vendredi 30 mai 2014

Liberté temporaire des écoles juives québécoises

Le Monopole de l'Éducation du Québec tolère depuis six ans cinq écoles de confession juive de Montréal qui ne respectent pas le régime pédagogique gouvernemental. Le ministre Yves Bolduc a déclaré avoir une « tolérance temporaire ». En 2008, le Monopole de l'Éducation (MELS) avait renouvelé les permis et les subventions de ces écoles malgré plusieurs lacunes: présence de personnel enseignant non qualifié selon ce même Monopole, temps consacré aux services éducatifs inférieur au temps prescrits par le gouvernement, liberté par rapport au régime pédagogique unique étatique, élèves non déclarés, non-respect de la Charte de la langue française, absence de laboratoire, insuffisance de ressources matérielles, refus d'enseignement du très controversé cours d'éthique et de culture religieuse imposé par le gouvernement, etc.

En vertu d'une entente convenu en 2009, le ministère de l'Éducation avait donné cinq ans à ces écoles pour apporter les correctifs nécessaires et se conformer à toutes ses exigences. Dans son dernier rapport remis au Monopole de l'Éducation, la Commission consultative de l'enseignement privé recommandait de ne pas renouveler les permis et les subventions de ces écoles privées financées à 60 % par des fonds publics. Ainsi à l'automne 2012, les conditions posées à ces écoles n'avaient toujours pas été satisfaites. Le Collège rabbinique du Canada, l'École communautaire Belz, l'École première Mesifta, Les écoles communautaires Skver et l'école Yechiva Gedola-Merkaz Hatorah de Montréal étaient toujours en défaut de respecter les conditions imposées par le gouvernement. Une vérification sur le site Internet du MELS a permis au Journal de Montréal de constater qu'au moins quatre des ces cinq écoles ont obtenu un nouveau permis, sauf le Collège rabbinique du Canada. Ce dernier a toujours pignon sur rue à Montréal.

La CAQ pour moins de liberté, patience au MELS ?

« Ces écoles devaient se conformer depuis 2009 (...) une situation tolérée tant par les ministres du Parti québécois que du Parti libéral qui n'ont pas eu le courage de faire appliquer la loi (...) Le ministre peut-il nous garantir que dès septembre, les élèves de ces écoles illégales fréquenteront des écoles qui respectent le régime pédagogique », a demandé la députée caquiste Nathalie Roy à l'Assemblée nationale. Nathalie Roy ne devrait-elle pas plutôt militer pour l'assouplissement des règlements et lois sur l'enseignement qui pourraient profiter à tous les parents québécois ?

Le ministre de l'Éducation soutient vouloir se montrer tolérant envers ces écoles qui « ont besoin de s'améliorer ». « Les écoles qui ne répondent pas aux normes on va travailler avec elles. Il faut avoir une tolérance temporaire pour qu'elles puissent se conformer. Entrer en conflit avec certaines communautés, ça ne serait pas une bonne chose », a exposé Yves Bolduc. Quant aux écoles sans permis et qui existent clandestinement, M. Bolduc dit manquer de moyens pour les fermer. « On n'a pas tous les outils légaux pour le faire. [Que faut-il comprendre ? Serait-ce illégal de les fermer donc?] J'ai formé un comité avec mes collègues de la Justice et des Services sociaux », a dit M. Bolduc.




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2 commentaires:

Quentin L a dit…

Éditorial affligeant de La Presse dans le même genre que le journal de Montréal : faut respecter les règles du monopole de l'éducation, les règles des syndicats (qui peut enseigner est en grande partie issu de négociations avec ceux-ci), etc.

Plutôt que se demander si plus de LIBÉRTÉ ne serait pas mieux pour TOUS.

On utilise la peur des juifs et des musulmans pour contraindre tout le monde à se conformer aux règles édictées par le Monopole de l'Éducation.

http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/paul-journet/201405/30/01-4771479-le-louvoiement.php

Anonyme a dit…

Mais, Quentin L, l'"élite" aime l'immigration, cela lui permet de s'en servir comme prétexte pour rééduquer le peuple québécosi et d'abord ses enfants!