dimanche 31 août 2025

Université de Waterloo : chaire en mathématiques, hommes interdits de postuler

 
« Le département de mathématiques appliquées de la faculté de mathématiques de l'université de Waterloo recherche un universitaire et chercheur exceptionnel pour pourvoir en interne un poste de titulaire de chaire de recherche du Canada de niveau 1. [Les chaires de niveau 1 sont attribuées pour une période de 7 ans, renouvelable une fois. Elles offrent un financement annuel de 200 000 $ CAD pour appuyer les activités de recherche, incluant les salaires, l'équipement et les équipes de recherche.]

La date de début prévue est le 1er septembre 2026. Afin de respecter les exigences légales relatives au soutien des groupes sous-représentés dans le programme des chaires de recherche du Canada, les candidats éligibles à cette recherche doivent s'identifier comme étant une femme ou un groupe en quête d'égalité des sexes, ce qui inclut les personnes qui s'identifient comme étant des femmes, des personnes transgenres, de genre fluide, non binaires et bispirituelles.

Le département de mathématiques appliquées recherche des candidats titulaires d'un doctorat ou d'un diplôme équivalent en mathématiques appliquées ou dans une discipline connexe, qui occupent un poste permanent au sein du département.

Les candidats dont les recherches correspondent aux orientations stratégiques de l'université et du département, telles qu'elles sont exprimées dans les cinq Global Futures, seront privilégiés. 

[Dont voici les crises auxqueles serait confronté le monde :    
  • La pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités sociales et économiques et mis en évidence la fragilité de nos systèmes de santé et d'éducation.
  • L'effondrement de l'ordre international fondé sur des règles a amplifié les tensions géopolitiques et les conflits armés en cours dans de nombreuses régions du monde.
  • Les transitions démographiques entraîneront dans de nombreux pays, y compris le nôtre, un vieillissement important de la population, tandis que d'autres régions, comme l'Afrique, connaîtront une croissance démographique significative.
  • La technologie bouleverse profondément notre façon de travailler, de vivre et de communiquer.
  • Nous sommes confrontés aux séquelles persistantes du colonialisme, à la nécessité de nous réconcilier avec les peuples autochtones et à la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre les injustices et les violences motivées par la haine.
  • Notre plus grande menace reste la catastrophe climatique, qui rend plus urgente que jamais la survie même de notre planète.]

L'Université de Waterloo reconnaît qu'une grande partie de son travail se déroule sur le territoire traditionnel des peuples Neutre, Anichinaabé et Iroquois. Notre campus principal est situé sur le Haldimand Tract, le territoire accordé aux Six Nations qui comprend six miles de chaque côté de la rivière Grand. Nos efforts actifs en faveur de la réconciliation se déroulent sur l'ensemble de nos campus à travers la recherche, l'apprentissage, l'enseignement et le développement communautaire, et sont centralisés au sein de notre bureau des initiatives autochtones (initiatives https://uwaterloo.ca/human-rights-equity-inclusion/indigenous).

L'université apprécie la diversité et l'intersectionnalité des identités de ses étudiants, de ses professeurs et de son personnel.

L'université considère l'équité et la diversité comme faisant partie intégrante de l'excellence académique et s'engage à garantir l'accessibilité à tous ses employés. L'Université de Waterloo recherche des candidats qui adhèrent à nos valeurs d'équité, de lutte contre le racisme et d'inclusion. À ce titre, nous encourageons les candidatures de personnes qui ont été historiquement défavorisées et marginalisées, notamment les candidats qui s'identifient comme autochtones (par exemple, Premières Nations, Métis, Inuits/Inuk), noirs, racialisés, personnes handicapées, femmes et/ou 2SLGBTQ+.

 »




samedi 30 août 2025

Le taux de natalité chute plus fortement parmi les progressistes que chez les conservateurs

Nombre moyen d'enfants nés de personnes ayant des idéologies politiques différentes
Taux de natalité calculés pour tous les adultes âgés de 35 ans et plus
Source : Analyse du FT de l'Enquête sociale générale américaine
 
Selon le Financial Times de Londres, à son grand dam semble-t-il, des études récentes montrent que le manque d'intérêt de la gauche pour la baisse du taux de natalité risque de pousser les sociétés vers une orientation plus conservatrice

En prolongeant l'analyse précédente sur l'interaction entre l'idéologie politique et la formation de la famille, le journaliste John Burn-Murdoch constate que l'hypothèse selon laquelle le taux de natalité est en baisse dans l'ensemble de la société n'est pas vraie. Des États-Unis à l'Europe et au-delà, les personnes qui s'identifient comme conservatrices ont presque autant d'enfants qu'il y a quelques décennies.

La baisse est principalement observée chez les progressistes de gauche, ce qui a pour effet de pousser la politique de chaque génération successive plus à droite qu'elle ne l'aurait été autrement.


Nombre moyen d'enfants nés de personnes ayant des idéologies politiques différentes
Taux de natalité calculés pour tous les adultes âgés de 35 ans et plus
Source : Analyse du FT de l'Enquête mondiale sur les valeurs, basée sur des travaux antérieurs de Fieder et al. (2018)
 
Plus on est à gauche sur le spectre politique moins on a d'enfants en 2010-2024, ce n'était pas le cas dans les années 1970.

Bien sûr, les enfants n'héritent pas intégralement des opinions politiques de leurs parents, et chaque génération successive aurait tendance à être plus à gauche que la précédente sur les questions sociales. Mais il est bien établi que les valeurs des enfants sont fortement influencées par celles de leurs parents. L'écart croissant entre les taux de natalité de gauche et de droite ralentira cette tendance à la libéralisation et pourrait aboutir à des sociétés et des politiciens moins progressistes.

Pour John Burn-Murdoch, la plus grande ruse jamais mise en œuvre par la droite a été de convaincre la gauche que parler de famille et d'enfants était un domaine réservé aux conservateurs. Pour le chroniqueur du Financial Times, plutôt que de s'inquiéter de l'augmentation de l'empreinte carbone, les progressistes devraient peut-être se réjouir à l'idée d'élever les personnes qui inventeront les technologies ou éliront les gouvernements qui permettront d'atteindre la neutralité carbone.


 
Sources des données et méthodologie

Les taux de natalité des personnes ayant des opinions politiques différentes ont été calculés à partir de l'enquête sociale générale américaine (US General Social Survey) et de l'enquête mondiale sur les valeurs (World Values Survey), prolongeant les travaux antérieurs de Fieder et al (2018) afin d'inclure des données plus récentes. Les deux enquêtes demandent aux personnes interrogées combien d'enfants elles ont, ainsi que leur position sur l'échiquier politique, de gauche à droite.

