« L’augmentation du taux de chômage est plutôt attribuable au fait que le Canada n’arrive tout simplement pas à créer assez d’emplois pour toutes les personnes qu’il accueille », explique Marie-Ève Fournier dans la Presse de Montréal.
Depuis une quinzaine de mois, le taux de chômage grimpe constamment. Petit à petit, il est ainsi passé de 5 % à 6,4 %, au pays.
Les entreprises qui effectuent des licenciements collectifs parce que leurs activités roulent au ralenti sont peu nombreuses. Les fermetures et les faillites aussi. D’ailleurs, les économistes de Desjardins qualifient la baisse nette du nombre d’emplois en juin de « goutte d’eau » par rapport aux gains de la dernière année, dans une nouvelle étude qui décortique ce qui se passe dans le marché du travail.
L’augmentation du taux de chômage est plutôt attribuable au fait que le Canada n’arrive tout simplement pas à créer assez d’emplois pour la masse immense d'immigrants que le gouvernement Trudeau laisse entrer.
« L’augmentation record du nombre d’immigrants a fait en sorte que le rythme de croissance de l’emploi au cours de la dernière année, malgré sa vigueur, n’a pas suffi à maintenir le taux de chômage à un niveau stable », explique Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macroéconomique de Desjardins. Dans les trois premiers mois de l’année, 121 800 immigrants se sont installés ici. Ils s’ajoutent aux 472 000 de l’an dernier.
Face à ce flot, il faudrait créer des emplois à un rythme bien plus soutenu pour que la proportion de chômeurs demeure stable. Même si on y arrivait, ce ne serait pas magique, car une adéquation parfaite entre les besoins des employeurs de chaque région et les compétences des personnes qui s’y établissent serait nécessaire.
On se retrouve donc avec un taux de chômage élevé, à 12,5 %, parmi les personnes arrivées au pays depuis moins de cinq ans, ce qui se compare à 9,1 % il y a six mois. Si l'on ignore la période pandémique, il s’agit du taux le plus élevé depuis 2015, note Desjardins. Pendant ce temps, le taux de chômage chez les travailleurs nés au Canada et ceux ayant immigré il y a plus de 10 ans demeure « très bas ».
Autrement dit, deux réalités en apparence contradictoires coexistent : le marché du travail est « assez favorable » pour ceux qui ont déjà un emploi, mais « extrêmement difficile » pour ceux qui en cherchent un. La probabilité qu’une personne rentre dans le marché du travail, ce qu’on appelle le taux de sortie de chômage, « tourne autour des niveaux observés pendant la crise financière » de 2009.
Les jeunes sont aussi touchés par cette concurrence de l'immigration
Évidemment, ce phénomène particulier ne touche pas que les immigrants. Les nouveaux diplômés se retrouvent exactement dans le même bateau. Le taux de chômage de cette cohorte est d’ailleurs en progressions « constante ».
La nouvelle réalité a aussi frappé les jeunes du secondaire qui voulaient travailler cet été. Ces dernières années, les entreprises apostrophaient pratiquement les adolescents en pleine rue pour les supplier d’accepter un boulot. Le rapport de force s’est renversé à une vitesse que personne n’avait imaginée.
Début mai, j’avais d’ailleurs échangé avec des parents qui étaient tombés en bas de leur chaise en constatant que leur adolescent n’arrivait pas à se trouver un emploi d’été, alors qu’ils entendent constamment parler de pénurie de main-d’œuvre1. Eh oui, les commerces, les restaurants et les camps de jour avaient recommencé à faire passer des entrevues et se montraient très sélectifs.
D’ailleurs, en juin, le taux d’emploi des élèves et des étudiants de 15 à 24 ans qui retourneront aux études à la fin de l’été s’est établi à 46,8 %, ce qui représente le taux le plus faible depuis juin 1998, si on exclut la période pandémique.
Au Québec
Au Québec, le taux de chômage en juin a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 5,7 %.
Il y avait 4514 600 personnes en emploi, en recul de 0,4 % par rapport au mois précédent. Cela se traduit par une perte de 3200 emplois à temps plein et de 14 500 emplois à temps partiel.
Les plus importants reculs au Québec ont été enregistrés dans les services publics (-5,2 %), les transports et l’entreposage (-1,8 %) et le commerce de gros et de détail (-1,5 %).
PIB/habitant en baisse
Rappelons que le PIB par habitant du Canada baisse constamment depuis près de 2 ans, « malgré » la forte immigration. En d'autres mots, chaque habitant du Canada devient plus pauvre (et consomme d'ailleurs moins).
Voir aussi
Les résidents temporaires et les nouveaux immigrants font grimper le chômage au Canada
Canada & Québec — « Malgré » l'immigration, le chômage en hausse constante
L’économie canadienne n’est peut-être pas en récession, mais c’est tout comme
1 commentaire:
Les apôtres de la diversité et les «pro-immigration» présenteront ces données comme preuve indéniable de la xénophobie et du racisme de la société d'accueil. Je vous le garantis.
Bientôt encore davantage de discrimination anti-mâles blancs.
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