Extraits de la critique du rapport «Montée de l’intolérance dans les écoles» de GRIS-Montréal par François Chapleau, professeur émérite au Département de biologie de l’Université d’Ottawa.
Si l’on fait abstraction des problèmes méthodologiques, les résultats de l’étude font état d’une hausse généralisée du « mal à l’aise » pour toutes les questions, mais de façon plus marquée pour les cas suivants:
- Le malaise avec les personnes et couples homosexuels est systématiquement plus élevé chez les garçons.
- Connaître une personne non hétérosexuelle diminue le malaise envers les personnes et les couples homosexuels.
- Le fait d’avoir une religion et de la pratiquer augmente le niveau de malaise envers les personnes et couples homosexuels.
Le terme « genre » est utilisé 30 fois dans le rapport de 2025, alors que le mot « sexe » y est absent. Il est important de noter que le mot « genre » est absent du questionnaire. Les élèves ne savaient donc pas que le terme « homme » ou de « femme » représentait pour le GRIS une identité de genre et non pas une appartenance sexuelle.
Le communiqué de presse indiquait « une augmentation des discours haineux et des violences dans les écoles ». Or, dans la discussion, on reconnait que le niveau de malaise n’est pas un indicateur de transphobie et d’homophobie. Mais, on ajoute que : « un sentiment de malaise ou d’inconfort élevé est vu comme une menace à la sécurité perçue, ce qui peut contribuer à créer des conditions propices à la violence ». Et l’on ajoute à ce dernier commentaire quelques citations « anonymes » particulièrement crues.
Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs médias fassent état à la suite de la conférence de presse que l’étude indique une hausse de la transphobie, de l’homophobie, de l’intolérance et de la haine, alors qu’elle n’indique qu’une hausse de l’inconfort par rapport aux orientations sexuelles des personnes et de couples.
Parmi les « hypothèses » suggérées pour expliquer le déclin du sentiment d’aise par rapport à l’homosexualité dans les écoles, on indique :
1.« la conversation sociale polarisée (controverses) et polarisante autour des sujets LGBTQ+ — et particulièrement de l’identité de genre — depuis quelques années. » On ajoute que « si cette conversation sociale porte plus directement sur les personnes trans et non binaires, elle semble générer des impacts négatifs qui vont aussi toucher sur les acquis liés à l’orientation sexuelle. »
2. « La crise actuelle du journalisme met en péril la circulation d’informations vérifiables et dans l’intérêt du public et accentue les processus de désinformation » et on ajoute à ceci l’impact négatif des réseaux sociaux.
3. Finalement, le déclin précipité des attitudes face à la diversité sexuelle des jeunes hommes serait lié avec une montée des discours masculinistes et conservateurs qui, chez ces derniers, prônent un retour aux valeurs traditionnelles.
Remarques :
1. Noter que, dans la discussion, les termes LGBTQ+ et transphobie reviennent dans la phraséologie alors que l’étude n’a rien à voir avec les transgenres/queers et ne s’intéresse qu’à l’orientation sexuelle.
2. Il n’y a aucune donnée dans cette étude et il n’y a aucune question dans les questionnaires qui permettent de pointer le doigt vers une des causes externes suggérées. En fait, la discussion du rapport ne s’appuie en rien sur les résultats de l’étude ni sur des connaissances liées à la réalité des élèves dans les écoles. Décevant !
3. En fait, la discussion évite de parler des données. Par exemple, on ne discute même pas du fait que les religions semblent un facteur explicatif de la hausse du malaise et que celles-ci réprouvent généralement l’homosexualité.
4. Si les enjeux liés à l’identité de genre créent des impacts négatifs qui touchent « les acquis liés à l’orientation sexuelle », il faudrait qu’un organisme indépendant examine l’impact d’organismes comme GRIS-Montréal qui font la promotion de la pseudoscience du genre dans les écoles ; une idéologie qui ne reconnait pas la binarité du sexe et qui fait fi du fait que les homosexuels revendiquent une sexualité fondée sur la réalité du sexe et non pas sur le ressenti du genre.
5. En comparant les deux derniers rapports sur l’orientation sexuelle, celui de 2017[xiii] et celui qui fait l’objet de cette critique, il est malheureux de constater que le GRIS, en moins de 7 ans, a trahi sa mission première qui lui donnait toute sa crédibilité. Elle se préoccupait alors de démystifier l’homosexualité et de la bisexualité et de favoriser l’acceptation des personnes homosexuelles et bisexuelles à l’école et en société. En quelques années, l’organisme est devenu le porte-étendard grassement subventionné par le gouvernement (et d’autres organismes) d’une idéologie qui fait la promotion de la pseudoscience du genre. Actuellement, le GRIS endoctrine au lieu d’éduquer dans nos écoles. C’est inacceptable. Ce rapport s’aligne davantage avec l’hypothèse que le « nouveau » GRIS fait plus partie du problème que de la solution.