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L'aube d'une société post-alphabétisation et post-mémorisation ?

réunit deux voix majeures sur le déclin de la lecture et l'avenir de l'alphabétisation : James Marriott, chroniqueur au Times de Londres et critique culturel, et Jared Henderson, youtubeur et philosophe.

Marriott a beaucoup écrit sur ce qu'il appelle l'avènement d'une « société post-alphabétisée ». Pour lui, la lente disparition de la littérature anglaise et le recul de la lecture sérieuse marquent une crise culturelle aux conséquences profondes sur la politique, l'éducation et la vie civique. Il soutient que sans livres et lecture approfondie, la société risque de devenir superficielle, distraite et dangereusement peu sérieuse.

Henderson partage cet avis et aborde le problème sous un angle différent. Sur sa chaîne YouTube, il a documenté la « crise de la lecture masculine » dans les universités américaines, montrant comment les garçons et les jeunes hommes abandonnent complètement la lecture. Mais plutôt que de déplorer le déclin de la littérature, il se concentre sur des moyens pratiques de raviver les habitudes de lecture, du choix des bons livres à la reconstitution de l'attention à l'ère des écrans.

Dans cette discussion, Freddie Sayers pose la question suivante : l'alphabétisation est-elle réellement en déclin, ou évolue-t-elle simplement vers de nouvelles formes ? Alors que l'IA, les smartphones et les médias numériques transforment nos esprits, l'avenir de la lecture est-il celui du déclin – ou de la réinvention ?

(Doublage automatique, cliquer sur la molette YouTube en bas à droite pour changer la langue de l'audio)

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Allemagne — Dix ans après, le bilan amer de l’ouverture des frontières par Angela Merkel

Le 30 août 2015, Angela Merkel, euphorique, accueillait des centaines de milliers de réfugiés syriens. Depuis, l’enthousiasme a disparu et Friedrich Merz prend le contre-pied de sa politique.

Anas Modamani se souvient comme d’hier de ce selfie mythique en compagnie d’ Angela Merkel  qui l’a rendu célèbre. Après avoir prononcé le 30 août 2015 la fameuse phrase « Wir schaffen das » (« nous y arriverons »), la chancelière était venue visiter un centre d’accueil de réfugiés dans le quartier de Spandau. Le jeune Syrien fuyant la guerre civile ne savait pas qui était cette dame avenante à la coupe blonde. Et, dans son enthousiasme, il s’est photographié avec « Mutti ». « Je suis très reconnaissant envers l’Allemagne. Grâce à elle, j’ai fait des études, étudié la communication, je parle la langue, je me suis fait des amis allemands et arabes, j’ai un passeport et un magnifique appartement à Berlin. »


Ce cliché et la réussite de son auteur illustrent la face heureuse d’un des épisodes les plus marquants de l’histoire allemande. À partir de septembre 2015, sous la pression des réfugiés bloqués à la frontière hongroise, majoritairement syriens, qui souhaitent rallier l’Allemagne via l’Autriche, Angela Merkel décide, pour de strictes raisons humanitaires, de s’affranchir des règles communautaires de l’accueil et d’ouvrir les portes de son pays. Le seul week-end du 6 septembre, 18.000 migrants débarquent via Munich. Ils seront très vite 1,6 million. 

[...]

Selon une étude de l’Institut du marché du travail (IAB), [seuls] 70 % des réfugiés de 2015 avaient trouvé un emploi neuf ans après leur arrivée.

Mais l’image est trompeuse. Outre l’opposition de son ministre de l’Intérieur, rapidement bousculée par un afflux non anticipé, la chancelière a demandé à ses voisins l’instauration d’un mécanisme communautaire de répartition des migrants. « L’Europe ne peut pas accueillir plus de réfugiés », lui a répondu le premier ministre français,  Manuel Valls , soutenu par les pays d’Europe centrale. Traditionnel pays d’immigration ayant déjà intégré une forte diaspora turque, et balkanique dans une moindre mesure, l’Allemagne s’est retrouvée seule en première ligne dans la crise des réfugiés syriens.

Ainsi 29 % des Afghans sont-ils au chômage, cela ne veut cependant pas dire que 71 % des Afghans travaillent car la définition du chômage est précise et peu inclusive. En réalité, graphique ci-dessous,  seuls environ 42% des Afghans sont en emploi.

 


 Merkel toujours fière de son bilan

Dix ans plus tard, l’image du pays en est profondément changée. Sur la plage de Timmendorfer, près de Lübeck, un soir d’été 2025, sur l’embouchure de la Baltique, deux mondes se font face. À l’arrière de la plage, les Allemands de souche sirotent leur bière. Sur les pelouses adjacentes, les familles d’origine orientale ont déroulé leurs tapis. Seules ces dernières occupent le ponton et le coin de baignade, les femmes s’ébattent dans l’eau, vêtues de burkinis, des pieds à la tête. « Il est très difficile de se lier d’amitié avec des Allemands »,regrette Anas Modamani.

Dix ans après, Angela se dit fière de son bilan, insensible aux nouvelles humeurs nationales qui lui reprochent d’avoir « divisé le pays ». « Je ne crois pas avoir surmené l’Allemagne », a dit la chancelière à la chaîne ARD. Dans la foulée de son initiative, le parti d’extrême droite  AfD , autrefois marginal, a vécu une renaissance jusqu’à devenir la principale force d’opposition du pays. Aussi positifs soient-ils, les chiffres de l’IAB montrent que seules 35 % des femmes immigrées ont trouvé un emploi. 

Prisonniers du carcan allemand de reconnaissance des diplômes, la grande majorité des réfugiés ont hérité d’un poste sous-qualifié. Ne maîtrisant pas la langue, les enfants de cette génération se sont difficilement intégrés dans le système scolaire. « À l’époque, on pensait qu’on allait pouvoir faire d’une pierre deux coups : résoudre le problème du vieillissement de la population allemande grâce à l’accueil humanitaire. Mais l’euphorie est vite retombée », observe Jonas Wiedner, chercheur au Centre d’études sociales de Berlin (WZB). 

Lecture : le taux de mise en cause des Algériens (rouge) est plus de douze fois supérieur à celui des Allemands. 
 

