dimanche 1 juin 2014

Terre — Et si ce n'était pas la catastrophe annoncée ?

L’ouvrage est passé presque inaperçu. Publié à la fin de 2013, intitulé How Much Have Global Problems Cost the World? (« Quel est le coût mondial des problèmes planétaires ? »), il a été publié par le Copenhagen Consensus Center, dont le directeur, Bjorn Lomborg, s’était fait connaître au début des années 2000 avec l’Écologiste sceptique, un livre rapidement devenu un succès de librairie, dans lequel il militait pour le traitement pragmatique de la question écologique. Alors que l’approche catastrophiste est devenue courante —même si la publication des rapports du GIEC ne s’accompagne plus des mêmes tornades médiatiques —, le message de cet ouvrage pourrait s’exprimer ainsi : si tout ne va pas forcément bien, le monde va quand même mieux.

Plusieurs points sont avancés pour remettre l’état du monde actuel en perspective. Premier d’entre eux, la santé humaine. Sans conteste l’un des progrès les plus nets, les plus irréfutables du siècle écoulé : de 32 ans en 1900, l’espérance de vie mondiale est aujourd’hui en moyenne de 69 ans, et devrait être de 76 ans en 2050. La mortalité infantile a chuté et, quoique toujours élevée en Afrique subsaharienne, elle y est désormais inférieure à ce qu’elle était dans une ville comme Liverpool en 1870. Par ailleurs, l’ouvrage montre que, dans ce processus, le progrès technique (antibiotiques, vaccins…) est plus déterminant qu’un paramètre financier, comme l’augmentation du revenu moyen. L’amélioration de la qualité de l’air, en particulier, et surtout de l’air domestique, explique cette hausse sans équivalent dans l’histoire.

Et comme près de deux milliards de personnes utilisent encore du bois pour se chauffer ou faire cuire leurs aliments, pratique très polluante mais en régression, on peut supposer que l’espérance de vie continuera de croître.

Autre point : la qualité de l’eau, qui, dans les pays développés, causait encore la mort de 15 personnes pour 10 000 habitants en 1950, n’en cause plus que 4 aujourd’hui et n’en causera plus que 2 en 2050. La technologie (infrastructures), la science (eau de javel, traitement des eaux usées) et les modes de vie (hygiène) expliquent ce progrès. Là aussi, une marge de manœuvre importante (dans certaines régions, collecter de l’eau coûte des milliers d’heures à des populations entières) laisse espérer que la situation s’améliore encore. La malnutrition recule, l’éducation progresse dans le monde (70 % d’illettrés en 1900, 26 % aujourd’hui). Enfin, depuis le pic de la Seconde Guerre recul et l’effarant coût humain et économique qu’ils impliquent n’a cessé de dégringoler.

Pour le GIEC néanmoins, le pire semble inéluctable : hausse des températures, hausse du niveau des mers et recrudescence d’événements climatiques extrêmes entraîneront des extinctions massives d’espèces, une insécurité alimentaire exacerbée, des problèmes sanitaires et davantage de conflits. Le climat constituerait ainsi la variable principale dont dépendraient mécaniquement toutes les autres.

De son côté, Lomborg, même s’il ne nie pas un impact potentiellement important sur la biodiversité, considère que le changement climatique présenterait dans un premier temps une influence plutôt positive, le stress hydrique accru ou les inondations plus fréquentes étant « compensés » (toujours d’un point de vue économique global) par les gains de rentabilité agricole et une plus faible dépense de chauffage.

Surtout, il conteste l’efficacité des solutions préconisées : réduction des émissions de gaz à effet de serre, recours massif aux énergies renouvelables alors que celles-ci ne sont pas prêtes, mise en place de taxes — une philosophie inspirée du sommet de Kyoto qui, selon Lomborg, est inadaptée.

« Nous avons gaspillé deux décennies pour un résultat minuscule, affirmait-il dans un entretien au Figaro l’an dernier. Les carburants fossiles fournissent l’énergie nécessaire pour produire quasiment tout ce que nous aimons et [ils] ont sorti 600 millions de Chinois de la pauvreté : voilà pourquoi les émissions de CO2 ont continué de croître. »

Une seule solution : rendre l’énergie verte beaucoup moins chère qu’elle ne l’est actuellement en investissant de manière massive dans la recherche et le développement . « Nous n’avons pas obtenu de meilleurs ordinateurs en subventionnant les tubes à vide. Ou en donnant aux Occidentaux des primes pour qu’ils s’équipent. Nous n’avons pas non plus taxé les machines à écrire. Les percées technologiques ont été obtenues grâce à une forte hausse de la recherche et développement, qui a permis à des compagnies de fabriquer des ordinateurs que les consommateurs ont finalement eu envie d’acheter. »

Source : Valeurs actuelles.

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