Les chiffres ne mentent pas. Et ils risquent de donner bien des maux de tête aux dirigeants de Disney. En soi, engranger 326 millions de dollars de recettes en deux semaines constitue un résultat enviable. Mais dans le cas de La Petite Sirène, cette montagne de billets verts ne répond clairement pas aux attentes.
Les quinze premiers jours d’exploitation représentent en effet l’essentiel des rentrées pour un long métrage américain. Les observateurs les plus optimistes estiment donc que cette nouvelle version en “prises de vue réelles” du classique de l’animation éprouvera de grandes difficultés à atteindre les 500 millions de dollars lors du bilan final. Avec un budget de 250 millions de dollars et des frais de promotion estimés à 140 millions de dollars, soit 390 millions de dollars en tout, La Petite Sirène devrait en rapporter deux fois plus (donc 780 millions de dollars), puisque la moitié des recettes revient au studio, pour atteindre l’équilibre. C’est dire si la note sera salée.
La raison de ce fiasco ? Les polémiques ont certainement joué un rôle. Tout comme le peu d’enthousiasme en dehors des États-Unis. En 2022, le marché nord-américain ne représente plus que 30 % des recettes mondiales et “l’international” 70 %. Or, pour La Petite Sirène, 60 % des entrées viennent des USA, et seulement 40 % du reste du monde. Un décalage qui en dit long sur le peu d’intérêt du principal marché financier.
Cela pourrait bien être la goutte d’eau qui fait déborder le vase du studio aux grandes oreilles rondes. Et terminer en queue de poisson les adaptations « modernisées » des grands classiques de l’animation.
En 2019, Alan Menken (compositeur de musique pour Disney) avait laissé entendre qu'un autre film classique de Disney, Pocahontas, ne serait pas refait sous forme d'adaptation en prise de vue réelle dans un avenir proche. Selon Menken, refaire Pocahontas serait probablement impossible en raison « des sensibilités modernes ».
Billet originel du 26 mai
Finalement annoncé en 2019 après avoir subi plusieurs interruptions, le choix de Disney de sélectionner une actrice noire, Halle Bailey, pour incarner le rôle emblématique d’Ariel, déchaîne les passions. Pour ne rien arranger aux débats endiablés qui animent les réseaux sociaux, le sort ne semble pas sourire à Disney.
En effet, La Petite Sirène enregistre un triste record sur le marché cinématographique chinois. Les premiers chiffres de ventes pour les avant-premières indiquent un très faible intérêt de la part du public, avec seulement 13 000 dollars récoltés en 3 jours. Une somme dérisoire qui ferait de La Petite Sirène, selon le journaliste spécialisé Luiz Fernando, le pire démarrage de l’histoire pour un film Disney, mais aussi le plus gros échec d’Hollywood en Chine.
Ce n’est pas d’aujourd’hui : les relations entre Disney et la Chine ont toujours été pour le moins complexes. Depuis plusieurs années, la firme américaine cherche à étendre sa renommée sur l’un des plus grands marchés cinématographiques au monde : la Chine. La firme américaine s’était d’ailleurs pliée aux exigences du marché en censurant le baiser lesbien présent dans Buzz L’Éclair (2022) pour assurer sa diffusion.
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