Manque de soutien public

Épuisées, ralenties par les vents contraires, les ONG allemandes, qui ont joué un rôle déterminant dans l’accueil des réfugiés de 2015, se plaignent d’un manque de soutien public. « Nous devons constamment faire campagne pour récolter des dons et y passons une grande partie de notre temps » regrette Diana Henniges, directrice de l’Association berlinoise Moabit Hilft, 

La vague ukrainienne de 2022 – environ 1 million de personnes – a davantage saturé les structures d’accueil. Puis la vague d’attaques commises par des migrants dans les douze derniers mois, en particulier à  Solingen il y a un an, où un jeune syrien a tué trois personnes, a scellé la fin d’une époque. Après que le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz a durci les conditions du droit d’asile, c’est le successeur conservateur d’Angela Merkel qui a pris le contre-pied de sa politique migratoire libérale. 

À l’évidence, nous n’y sommes pas arrivés

« À l’évidence, nous n’y sommes pas arrivés », a lâché Friedrich Merz cet été, reprenant en négatif la formule de « Mutti » (« Wir haben nicht geschafft »). Berlin est devenue en Europe la capitale du club des durs en matière d’immigration, comme l’a montré l’organisation, cet été, d’un sommet organisé par l’actuel ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt. Ce dernier milite pour le refoulement des illégaux, y compris vers des pays jugés peu sûrs.  

 
[...]

Dix ans ont passé et le vent a tourné. L’aide aux réfugiés n’est plus dans l’air du temps d’une Allemagne pressée de tourner la page. Selon un sondage paru cette semaine, publié par l’institut économique DIW, 65 % des réfugiés se sentent les bienvenus en Allemagne. En 2016, ils étaient 83 %. Dans un mouvement symétrique, leur crainte de subir des agressions à cause de leur origine a bondi, de 32 % à 54 %.

Réussite à la Pyrrhus

L'hebdomadaire anglais The Economist parle de victoire à la Pyrrhus pour l'Allemagne. Oui, bien sûr, l'Allemagne pouvait se débrouiller en 2015, comme n'importe quel pays riche de plus de 80 millions d'habitants qui aurait accueilli une vague importante de migrants. Mais la plupart des Allemands contraints de se débrouiller n'étaient pas les gauchistes aisés qui accueillaient les Syriens dans les gares avec des ours en peluche et des fleurs. Ce sont plutôt ceux qui vivent loin des quartiers chics de Berlin et de Munich, dont les camarades de classe de leurs enfants ne parlaient pas allemand, qui ont dû supporter les coûts. Ils s'attendaient à ce que l'État veille sur eux, mais ils se sont sentis traités avec condescendance par leur propre chancelière. Aujourd'hui, sept Allemands sur dix estiment que l'État est dépassé par l'immigration.

  
Sources : Le Figaro, The Economist
 
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vendredi 29 août 2025

« On ne respecte pas l'autorité parentale au Québec »

Des organisations opposées au contenu du programme de Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) ont distribué et déposé des lettres sur le pare-brise des voitures dans le stationnement de quelques écoles de Montréal, dont les établissements Sophie-Barat et Henri-Bourassa. 

Selon elles, le programme en question fait notamment la promotion de l’hypersexualisation des jeunes et l’idéologie de genre ce qui peut menacer la santé mentale des enfants.

Écoutez Jean-Léon Laffitte, vice-président de l’organisation Ensemble pour Protéger Nos Enfants, en discuter à Lagacé le matin jeudi.


Ces parents demandent au ministère de l'Éducation le retrait de tout contenu relatif à l'identité de genre à l'intérieur comme à l'extérieur du cours de culture et citoyenneté québécoise.

M. Laffitte, qui est également président de l'Association des parents catholiques du Québec, revendique le droit des parents de retirer leurs enfants des cours d’éducation sexuelle.

C'est l'autorité parentale et ça c'est très important. C'est reconnu par toutes les chartes internationales. C'est le parent qui a l'autorité ultime sur l'éducation de l'enfant, ce n'est pas le gouvernement, ce n'est pas les professeurs. Et au Québec, c'est très différent d'ailleurs où il y a des régimes pédagogiques multiples. Ici, il y a un monopole et on impose à tous les parents le même enseignement, que le parent soit d'accord ou pas. On ne respecte pas l'autorité parentale au Québec.


Jean-Léon Laffitte

 

Liens connexes

Recommandations pour renforcer la laicité : évincer les parents, imposer les églises, priver les écoles de subventions, lutter contre les organismes pro-vie ?

Critique de la définition du sexe dans un manuel approuvé par le ministère de l'Éducation du Québec

Parents catholiques et leurs inquiétudes par rapport au nouveau cours obligatoire de Culture et citoyenneté (CCQ)

 

Sortie d'un livre sur le cours d'éducation sexuelle du Québec (m-à-j)

Québec — Appel aux parents à retirer leurs enfants des cours de sexualité

Tabou — Tous les partis politiques (sauf l'AfD) à Cologne s'engagent à ne parler de l'immigration qu'en termes positifs

COLOGNE : accord électoral insolite ! Les partis s'engagent à ne parler que positivement de l'immigration On ne parle pas d'immigration. Et si on en parle, c'est uniquement de manière positive. Du moins, dans le cadre de la campagne électorale municipale actuelle à Cologne. Sept partis y ont signé un accord dit « d'équité ». Ils souhaitent éviter de mener une campagne électorale aux dépens des migrants et de les dénigrer, selon les termes de l'accord. Des observateurs politiques critiquent le fait que les préoccupations de la population, notamment en ce qui concerne la criminalité des étrangers, soient tout simplement ignorées. Selon eux, rendre le sujet tabou ne profite qu'à l'AfD.

De la CDU à Die Linke (ex-communistes) : sept partis politiques de Cologne ont convenu de ne pas rendre les migrants responsables « des évolutions sociales négatives » dans le cadre de la campagne électorale municipale. L'AfD en a été exclue.

Avant les élections municipales du 14 septembre en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sept partis ont signé un « accord d'équité » pour la campagne électorale. À l'initiative de l'association Kölner Runder Tisch für Integration (Table ronde de Cologne pour l'intégration), la CDU, le SPD, le FDP, les Verts, Die Linke, Die Partei et Volt se sont associés pour s'engager à lutter contre le racisme et l'antisémitisme et à ne pas instrumentaliser le thème de la migration, comme le rapporte RTL.

Les partis s'engagent également en faveur de « la tolérance et d'une coexistence pacifique » et acceptent de « ne pas rendre les migrants et les réfugiés responsables des évolutions sociales négatives telles que le chômage ou la menace pour la sécurité intérieure », selon la déclaration.

