Les forces armées israéliennes se sont pliées en quatre le 4 août pour accueillir une nouvelle vague de recrues. Les centres d'incorporation de Jérusalem et de Tel Hachomer, près de Tel Aviv, ont été adaptés pour apaiser les sensibilités religieuses des futurs appelés. Aucune femme soldat n'est en vue, afin de ne pas offenser les jeunes hommes qui ont grandi dans un environnement strictement séparé par sexe.
Mais sans grand résultat. Sur le premier groupe de 900 membres de la communauté ultra-orthodoxe convoqués à des entretiens de pré- enrôlement et à des examens médicaux, seuls 48 se sont présentés. Les autres ont obéi à leurs rabbins : restez à l'écart et concentrez-vous sur vos études.
Israël est en guerre sur plusieurs fronts, mais une partie importante de sa population - les ultra-orthodoxes, ou Haredim, qui représentent 14 % de l'ensemble des Israéliens - refuse de prendre part à la guerre. Ils revendiquent un rôle sacré, celui de continuer à étudier la Torah et le Talmud en toutes circonstances. En outre, la vie militaire corromprait ces jeunes hommes cloîtrés, disent-ils. Le rabbin Yitzhak Yosef, ancien grand rabbin d'Israël, a appelé les étudiants à émigrer s'ils sont contraints de s'enrôler. Certains d'entre eux sont arrivés dans les centres d'incorporation en criant : « Plutôt mourir que de s'enrôler ».
Cette situation crée un casse-tête pour Benjamin Nétanyahou, le premier ministre israélien. Il est réticent à accepter un cessez-le-feu à Gaza, ce qui oblige l'armée à s'appuyer fortement sur un groupe limité de conscrits et de réservistes fatigués. Quelque 63 000 jeunes hommes haredi sont considérés comme éligibles à la conscription, mais s'il appliquait l'appel, il perdrait le soutien des partis ultra-orthodoxes, un élément clé de sa coalition au pouvoir.
M. Nétanyahou traîne les pieds sur cette question, bien que la Cour suprême ait jugé que l'exemption historique des étudiants haredi était inégalitaire et donc illégale. La coalition a tenté de proposer une vague série de quotas d'enrôlement dans l'espoir de satisfaire la Cour, ou au moins de faire gagner du temps au gouvernement. Entre-temps, le procureur général, qui fait preuve d'indépendance, a mis en colère les ministres d'extrême droite de M. Nétanyahou en annulant les prestations sociales pour ceux qui refusent de s'enrôler.
La querelle autour du projet ne reflète pas seulement le fossé entre les ultra-orthodoxes et le reste de la société israélienne. Elle a également ravivé la lutte entre un système juridique déterminé à faire appliquer les décisions de la Cour suprême et le gouvernement de M. Nétanyahou, qui s'était efforcé de réduire l'indépendance de la Cour avant que la guerre n'éclate à Gaza le 7 octobre.
Le différend a également aggravé l'inimitié entre M. Nétanyahou et Yoav Gallant, son ministre de la défense. M. Gallant, soucieux de renforcer les rangs des forces armées, a refusé de coopérer avec M. Netanyahu dans ses tentatives de parvenir à un accord en coulisses avec ses partenaires de la coalition.
Israël est en guerre sur plusieurs fronts, mais une partie importante de sa population - les ultra-orthodoxes, ou Haredim, qui représentent 14 % de l'ensemble des Israéliens - refuse de prendre part à la guerre. Ils revendiquent un rôle sacré, celui de continuer à étudier la Torah et le Talmud en toutes circonstances. En outre, la vie militaire corromprait ces jeunes hommes cloîtrés, disent-ils. Le rabbin Yitzhak Yosef, ancien grand rabbin d'Israël, a appelé les étudiants à émigrer s'ils sont contraints de s'enrôler. Certains d'entre eux sont arrivés dans les centres d'incorporation en criant : « Plutôt mourir que de s'enrôler ».
Cette situation crée un casse-tête pour Benjamin Nétanyahou, le premier ministre israélien. Il est réticent à accepter un cessez-le-feu à Gaza, ce qui oblige l'armée à s'appuyer fortement sur un groupe limité de conscrits et de réservistes fatigués. Quelque 63 000 jeunes hommes haredi sont considérés comme éligibles à la conscription, mais s'il appliquait l'appel, il perdrait le soutien des partis ultra-orthodoxes, un élément clé de sa coalition au pouvoir.
M. Nétanyahou traîne les pieds sur cette question, bien que la Cour suprême ait jugé que l'exemption historique des étudiants haredi était inégalitaire et donc illégale. La coalition a tenté de proposer une vague série de quotas d'enrôlement dans l'espoir de satisfaire la Cour, ou au moins de faire gagner du temps au gouvernement. Entre-temps, le procureur général, qui fait preuve d'indépendance, a mis en colère les ministres d'extrême droite de M. Nétanyahou en annulant les prestations sociales pour ceux qui refusent de s'enrôler.
La querelle autour du projet ne reflète pas seulement le fossé entre les ultra-orthodoxes et le reste de la société israélienne. Elle a également ravivé la lutte entre un système juridique déterminé à faire appliquer les décisions de la Cour suprême et le gouvernement de M. Nétanyahou, qui s'était efforcé de réduire l'indépendance de la Cour avant que la guerre n'éclate à Gaza le 7 octobre.
Le différend a également aggravé l'inimitié entre M. Nétanyahou et Yoav Gallant, son ministre de la défense. M. Gallant, soucieux de renforcer les rangs des forces armées, a refusé de coopérer avec M. Netanyahu dans ses tentatives de parvenir à un accord en coulisses avec ses partenaires de la coalition.
עימותים בהפגנת החרדים הקיצוניים בלשכת הגיוס@AkivaWeisz https://t.co/xqSXnKUcLG pic.twitter.com/Q6AZkD3hBc
— כאן חדשות (@kann_news) August 6, 2024
Protestation de jeunes ultra-orthodoxes à la base de Tel Hachomer
Source : The Economist
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