse a poussé le pape à effectuer un « pèlerinage de réconciliation » au Canada l’année suivante, au cours duquel il s’est excusé, sans faire spécifiquement référence aux allégations de fosses communes, pour tout préjudice que ces pensionnats avaient causé aux peuples autochtones du pays.

« Une partie importante de ce processus consistera à mener une enquête sérieuse sur les faits survenus dans le passé et à aider les survivants des pensionnats à guérir des traumatismes qu’ils ont subis », a déclaré Francis à l’époque.

Pourtant, comme dans le cas du pensionnat indien de Kamloops, il n’a jamais été confirmé que les autres anomalies radar au sol à proximité d’autres anciens pensionnats étaient liées aux tombes anonymes d’élèves « disparus » dont le décès n’avait pas été enregistré. En Colombie-Britannique, où de nombreuses allégations ont été formulées, la Société Radio-Canada, propriété du gouvernement, a rapporté en avril qu’« aucune Première Nation de la Colombie-Britannique n’a encore pris la décision de procéder à des fouilles sur ces sites, et la décision de le faire est difficile et nécessite une planification et une consultation avec les communautés et les familles ».

La seule fouille achevée à ce jour a été réalisée en 2023 à Pine Creek, au Manitoba, où un levé radar au sol a permis d’identifier des anomalies dans le sous-sol de l’église catholique Our Lady of Seven Sorrows, située à proximité de l’ancien pensionnat de Pine Creek. Aucun reste humain n’a été retrouvé lors de cette fouille.

Le Catholic Register, le journal de l’archidiocèse de Toronto, a rapporté que cette absence persistante de confirmation avait provoqué une réponse pointue de l’évêque émérite de Calgary, Fred Henry. « Pourquoi l’Église catholique ne demande-t-elle pas au gouvernement fédéral la preuve qu’un seul enfant en résidence est effectivement porté disparu, dans le sens où ses parents ne savaient pas ce qui était arrivé à leur enfant au moment de son décès ? », a demandé l’évêque Henry dans un courriel qu’il a envoyé au journal.

Criminaliser le « négationnisme » ?

Malgré l’absence de corroboration, ni le gouvernement fédéral canadien ni les médias canadiens ne semblent enclins à revoir leur point de vue sur la controverse des « fosses communes ».

Une critique exhaustive des fondements des allégations concernant les prétendues fosses communes, ainsi que d’autres critiques formulées à l’encontre des anciens pensionnats du Canada, a été formulée dans le livre Grave Error: How the Media Misled Us (and the Truth About Residential Schools). Coécrit par CP Champion, rédacteur en chef de The Dorchester Review, et Tom Flanagan, politologue retraité de l’Université de Calgary, le livre est un recueil de chapitres abondamment annotés, rédigés principalement par des universitaires et des avocats. Il fait notamment valoir qu’aucune fosse commune ou anonyme d’enfants disparus n’a été trouvée à ce jour dans les pensionnats ; que c’est une fiction que des enfants autochtones aient jamais « disparu » dans ces institutions ; que la plupart des élèves qui fréquentaient ces écoles l’ont fait volontairement avec la permission de leurs parents ; et que les conditions de vie des élèves dans ces écoles étaient généralement meilleures que celles qu’ils connaissaient dans leurs communautés d’origine pendant la période où les écoles étaient en activité.

Bien que le livre soit devenu un succès de vente au Canada depuis sa publication en décembre, ses arguments n’ont pratiquement pas été couverts par les médias canadiens jusqu’à ce qu’une controverse éclate après que l’épouse du maire de la communauté de Quesnel, en Colombie-Britannique, en ait distribué quelques exemplaires. Soulignant la condamnation du livre par les représentants locaux des Premières Nations comme étant « une pure forme de bigoterie et de haine », un reportage de la CBC sur la controverse a suggéré que Grave Error était un exemple clair de « négationnisme » des pensionnats indiens.

L’article de la CBC souligne que toute remise en question des allégations formulées contre les pensionnats indiens a été publiquement condamnée comme du « négationnisme » par Kimberly Murray, qui a été nommée « interlocutrice spéciale » du gouvernement fédéral à la suite des allégations de 2021 concernant les tombes.

Dans le rapport intermédiaire qu’elle a soumis au gouvernement en juin 2023, Murray a qualifié le « négationnisme » de « dernière étape du génocide » et a recommandé au gouvernement fédéral d’en faire une infraction pénale. David Lametti, qui était alors ministre de la Justice du Canada, a répondu à la recommandation de Murray en affirmant qu’il était ouvert à l’application des mêmes mesures pénales et civiles que celles qui sont actuellement en vigueur au Canada contre ceux qui nient, minimisent ou cautionnent l’Holocauste, a rapporté la CBC.

