mercredi 27 octobre 2021

Le ministère de la Famille du Québec ne devrait-il pas être nommé le ministère des Garderies ?

Un texte de Solange Lefebvre-Pageau:

L’avenir du modèle québécois présenté par notre premier ministre du Québec, Monsieur François Legault, lors de son discours inaugural à l’Assemblée nationale, le 19 octobre 2021, m’amène à regretter, entre autres, qu’il en soit arrivé, au cours des trois dernières années, à adopter une attitude de mépris de famille, de son statut, sa mission et sa responsabilité.


En votant pour lui en 2018, j’ai cru, avec bien d’autres, que Monsieur Legault serait un grand défenseur de la famille, un protecteur de la plus noble et importante des institutions humaines. Hélas, ce n’est pas ce que je perçois depuis un bon moment et, encore plus, aujourd’hui... Il ne cesse d’inciter les jeunes mères à confier leurs enfants à quelqu’un d’autre qu’elles-mêmes, en leur offrant un service de garde à bas prix. L’objectif voilé, mais manifeste est d’aider à relever le défi de la carence de main d’œuvre et, par ricochet, de faire progresser l’économie québécoise. Il affirme que c’est ce que désirent les femmes d’aujourd’hui et il veut leur laisser croire que, comme les hommes, les femmes ont ce devoir et cette mission sociale. On reconnaît l’idéologie des pays soviétiques d’antan. L'article continue ci-dessous...

Parallèlement à cette offre de garderies à très bon marché, nous constatons qu’aucun appui financier ou moral n’est offert aux mamans désireuses de demeurer au foyer pour prendre soin leurs enfants en bas âge et pour bien les éduquer. Il y a lieu de se demander pourquoi le ministère dit « de la famille » ne s’identifie pas plutôt comme le « ministère des garderies ».

Pourtant, la famille est sacrée. Il n’y a rien de plus beau! Elle l’était jadis et elle le sera toujours. L’ignorer comporte de graves enjeux : la vie actuelle ne cesse de nous le démontrer. Soyons honnêtes et reconnaissons aussi que de nombreuses familles auraient besoin d’une saine éducation, voire de rééducation.

Pour que revienne, dans nos sociétés contemporaines, un plus grand respect de la famille, cellule de base de la société, il est urgent que nous redécouvrions la mission et la responsabilité de donner la vie à des enfants et de leur transmettre un patrimoine familial de qualité! C’est, pour chaque enfant, un besoin et un droit.

Finalement, il faudrait que nos élus désireux d’un changement de culture sociale valable et durable remettent avant tout en question, avec lucidité, la valeur donnée à la famille dans l’éducation à une santé intégrale. Il faudrait que les enjeux et les valeurs de la famille aujourd’hui fragilisée soient mis en première place dans le contenu du programme de formation à la citoyenneté québécoise qui doit remplacer dans un avenir prochain le cours de culture religieuse, comme nous l’a aussi appris notre premier ministre.

De tout cœur, je souhaite le vrai bien de la famille!

Solange Lefebvre-Pageau
Fondatrice et directrice du CIREF

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