Depuis la disparition de Boris Johnson, la besoin de dire de vérité de la part des politiciens est devenu en vogue parmi ceux qui se considèrent d’un esprit plus noble. Alastair Campbell — qui a apparemment oublié les armes de destruction massive, l’Irak, le Dr David Kelly, Bernie Ecclestone, l’argent des honneurs, les hausses d’impôts, les frais de scolarité et les frais supplémentaires — déclare maintenant que Boris Johnson doit « rendre des comptes » pour les « mensonges » qu’il aurait proférés afin de persuader les gens de voter pour le Brexit.
Mais Campbell est loin d’être le seul. Récemment, les mensonges ont été les plus fréquents et les plus grossiers sur la question qui a le plus contribué à détruire la confiance dans le système politique britannique : l’immigration. Le manifeste de chaque parti ayant remporté une élection au cours du dernier quart de siècle promettait un encadrement de l’immigration, mais aucun gouvernement n’est parvenu à le mettre en œuvre. Nous enregistrons plus d’immigration depuis le début de cette période qu’au cours des 2 000 dernières années combinées.
Au cours de l’année écoulée, le solde migratoire s’est élevé à 606 000 personnes, un chiffre impensable il y a seulement 12 mois. Et pourtant, de nombreux hommes politiques réclament encore plus d’immigration. Les ministres informent les journaux que le marché du travail est trop tendu et que les entreprises ont besoin de plus de travailleurs. Et certains anciens ministres commencent à dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Philip Hammond, l’ancien chancelier, a déclaré que l’assouplissement des contrôles de l’immigration créerait une plus grande concurrence pour les emplois et contribuerait à réduire l’inflation — et donc les taux d’intérêt — en diminuant le pouvoir des travailleurs de demander des augmentations de salaire.
Répondre à l’augmentation des coûts du logement dans un contexte de pénurie de logements en créant une demande accrue pour un parc limité peut sembler excentrique. Mais la question ne se limite pas à cela. Lorsque les entreprises peuvent recruter dans le monde entier sans essayer d’abord de le faire en Grande-Bretagne, et à des salaires qui ne sont souvent pas plus élevés que le salaire minimum, quels contrôles Hammond pourrait-il assouplir ? Nous disposons déjà du système d’immigration le plus généreux du monde occidental.
Mais la crise inflationniste — et la solution proposée par M. Hammond — a révélé une vérité longtemps niée par les ministres et les fonctionnaires. Pendant des années, ils ont insisté sur le fait que l’immigration ne provoquait pas de déplacements d’emplois et ne faisait pas baisser les salaires. Ils l’ont fait en dépit des études universitaires et des preuves apportées par le Comité consultatif sur les migrations du gouvernement, qui affirmaient le contraire. Aujourd’hui, ils l’admettent eux-mêmes. Selon Chris Patten, l’inflation est élevée en partie parce que le Brexit a rendu « plus difficile l’importation de main-d’œuvre ».
Bien sûr, on peut soutenir que si la demande économique a rebondi conformément à la trajectoire attendue après le Covid, ce n’est pas le cas de la main-d’œuvre. Les travailleurs migrants pourraient alors combler les pénuries dues aux personnes âgées qui ne retournent pas sur le marché du travail et à l’augmentation du nombre de personnes qui ne travaillent plus pour cause de maladie. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’immigration — dont les libéraux zélés oublient qu’elle s’accompagne de graves problèmes économiques et sociaux — doive automatiquement augmenter.
Pourtant, cela paraît tout à fait exclu pour nos hommes politiques. Nous avons créé un modèle d’enseignement supérieur entièrement dépendant des revenus des étudiants étrangers, quelle que soit leur qualité, au détriment des enfants britanniques qui sont évincés de nos meilleurs établissements et de nos meilleurs programmes universitaires, et qui ne leur offre pas de solutions de rechange dans l’enseignement technique et professionnel. C’est en partie pour cette raison que nous souffrons d’une pénurie de compétences qui entraîne une augmentation de la demande de travailleurs immigrés. Dépendre de leur offre immédiate décourage l’investissement dans l’automatisation ou l’amélioration de la productivité, ainsi que dans les compétences des personnes déjà présentes sur le territoire. Les députés deviennent hystériques lorsque les ministres confirment que tous les malheureux individus de tous les malheureux pays ne peuvent pas venir ici par une « voie sûre et légale ».
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Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés
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L’augmentation de l’immigration a amplifié la crise du logement
Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million
L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.
Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)
On a consulté des circulaires [publicités] d’épicerie de 1999 et ça fait mal au cœur
Y a-t-il vraiment une pénurie énorme de travailleurs au Québec ? (2017)
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