lundi 15 mai 2023

Québec — Le taux de natalité serait de 9,3 ‰ en 2022, une baisse de 6 % par rapport à 2021

Le taux de natalité est une mesure facile à calculer : il s’agit du rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année. Il est habituellement exprimé en pour mille (‰) habitants. Il faut le distinguer de l’indice synthétique de fécondité qui se réfère au nombre d’enfants qu’aurait hypothétiquement une femme au cours de sa vie reproductive. En général, l’indice synthétique de fécondité (ISF) est calculé pour les femmes de 15 à 49 ans. On l’exprime en nombre d’enfants par femme. Enfin, il faudrait écrire « nombre d’enfant » (au singulier) par femme depuis près de 50 ans au Québec. L’ISF est un meilleur indicateur de la fécondité d’un pays, car il n’est pas influencé par le vieillissement de la population (qui en soi est plutôt une bonne chose).

Le taux de natalité est simple à calculer, or nous ne l’avons trouvé nulle part dans les médias du Québec. Suppléons à ce manque : il est né 80 700 enfants au Québec en 2022 (chiffre provisoire, le chiffre final pourrait varier un peu) alors que la population du Québec était en 2022 de 8 695 659. Ce qui donne un taux de natalité de 9,28 ‰. Soyons prudents  : 9,3 ‰.

C’est le plus bas taux jamais enregistré. Il s’agit d’une baisse de 6 % par rapport à 2021.

L’indice synthétique de fécondité baissera probablement aussi, l’Institut de la statistique du Québec n’a toujours pas publié d’estimation de celui-ci alors que la plupart des pays industrialisés l’ont fait. C’est ainsi que la Corée du Sud a publié en février 2023 qu’elle avait enregistré le taux de fécondité le plus bas au monde pour 2022 : 0,78 enfant/femme.
 
Si la baisse de l’ISF était similaire à la baisse du taux de natalité, la fécondité des femmes au Québec en 2022 tomberait à ~1,5 enfant/femme par rapport à 1,58 en 2021.
 
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Les naissances continuent de diminuer en France. En mars 2023,  1 816 bébés y sont nés en moyenne par jour, soit 7 % de moins qu’au même mois l’année dernière, et 7 % de moins qu’en mars 2020, avant le début de la pandémie de Covid-19, selon les derniers chiffres de l’INSEE. C’est le niveau le plus faible enregistré depuis 1994. L’ensemble des régions de la France métropolitaine sont concernées par cette baisse de la natalité en particulier en Occitanie (-10,6 %) et en Île-de-France (-10,2 %). En Auvergne-Rhône-Alpes, la baisse atteint 8,1  %.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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