Selon le Financial Times de Londres, à son grand dam semble-t-il, des études récentes montrent que le manque d'intérêt de la gauche pour la baisse du taux de natalité risque de pousser les sociétés vers une orientation plus conservatrice.
En prolongeant l'analyse précédente sur l'interaction entre l'idéologie politique et la formation de la famille, le journaliste John Burn-Murdoch constate que l'hypothèse selon laquelle le taux de natalité est en baisse dans l'ensemble de la société n'est pas vraie. Des États-Unis à l'Europe et au-delà, les personnes qui s'identifient comme conservatrices ont presque autant d'enfants qu'il y a quelques décennies.
La baisse est principalement observée chez les progressistes de gauche, ce qui a pour effet de pousser la politique de chaque génération successive plus à droite qu'elle ne l'aurait été autrement.
En prolongeant l'analyse précédente sur l'interaction entre l'idéologie politique et la formation de la famille, le journaliste John Burn-Murdoch constate que l'hypothèse selon laquelle le taux de natalité est en baisse dans l'ensemble de la société n'est pas vraie. Des États-Unis à l'Europe et au-delà, les personnes qui s'identifient comme conservatrices ont presque autant d'enfants qu'il y a quelques décennies.
La baisse est principalement observée chez les progressistes de gauche, ce qui a pour effet de pousser la politique de chaque génération successive plus à droite qu'elle ne l'aurait été autrement.
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Plus on est à gauche sur le spectre politique moins on a d'enfants en 2010-2024, ce n'était pas le cas dans les années 1970. |
Bien sûr, les enfants n'héritent pas intégralement des opinions politiques de leurs parents, et chaque génération successive aurait tendance à être plus à gauche que la précédente sur les questions sociales. Mais il est bien établi que les valeurs des enfants sont fortement influencées par celles de leurs parents. L'écart croissant entre les taux de natalité de gauche et de droite ralentira cette tendance à la libéralisation et pourrait aboutir à des sociétés et des politiciens moins progressistes.
Pour John Burn-Murdoch, la plus grande ruse jamais mise en œuvre par la droite a été de convaincre la gauche que parler de famille et d'enfants était un domaine réservé aux conservateurs. Pour le chroniqueur du Financial Times, plutôt que de s'inquiéter de l'augmentation de l'empreinte carbone, les progressistes devraient peut-être se réjouir à l'idée d'élever les personnes qui inventeront les technologies ou éliront les gouvernements qui permettront d'atteindre la neutralité carbone.
Sources des données et méthodologie
Les taux de natalité des personnes ayant des opinions politiques différentes ont été calculés à partir de l'enquête sociale générale américaine (US General Social Survey) et de l'enquête mondiale sur les valeurs (World Values Survey), prolongeant les travaux antérieurs de Fieder et al (2018) afin d'inclure des données plus récentes. Les deux enquêtes demandent aux personnes interrogées combien d'enfants elles ont, ainsi que leur position sur l'échiquier politique, de gauche à droite.
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