L'AfD a été délibérément exclue de l'accord, comme l'explique Wolfgang Uellenberg van Dawen, porte-parole de l'association à l'origine de l'initiative. « Nous n'avons expressément pas envoyé cet accord d'équité à l'AfD, car le programme fondamental de l'AfD va à l'encontre de ce que nous défendons. »

Christer Cremer, porte-parole de l'AfD pour la région de Cologne, conteste l'équité même de l'accord. « Je suis plutôt critique à l'égard de cet accord d'équité, car je pense qu'il vise à étouffer les débats », a déclaré le politicien à RTL. « En période électorale, tout devrait pouvoir être abordé, y compris les questions de migration, mais aussi bien d'autres sujets. C'est à cela que servent les campagnes électorales, et il ne faut pas essayer d'instaurer une sorte de démocratie contrôlée. »


Source : Die Welt

Voir aussi

Douglas Murray sur les gangs musulmans violeurs, Tommy Robinson et ce qui cloche en Grande-Bretagne (aussi incident de la Saint-Sylvestre à Cologne sur le parvis de la gare)

Quand la femme était vénérée... (féministes et incident de la Saint-Sylvestre à Cologne)

Allemagne — Parents inquiets protestent contre l'imposition de la théorie du genre 

Allemagne — Dix ans après, le bilan amer de l’ouverture des frontières par Angela Merkel

 

mercredi 27 août 2025

Recommandations pour renforcer la laicité : évincer les parents, imposer les églises, priver les écoles de subventions, lutter contre les organismes pro-vie ?

Quelques recommandations tirées du rapport de Mme Christiane Pelchat et M. Guillaume Rousseau sur l’état de la laïcité au Québec. 

Certaines s’inscrivent dans la tradition québécoise et occidentale comme la recommandation 30  :
« rendre obligatoire la réception à visage découvert de tout service » [y compris en classe donc pour les élèves]. 

D’autres semblent être celles ressassées depuis des décennies par les militants de la gauche laïcarde qui vise à éliminer toute religion de l’espace public, tout conservatisme en marginalisant les parents rétifs et en privant les organismes religieux ou conservateurs de ressources et subventions. Les laïcistes instrumentalisent les incidents entourant l’immigration musulmane de plus en plus importante en mettant toutes les religions et tous les conservatismes dans le même sac.

RECOMMANDATION 7 — Créer la Journée nationale de la laïcité. [Avec célébration et liturgie ?]

RECOMMANDATION 9 — Mettre fin de manière progressive aux avantages fiscaux et aux subventions accordés aux organismes religieux, après la réalisation d’une consultation et d’une étude d’impact, en abrogeant le critère de la « promotion de la religion » pour la reconnaissance des organismes de bienfaisance enregistrés ainsi qu’en éliminant les exemptions et déductions fiscales, comme celle visant précisément des membres du clergé et d’autres dirigeants religieux et celles en matière de fiscalité municipale. En lien avec l’abolition progressive de ces dernières exemptions, créer un fonds de transition pour les organismes affectés. Enfin, interdire le financement public des groupes religieux dans les collèges et les universités.  [Il s’agit notamment d’imposer les églises et organismes religieux et de supprimer les exemptions de taxes foncières et des crédits d’impôt pour dons et offrandes. Bref de massivement les appauvrir. L’État subventionnera les seuls organismes « laïques »­.]

école catholique Loyola
RECOMMANDATION 10 — Mettre fin progressivement au financement étatique des écoles [semi —] privées religieuses, tout en prévoyant un mécanisme d’admissibilité pour celles qui souhaitent conserver ce financement, sous réserve qu’elles entament des changements institutionnels visant le respect des quatre principes qui sous-tendent la laïcité de l’État. 

[Le rapport affirme : « Ainsi, l’État verse directement aux écoles privées une subvention qui sert essentiellement au respect du curriculum officiel du ministère de l’Éducation ». Cela semble faux. Même les écoles non subventionnées doivent respecter le curriculum du Monopole de l’Éducation du Québec (fait rare dans les pays démocratiques). Et pourquoi ne verser alors au mieux qu’une partie des frais liés à l’imposition de ce programme ? Car enfin les écoles subventionnées dites privées épargnent de l’argent à l’État.

Cette commission ici comme ailleurs suit les recommandations et arguments du Mouvement laïque québécois particulièrement militant.]
 

RECOMMANDATION 11 — Définir, à l’article 2 de la Loi sur la laïcité de l’État, le principe de la neutralité religieuse de l’État comme posant que l’État ainsi que ses représentantes et représentants dans l’exercice de leurs fonctions doivent s’abstenir de favoriser ou de défavoriser une conviction, une croyance ou une appartenance religieuse ou l’absence d’une telle conviction, croyance ou appartenance et de véhiculer, par leurs actions ou leurs expressions, quelque message qui puisse raisonnablement être considéré comme approuvant ou désapprouvant de telles convictions, croyances ou appartenances, y compris par symbolisme ou affichage. [Cette neutralité est-elle même possible ? L’État prend toujours parti pour certaines convictions. La conviction laïciste, voire athée, paraît à priori favorisée et renforcée par l’occultation croissante du religieux même dans les écoles religieuses.]

RECOMMANDATION 19 — Définir, à l’article 2 de la Loi sur la laïcité de l’État, le principe de la liberté de conscience et de la liberté de religion comme incluant le droit d’une personne de croire ou de ne pas croire, de professer ou de manifester sa conviction, sa croyance ou son incroyance religieuse, en dehors de ses fonctions de représentante de l’État, et de ne pas être contraint d’agir de manière contraire à ses convictions ou à ses croyances, d’adhérer à une religion ou de se soumettre à une observance religieuse, directement ou indirectement, par pressions ou autrement, particulièrement lorsqu’une personne est en situation de vulnérabilité, par exemple en raison de son âge ou de son appartenance réelle ou supposée à une religion. [Il s'agit du « respect de la liberté de conscience dès l’enfance » comme l'explicite le rapport... Il semble que, dans les exemples donnés dans le texte qui accompagne cette recommandation, cela signifie qu'il n'y ait pas de prosélytisme dans les écoles, garderies et autres lieux financés par le public. Le libellé de la recommandation ne l'indique pas et ne limite pas la portée de cette liberté de conscience des enfants. Il serait plus prudent que cette recommandation soit réécrite et que le rôle des parents y soient affirmés et respectés, par exemple si les parents veulent que leurs enfants inscrits dans une école partiellement subventionnée y reçoivent une instruction religieuse.]

RECOMMANDATION 22 — Mettre fin à la pratique consistant à écrire aux parents d’élèves pour les informer à l’avance qu’un contenu lié à la sexualité sera enseigné à leurs enfants. [Les parents sur la touche, totalement marginalisés.]

