L'habit ne fait pas le moine. Et pourtant... De la même manière que les avocats portent une robe, que les militaires arborent un képi ou que les commerciaux ne quittent pas leur costume cravate, les enseignants présentent des caractéristiques vestimentaires communes. Leur représentation au cinéma suffit pour s'en convaincre » : chacun se souvient du look suranné des enseignants dans le film « PROFS », de l'enseignante branchée incarnée par Michelle Pfeiffer dans « Esprits rebelles » ou encore du style passe-partout d'Isabelle Adjani dans « La journée de la jupe ». Certains traits sont grossis jusqu'à la caricature, mais « toutes les professions ont un code vestimentaire », affirme Christia Lopez, consultante en images et directrice d'une société de conseil.
Une certaine décontraction
« Chez les enseignants, précise-t-elle, j'ai pu constater une certaine décontraction. Ils ne sont jamais très apprêtés, ce qui correspond à leur public jeune ». Si la plupart portent un jean et des vêtements « de tous les jours », Christia Lopez indique que des différences apparaissent, selon les établissements, les disciplines enseignées et les degrés scolaires.
« Les tenues seront plus ludiques et colorées chez les enseignants du primaire qui travaillent avec des enfants. » Quant au style rétro voire anachronique, il serait de plus en plus rare. « J'ai connu un professeur qui portait à l'occasion un nœud papillon, mais ça reste rare et je ne connais aucun prof homme qui porte des pantalons en velours ! », insiste Mélusine, enseignante de français au collège et auteur du blog « Journal d'une mauvaise prof ». Dans un sujet consacré au dress code des enseignants en ZEP, l'émission « Personne ne bouge » sur Arte rappelle d'ailleurs, avec humour, qu'associer veste en velours élimée aux coudes, serviette en cuir, Clarks marrons et lunettes rondes, génère « un combo responsable de l'échec scolaire »...
Davantage de cravates au lycée et à l'université
« Je ne pense pas qu'il y ait de "look de prof" autre que dans les fantasmes de "non-profs" », se défend Mélusine. À l'écouter, hormis au lycée et à l'université où les cravates sont plus nombreuses, elles restent peu utilisées. Les blouses, en revanche, sont prisées pour leur côté pratique : « elles sont utilisées par les profs de sciences ou d'atelier. » Mais l'enseignante le reconnaît, certains points communs apparaissent, selon la discipline : « les profs d'EPS sont généralement en tenue de sport et font sensation lorsqu'ils enfilent un jean ou des chaussures de ville. » Et puis le look reste surtout lié à la personnalité selon l'enseignante-blogueuse, « cela tient aussi au fait qu'un professeur a souvent choisi une discipline qui le passionne. Vous retrouverez plus facilement un look dandy ou baroque chez un professeur de lettres, d'histoire ou de philosophie de par leur intérêt pour les disciplines humanistes et artistiques qu'ils ont travaillées des années à l'université. »
Faut-il s'habiller comme ses élèves pour être respecté ? « Non, au contraire », estime Mélusine, « si le professeur n'est pas sûr de lui, il aura tendance à être plus rigide sur son apparence, cela aide à se glisser dans la peau du personnage. Un prof cool qui ressemble trop à un élève, s'il n'a pas une très solide personnalité, perd vite leur respect. Les élèves ont besoin de repères. » Pour Christia Lopez, chacun doit marquer ses différences : « les élèves ont leur propre dress code et ils y tiennent. Il serait peine perdue pour un enseignant d'essayer de l'adopter. » Selon elle, le meilleur conseil pour les jeunes profs reste d'adopter les codes en vigueur : « le plus important c'est d'être accepté par ses collègues, de parvenir à se fondre dans le moule. Tenter l'excentricité c'est risquer le rejet. » Une section du règlement intérieur de chaque établissement est consacrée au style vestimentaire et Mélusine rappelle que seul le chef d'établissement a le pouvoir de signaler un décolleté trop plongeant, une jupe trop courte, ou un short négligé. « Mes collègues de sciences, qui circulent beaucoup entre les tables pour les travaux pratiques, évitent les talons hauts et les vêtements à volants ou à pans qui traînent, pour des raisons évidentes. » Une exception à la neutralité : les enseignants dotés d'une forte personnalité peuvent tenter un style décalé. « On peut se permettre des excentricités à condition de rester décent et d'avoir la personnalité pour l'assumer », résume Mélusine, « si les élèves sont déjà réputés survoltés, turbulents, inutile de tendre le bâton pour se faire battre, ils saisiront n'importe quel prétexte. »
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Une certaine décontraction
« Chez les enseignants, précise-t-elle, j'ai pu constater une certaine décontraction. Ils ne sont jamais très apprêtés, ce qui correspond à leur public jeune ». Si la plupart portent un jean et des vêtements « de tous les jours », Christia Lopez indique que des différences apparaissent, selon les établissements, les disciplines enseignées et les degrés scolaires.
