- Le taux de mortalité était présenté comme très dangereux (3,5 % des gens contaminés meurent) alors qu’aujourd’hui selon LCI il est de 0,53 % (c’est une fourchette haute, voir la vidéo de Unherd avec le virologue ci-dessous, elle pourrait même être de 0,3 %). Notons que dès mars le Pr Raoult disait, à la lumière du nombre de décès qui s'étaient produits sur le Princess Diamond dont la clientèle de croisiéristes était très âgée (âge médian de 69 ans) que ce 3,5 % était beaucoup trop haut. Rappelons que ce bateau comptait 3 711 membres d'équipage et passagers dont 712 seront infectés au Covid-19 et 14 en mourront (soit 1,9 % de morts). La revue Nature rapportait le 26 mars que le taux de mortalité par cas infectés en Chine s'établissait dans une fourchette allant de 0,5 % à 1,1 % bien plus bas que le taux de 3,8 % que l'OMS a publié.
- On a dit que les enfants étaient particulièrement contaminateurs alors que les études prouveraient l’inverse. Rappelons que le professeur Raoult avait dit très tôt (avant le 15 avril) que non seulement les enfants étaient très peu malades, mais qu’ils étaient peu contagieux (contrairement à la grippe) et qu’une étude en Islande a montré qu’aucun enfant ayant des anticorps n’avait infecté ses parents. LCI mentionne d’autres études qui vont dans le même sens.
- Les médias et l’OMS affirmaient que le virus était là pour des mois parce qu’il est insensible à la chaleur, au soleil et à l’humidité, or voilà que des études prouvent l’inverse (de même, il semble vivre nettement moins longtemps sur les surfaces que ce qu’on a d’abord annoncé).
Le 6 mai 2020, le Téléjournal de 22 heures de Radio-Canada débutait sur un ton sombre et alarmiste. En manchette, les propos de l’ancien directeur des Centres de lutte et de prévention des maladies américains, propos répétés lors du reportage consacré à la situation aux États-Unis « Aussi tragique qu’ait été la situation, ce n’est que le début ». Puis, le portrait d’une situation qui se dégradait aux États-Unis « Mais la situation se détériore dans une vingtaine d’États, dont plusieurs comme le Texas et la Géorgie ont mis fin au confinement. Une erreur selon Andrew Cuomo [...] »
Or qu’en était-il le soir du 6 mai ?
Voici les chiffres (provisoires pour les 14 derniers jours du graphe) du site officiel du Ministère de la Santé de la Géorgie.
Le nombre préliminaire des cas positifs pour le 6 mai (les derniers du graphe) était donc en baisse.
Et voici ceux les chiffres de la Géorgie publiés le 7 mai (si jamais il y avait un retard de publication sur le site internet gouvernemental).
Les chiffres sont toujours à la baisse.
Et enfin ceux du 21 mai, 15 jours plus tard une fois que les chiffres du 6 mai ont été finalisés et officialisés.
Toujours pas de hausse, si ce n’est les dents de scie habituelles souvent dues à des décès ou des cas qui ne sont pas tout de suite rapportés (les chiffres de la fin de semaine sont comptabilisés au milieu de la semaine). En fait tous les chiffres sont à la baisse.
Pourquoi Radio-Canada a-t-elle affirmé avec tant d’aplomb que « la situation se détériore dans une vingtaine d’États dont plusieurs comme le Texas et la Géorgie ont mis fin au confinement. » ? Un de nos correspondants a posé la question à Radio-Canada le 7 mai et le 21 mai, il n’a toujours pas reçu de réponse.
Qu’en était-il des États-Unis dans son ensemble ?
Le Téléjournal affirmait que les choses empiraient à l’échelle des États-Unis et soulignait par deux fois les propos apocalyptiques d’un expert (sans contrepartie plus optimiste). Le correspondant radio-canadien résume : « cela équivaut aux pires moments de la grippe espagnole, et il prévient ce n’est qu’un début : “Aussi tragique qu’ait été la situation, ce n’est que le début”. » Rappelons que la grippe espagnole a causé la mort de 20 millions à 50 millions de personnes sur une population mondiale en 1919 d’environ 1,5 à 2 milliards (environ 4 à 5 fois moins qu’aujourd’hui). Il faudrait donc s’attendre de 80 à 250 millions de morts pour la Covid-19 si l’on comprend bien cet expert savamment choisi. La Covid-19 n'a pourtant fait que 332 924 morts à l’heure où nous publions ces lignes.
Or la tendance des cas positifs aux États-Unis est à la baisse depuis la fin avril (avec les dents-de-scie habituelles) alors que le nombre de tests ne fait qu’augmenter. On trouve donc de moins en moins de personnes infectées malgré de plus grands efforts pour les dépister.
