mardi 28 janvier 2025

On compte plus de morts que de naissances au Québec (aucune réaction politique)

Pour la première fois depuis que la population du Québec est répertoriée, la province a enregistré plus de décès que de naissances durant la dernière année. C’est ce qui ressort des données publiées la semaine dernière par l’institut de la statistique du Québec. Un tel vieillissement démographique apporte son lot de problèmes économiques, comme le financement des retraites ou le coût grandissant des services publics. Cependant, toujours selon le rapport de l’institut de la statistique du Québec, la population a tout de même augmenté durant la période 2023-2024, en raison de l’immigration.

Les seules régions avec plus de naissances que de décès sont les banlieues éloignées de Montréal, l'Outaouais et le Grand-Nord.

Aucune politique nataliste globale (en commençant par un changement de culture pour en adopter une pro-famille dès l’école et dans les politiques d’imposition familiale) n’est proposée par les partis politiques. Rappelons que la politique de garderie a d’abord été conçue comme une politique de retour des femmes au bureau et en opposition à un politique d’allocations universelles généreuses de garde d’enfants (y compris payées aux parents qui garderaient eux-mêmes leurs enfants en bas âge à la maison, ce qui n’est pas le cas actuellement).

La politique de garderie est extrêmement coûteuse, elle n’a pas enrayé le déclin de la natalité au Québec. Rappelons les réticences fréquentes exprimées par le Conseil de la femme à toute politique nataliste visant toutes les familles québécoises. En 1982, Claire Bonenfant, la très féministe présidente du Conseil de la Femme, s’était interrogée, au sujet d’une politique avec de timides conséquences natalistes : « Cette politique sera-t-elle une politique nataliste déguisée cherchant à nous retourner aux berceaux et aux fourneaux ou bien se présente-t-elle comme une politique de justice sociale ? »


Source : Journal de Montréal

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