RECOMMANDATION 29 — Accompagner de près les centres de la petite enfance et les garderies subventionnées de facto confessionnels afin qu’une réelle laïcité y soit déployée. [Qu’est-ce à dire ? Ne plus avoir de crèche de Noël ?]

RECOMMANDATION 35 — Prévoir, par voie législative, l’obligation pour des organismes autonomes associés à l’État (notamment les municipalités, les collèges, les universités, les centres de la petite enfance, les garderies subventionnées et les écoles privées subventionnées) de se doter d’une politique en matière de laïcité assujettie à l’approbation gouvernementale et devant traiter de différents sujets tels que les accommodements pour un motif religieux, la location de salles à des groupes religieux et les autorisations d’utilisation d’espaces publics à des fins religieuses, et ce, de manière à respecter les principes, les droits et les règles d’ordre public liés à la laïcité. [Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’une école dite privée et catholique en partie subventionnée ne pourra pas louer une salle à des groupes religieux catholiques ?]

RECOMMANDATION 39 — Mettre fin au financement des organismes anti-choix [comprendre anti-avortement] et discriminatoires et s’assurer que le Secrétariat à la condition féminine poursuive ses efforts de sensibilisation auprès de la population ainsi qu’auprès des élues et élus quant aux conséquences des actions de ces organismes sur la liberté de choix des femmes. [Parmi les organismes religieux, cela ne vise que les chrétiens dans la pratique, on ne connaisse pas d’organismes pro-vie musulmans. 

En quoi l’avortement est-il un combat laïc (neutre sur le plan religieux) ? On peut être anti-avortement pour des raisons philosophiques non religieuses.

Des philosophes comme Musonius Rufus (Ier siècle) et des juristes romains ont exprimé des objections basées sur des considérations éthiques et sociales. Ils arguaient que l’avortement nuisait à la famille et à la société en réduisant le nombre de citoyens, un argument démographique et utilitaire plutôt que religieux. Ainsi, le juriste Ulpien (IIe-IIIe siècle) a défendu l’idée que l’avortement pouvait être puni s’il privait un homme de ses héritiers.

Aristote s’opposait à l’avortement après une certaine période de développement embryonnaire (quand l’âme rationnelle était censée apparaître, selon lui), non pour des raisons religieuses, mais en raison de sa philosophie de la biologie et de l’éthique. Il voyait la potentialité de la vie comme une valeur à préserver pour le bien de la
polis (cité-État), arguant que l’avortement excessif affaiblirait la société.

Bien que Locke soit souvent associé à des idées libérales, il considérait que la vie, même à un stade précoce, avait une valeur inhérente liée à la continuité de l’humanité, un argument philosophique basé sur la nature humaine plutôt que sur la religion.]

RECOMMANDATION 44 — Préciser qu’un accommodement pour un motif religieux ne peut être octroyé s’il a pour effet de contrevenir au respect des programmes d’éducation et d’enseignement post-secondaire ou aux libertés d’éducation et d’enseignement. [Il sera aisé d’affirmer que toute absence à un cours, par exemple d’éducation sexuelle, ne respecterait pas ledit programme, rendant la présence toujours obligatoire à tout ce qui pourrait être controversé.]

Voir aussi

Québec — Comité préconise d’abolir le financement public des écoles religieuses dites privées

« C’est la démographie, stupide ! » (l’immigration massive musulmane)
 
 
 
 
 
 

Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaires (2010, pas d’explications de la crèche de Noël ?) 

Humour — La rentrée scolaire


Le rebond démographique du Kazakhstan

Dans les années 1990, juste après l’indépendance, le Kazakhstan a connu une crise économique et sociale profonde : chômage massif, chute du revenu par habitant, insécurité alimentaire. La fécondité s’est alors effondrée jusqu’à 1,8 enfant/femme en 1999 (bien en dessous du seuil de remplacement).

À partir du début des années 2000, la croissance économique a été relancée par l’exploitation des hydrocarbures (pétrole, gaz) et par des investissements étrangers. Le PIB par habitant a été multiplié par plus de 5 entre 1999 et 2013. Cette amélioration des conditions de vie a rassuré les familles et facilité les projets de parentalité.

Le gouvernement a mis en place des allocations pour enfants, des primes de naissance, et des aides aux familles nombreuses. Développement progressif des services de santé maternelle et infantile, réduction de la mortalité infantile.Promotion des valeurs familiales par l’État, avec un discours nataliste explicite.

Après l’indépendance en 1991, le Kazakhstan a lancé un programme de rapatriement pour les Kazakhs de la diaspora, notamment ceux ayant fui l’URSS dans les années 1920-1930 (vers la Chine, l’Iran, ou l’Afghanistan). Ce programme visait à compenser la faible part des Kazakhs ethniques (devenus minoritaires sous l’ère soviétique) et à renforcer l’identité nationale. Ce rapatriement a contribué à l’augmentation de la population, notamment dans le nord, où les Kazakhs ont rééquilibré la démographie face aux populations russophones. La majorité kazakhe (musulmane, aux traditions plus familiales) a gagné en poids démographique depuis l’indépendance, notamment à cause de l’émigration des populations russophones (généralement moins fécondes). Après une forte émigration des populations russophones (notamment russes et allemands) dans les années 1990 (1,3 million de départs), le Kazakhstan a stabilisé ses flux migratoires.

Les Kazakhs, en particulier en milieu rural, ont historiquement des niveaux de fécondité plus élevés.

Le pays a connu dans les années 2000-2010 une cohorte nombreuse de femmes en âge de procréer (effet du baby-boom soviétique tardif des années 1980). Cet effet de génération a contribué mécaniquement à plus de naissances.

Après avoir atteint 3,3 enfants/femme vers 2017, le taux tend aujourd’hui à se stabiliser autour de 2,9–3,0, ce qui reste nettement au-dessus du niveau européen ou russe.

Les experts estiment que cette stabilité est due à la combinaison entre la croissance urbaine (qui tend à réduire la fécondité) et le maintien de valeurs pro-famille en zones rurales et semi-urbaines.

Le rebond au Kazakhstan tient à un effet de rattrapage post-crise, soutenu par la prospérité pétrolière, les politiques natalistes, et un contexte culturel favorable, renforcé par le poids croissant de la population kazakhe plus féconde que la russe qui a quitté le Kazakhstan. 

mardi 26 août 2025

Québec — Comité préconise d’abolir le financement public des écoles religieuses dites privées

Christiane Pelchat et Guillaume Rousseau ont dévoilé mardi leurs 50 recommandations censées renforcer « la laïcité » au Québec.