« Les tenues seront plus ludiques et colorées chez les enseignants du primaire qui travaillent avec des enfants. » Quant au style rétro voire anachronique, il serait de plus en plus rare. « J'ai connu un professeur qui portait à l'occasion un nœud papillon, mais ça reste rare et je ne connais aucun prof homme qui porte des pantalons en velours ! », insiste Mélusine, enseignante de français au collège et auteur du blog « Journal d'une mauvaise prof ». Dans un sujet consacré au dress code des enseignants en ZEP, l'émission « Personne ne bouge » sur Arte rappelle d'ailleurs, avec humour, qu'associer veste en velours élimée aux coudes, serviette en cuir, Clarks marrons et lunettes rondes, génère « un combo responsable de l'échec scolaire »...
Davantage de cravates au lycée et à l'université
« Je ne pense pas qu'il y ait de "look de prof" autre que dans les fantasmes de "non-profs" », se défend Mélusine. À l'écouter, hormis au lycée et à l'université où les cravates sont plus nombreuses, elles restent peu utilisées. Les blouses, en revanche, sont prisées pour leur côté pratique : « elles sont utilisées par les profs de sciences ou d'atelier. » Mais l'enseignante le reconnaît, certains points communs apparaissent, selon la discipline : « les profs d'EPS sont généralement en tenue de sport et font sensation lorsqu'ils enfilent un jean ou des chaussures de ville. » Et puis le look reste surtout lié à la personnalité selon l'enseignante-blogueuse, « cela tient aussi au fait qu'un professeur a souvent choisi une discipline qui le passionne. Vous retrouverez plus facilement un look dandy ou baroque chez un professeur de lettres, d'histoire ou de philosophie de par leur intérêt pour les disciplines humanistes et artistiques qu'ils ont travaillées des années à l'université. »
Faut-il s'habiller comme ses élèves pour être respecté ? « Non, au contraire », estime Mélusine, « si le professeur n'est pas sûr de lui, il aura tendance à être plus rigide sur son apparence, cela aide à se glisser dans la peau du personnage. Un prof cool qui ressemble trop à un élève, s'il n'a pas une très solide personnalité, perd vite leur respect. Les élèves ont besoin de repères. » Pour Christia Lopez, chacun doit marquer ses différences : « les élèves ont leur propre dress code et ils y tiennent. Il serait peine perdue pour un enseignant d'essayer de l'adopter. » Selon elle, le meilleur conseil pour les jeunes profs reste d'adopter les codes en vigueur : « le plus important c'est d'être accepté par ses collègues, de parvenir à se fondre dans le moule. Tenter l'excentricité c'est risquer le rejet. » Une section du règlement intérieur de chaque établissement est consacrée au style vestimentaire et Mélusine rappelle que seul le chef d'établissement a le pouvoir de signaler un décolleté trop plongeant, une jupe trop courte, ou un short négligé. « Mes collègues de sciences, qui circulent beaucoup entre les tables pour les travaux pratiques, évitent les talons hauts et les vêtements à volants ou à pans qui traînent, pour des raisons évidentes. » Une exception à la neutralité : les enseignants dotés d'une forte personnalité peuvent tenter un style décalé. « On peut se permettre des excentricités à condition de rester décent et d'avoir la personnalité pour l'assumer », résume Mélusine, « si les élèves sont déjà réputés survoltés, turbulents, inutile de tendre le bâton pour se faire battre, ils saisiront n'importe quel prétexte. »
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