« Une dizaine d’activistes opposés aux mariages interreligieux hèlent les jeunes à la sortie des cours pour leur faire signer une pétition. Beaucoup acceptent d’apposer leur paraphe au projet de loi des bonzes, qui vise notamment à restreindre les mariages entre musulmans et bouddhistes.
« Le but de cette législation est de permettre à notre religion et à notre ethnie de ne pas disparaître », explique Thura, 19 ans, étudiant en biochimie, signataire de la pétition. « Nous nous sentons responsables de la protection du bouddhisme », renchérit son ami Aung. En quelques heures, les bonzes qui organisent l’événement recueillent 2 600 signatures, disent-ils.
S’il était adopté en l’état, leur texte obligerait les hommes musulmans à se convertir au bouddhisme pour se marier à une bouddhiste. De son côté, la future épouse devrait obtenir l’autorisation de ses parents et de l’administration pour valider l’union. Les contrevenants s’exposeraient à dix années de prison. Le projet de loi émane du groupe de moines radicaux « 9-6-9 », qui a pris cette dénomination en référence aux neuf attributs du Bouddha, aux six du dhamma (ses enseignements) et aux neuf de la sangha (le clergé).
Ce mouvement appelle au boycott des commerces tenus par les musulmans. Il considère que leur pression démographique est trop importante. Elle mettrait en péril la culture bouddhiste en Birmanie. « Ils font exprès de se marier à des bouddhistes pour les convertir, pas par amour, accuse Achin Dhama Pala, un moine posté sous un haut-parleur qui crache des airs entraînants, à la sortie de l’université de Mandalay. Les bouddhistes, les chrétiens et les hindous peuvent s’aimer. Je ne pense pas qu’un musulman puisse tomber amoureux d’une bouddhiste. »
Les relations entre les deux communautés ne cessent de se détériorer depuis un peu plus d’un an. Mi-2012, les affrontements entre musulmans et bouddhistes ont forcé plus de cent mille villageois à fuir leurs habitations à l’ouest du pays. Les violences se sont lentement étendues à d’autres régions. À ce jour, elles ont entraîné la mort de plus de deux cents personnes selon des bilans officiels. »
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« Le but de cette législation est de permettre à notre religion et à notre ethnie de ne pas disparaître », explique Thura, 19 ans, étudiant en biochimie, signataire de la pétition. « Nous nous sentons responsables de la protection du bouddhisme », renchérit son ami Aung. En quelques heures, les bonzes qui organisent l’événement recueillent 2 600 signatures, disent-ils.
S’il était adopté en l’état, leur texte obligerait les hommes musulmans à se convertir au bouddhisme pour se marier à une bouddhiste. De son côté, la future épouse devrait obtenir l’autorisation de ses parents et de l’administration pour valider l’union. Les contrevenants s’exposeraient à dix années de prison. Le projet de loi émane du groupe de moines radicaux « 9-6-9 », qui a pris cette dénomination en référence aux neuf attributs du Bouddha, aux six du dhamma (ses enseignements) et aux neuf de la sangha (le clergé).
Policiers birmans restent impassibles alors que des moines bouddhistes attaquent des musulmans
(avec commentaires un peu simpliste du présentateur américain sur les religions)
(avec commentaires un peu simpliste du présentateur américain sur les religions)
Ce mouvement appelle au boycott des commerces tenus par les musulmans. Il considère que leur pression démographique est trop importante. Elle mettrait en péril la culture bouddhiste en Birmanie. « Ils font exprès de se marier à des bouddhistes pour les convertir, pas par amour, accuse Achin Dhama Pala, un moine posté sous un haut-parleur qui crache des airs entraînants, à la sortie de l’université de Mandalay. Les bouddhistes, les chrétiens et les hindous peuvent s’aimer. Je ne pense pas qu’un musulman puisse tomber amoureux d’une bouddhiste. »
Les relations entre les deux communautés ne cessent de se détériorer depuis un peu plus d’un an. Mi-2012, les affrontements entre musulmans et bouddhistes ont forcé plus de cent mille villageois à fuir leurs habitations à l’ouest du pays. Les violences se sont lentement étendues à d’autres régions. À ce jour, elles ont entraîné la mort de plus de deux cents personnes selon des bilans officiels. »
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