dimanche 24 février 2019

Étude : bambins de 2 ans regardent davantage télévision qu’ils ne jouent au ballon

Première du genre en France, une étude menée par la Direction Générale de la Santé (DGS) avec l’unité Ined-Inserm-EFS Elfe auprès de 10 000 enfants, a étudié la fréquence et le temps passé par des enfants de 2 ans à pratiquer une activité physique ou à être devant un écran.

Elle montre des signes extrêmement inquiétants : non seulement 84 % des enfants regardent la télévision au moins une fois par semaine, et 68 % tous les jours ou presque — à seulement 2 ans —, mais aussi 44 % ne font jamais ou seulement occasionnellement des jeux ou activités physiques (ballon, piscine, etc.) avec leur mère !

Ces chiffres ne sont que des moyennes, et nombre de facteurs — comme le niveau d’étude des parents ou leur âge influencent les résultats. Ainsi, plus la mère est jeune, plus l’enfant sera en contact avec un téléphone dit intelligent ou une télévision, surtout s’il habite en ville et que sa mère travaille.

Souhaitons que cette étude puisse alerter non seulement les parents, mais aussi l’ensemble de la communauté éducative, notamment dans le contexte de la prochaine scolarisation obligatoire à 3 ans et de l’arrivée massive du numérique à l’école.

Ces nouveaux profils de jeunes enfants, dont la motricité doit sans doute être stimulée et la relation aux écrans assainie, devront nécessairement être pris en compte par les enseignants de maternelle : espérons qu’ils aient tous la liberté pédagogique de le faire.

Pour voir l’ensemble des résultats de cette étude, sa méthodologie et ses principales conclusions, cliquez ici.

Rapport sur la Présentation sur l'éducation sexuelle au Québec à Gatineau par Uni-T

Ce 23 février 2019, notre correspondant a assisté à la présentation sur l’éducation sexuelle au Québec présentée à Gatineau à l’église Le Sentier. Il y avait près de 100 personnes, dont le pasteur Éric Lanthier qui est sur le conseil national (québécois) de l’organisateur de cette rencontre, Uni-T Voix pour les Valeurs Chrétiennes, UVVC/Uni-T. Les présentations ont été faites par Jude Marie Guillaume et par Me Nathalie Michaud, avocate spécialisée en droit familial, conseil juridique de l’UVVC et membre du Barreau depuis 1992. Elle est aussi membre de Mission chrétienne internationale (MCI). Monsieur Raymond Ayas et Mme Solange Pageau-Lefebvre n’étaient pas présents.



Mme Guillaume est directrice adjointe dans une école, après avoir été enseignante. Elle a donné un survol du programme de la maternelle à la fin du secondaire en dénonçant les contenus qui sont contraires aux valeurs des parents chrétiens ; selon notre correspondant, ces contenus rejoignent pour la maternelle à la 3e année ceux qui sont dénoncés dans le livre de Dr Ayas et l’abbé Gendreau. Elle a expliqué que le programme n’est pas en vigueur dans beaucoup d’écoles faute de personnel formé. Elle a donné des chiffres : le ministère de l'Éducation (MEES) a investi 3 millions de dollars dans ce programme ; chaque Commission scolaire reçoit 250 000 $ pour l’implanter et chaque école reçoit 1000 $ pour la formation du personnel, le remplacement des enseignants pour un jour de formation ($200 par enseignant) ou le paiement d’experts ou autres personnes venus de l’extérieur de l’école pour transmettre les contenus du programme. Aucun enseignant n’est tenu de donner le programme.

Les thèmes à couvrir sont divisés entre les matières scolaires et la date, l’heure et la matière (français, mathématiques ou autre) où aura lieu la transmission des contenus sont prévues à l’avance. Au primaire 5 heures sont prévues pour cette matière et au secondaire, quinze heures. Le MEES fournit aux enseignants des « Canevas pédagogiques » avec des questions et réponses, qui sont optionnels. Il y a des « Capsules vidéos » fournies par la Commission scolaire de Montréal (CSDM), aussi optionnelles. Il y a du matériel pédagogique fourni par le MEES qui est accessible à ceux qui enseignent le programme, mais non aux parents. Les parents ont accès seulement au programme sur le site du MEES. Elle a encouragé les parents à lire le programme. En plus des objections équivalentes à celles énoncées dans le livre de Ayas et Gendreau, elle a dénoncé l’incitation à la masturbation, à la pornographie, la remise en question de l’orientation et l’identité sexuelles, l’incitation aux relations sexuelles adolescentes, et à des relations sexuelles de toute sorte, selon les niveaux scolaires plus élevés que la 3e année.