Ces coprésidents recommandent notamment de mettre fin de façon progressive aux avantages fiscaux et aux subventions accordés aux organismes religieux ainsi qu’au financement étatique (qui n'est que partiel) des écoles dites privées et religieuses.

Jusqu’ici, le Premier ministre du Québec, François Legault, s’est opposé à définancer les écoles privées religieuses, plaidant que cela nuirait à des institutions qui appliquent le programme scolaire. Rappelons qu'aucune école au Québec n'est vraiment libre de choisir son programme scolaire ni sa pédagogie et que toutes, mêmes celles qui ne reçoivent pas de subventions, fait rare dans les démocraties, doivent appliquer tout le programme scolaire, voir la saga entourant l'imposition du défunt programme ECR.

Résumons :
 
Pourquoi ne pas se concentrer sur les écoles publiques ? Pourquoi ne pas limiter l'immigration des personnes qui poseraient des problèmes d'intégration ? Le problème est démographique. La France est plus laïque que le Québec et elle n'échappe pas aux problèmes décriés par les critiques de l'entrisme islamiste.

Rappelons qu'il n’existe pas de répertoire public exhaustif et à jour des écoles privées religieuses au Québec, car le ministère de l’Éducation ne compile plus de statistiques spécifiques sur les écoles selon leur confession religieuse. Selon un rapport de Radio-Canada de 2022, environ 50 écoles privées subventionnées au Québec ont une vocation religieuse explicite, parmi les 165 écoles privées subventionnées. Cela inclut 27 écoles catholiques, 14 juives, 4 musulmanes, 2 arméniennes, 2 protestantes évangéliques et 1 grecque orthodoxe.


Voir aussi
 
« C’est la démographie, stupide! » (l'immigration massive musulmane)
 
 
 
 
 

Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaires (2010, pas d'explications de la crèche de Noël ?)

 


 

Canada — Doublement du déficit fédéral prévu en un an

Selon Yves Giroux, le déficit fédéral pourrait s’établir à près de 100 milliards $, comme l’estime l’Institut CD Howe. Par ailleurs, le mandat d’Yves Giroux n’est pas renouvelé et aucun successeur n’a été nommé. 

 
Michel Girard dans le Journal de Montréal écrit à ce sujet:

Si vous pensiez que Justin Trudeau avait creusé un trou dans les finances publiques, son successeur, Mark Carney, est en train de transformer ce trou en gouffre.

Le déficit fédéral prévu pour 2025-26 pourrait exploser à 92,2 milliards $, selon les scénarios pessimistes de l’Institut C.D. Howe – soit 50 milliards $ de plus que ce que prévoyait Trudeau en décembre.
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Lors de la dernière mise à jour de l’état des finances du gouvernement fédéral ce mois-là, on prévoyait que l’exercice 2025-26 se bouclerait avec un déficit de 42,2 G$.

Attachez votre tuque [bonnet]: sous le nouveau gouvernement Carney, le déficit pour l’exercice 2025-26 pourrait plus que doubler ce montant, si les prévisions pessimistes de l’Institut C.D. Howe se matérialisent.

Inacceptable report

Dans la nouvelle édition 2025 du Panorama des finances publiques du Québec de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, le gouvernement libéral de Mark Carney se fait varloper [éreinter] parce qu’il n’a pas encore déposé de budget.

Bien qu’il soit au pouvoir depuis quatre mois, le gouvernement Carney n’a même pas daigné présenter une mise à jour économique. Il faudra attendre à l’automne pour avoir un portrait relativement précis de la situation.

«Même en convenant d’un fort degré d’incertitude, la présentation d’un budget annuel ne devrait pas être optionnelle. Un moindre mal aurait été de présenter une mise à jour économique en juin pour montrer l’état de la situation budgétaire permettant d’illustrer les effets financiers anticipés des décisions prises...», dénonce Luc Godbout, le titulaire de la productive et dynamique chaire de l’Université de Sherbrooke.

Un cadre financier dépassé

Dans son cadre financier électoral, Mark Carney avait prévu un déficit de 62 milliards $ pour l’actuel exercice budgétaire 2025-26.

Mais quand on additionne tous les changements survenus depuis l’arrivée de Mark Carney à la tête du gouvernement fédéral, force est de constater que le déficit va nettement dépasser ce montant lancé durant sa campagne électorale.

Des exemples de coûts imprévus?

Le déclenchement de la guerre tarifaire qu’alimente quotidiennement Donald J. Trump va entraîner une baisse marquée des revenus et des bénéfices des entreprises canadiennes, en plus de générer de lourdes pertes d’emplois. Cela va se traduire par une baisse possible des recettes fiscales d’environ 4,24 G$ cette année, selon C.D. Howe.

L’abandon par Mark Carney de la taxe sur les services numériques et de la hausse du taux d’inclusion sur les gains en capital va priver le fédéral de 2,5 milliards.

Quant à la baisse du taux d’impôt fédéral de 1 point de pourcentage à partir du 1er juillet, elle générera une baisse de recettes de 4,2 G$ cette année.

Du côté des dépenses, le gouvernement Carney s’est notamment engagé à investir énormément plus dans le ministère de la Défense. Juste pour cette année, on parle d’un montant additionnel de 11,8 milliards $.

S’ajoute à cela la décision de Mark Carney de renoncer aux milliards de dollars que devaient rapporter les contre-tarifs sur les produits américains importés.

Voir aussi

Priorité : le Canada a donné 22 milliards de dollars depuis 2022 à l'Ukraine

Principaux enjeux pour les Canadiens (sondage mi-août 2025) 

Et soudain, l'hystérie autour du changement climatique a disparu 

L'immigration massive comme forme de subvention déguisée pour un patronat peu imaginatif

Supprimer le système d'asile — séparer l'asile de la migration économique

Mark Carney accusé de plagiat pour sa thèse de doctorat de 1995 à Oxford

Mark Carney et le Québec, un rapport trouble (euphémisme)

Canada — Mark Carney patine, bafouille et trébuche sur des questions simples liées au genre

Carney maintient le cap Trudeau en ce qui a trait aux traitements chimiques et chirurgicaux des enfants qui se disent trans

Humour — La rentrée scolaire des enseignants





lundi 25 août 2025

L'Union européenne de Bruxelles et sa faiblesse démographique

En 2024, l’Union européenne comptait environ 450 millions d’habitants, tandis que les États-Unis en totalisaient 340 millions, soit un écart d’environ 110 millions.