Alors que le rapport final de Murray est toujours en attente, le gouvernement libéral de Trudeau n’a pas encore pris de mesures concernant sa recommandation de criminaliser le « négationnisme » ; le projet de loi auquel le commentaire du Wall Street Journal faisait référence a été présenté au Parlement en septembre par un membre d’un autre parti. Mais Murray a réitéré ses affirmations dans un autre rapport intermédiaire, intitulé « Sites de vérité, sites de conscience », qu’elle a publié en juillet 2024 « comme antidote au négationnisme ».

« L’histoire des cimetières situés sur les sites d’anciens pensionnats indiens témoigne d’un génocide et de violations massives des droits de l’homme », indique le rapport.

Les attaques contre les églises continuent

Parallèlement à la rhétorique incessante affirmant que les allégations infondées sur les fosses communes ne devraient pas être contestées, les incendies criminels et autres actes de violence contre les églises chrétiennes se sont poursuivis. Selon un rapport, le nombre d’églises incendiées ou vandalisées s’élevait à 112 à la fin du mois de septembre.

De son côté, le New York Times, dont l’article incendiaire de mai 2021 a probablement été le principal déclencheur de la frénésie médiatique mondiale concernant les allégations de « fosses communes », a récemment réexaminé la question. Cette fois-ci, même si le Times a rapporté que trois ans plus tard « aucun reste n’a été exhumé et identifié », il n’a présenté aucune excuse pour son reportage initial et a laissé entendre que les inquiétudes au Canada concernant la légitimité des allégations se limitent à « un petit univers de catholiques conservateurs et d’activistes de droite ».

Le Times a également cité l’ancien ministre canadien de la Justice Lametti, qui a quitté la politique plus tôt cette année. « Est-ce que chacune de ces anomalies se révélera être une tombe anonyme ? Évidemment pas », a-t-il déclaré. « Mais il existe déjà suffisamment de preuves prépondérantes qui sont convaincantes. » Cependant, l’article n’a pas reconnu que même si Lametti avait raison et que certaines anomalies se révélaient être des tombes individuelles, ces conclusions ne valideraient pas le rapport initial du New York Times sur une « fosse commune » sur le site de l’ancien pensionnat de Kamloops.

En conclusion de son commentaire pour le Wall Street Journal, O’Grady a critiqué le récit unilatéral dominant sur les « fosses communes » et les efforts visant à criminaliser les opinions qui remettent en cause ce récit.

« Il faut un débat ouvert et honnête pour distinguer les faits de la fiction sur cette question », a commenté O’Grady. « Les tentatives législatives visant à restreindre la liberté d’expression en qualifiant les points de vue contraires de “négationnistes” ne mèneront pas à la réconciliation et ne rétabliront pas le bien-être des communautés autochtones du Canada. »

Efforts de réconciliation de l’Église

Les évêques du Canada ont pour la plupart refusé de s’engager dans le débat sur la validité des allégations concernant les fosses communes dans les pensionnats, se concentrant plutôt sur les efforts visant à favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones dans le contexte des préjudices résultant du fonctionnement de ces écoles, notamment des abus sexuels et physiques généralisés, et d’autres politiques qui n’ont pas pleinement respecté leur dignité et leurs droits individuels et collectifs.

En 2021, la Conférence des évêques catholiques du Canada a créé un Fonds de réconciliation autochtone doté de 30 millions de dollars canadiens. Il soutient les initiatives de guérison et de réconciliation pour les familles et les communautés et les efforts visant à revitaliser les langues et les cultures autochtones, ainsi que les initiatives éducatives et les dialogues qui favorisent la spiritualité autochtone.

La CECC a publié une déclaration le 30 septembre, qui a été désignée en 2021 comme la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada.

« Dans une prière et une réflexion solennelles, le Comité exécutif de la Conférence des évêques catholiques du Canada pleure l’héritage douloureux des anciens pensionnats indiens et réaffirme son engagement à accompagner les peuples autochtones dans leur cheminement vers la guérison et la réconciliation », a-t-il déclaré. « À l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation de 2024, nous nous souvenons du profond espoir du Saint-Père “que les chrétiens et la société civile de ce pays puissent grandir dans leur capacité d’accepter et de respecter l’identité et l’expérience des peuples autochtones”. »

source : NRC (via Belgicatho)

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