Devant un taux d’échec inhabituellement élevé, le ministère de l’Éducation force tous les enseignants de la 4e année du primaire à corriger de nouveau l’épreuve ministérielle en lecture pour faire réussir plus d’élèves.
Selon les informations obtenues par Le Devoir, la notation de certaines questions de l’épreuve ministérielle obligatoire en lecture de fin du 2e cycle du primaire, qui compte pour 20 % de la note finale, devra être entièrement modifiée. Dans la plupart des cas, les notes de cette épreuve, que les élèves ont passée il y a deux semaines, avaient déjà été envoyées aux élèves et aux parents.
Le Monopole de l’Éducation ne nie pas qu’il a dû procéder des changements. « Certains milieux ont réagi assez vite et ne savaient pas trop comment se comporter face aux résultats des épreuves. Il y avait un grand écart entre l’évaluation en cours d’année faite par les enseignants et les résultats de l’épreuve ministérielle », a expliqué Jean-Guy Hamel, directeur de la sanction des études. « Dans des classes de 25, habituellement 3 ou 4 élèves éprouvaient des difficultés […], mais avec l’examen du ministère, on se retrouvait avec 10 à 15 élèves en situation critique », a-t-il ajouté, se gardant de donner des détails sur le nombre d’échecs ou la moyenne à l’examen.
Aucune note ne sera revue à la baisse
Les quelques élèves qui seraient défavorisés dans le recalcul de la note de l’examen garderont leur résultat initial. « Si, exceptionnellement, certains résultats étaient portés à la baisse à la suite de ces modifications, veuillez maintenir le résultat initial. En d’autres termes, aucun résultat ne peut être revu à la baisse à la suite de l’application de ces modifications », lit-on dans la lettre envoyée aux écoles par la direction des études.
Un enseignant de 4e année la région de Québec déplore cette « obsession » du gouvernement qui ne cherche qu’à atteindre les cibles de réussite. « Ils sont obsédés par les notes et les statistiques, constate-t-il. C’est comme s’ils s’étaient pris à leur propre jeu. Ils mettent la barre très haut, mais, finalement, ils changent les notes parce que les élèves ne réussissent pas », a-t-il ajouté.
[...]
L’enseignant de Québec s’étonne d’une telle confusion. « C’est n’importe quoi. Tout ce qu’ils veulent, c’est sauver la face parce qu’ils ont eu un taux d’échec inattendu », déplore l’homme qui a voulu garder l’anonymat. « Pourtant, ajoute cet enseignant, l’examen a été fait et refait, et vérifié par des cohortes d’enfants. Les enseignants ont même eu une formation là-dessus. C’est assez étonnant que le ministère se soit trompé à ce point. »
Selon les informations obtenues par Le Devoir, la notation de certaines questions de l’épreuve ministérielle obligatoire en lecture de fin du 2e cycle du primaire, qui compte pour 20 % de la note finale, devra être entièrement modifiée. Dans la plupart des cas, les notes de cette épreuve, que les élèves ont passée il y a deux semaines, avaient déjà été envoyées aux élèves et aux parents.
Le Monopole de l’Éducation ne nie pas qu’il a dû procéder des changements. « Certains milieux ont réagi assez vite et ne savaient pas trop comment se comporter face aux résultats des épreuves. Il y avait un grand écart entre l’évaluation en cours d’année faite par les enseignants et les résultats de l’épreuve ministérielle », a expliqué Jean-Guy Hamel, directeur de la sanction des études. « Dans des classes de 25, habituellement 3 ou 4 élèves éprouvaient des difficultés […], mais avec l’examen du ministère, on se retrouvait avec 10 à 15 élèves en situation critique », a-t-il ajouté, se gardant de donner des détails sur le nombre d’échecs ou la moyenne à l’examen.
Aucune note ne sera revue à la baisse
Les quelques élèves qui seraient défavorisés dans le recalcul de la note de l’examen garderont leur résultat initial. « Si, exceptionnellement, certains résultats étaient portés à la baisse à la suite de ces modifications, veuillez maintenir le résultat initial. En d’autres termes, aucun résultat ne peut être revu à la baisse à la suite de l’application de ces modifications », lit-on dans la lettre envoyée aux écoles par la direction des études.
Un enseignant de 4e année la région de Québec déplore cette « obsession » du gouvernement qui ne cherche qu’à atteindre les cibles de réussite. « Ils sont obsédés par les notes et les statistiques, constate-t-il. C’est comme s’ils s’étaient pris à leur propre jeu. Ils mettent la barre très haut, mais, finalement, ils changent les notes parce que les élèves ne réussissent pas », a-t-il ajouté.
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L’enseignant de Québec s’étonne d’une telle confusion. « C’est n’importe quoi. Tout ce qu’ils veulent, c’est sauver la face parce qu’ils ont eu un taux d’échec inattendu », déplore l’homme qui a voulu garder l’anonymat. « Pourtant, ajoute cet enseignant, l’examen a été fait et refait, et vérifié par des cohortes d’enfants. Les enseignants ont même eu une formation là-dessus. C’est assez étonnant que le ministère se soit trompé à ce point. »
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1 commentaire:
Mais enfin La Presse nous fait savoir que l'anglais intensif n'a aucun effet négatif sur la qualité du français des jeunes francophones. Faut dire que le niveau est déjà lamentable.
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