vendredi 22 décembre 2023

Chute du PIB/habitant du Canada de 4,4 % au 3e trimestre 2023

La Financière Banque Nationale a recalculé le PIB par habitant du Canada après la publication des données démographiques du troisième trimestre.
 
Ces données font état d’une croissance démographique de 3,2 % par rapport à l’année précédente. 
 
L’entreprise indique que le PIB par habitant du Canada a chuté de 4,4 % au troisième trimestre. (page 10)
 
Il s’agit de la 5e baisse trimestrielle consécutive du PIB/habitant au Canada.  

Le PIB réel (hors inflation) par habitant tant au Québec qu'au Canada est plus bas aujourd'hui qu'en 2019

Pour le 4e trimestre 2023, la Financière Banque nationale écrit : 
La contraction du PIB au troisième trimestre a fait craindre un nouveau trimestre de déclin. Les données d'octobre et les chiffres préliminaires de novembre suggèrent que cela sera évité, mais de justesse, puisque nous maintenons notre prévision de croissance de 0,4 % en rythme annuel pour le quatrième trimestre. La réalité est que l'économie canadienne est dans le marasme, comme en témoigne la séquence de 5 mois consécutifs sans afficher un seul mois de croissance économique, ce qui n'a été vu que pendant la crise financière de 2008-2009 et le ralentissement de 2015-2016 attribuable au choc de l'offre de pétrole.

C'est un revers cuisant car la croissance démographique reste vertigineuse. Le PIB par habitant est donc sur le point de chuter pour le sixième trimestre consécutif au 4ème trimestre. Pour en revenir à la stagnation d'octobre, le tableau aurait été pire sans la croissance satisfaisante des secteurs liés au gouvernement (administration publique, santé, éducation), qui masque la faiblesse du secteur privé du pays.
En outre, les embauches ne suivent pas le rythme de la croissance démographique. En conséquence, le taux de chômage a grimpé à 5,8% en novembre, soit une augmentation brutale de 8 dixièmes en seulement 7 mois. Il n y a eu qu une seule hausse de cette ampleur en dehors d une récession canadienne depuis le début des années 1980, lorsque la bulle technologique a éclaté en 2001. Une proportion croissante de chômeurs ayant travaillé au cours de l'année écoulée s est retrouvée sans emploi à la suite d une décision de l'employeur, plutôt que volontaire.

  Voir aussi
 

 

Pierre Fortin : l'immigration de masse provoque la crise de l’habitation

L’emploi des travailleurs étrangers temporaires s’est déplacé vers les secteurs où la rémunération est faible (Statistiques Canada)

Québec : l’immigration massive fait en sorte que les enfants nés ici sont maintenant minoritaires dans bien des écoles (courrier envoyé en 3 langues dans une école de Drummondville)

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