dimanche 2 mai 2010

Lise Payette : « qu'on coupe complètement et totalement le ministère de l'Éducation »

Lise Payette, féministe et ministre péquiste sous le gouvernement de René Lévesque, écrivait ces mots étonnants — pour une péquiste — vendredi 30 avril dans Le Devoir. Le texte de Mme Payette ne semble pas empreint d'ironie.
Je suggère qu'on coupe complètement et totalement le ministère de l'Éducation, ce monstre dont tout le monde a perdu le contrôle, y compris la ministre responsable. Autant ce ministère paraissait essentiel dans les années 1960, autant il est devenu un poids qui empêche le monde de l'éducation d'avancer. Ça fait déjà plusieurs générations que ce ministère assassine les jeunes avec tous ses brillants fonctionnaires qui ont le pied sur le tuyau d'oxygène. Avides de pouvoir, bien décidés à ne pas en céder une parcelle aux autorités des écoles, les fonctionnaires du MELS imposent leur formidable prétention du haut de leurs certitudes.

De réforme en réforme, on aura réussi à bousiller plusieurs générations sans jamais rien proposer qui redonne l'envie d'apprendre, la curiosité de découvrir et le besoin de bien s'équiper pour affronter la vie qui vient devant. Il y a longtemps que plus personne ne parle de hausser la barre. On se contente de la descendre pour faire croire que tout baigne. On s'est d'abord assuré d'« écœurer » à tout jamais une armée complète d'enseignants chez qui on a éteint toute velléité d'éveiller des jeunes à la connaissance, puis on a « écœuré » les jeunes avec des éteignoirs de rêves qu'on a multipliés à profusion.

C'est sûr qu'il y aurait de belles économies à faire de ce côté. Fermer un ministère. Mettre la clef sur la porte. On peut imaginer qu'un nombre important de fonctionnaires rentreraient à la maison, car il faudrait éviter de les recaser ailleurs où ils ne manqueraient pas de refaire le même dommage que ce qu'ils ont réussi à faire à l'éducation. Le résultat immédiat serait une augmentation du taux de chômage dans la belle ville de Québec, mais comme il n'est actuellement que de 4 %, on ne sentirait pratiquement pas l'augmentation.

Qu'est-ce qu'on ferait des écoles ? On les laisserait s'administrer, une par une. Ce qui permettrait de savoir rapidement lesquelles vont bien et où il faut faire des changements.

Un ministère en moins ! Une ministre en moins, et un chauffeur et une voiture... Beaucoup d'économies. Un vrai coup d'air pur.





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4 commentaires:

Arouel a dit…

Je regarde la date, non ce n'est pas le 1er avril...

Qu'est-ce qui se passe ?

Le MELS a-t-il été trop loin, dégoûté trop de gens ?

Romanus a dit…

On ne peut pas couper complètement et totalement le ministère de l'Éducation... il est interdit de mettre les fonctionnaires a pieds, même s'il n'y pas d'emploi pour eux.

Donc, step one, il faut s'attaquer prioritairement a la clause de la sécurité d'emploi dans la fonction publique. Dans l'état de banqueroute dans lequel on est, on ne peut plus se payer ca, d'autant plus que c'est payé par des travailleurs aux emploi précaires et qui génèrent la richesse dans cette province. J'ai pas entendu personne avoir le courage d'aborder ca. J'entends déjà hurler aux 'droit acquis'!

Tot ou tard, il va falloir casser les syndicats de l'état avant qu'ils ne cassent la province (ce qui est presque déjà fait!)... on a besoin d'un Reagan au Québec.

Pierre Michaudville a dit…

C'est assez incroyable cet article, jamais de mon vivant je n'aurais cru voir ça

Anonyme a dit…

Romanus,

Première chose à faire ne plus embaucher !