Le graphique reconstitué montre clairement la divergence des trajectoires démographiques : dans les années 1960, l’UE enregistrait nettement plus de naissances que les États-Unis (autour de 6,6 millions contre 4,3 millions). Mais cette dynamique s’est inversée : les naissances dans l’UE ont connu un déclin continu, descendant à environ 3,56 millions en 2024, tandis que les États-Unis ont maintenu un rythme plus stable autour de 3,7 millions.

 

Québec — les enfants de quatre ans (4) peuvent être déclarés non binaires à la maternelle

Formulaire de demande d'admission et d'inscription à la MATERNELLE 4 ANS TEMPS PLEIN.


Ce n'est pas un cas isolé :


Et dont les parents peuvent être deux pères: 

Le texte, pourtant bref, contient des fautes d'orthographe («indentification» et «indicadeur») et des incohérences (accents sur certains mots en capitales mais pas d'autres). 


Priorité : le Canada a donné 22 milliards de dollars depuis 2022 à l'Ukraine


Environ 40 % des écoles publiques au Canada nécessitent des réparations majeures (selon des rapports de 2019). Avec 22 milliards $, environ 4 400 à 6 300 écoles (sur 15 000) pourraient être rénovées ou construites, selon le type de travaux. 

22 milliards c'est
  • Par Canadien : ~537 $
  • Par contribuable : ~1 100 $

En Espagne, la bataille entre le parti Vox et la hiérarchie de l'église catholique

Je ne sais pas si c’est lié aux affaires de pédophilie qui bâillonnent complètement l’église… », a insinué le politique. « Un xénophobe ne peut pas être un vrai chrétien », a répliqué l’évêque. Vox, le parti de droite nationaliste qui prône comme valeurs le respect de la famille traditionnelle et de la culture chrétienne, s’écharpe de manière inédite avec la hiérarchie de l'église catholique. Les évêques d’Espagne prennent en effet, contre Vox, la défense des migrants et de la liberté de culte des musulmans. Une bataille dialectique inattendue à laquelle se livrent les dirigeants du parti Vox et ceux de l’église espagnole.



Les hostilités ont commencé fin juillet à Jumilla, dans la région de Murcie, au sud-est de l’Espagne. Dans cette ville de 27 000 habitants, l’unique conseiller municipal de Vox parvient à faire adopter par le PP (Parti populaire, droite centriste) au pouvoir l’interdiction de l’usage religieux d’un gymnase municipal et les prières sur la voie publique.  La résolution interdit explicitement la tenue d'événements tels que la fin du ramadan (Aïd el-Fitr) ou la fête du sacrifice (Aïd el-Adha), qui sont des événements clés du calendrier religieux musulman. La conférence épiscopale diffuse alors un communiqué pour, dès la première phrase « s’unir à la position de la Commission islamique d’Espagne», puis défendre la liberté religieuse «garantie par la Constitution espagnole (…) et par la Déclaration des droits de l’homme », qu’elle juge entravée par « une discrimination qui ne peut pas avoir lieu dans des sociétés démocratiques ».

Trois jours plus tard, le président de Vox, Santiago Abascal, concède une interview à une chaîne YouTube Bipartidismo Stream. Et élargit le champ de la confrontation. « Je suis perplexe et attristé face à une partie de la hiérarchie catholique, a commencé Abascal. Ce n’est pas seulement leur position en matière d’immigration ou face à l’islamisme extrémiste qui avance, c’est aussi leur silence devant de nombreuses politiques de ce gouvernement (du socialiste Pedro Sanchez, NDLR). Ils parlent très peu des politiques de genre, du droit à la vie, des anciens en fin de vie… »

Arrive alors l’estocade, sous forme d’interrogations rhétoriques : « Je ne sais pas à quoi cela répond. Je ne sais pas si ce sont les subventions publiques de l’église qui l’empêchent de combattre certaines politiques du gouvernement (…). Je ne sais pas si ce sont les revenus qu’elle reçoit dans le cadre du système d’aide à l’immigration illégale (en allusion à l’action sociale d’ONG catholiques comme Caritas, NDLR). Je ne sais pas si c’est lié aux affaires de pédophilie qui bâillonnent complètement l’église face aux actions de gouvernements liberticides, y compris contre la liberté religieuse et la foi. »

Une attaque en règle qui surprend au sommet de l’église. « Cette fois-ci, il a dépassé les bornes, réagit anonymement un évêque interviewé par le média Eldiario.es. L’extrême droite n’avait jamais utilisé le sujet des abus sexuels. » Les sources consultées rappellent que Vox n’en est pas à sa première attaque et que « ce ne sera pas non plus la dernière ». Elles y voient « une stratégie de la division ».



Le journal El Mundo explicite le calcul de la formation politique : « Parmi les 14,8 % d’électeurs qui disent vouloir voter Vox, 72 % s’identifient comme catholiques. » S’appuyant sur ses sondages, le quotidien estime qu’au cours des deux derniers mois, marqués par l’épisode de Jumilla et, auparavant, par les agressions violentes contre la communauté maghrébine de la petite ville de Torrepacheco, «Vox a monté au sein de l’électorat catholique. Entre juin et août, avec ses propositions de déportations massives, éloignées des thèses de l’église, Vox a engrangé 304.085 nouveaux électeurs catholiques croyants. » Le parti politique tablerait ainsi sur un décalage entre le discours de la hiérarchie catholique, empreint du message d’aide au prochain de l’Évangile, et les attentes des fidèles, qu’il suppose inquiets de la progression de l’islam en Espagne.

L’archevêque de Tarragone, Joan Planellas, était interviewé mardi par la chaîne publique régionale Catalunya Radio. Après avoir défendu la liberté religieuse, rattachant la position de la conférence épiscopale au concile de Vatican II, Mgr Planellas a mis en garde : « C’est un piège, et il faut en être conscient. Ils peuvent essayer de se présenter à dessein comme procatholiques, mais ils ne le sont pas. Un xénophobe ne peut pas être un vrai chrétien, et il faut le dire très fermement. » 
Sources : Le Figaro, ABC
 
Voir aussi 
 
 
 
 
 

Principaux enjeux pour les Canadiens (sondage mi-août 2025)

Selon un sondage Abacus, la hausse du coût de la vie continue de dominer le débat politique, 60 % des Canadiens la citant parmi leurs trois principales préoccupations. L'économie dans son ensemble arrive en deuxième position avec 36 %, suivie du logement avec 35 %. Les soins de santé occupent la quatrième place avec 33 %.

L'influence de Donald Trump en tant que sujet politique semble diminuer. Cité par 38 % des personnes interrogées dans cette vague, contre 44 % au début de l'été, Trump se classe désormais derrière le coût de la vie et à égalité avec l'économie en termes d'importance. Bien qu'il reste significatif, son influence diminue légèrement, ce qui reflète probablement à la fois la lassitude des Canadiens et un léger refroidissement de la couverture médiatique américaine.

