mercredi 27 décembre 2023

Canada — les verts (écolos) de l'île du Prince-Édouard pensent qu’il faut faire une pause sur l’immigration

L'Île-du-Prince-Édouard continue de voir sa population augmenter par le fait de l'immigration. Avec un système de santé qui semble à bout de souffle et une crise qui dure dans le secteur du logement, de nouvelles voix s'élèvent pour demander au gouvernement provincial de ralentir l'immigration afin de pouvoir régler ces problèmes.

L'Île-du-Prince-Édouard a beau être la plus petite province du Canada, elle figure dans le trio de tête de la croissance démographique. Selon les derniers chiffres publiés par Statistique Canada le 19 décembre, la province comptait 175 853 habitants au 1er octobre 2023, 4 % de plus en un an. L'Alberta et l'Ontario sont les deux autres provinces où la croissance de la population dépasse la moyenne nationale.



Cette situation met les soins de santé sous pression, de l'aveu même du ministre de la Santé Mark MacLane, qui déclarait à l'Assemblée législative le mois dernier que la santé provinciale "lutte contre le courant de la croissance démographique".

Du côté du logement, la situation n'est pas meilleure. La province a le marché locatif le plus tendu du pays, avec moins de 1 % des logements inoccupés.

Alors qu'il faudrait mettre en chantier 2000 logements chaque année pour suivre la hausse de la population, seuls 886 ont été lancés sur les trois premiers trimestres de 2023 étant donné la hausse des taux d'intérêts pour juguler l'inflation, selon les chiffres de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

 
 
Dans ce contexte, certains se demandent pourquoi la province a mis en place des programmes d'immigration offensifs.

Les données démographiques montrent en effet que la hausse de la population de la province est presque exclusivement due à l'immigration internationale, une immigration qui s'accélère : 1070 nouveaux résidents permanents étaient comptabilisés à l'Île-du-Prince-Édouard en 2018; ils sont 2050 en 2023.

La cheffe par intérim du Parti vert, Karla Bernard, pense qu'il est temps de faire une pause. "Nous invitons des gens dans notre province alors qu'il n'y a pas de logement pour les personnes qui sont ici ou qui arrivent. Il n'y a pas de soins de santé pour celles qui sont ici ou qui arrivent", argue-t-elle.

Source : Radio-Canada

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