Parlant de Trump, quelques jours plus tard au téléjournal de Montréal du 19 mai à 18 h, Patrice Roy interrogeait le Dr Weiss sur l’hydroxychloroquine que M. Trump avait avoué prendre comme prophylactique. Sourires narquois. Le Dr Weiss affirme alors qu’il n’y avait aucune preuve que cela pouvait être efficace, laissant entendre que c’était donc une autre idée farfelue du président américain.
- Il y a eu un grand événement d’exposition au COVID-19 dans un hôpital de soins de longue durée en Corée.
- Une prophylaxie post-exposition utilisant l’hydroxychloroquine a été fournie à 211 personnes.
- Le développement de la maladie a été prévenu avec succès (aucune personne infectée) sans événements indésirables graves. [Au bout de 14 jours de quarantaine, tous les tests de PCR de suivi étaient négatifs.]
De toute façon, de conclure le savant journaliste, il semble que la chloroquine perde de la faveur. Patrice Roy dit alors avoir lu récemment deux études sur le sujet qui montraient que c’était inefficace. Espérons qu’il ne s’agit pas d’articles au sujet de ces deux études à très faibles effectifs dont une (française) est vraiment bâclée. Lire « Les journalistes ne savent ni lire ni interpréter les études médicales » au sujet de ce médiocre article de l’AFP sur ces deux études qui a donné lieu à un grand ballet de copiés-collés dans les médias.
Résumé : Freddie Sayers interviewe le professeur Karol Sikora, le doyen fondateur et professeur de médecine à la faculté de médecine de l’Université de Buckingham et un ancien directeur du programme OMS contre le cancer.
- Au cours des deux dernières semaines, le virus montre des signes de détérioration ;
- C’est comme si le virus « se fatiguait », presque « s’ennuyait » ;
- Cela se produit à travers le monde quasiment en même temps ;
- C’est un phénomène que l’on observe souvent avec les maladies respiratoires sans qu’on puisse totalement l’expliquer.
- Les tests sérologiques dans le monde (et à paraître en Grande-Bretagne) ne révèlent pas nécessairement le pourcentage de personnes qui ont eu la maladie ;
- Il estime que 25 à 30 % de la population britannique a eu Covid-19, et plus dans le groupe le plus sensible ;
- Des poches d’immunité collective expliquent déjà en partie le ralentissement ;
- Le résultat final de la Suède (non confinée, mais distanciée) ne sera pas différent du nôtre (strictement confiné).
- Lorsque les historiens se pencheront sur cette histoire seront écrits, la peur aura tué beaucoup plus de personnes que le virus, y compris un grand nombre de patients cancéreux et cardiologiques non traités ;
- Nous aurions dû rouvrir plus tôt les hôpitaux aux patients non coronavirus.
- Les preuves sur les masques ne sont tout simplement pas convaincantes (sauf probablement rapports très rapprochés inévitables), donc ce devrait être une « décision individuelle » ;
- Nous devrions passer à 1 m de distance sociale, ce qui signifie que les restaurants et les bars pourraient rouvrir ;
- Davantage d’écoles devraient rouvrir en juin, car « les enfants ne sont pas les transmetteurs de ce virus » ;
- Nous devrions revenir à l’ancienne « normale » et non à une « nouvelle normale » Coronavirus (Covid-19).
6 commentaires:
Et maintenant Radio-Canada fait peur au sujet d'une seconde vague (encore la grippe espagnole) en ne parlant qu'à des "experts" qui veulent faire très peur.
Ceci alors qu'on est même pas sûr qu'il y aura une seconde vague ou alors elle sera saisonnière comme l'immense majorité des autres infections respiratoires.
Voir ces experts plus optimistes qu'on voit très peu :
"On ne voit quasiment plus de patients Covid aux urgences"
Urgentiste à l'hôpital Avicenne de Bobigny, en Seine Saint Denis, le professeur Frédéric Adnet a vu défiler dans son service en mars/avril jusqu’à cent patients Covid par jour. Depuis début mai, il n’en voit quasiment plus un seul. D’après lui, tous les indicateurs sont au vert, et le virus, qui a pourtant frappé fort dans le département, n'y circule plus, en tout cas pour l'instant. "Il s'agit peut-être de l'histoire naturelle de cette épidémie, dit-il. On a aujourd'hui très peu d'appels et de passages pour Covid aux urgences, et les tests reviennent quasiment tous négatifs. Il y a peut-être aussi un effet de saisonnalité, mais en Seine-Saint-Denis, où l'on n'a jamais été très confiné car les conditions de vie des populations rendaient ce confinement difficile, il y a eu beaucoup, beaucoup de cas, mais aujourd'hui quasiment plus un seul. Je suis donc prudemment optimiste. Bien sûr qu'il ne faut pas baisser la garde et maintenir les gestes barrières, qui nous ont bien aidé, mais je ne crois pas à la menace d'une deuxième vague imminente, on l'aura peut-être cet hiver comme pour d'autres coronavirus, mais pour l'instant, tout se passe comme si l'épidémie était derrière moi".