L'immigration reste en milieu de classement, citée par 25 % des personnes interrogées (l'immigration a des répercussions sur bon nombre des autres sujets cités, tels que le logement).

« Le climat » et les sujets qui tiennent le plus à cœur aux progressistes libéraux comme les inégalités et le dossier autochtone semblent relégués au bas du tableau.

Lorsque l'on demande aux Canadiens quel parti est le mieux placé pour traiter les questions qui leur tiennent le plus à cœur, une tendance claire se dégage :

Coût de la vie : les conservateurs devancent les libéraux (39 % contre 27 %)

Économie : les conservateurs devancent les libéraux (45 % contre 34 %)

Immigration : les conservateurs dominent avec 56 % contre 15 % pour les libéraux.

Sur ces questions fondamentales liées à l'accessibilité financière et à l'économie, les conservateurs renforcent et maintiennent leur avance.

Cependant, les libéraux continuent de dominer sur d'autres fronts :

Changement climatique : les libéraux devancent les conservateurs (37 % contre 9 %).

Donald Trump et son administration : les libéraux restent le parti préféré (56 % contre 21 %), mais moins de personnes citent désormais cette question comme une priorité.

Méthodologie

Le sondage a été mené auprès de 1 915 Canadiens entre le 15 et le 19 août 2025. Un échantillon aléatoire de panélistes a été invité à répondre au sondage à partir d'un ensemble de panels partenaires basés sur la plateforme d'échange Lucid. Ces partenaires sont généralement des panels de sondage à double opt-in, combinés afin de gérer les biais potentiels dans les données provenant d'une seule source.

La marge d'erreur pour un échantillon aléatoire comparable basé sur la probabilité et de même taille est de +/- 2,2 %, 19 fois sur 20.

Les données ont été pondérées en fonction des données du recensement afin de garantir que l'échantillon corresponde à la population canadienne en termes d'âge, de sexe et de région. Les totaux peuvent ne pas atteindre 100 en raison des arrondis.

Le sondage a été financé par Abacus Data.

mercredi 20 août 2025

Québec — Explosion du chômage chez les jeunes hommes, plus particulièrement les diplômés de l’université

Le chômage des jeunes a bondi au Québec ces dernières années. C’est notamment le cas de ceux qui ont un diplôme universitaire, et particulièrement les hommes, constate une étude, qui s’inquiète du signal que cela peut leur envoyer sur l’importance de la persévérance scolaire.

Le taux de chômage des jeunes femmes de 22 à 26 ans avec un diplôme universitaire (baccalauréat [licence en Europe] ou plus) est passé de 3 % en 2023 à une moyenne de 6,6 % durant les six premiers mois de l’année en cours, indique une étude de l’Institut du Québec (IdQ) dévoilée mercredi. Cette augmentation se révèle bien inférieure toutefois à celle observée chez leurs homologues masculins, pour qui cette proportion a bondi de 4,6 % à 11,4 % durant la même période, dépassant même la moyenne de l’ensemble des jeunes hommes (9,9 %), y compris ceux sans diplôme.


Ce phénomène découle du contexte économique, mais aussi des particularités du marché du travail québécois, expliquent les auteurs de l’étude. Le ralentissement économique freine l’embauche de nouveaux travailleurs, et la hausse de l’immigration temporaire intensifie la concurrence pour les postes disponibles. Mais si le taux de chômage des jeunes hommes universitaires est 1,7 fois plus élevé que celui des femmes du même profil, c’est que près de la moitié des emplois quand même créés ces dernières années l’ont été en santé et en éducation, deux secteurs [publics...] comptant plus de 70 % de femmes et où les proportions de travailleurs détenant au moins un baccalauréat [licence] sont fortes, à raison de 35 % en santé et de 65 % en éducation.

Cette tendance favorisant les femmes n’est pas près de s’éteindre, observe l’IdQ. Le vieillissement de la population promet notamment encore de beaux jours pour l’emploi dans le secteur de la santé et de l’assistance sociale [mais pas nécessairement l'enseignement étant donné l'effondrement des naissances, voir Chine — L'année dernière, il y avait 12 millions d'élèves de maternelle de moins qu'en 2021]. D’autant plus que le bassin de travailleurs disponibles devrait, au même moment, croître cinq fois moins vite.

Certains secteurs où les hommes sont surreprésentés devraient aussi finir par profiter de la conjoncture à long terme. C’est le cas notamment de celui de construction, qui sera stimulé par les chantiers de modernisation des infrastructures, de construction de nouveaux logements et de la transition énergétique. Seulement [et donc ?], il s’agit aussi de secteurs où la plupart des emplois ne requièrent pas de diplôme universitaire.

Dans ce contexte, les jeunes hommes pourraient se demander pourquoi ils investiraient « temps et argent dans des études qui ne semblent plus offrir les bénéfices promis », souligne l’IdQ.

« Ce calcul de court terme explique en partie pourquoi les hommes sont déjà 25 % moins nombreux que les femmes à détenir un diplôme universitaire, alors qu’en 1990, c’étaient eux qui dépassaient les femmes de 26 % », note Emna Braham, présidente-directrice générale de l’IdQ. La proportion d’hommes de 25 à 54 ans ayant un diplôme universitaire a, en effet, doublé, de 15 % à 33 %, en l’espace de 35 ans, alors que celle des femmes a quadruplé, de 11 % à 44 %.

Cela viendrait s’ajouter au problème de décrochage scolaire chez les plus jeunes, particulièrement préoccupant chez les garçons.

Bien qu’il diminue depuis quelques années, entre autres parce que la pénurie de main-d’œuvre incite les employeurs à payer plus leurs employés moins qualifiés, l’écart de salaire entre un diplômé universitaire et un diplômé de niveau secondaire est ainsi de 25 % en début de carrière pour les hommes et de 35 % pour les femmes. Cet avantage croît avec le temps pour s’élever à 62 % pour les hommes et à 60 % pour les femmes à mi-carrière (45-59 ans) [peut-être vrai parce que le nombre de diplômés dans ces cohortes plus âgées étaient nettement plus faible...]

« Non seulement les études universitaires permettent de gravir les échelons et d’accéder plus facilement aux promotions, dit Emna Braham, mais elles facilitent aussi l’adaptation aux transformations de l’économie, engendrées notamment par l’évolution extrêmement rapide des nouvelles technologies. »

Source : Le Devoir
 
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