Me Michaud a renvoyé les parents aux articles du Code civil et de la Loi sur l’Instruction publique sur lesquels les parents peuvent s’appuyer pour revendiquer des droits. Elle a noté que cette matière n’est pas évaluée, car il ne s’agit pas d’un cours. Elle a nommé 4 droits parentaux :

1- Être informés

Le MEES prévoit que l’information sur les contenus à venir doit être donnée par l’école (ou le directeur) dans un « délai raisonnable », mais n’indique pas par qui, ni comment. Donc, les parents doivent aller au-devant et demander l’information.

2- Préparer leur enfant à recevoir la matière

Pour la préparation de l’enfant elle a dit qu’avec les informations sur les contenus à venir le parent peut prémunir son enfant. Elle a recommandé comme une ressource utile le livre écrit par Dr Raouf Ayas et l’Abbé Robert Gendreau.

3- L’enseignement à la maison

Pour l’enseignement à la maison elle pense que cela devrait pouvoir être accordé pour une matière donnée, soit l’éducation sexuelle, mais que le parent aurait à faire un rapport à l’école sur la transmission des contenus faits à la maison. Cette matière n’est pas notée, car ce n’est pas un cours, mais une « activité » selon la loi.

4- L’exemption

Pour l’exemption elle a rapporté que le MEES avait rédigé une directive de 10 pages environ avec les conditions à remplir. Deux motifs seulement autorisent l’exemption : 1) le contenu pourrait causer un dommage psychologique à l’enfant et 2) porter atteinte à la liberté garantie dans les chartes. De plus le parent doit a) d’abord rencontrer le directeur, b) soumettre une lettre assermentée pour faire sa demande chaque année, c) nommer chaque thème du programme dont il veut que l’enfant soit exempté, d) expliquer en quoi ce thème portera atteinte aux droits de l’enfant. C’est à l’école d’accorder ou non l’exemption. Cependant le parent peut aussi faire appel à la Commission scolaire.

Le parent peut par la suite faire appel à la Cour supérieure du Québec. En Ontario, un père est allé en cour, mais a perdu à la Cour supérieure. La raison : le père n’a donné « aucune preuve objective » et le père n’a pas démontré qu’il « ne pouvait pas présenter son point de vue » à l’enfant. Il a ensuite perdu à la Cour d’appel, car, selon le tribunal, le programme « ne nuit pas au pouvoir du père de transmettre ce qu’il veut à son enfant. »

L’avocate a dit que selon elle, le programme du Québec est une copie du programme de l’Ontario, mais certains contenus sont donnés à un âge plus jeune au Québec.

Elle a mis à la disposition des parents un « guide » pour parents rédigé par UVVC, avec des liens internet utiles. Comme il n’y avait pas assez de copies pour tous, notre correspondant attend de recevoir ce guide par courriel.

Elle encourage les parents à prendre les moyens pour recevoir les informations de l’école, de faire des demandes pour l’enseignement à la maison et de faire la demande d’exemption. Elle demande que les parents tiennent l’UVVC au courant de leurs démarches et résultats et qu’ils deviennent membres de l’UVVC qui est un Organisme sans but lucratif (OSBL) qui regroupe des individus d’une cinquantaine d’églises et organisations.

Lors de la période de questions l’un des parents (Ky Lee) a encouragé tous à s’informer sur le programme PEACE (recommandé par elle) et sur le Comprehensive Sex Education (USA) qui vient de l’UNESCO et dont elle dit que le programme du Québec relève. Elle a fondé un groupe pour réunir les parents de l’Outaouais, Ottawa/Gatineau Sexual Integrity Project. Le courriel de Ky est : peacegatineauoutlook.com Le site web est : https://peaceontario.com

L’un des parents présents, après avoir passé à travers les exigences de la demande d’exemption depuis septembre 2018, sans succès, a finalement dit à ses enfants de sortir de la classe lorsque cette matière est donnée. Les enfants le font et personne ne les arrête. L’avocate a noté que l’enfant ne peut pas être absent à plus de 20 % de la scolarité, soit 36 jours par an, sans risquer une dénonciation à la DPJ. Selon elle, il n’y a pas un droit légal d’absenter son enfant et qu’elle ne peut donc pas le recommander.

Certains parents sont en voie de faire la demande du matériel pédagogique du MEES par l’Accès à l’information.

Un dépliant a été distribué venant de www.sexeducationquebec.org

Et un dépliant de www.uvvc.ca





Prochaine réunion

Dimanche le 14 avril 2019 à 13H30
Église La Bible parle
790, 18e Avenue, Laval QC H7R 4P3
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