lundi 30 janvier 2012

Prochainement : mariage forcé à la canadienne par juges suprêmes interposés ?

Mathieu Bock-Côté et l'emprise croissante des juges qui devront prochainement statuer pour savoir si les conjoints non mariés ont les mêmes droits que les époux.

« Le mariage forcé pourrait bientôt s’imposer au Canada. Vous ne le savez pas? C’est que vous n’avez pas suivi l’affaire Éric et Lola. Je la résume.

Éric est un milliardaire. Lola était sa concubine. Ils ont eu des enfants. Sans se marier. Ils se sont séparés. Lola veut une pension pour ses enfants. Ça va de soi. Mais aussi pour elle-même. L’enjeu: est-ce que les conjoints de fait devraient avoir les mêmes droits que les couples mariés?

Tout un débat de société, non? Justement pas. Parce que la société n’a rien à dire. Les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent. Cela ne compte pas. Tout se passe devant les tribunaux. Et maintenant devant la Cour suprême. C’est elle qui décidera.

Pouvoir démesuré

On parle souvent du gouvernement des juges. Depuis 30 ans, ils se sont donné un pouvoir démesuré. Au Canada, certes. Mais partout ailleurs en Occident. Le plus souvent au nom des « droits de la personne » et du « droit à l’égalité ». Évidemment, eux-seuls se donnent le droit de les définir.

Le gouvernement des juges est fondé sur un paradoxe: il se prétend démocratique, mais il méprise le peuple. Car le peuple serait dangereux et immature. Laissé à lui-même, il brimerait les minorités. On va donc le déposséder. Et castrer ses élus.

Les juges ne se contentent plus d’appliquer la loi. Ils l’inventent

Les juges ne se contentent plus d’appliquer la loi. Ils l’inventent. La fabulent. Au nom de la sacro-sainte Charte des droits. On sait déjà qu’ils décident en matière d’accommodements raisonnables. Qu’ils interdisent ou non la prière dans les conseils municipaux. Maintenant, ils veulent définir la famille derrière des portes closes.

Chose de plus: le gouvernement des juges a fait alliance avec celui des faux-experts. Ils se croient scientifiquement supérieurs. Ils peuplent la bureaucratie. Cette dernière a un objectif : mettre en tutelle une population qu’elle infantilise. Au nom de l’évolution des mentalités.

Bric-à-brac étouffant

Lorsque le bureaucrate entend parler du bon sens, il n’y voit qu’un bric-à-brac étouffant de préjugés vieillis sentant le moisi. Il est fait pour s’entendre avec le juge : lui aussi pense que le peuple, laissé à lui-même, se vautrera dans la bêtise.

Cela nous ramène à notre question : est-ce vraiment aux tribunaux de révolutionner d’un jugement tout le droit familial ?

Si la Cour suprême tranche en faveur de Lola, elle mariera de force des centaines de milliers de couples. Il s’agirait d’une décision de portée révolutionnaire. Il s’agirait d’une décision autoritaire. Et profondément antidémocratique.

Sans tuteurs
Les conjoints de fait devraient-ils avoir les mêmes droits que les couples mariés? Peut-être. Ou peut-être pas. À mon avis, les individus devraient avoir le droit de s’associer librement et de décider s’ils veulent ou non se marier.

Nous devons cesser de croire que les gens ne savent pas ce qu’ils font. Vivre dans une société libre, cela implique de croire au moins minimalement que les gens sont capables de mener leur vie sans tuteurs.

Mais surtout, ce n’est pas aux tribunaux à nous imposer leur conception de la famille.

Ce n’est pas aux juges en croisade et aux avocats qui voient venir le marché lucratif des divorcés-non mariés de décider des règles de la société dans laquelle nous vivrons. »




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2 commentaires:

On s'interroge a dit…

"On parle souvent du gouvernement des juges. Depuis 30 ans, ils se sont donné un pouvoir démesuré."


C'est le Constituant. i.e. le Parlement du Canada, donc les députés, qui a adopté la Charte canadienne des droits et libertés (et non les juges) qui prime sur les autres lois. Or comme, dans notre système, on confie au juge l'arbitrage des conflits de droits, il juge forcément de la légalité constitutionnelle des lois. Étant sauf la possibilité de déroger à la Charte, comme on l'a fait entre 1982 et 2005 pour protéger les droits des catholiques et des protestants consentis par les lois du Québec.

Artiste a dit…

Et bien c'est tout un cirque cet affaire là! Tantôt le gouvernement se mêle de propulser leurs carrières, tantôt, ils se mêlent de leur vie privé. Fallait s'y attendre... L’interventionnisme cancérise toute la société non liée au gouvernement. Une seule solution: L'inclusion (le totalitarisme)... afin d'éviter de stigmatiser ceux qui ne veulent pas entrer dans le moule, on les force a être dans le moule ou ici a être le moule. Parions que certains auront la brillante idée de se protéger ailleurs que sous le soleil d'un Quebec Interventionniste(Dictature économique gouvernementale) et Totalitaire.

Pas étonnant dalleurs d'avoir tant de personnes ayant démissionné et qui se laissent désormais vivre sur le BS...