dimanche 9 septembre 2007

Un précepteur pour ses enfants, le nec plus ultra

Dans son édition du 8 septembre 2007, le Figaro décrit le succès croissant d’un établissement, la Vladimir School (on ne refera pas nos cousins français anglomanes), qui prodigue une scolarisation complète de haut niveau à domicile. L’école qui rassemble plus de 70 percepteurs triés sur le volet et bardés de diplômes fait recette : qu’il s’agisse de chefs d’entreprises cotées en Bourse, d’ambassadeurs, de juristes ou d’artistes, tous se ruent sur le nec plus ultra en matière d’enseignement à domicile.

Après un bilan de ces compétences, l’élève se voit désigner un précepteur principal entouré d’une équipe de professeurs. Le programme suivi est cousu main, et reprend en condensé le meilleur des programmes français et internationaux. L’objectif est de façonner un « honnête homme » version XXIe siècle d’une vaste culture dont les savoirs ne sont plus cloisonnés. Le prix est à l’avenant : 33 000 euros (47 000 dollars) par an pour un écolier, jusqu’à 70 000 euros (100 000 dollars) pour un lycéen. Soixante pour cent des élèves obtiennent leur baccalauréat avec une mention.

3 commentaires:

Ian Marquette a dit…

La question devrait également être est-ce équitable ? Des jeunes devrait-il recevoir beaucoup plus en terme d'investissement (parents/état compris) pour leur scolarité.

C'est pas une vision très individualiste et qui au bout du compte pourrait augmenter les inégalités ?

Au bout du compte ce dont on parle c'est un école pour riche et une autre pour le reste, est-ce que cela va dans le sens du bien commun ?

Je ne suis pas contre les programmes particuliers, j'ai moi-même fait un programme menant au diplome du baccalauréat international, toutefois je crois qu'il faut également que cela respecte certains principes d'équité et d'accessibilité.

Pour une école libre a dit…

En matière d'équité, je ne vois pas très bien ce que M. Marquette préconise: forcer tout le monde à aller à la même école et interdire les cours particuliers après les heures de classe ?

Car c'est bien ce qui se passe déjà, même sans préceptorat, les riches paient pour des cours particuliers après les classes.

Alors que ces parents riches paient un précepteur pendant les heures de classe ou après, quelle différence ?

Pour notre part, nous sommes pour la liberté de choix, l'accessibilité à des écoles correspondant aux prédilections parentales sera garantie par une plus grande diversité des écoles et des bons scolaires distribués à tous ces parents (ce n'est souvent que leur argent qu'on rendra) et ils choisiront alors l'école de leur choix.

Voir:

http://pouruneecolelibre.blogspot.com/search/label/bon%20scolaire

Anonyme a dit…

M. MARQUETTE a mal compris. Cette école n'est pas destinée à augmenter les inégalités sociales, mais à les atténuer. En effet seuls les hyper-riches pouvaient jusqu'à maintenant payer ce genre de scolarité à leurs enfants. Maintenant il "suffira" de payer entre 47 000 et 100 000 $ par année et par enfant. Ainsi il y a un progrès évident et des économies d'échelle à mettre en commun les précepteurs entre plusieurs familles. Si l'Etat faisait meilleur usage des impôts, et ne laissait pas distribuer aux enfants des produits nocifs(condoms, drogues etc..) ou des images nocives (pornographie caractérisée, etc..), ou des idées nocives (Bush est un meurtrier et Che Guevara était un saint, de même que Mahomet est LE "beau modèle"), tout le monde serait heureux de se servir de l'enseignement public.
Luc SEMBOUR cleanmaxi-q@yahoo.com