Billet du 18 janvier
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Un guide pédagogique du GRIS réalisé grâce à une subvention du Ministère de la Justice du Québec |
Une étude de l’organisme militant pro-LGBTQ2SAI+ GRIS-Montréal indique, parmi les jeunes, une hausse face à l’homosexualité et aux formes d’orientation sexuelle non traditionnelles.
Dans le cadre du sondage, les élèves ont été appelés à commenter différents scénarios afin de mesurer leur degré d’« ouverture ».
En 2017-2018, 25 % des répondants disaient éprouver un malaise face à l’orientation sexuelle d’un ami homosexuel, comparativement à près de 40 % en 2023-2024. Pour une amie lesbienne, la proportion est passée de 15 % à près de 34 %.
De plus, 24 % des élèves se disent très mal à l’aise devant un couple de pères homosexuels, contre 10 % en 2017-2018. Pour les familles de couples lesbiens, le niveau d’inconfort a triplé, passant de 7 % à 21 %.
À qui la hausse est-elle attribuable selon ces experts ?
Elle est cependant plus marquée chez les jeunes scolarisés en dehors de la grande région de Montréal et chez les garçons.
De manière générale, les hommes et les jeunes hommes « ont toujours eu plus de résistance à l’égard de la diversité [sic] que les femmes », affirme M. Blais.
Qu’est-ce qui expliquerait ce recul ?
Autre piste : la montée des discours masculinistes et conservateurs, alimentés en ligne par des influenceurs comme Andrew Tate.
Solution : davantage de propagande à l'école
Avec la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), le GRIS-Montréal appelle le gouvernement à augmenter la sensibilisation et la formation dans les écoles.
« C’est un levier extrêmement puissant », souligne-t-il.
On attend toujours des plans de lutte pour un français de qualité, la culture générale, l'application de la loi 101 aux cégeps, la francisation progressive des universités anglophones, etc.
Absence d'accès à l'étude complète et aux données
2 commentaires:
Bonjour, les extraits que vous citez sont tirés de l'article de Léa Carrier paru dans La Presse (https://www.lapresse.ca/actualites/education/2025-01-16/etude-de-l-organisme-gris-montreal/l-inconfort-face-a-la-diversite-sexuelle-en-hausse-chez-les-jeunes.php). Les observations du GRIS, pour lesquelles aucune information méthodologique n'est en effet encore disponible, font par ailleurs écho aux tendances observées par les plus grandes maisons de sondage nationales et internationales qui s'appuient sur des méthodologies robustes (IPSOS, par exemple : https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2024-06/Pride-Report-2024_2.pdf).
Vous glissez des attitudes vers l'intimidation pour suggérer que la sexualité n'est pas le motif premier de l'intimidation. Vous confondez ici motifs d'intimidation et groupes ciblés par l'intimidation. Les données récentes et d'excellente qualité de l'Institut de la statistique du Québec confirment la surreprésentation des personnes de minorités sexuelles et de genre (mais pas seulement) parmi les groupes ciblés par l'intimidation : https://statistique.quebec.ca/fr/document/intimidation-cyberintimidation-quebec/publication/intimidation-cyberintimidation-groupes-personnes-particulierement-touches (le rapport complet ici : https://statistique.quebec.ca/fr/fichier/intimidation-quebec-eqrs-2022.pdf et vous trouverez la méthodologie d'enquête décrite en détail sur le site).
« Vous glissez des attitudes vers l'intimidation pour suggérer que la sexualité n'est pas le motif premier de l'intimidation. Vous confondez ici motifs d'intimidation et groupes ciblés par l'intimidation. »
Euh. 1) Il n'y a pas de confusion c'est clairement dit que ce sont des motifs.
2) Si vous essayez de dire que les LGBTQ+ cumulent ces motifs (ils sont attaqués pour leur sexualité, leur physique, leurs mauvaises notes, etc.) et qu'ils forment ainsi le groupe principal, êtes-vous en train de dire que ceux qui disent que les LGBTQ+ à l'école sont surtout des enfants mal dans leur peau, mal intégré qui aujourd'hui (à cause de la propagande constante, y compris par le GRIS) s'accroche au récit LGBTQ+ pour se valoriser. Ou alors êtes-vous en train de dire que les LGBTQ sont gros/laids (attaqués sur leur physique) et peu malins (attaqués sur leur note)? Expliquez-vous.
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