"Nulle part je ne vois de seconde vague dans le monde"
Plus radical, le professeur de physiologie, et directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (IRMES), Jean-François Toussaint. Pour lui, il n’y a de seconde vague nulle part dans le monde, donc pas de raison qu’il y en ait une en France. "Dans un quart des pays touchés par au moins un cas de Covid, aucun n'a connu de nouvelle contamination ou de décès depuis plusieurs semaines, donc chez eux, la phase initiale de cette pandémie est bel et bien achevée. C'est vrai à Taiwan, en Nouvelle Zélande, en Albanie. Et en Europe, les foyers qu'on voit ici ou là ne sont que les dernières évolutions de la vague initiale qui s'achève. Si dans les pays d'Amérique du Sud, comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, où l'épidémie est très forte en ce moment, on voit les chiffres fléchir dans les prochains jours, s'ils ne restent pas élevés pendant tout l'hiver austral et suivent la même évolution dynamique que chez nous, on pourra regarder l'avenir avec beaucoup d'optimisme".
"L'épidémie se termine"
Pour Jean-François Toussaint, comme pour Laurent Toubiana, épidémiologiste et chercheur à l'Inserm, on se trompe de toutes façons depuis le début sur l'analyse de la dynamique de l'épidémie. D'après eux, le virus a commencé à circuler en France sans faire de bruit bien avant le mois de mars, peut-être même dès l'automne dernier. L'épidémie a ensuite frappé très fort et touché toutes les personnes qu'elle pouvait toucher, le virus n'aurait donc aujourd'hui quasiment plus personne à infecter.
"L'épidémie est donc derrière nous, elle est en train de se terminer" affirme Laurent Toubiana sans douter. Ce discours tranche singulièrement avec le discours ambiant, et les chiffres donnés récemment par l'Institut Pasteur. Dans une étude publiée le 13 mai dernier, des chercheurs de l'Institut estiment que seuls 4,4% de la population française (soit 3,7 millions de personnes) ont été contaminés au moment de la levée du confinement, c'est loin des 70% de la population qu'il faudrait atteindre pour espérer une immunité collective qui empêcherait le virus de se propager.
Laurent Toubiana ne croit pas à ce chiffre. D'après lui, une partie beaucoup plus large de la population a croisé le virus : il y a les asymptomatiques, qu'on n'a pas vus, il y a aussi des individus qui ne sont pas sensibles au virus. Ils ont été en contact avec lui, mais leur système immunitaire l'a rejeté, sans même qu'ils fabriquent des anticorps. "Ce sont des choses qui arrivent, tout le monde n'est pas égal. Vous avez des gens qui croiseront des patients infectieux sans jamais tomber malades eux-mêmes. C'est une hypothèse, mais c'est la base de mon raisonnement : la vague épidémique est passée, elle a été magistrale, elle a contaminé tout le monde, mais elle ne repassera pas car toutes les personnes qui devaient l'être ont déjà été touchées, l'épidémie touche donc à sa fin".
Finalement, s’il y a une seconde vague, prévient Jean-François Toussaint (qui a toujours considéré le confinement comme une mesure très exagérée, infondée, voire dangereuse), elle sera d’abord sociale et économique, peut-être même sanitaire aussi, avec tous les malades non Covid ignorés pendant la crise. "Quand le Covid a tué un peu plus de 320 000 personnes depuis décembre, 28 millions de personnes dans le monde mouraient pour d'autres causes. Je pose la question : quelles sont les priorités ?"
Autre étude coréenne pro hydroxychloroquine... :
Ce premier rapport sur la gestion pharmacologique de COVID 19 en Corée du Sud a révélé que l’hydroxychloroquine associé avec des antibiotiques produit de meilleurs résultats cliniques en termes de la charge virale, de séjour à l'hôpital et de résolution des symptômes de la toux par rapport à Lop / R avec des antibiotiques ou un traitement standard. L'effet de Lop / R avec des antibiotiques n'était pas supérieur au traitement standard.
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.05.13.20094193v1?fbclid=IwAR2os1vpWWGrwhRQ8MLMG2j2zvQq6pAvZ_o2goAr-0cSAUncNoqY64NzkNM
Trois études révèlent que l'hydroxychloroquine réduit les risques de contracter Covid, de sorte que l'ICMR (autorité de santé indienne) permet à davantage de travailleurs de première ligne de le prendre comme médicament préventif. [Peut-être pas de labo comme Gilead en Inde qui veulent torpiller les médicaments bon marché existants ?]
https://theprint.in/health/hcq-breakthrough-icmr-finds-its-effective-in-preventing-coronavirus-expands-its-use/427583/?fbclid=IwAR3n7Ccvtbq08x-uTK3u6r-L4YyPqERL1EbhUq6g19r0MAJXLSWQI19WMeo
https://unherd.com/thepost/professor-karol-sikora-fear-is-more-dangerous-than-the-virus/
Merci à Anonyme peu loquace, la vidéo avec Karol Sikora était déjà incluse et résumée en français.
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