Nous avons annoncé ci-dessous l'assemblée générale de fondation du CAF Estrie.
Toutefois, il faut indiquer ici aux parents qui instruisent leurs enfants à la maison que l'attitude de la CAF en matière de relations avec les commissions scolaires ne suscite pas l'unanimité.
C'est ainsi que certains parents craignent que, en suivant les recommandations du CAF et en recevant de la part des commissions scolaires ou du gouvernement des subventions ou divers services (tutorat, évaluations, labos ou autres), les parents en viennent à compromettre la liberté des familles qui ont choisi d'éduquer leurs enfants à la maison, car l'État imposera des conditions à l'obtention de ces services ou subventions.
Quand on considère la liberté des parents et leur autonomie, il est préférable pour eux que les familles qui ont fait ce choix, se prennent en main avec leurs associations et groupes de soutien, en s'organisant elles-mêmes. Pour ces défenseurs de la liberté des parents, à la limite, peut-être qu'un crédit d'impôt de la part des gouvernements pourrait être acceptable.
Ce dernier point soulève beaucoup de discussions partout en Amérique du Nord, au sein de la communauté des familles qui ont opté pour l'école-maison. D'une part, on affirme que la liberté acquise par les pionniers du mouvement dans les années 80, souvent au prix de sacrifices (litiges devant les tribunaux et parfois même la prison), est compromise par les familles qui acceptent les offres souvent alléchantes des instances scolaires, dans le but de les rapatrier sous leur parapluie. Si de plus en plus de familles vont dans ce sens, il est plus certain que les gouvernements finiront éventuellement par imposer à toutes les familles ce qu'ils veulent (à savoir leurs programmes et toutes leurs exigences), et que tous les parents finiront faire l'école à la maison, tôt ou tard, en utilisant la même pédagogie et le même programme que dans les écoles gouvernementales.
D'autre part, certains ne voient pas le danger lié à cette démarche, ou ne veulent pas le voir en pensant seulement aux avantages du moment. Le conseil d'administration de la plus grande association pour l'éducation en famille en Alberta, l'AHEA, a pris position sur cette question, et tente de renverser une tendance qui s'est installée avec le temps, puisque les gens ne voyaient aucun préjudice pour leur liberté, dans les offres de service et les subventions du gouvernement et des instances scolaires. Cette association a pris position après s'être davantage informée auprès du ministère de l'Éducation de cette province. La Colombie-Britannique, qui peut être perçue comme un modèle par certains, laisse toujours le choix aux familles d'utiliser les programmes et services gouvernementaux ou non, bien qu'elle offre des avantages alléchants, financiers et autres, aux familles qui ont fait le choix de les utiliser. Mais encore ici, des voix commencent à informer les gens des conséquences à long terme de ce choix pour les familles qui scolarisent leurs enfants à la maison. Il faut dire que l'école-maison est établie dans ces deux provinces depuis plus longtemps qu'au Québec.
Pour ce qui est de l'intention du CAF d'intervenir auprès d'une ou de plusieurs commissions scolaires, il faut mentionner que les balises pour l'école-maison se décident au niveau du MELS. À preuve, la nouvelle politique du MELS (juin 2010) pour la scolarisation à domicile. Les commissions scolaires ont donc une marge de manoeuvre restreinte puisqu'elles doivent suivre les balises du MELS ou le consulter si elles veulent en déroger. Par conséquent, des négociations à ce niveau, s'il y en a, se font généralement dans un cadre délimité figé et préétabli.
Il va de soi que les commissions scolaires et le MELS préféreraient avoir des interlocuteurs dociles qui vont répandre la vision Monopole de l'Éducation, c'est l'intérêt du MELS mais pas nécessairement celui des familles.
C'est la raison pour laquelle, il est primordial, pour toute famille qui instruit ses enfants à la maison, de bien se renseigner sur les associations qui disent avoir leur intérêt à coeur.
Dans ce sens, les gens qui souhaitent adhérer au CAF devraient poser des questions pertinentes quant aux intentions et buts du CAF, dans son intention de représenter les familles auprès des instances scolaires dans la région de l'Estrie, et probablement éventuellement auprès du MELS.
Quelles sont ses propositions de gouvernance pour l'école-maison et le suivi qu'il souhaite tant établir avec les commissions scolaires? Est-ce que les familles seront redevables aux commissions scolaires pour plus qu'une évaluation annuellement ? Si le CAF souhaite établir des rencontres de suivi entre les familles et leur commission scolaire, n'est-il pas en train d'établir un rapport où l'on verra d'un côté des experts (le MELS, la commission scolaire) et de l'autre des parents considérés comme non experts et intimidés par le jargon et la machine du Monopole de l'Éducation du Québec. Quelles en seront les conséquences ? Des experts régulièrement « consultés » qui diront aux parents que faire, quel programme utilisé, quelle pédagogie ?
Est-ce que la collaboration très proche et fréquente que préconise le CAF avec l'État ne risque pas de rendre les familles tributaires d'un système qui cherche à les contrôler davantage ? Dans un autre ordre d'idées, pourquoi semble-t-on si sûr de réussir au CAF dans ces démarches, alors que les autres associations de parents éducateurs (AQED, ACPE, HSLDA) n'ont jamais réussi jusqu'à présent à obtenir une entente satisfaisante avec le MELS pour la très grande majorité des familles qui instruisent leurs enfants à la maison au Québec et cela après des années d'efforts intenses de lobbying, de rencontres et de discussions ?
