mardi 8 mars 2011

Belgique — Une première école secondaire évangélique

Une école secondaire protestante ouvre ses portes, à Monceau. Les réformés (branche plus institutionnelle, plus établie du protestantisme) n’y sont guère favorables.

Un lycée libre évangélique ouvre ses portes, dès septembre, à Monceau-sur-Sambre. C’est une première, en Communauté française (Wallonie et Bruxelles), où on ne dénombrait jusqu’à présent que trois écoles primaires de confession protestante : les Tournesols à Anderlecht, les Cèdres à Colfontaine, et l’Alliance à Monceau.

C’est ce dernier établissement qui a introduit une demande de reconnaissance officielle à la Communauté française pour étendre ses activités au degré secondaire. A l’instar de l’école musulmane en projet à Molenbeek.

Dans le primaire, d’autres ouvertures d’établissements évangéliques sont annoncées pour la rentrée : à Mouscron et à Charleroi. Liège pourrait suivre, dans les prochains mois…

Ces initiatives sont généralement portées par des regroupements d’églises évangéliques. Les projets scolaires répondent aux obligations gouvernementales, mais affichent clairement leur parti pris confessionnel.




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Quatre cents heures d'anglais de plus, centaine d'heures de français de moins ?

Le Professeur masqué a écouté la ministre de l'Éducation, son compte rendu :

Vous faites de l'insomnie? Vous cherchez le sommeil et ne le trouvez pas?  Quoi de mieux qu'une bonne entrevue à l'émission Lapierre-Larocque avec l'actuelle ministre de l'Éducation, Line Beauchamp! Près d'une dizaine de minutes soporifiques. Durant cette discussion qui est demeurée à la surface des sujets abordés, on a malgré tout appris quelques éléments intéressants.

L'anglais

Ainsi, concernant l'enseignement de l'anglais, la ministre a indiqué qu'il s'agirait d'un ajout de temps consacré à cette matière. Le nombre d'heures enseignées en anglais reste le même de la première à la cinquième année du primaire, mais on en ajoute 400 en sixième année. Il ne s'agirait donc pas d'enseigner de l'histoire en anglais, par exemple, mais bien de travailler concrètement à l'apprentissage de  la langue de Shakespeare avec pour conséquence de couper carrément du temps d'enseignement dans d'autres matières. À moins que je ne me trompe, mais cette mesure va demander de modifier le régime pédagogique actuel.

Le gouvernement, on le comprend, s'est garder de dire: on va couper une centaine d'heures en enseignement du français. Mais en indiquant qu'on peut faire tout le contenu de la sixième année en quatre mois et non en huit, se rend-il compte qu'il passe implicitement un puissant message: actuellement, il ne sert à rien d'aller  à l'école huit mois par année parce que tout peut être comprimé sans aucun problème. Pourquoi ne pas ramener toutes les années du primaire à quatre mois tant qu'à y être? Dans une société où l'on se questionne sur le rôle des parents, dont ceux qui motivent les absences ad nauseam de leur enfant, avouons qu'on n'en est plus à une contradiction près...

Par ailleurs, la ministre ne se contredit-elle pas dans ce dossier en maintenant l'enseignement de l'anglais tel qu'on le connait de la première à la cinquième année du primaire si c'est le mode intensif qui est le plus efficace pour les apprentissages de cette langue par les jeunes Québécois? Pourquoi ne pas alors donner ces heures utilisées inefficacement à d'autres matières qui se verront coupées en sixième année?

De plus, l'enseignement intensif de l'anglais sera obligatoire pour tous. À cet effet, la ministre cite inlassablement l'exemple du Saguenay, comme s'il était transférable partout ailleurs au Québec.

Enfin, la ministre nous laisse cinq ans pour implanter cette mesure. Ouf! On aura le temps de voir venir, comme on dit. Et surtout - pour le meilleur ou pour le pire - de changer de gouvernement...



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