lundi 4 juin 2018

La maternelle à 4 ans au Québec, étude : peu d'effets positifs

Nous reproduisons ci-dessous les conclusions d’une recherche dont le mandat visait spécifiquement « à examiner la qualité de l’environnement préscolaire en maternelle 4 ans et sa contribution potentielle à la préparation à l’école chez des enfants en milieux défavorisés. »

Ce projet de recherche fut mené par la chercheuse Christa Japel de l’UQAM, épaulée par plusieurs autres intervenantes du milieu de la petite-enfance, il s’agit de l’analyse approfondie de plus de 300 enfants de ce groupe d’âge qui a été observé.

Conclusions de l’étude :

La qualité de l’environnement éducatif est généralement très basse avec des lacunes marquées en ce qui a trait au mobilier et à l’aménagement des lieux, aux soins personnels, à la stimulation du langage et du raisonnement, aux activités offertes, aux interactions et à la structure du service.
[...]

La performance cognitive et comportementale des enfants au début de la maternelle 4 ans et leur progrès au cours de cette année scolaire sont associés à des facteurs individuels et familiaux. Les diverses expériences préscolaires ne semblent pas mieux préparer les enfants à la maternelle 4 ans, et la qualité de l’environnement éducatif étant généralement faible, celle-ci ne contribue pas significativement au progrès des enfants.
[...]

Nos résultats indiquent que l’intensité et la qualité des maternelles 4 ans ont très peu d’effet sur la préparation à l’école et, ainsi, ne réduisent pas de façon significative l’effet des conditions sociodémographiques des enfants sur leur préparation à l’école. [...]

Voir aussi

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1 commentaire:

Walter E a dit…

Toute ces études et tous les gouvernements oublient trois choses :

* les familles décomposées sont des nids à problèmes éducatifs et sociaux (or les gouvernements subventionnent massivement ces formes de « famille » plutôt que de valoriser les familles intactes, vues comme rétrogrades par les progressistes).

* l'école et les garderies ne peuvent pas tout, elle opère à la limite à la marge sur les inégalités éducatives (une garde personnelle à la maison dans une famille aisée prodigue de meilleurs résultats que les garderies même de bonne qualité, une mère qui s'implique vaut mieux qu'une éducatrice qui a 15 enfants à surveiller).

* on ne parle jamais de la génétique (si l'intelligence est en partie héréditaire, si l'intelligence influe sur les revenus, deux hypothèses plausible, alors les enfants pauvres sont en moyenne mois intelligents et donc promouvoir à nouveau la natalité dans ces familles par de fortes subventions a pour effet de baisser le QI moyen, l'école n'y pourra pas grand-chose).