Est-ce parce que la CAF sera nettement plus docile comme le craignent, à la lumière des axes d'intervention que le CAF a fait connaître, plusieurs parents que nous avons rencontrés ?
Toutefois, il faut indiquer ici aux parents qui instruisent leurs enfants à la maison que l'attitude de la CAF en matière de relations avec les commissions scolaires ne suscite pas l'unanimité.
C'est ainsi que certains parents craignent que, en suivant les recommandations du CAF et en recevant de la part des commissions scolaires ou du gouvernement des subventions ou divers services (tutorat, évaluations, labos ou autres), les parents en viennent à compromettre la liberté des familles qui ont choisi d'éduquer leurs enfants à la maison, car l'État imposera des conditions à l'obtention de ces services ou subventions.
Quand on considère la liberté des parents et leur autonomie, il est préférable pour eux que les familles qui ont fait ce choix, se prennent en main avec leurs associations et groupes de soutien, en s'organisant elles-mêmes. Pour ces défenseurs de la liberté des parents, à la limite, peut-être qu'un crédit d'impôt de la part des gouvernements pourrait être acceptable.
Couverture de Is Public Education Necessary?, l'enlèvement par la police d'un enfant éduqué à la maison sous les yeux effarés de sa mère. |
D'autre part, certains ne voient pas le danger lié à cette démarche, ou ne veulent pas le voir en pensant seulement aux avantages du moment. Le conseil d'administration de la plus grande association pour l'éducation en famille en Alberta, l'AHEA, a pris position sur cette question, et tente de renverser une tendance qui s'est installée avec le temps, puisque les gens ne voyaient aucun préjudice pour leur liberté, dans les offres de service et les subventions du gouvernement et des instances scolaires. Cette association a pris position après s'être davantage informée auprès du ministère de l'Éducation de cette province. La Colombie-Britannique, qui peut être perçue comme un modèle par certains, laisse toujours le choix aux familles d'utiliser les programmes et services gouvernementaux ou non, bien qu'elle offre des avantages alléchants, financiers et autres, aux familles qui ont fait le choix de les utiliser. Mais encore ici, des voix commencent à informer les gens des conséquences à long terme de ce choix pour les familles qui scolarisent leurs enfants à la maison. Il faut dire que l'école-maison est établie dans ces deux provinces depuis plus longtemps qu'au Québec.
Pour ce qui est de l'intention du CAF d'intervenir auprès d'une ou de plusieurs commissions scolaires, il faut mentionner que les balises pour l'école-maison se décident au niveau du MELS. À preuve, la nouvelle politique du MELS (juin 2010) pour la scolarisation à domicile. Les commissions scolaires ont donc une marge de manoeuvre restreinte puisqu'elles doivent suivre les balises du MELS ou le consulter si elles veulent en déroger. Par conséquent, des négociations à ce niveau, s'il y en a, se font généralement dans un cadre délimité figé et préétabli.
Il va de soi que les commissions scolaires et le MELS préféreraient avoir des interlocuteurs dociles qui vont répandre la vision Monopole de l'Éducation, c'est l'intérêt du MELS mais pas nécessairement celui des familles.
C'est la raison pour laquelle, il est primordial, pour toute famille qui instruit ses enfants à la maison, de bien se renseigner sur les associations qui disent avoir leur intérêt à coeur.
Dans ce sens, les gens qui souhaitent adhérer au CAF devraient poser des questions pertinentes quant aux intentions et buts du CAF, dans son intention de représenter les familles auprès des instances scolaires dans la région de l'Estrie, et probablement éventuellement auprès du MELS.
Quelles sont ses propositions de gouvernance pour l'école-maison et le suivi qu'il souhaite tant établir avec les commissions scolaires? Est-ce que les familles seront redevables aux commissions scolaires pour plus qu'une évaluation annuellement ? Si le CAF souhaite établir des rencontres de suivi entre les familles et leur commission scolaire, n'est-il pas en train d'établir un rapport où l'on verra d'un côté des experts (le MELS, la commission scolaire) et de l'autre des parents considérés comme non experts et intimidés par le jargon et la machine du Monopole de l'Éducation du Québec. Quelles en seront les conséquences ? Des experts régulièrement « consultés » qui diront aux parents que faire, quel programme utilisé, quelle pédagogie ?
Est-ce que la collaboration très proche et fréquente que préconise le CAF avec l'État ne risque pas de rendre les familles tributaires d'un système qui cherche à les contrôler davantage ? Dans un autre ordre d'idées, pourquoi semble-t-on si sûr de réussir au CAF dans ces démarches, alors que les autres associations de parents éducateurs (AQED, ACPE, HSLDA) n'ont jamais réussi jusqu'à présent à obtenir une entente satisfaisante avec le MELS pour la très grande majorité des familles qui instruisent leurs enfants à la maison au Québec et cela après des années d'efforts intenses de lobbying, de rencontres et de discussions ?
Est-ce parce que la CAF sera nettement plus docile comme le craignent, à la lumière des axes d'intervention que le CAF a fait connaître, plusieurs parents que nous avons rencontrés ?
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