D’ici « quelques semaines », Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, dévoilera en détail la solution qu’il aura retenue pour serrer la vis à ces garderies en milieu familial non régies. Un changement à la loi ou des contraintes administratives sont envisagés.
« On a un fichu problème de qualité et de sécurité » dans ces services de garde, croit M. Lacombe. Il réagissait aux informations que La Presse a révélées mardi, comme quoi le nombre de plaintes contre les garderies privées en milieu familial a explosé. En 2018-2019, un millier de plaintes ont été retenues par le ministère de la Famille en lien avec ce type de garderies, soit presque trois fois plus qu’un an auparavant.
Des exemples ? Une gardienne qui quitte son domicile et laisse les enfants entre les mains d’un mineur ; une autre qui a une conduite inacceptable avec les bambins ; des personnes qui consomment de la drogue à l’étage supérieur de la garderie en présence des enfants, témoigne M. Lacombe. Parmi le millier de plaintes, il y a celle de Jennifer Boisvert, dont le fils a fréquenté pendant deux semaines, en septembre 2018, la garderie Marie Chocolat à Sherbrooke.
Le ministre Lacombe déplore que ces garderies privées en milieu familial passent totalement sous le radar du ministère de la Famille. « On n’a pas de moyens d’aller vérifier de façon proactive si les enfants sont en sécurité. »
Travaillant sur ce dossier depuis plusieurs mois, le ministre promet des changements concrets. « Ce sera musclé. »
M. Lacombe explique que son ministère a 10 000 places subventionnées en milieu familial à offrir, qui ne trouvent pas preneur étant donné la rareté des éducatrices qui veulent les obtenir. « J’invite les éducatrices qui sont dans le milieu non régi, qui n’ont pas de permis, à joindre le réseau régi. On a des places subventionnées et on a un cadre plus sécuritaire », lance-t-il.
Abolir le modèle ?
Le ministre envisage même d’abolir pour de bon le modèle des garderies en milieu familial non régies.
« Le choix que je fais, c’est de miser sur la sécurité et de m’assurer comme ministre que tous les enfants sont en sécurité. On n’oblige aucun service de garde à fermer. On leur demande seulement d’avoir un permis. Je pense qu’on est capables. »
La députée du Parti québécois Véronique Hivon trouve pour sa part que le gouvernement réagit très tard, alors que le ministre est au courant des plaintes depuis des mois. « C’est une situation qui est très, très grave. »
Mme Hivon déplore que le gouvernement de la Coalition avenir Québec se soit entêté l’an dernier à ne pas encadrer davantage ces garderies en milieu familial non régies, lors de l’étude du projet de loi 143.
« Ils ont refusé tout encadrement. Aujourd’hui, on voit les résultats. Ils partagent une part de cette responsabilité-là, des mauvais services. »
À l’heure actuelle, les propriétaires de ces garderies privées en milieu familial peuvent accueillir un maximum de six enfants et doivent répondre à trois exigences : avoir une assurance responsabilité civile, suivre un cours de réanimation cardiorespiratoire et se plier à une vérification de leurs antécédents judiciaires.
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« On a un fichu problème de qualité et de sécurité » dans ces services de garde, croit M. Lacombe. Il réagissait aux informations que La Presse a révélées mardi, comme quoi le nombre de plaintes contre les garderies privées en milieu familial a explosé. En 2018-2019, un millier de plaintes ont été retenues par le ministère de la Famille en lien avec ce type de garderies, soit presque trois fois plus qu’un an auparavant.
Des exemples ? Une gardienne qui quitte son domicile et laisse les enfants entre les mains d’un mineur ; une autre qui a une conduite inacceptable avec les bambins ; des personnes qui consomment de la drogue à l’étage supérieur de la garderie en présence des enfants, témoigne M. Lacombe. Parmi le millier de plaintes, il y a celle de Jennifer Boisvert, dont le fils a fréquenté pendant deux semaines, en septembre 2018, la garderie Marie Chocolat à Sherbrooke.
Le ministre Lacombe déplore que ces garderies privées en milieu familial passent totalement sous le radar du ministère de la Famille. « On n’a pas de moyens d’aller vérifier de façon proactive si les enfants sont en sécurité. »
Travaillant sur ce dossier depuis plusieurs mois, le ministre promet des changements concrets. « Ce sera musclé. »
M. Lacombe explique que son ministère a 10 000 places subventionnées en milieu familial à offrir, qui ne trouvent pas preneur étant donné la rareté des éducatrices qui veulent les obtenir. « J’invite les éducatrices qui sont dans le milieu non régi, qui n’ont pas de permis, à joindre le réseau régi. On a des places subventionnées et on a un cadre plus sécuritaire », lance-t-il.
Abolir le modèle ?
Le ministre envisage même d’abolir pour de bon le modèle des garderies en milieu familial non régies.
« Le choix que je fais, c’est de miser sur la sécurité et de m’assurer comme ministre que tous les enfants sont en sécurité. On n’oblige aucun service de garde à fermer. On leur demande seulement d’avoir un permis. Je pense qu’on est capables. »
La députée du Parti québécois Véronique Hivon trouve pour sa part que le gouvernement réagit très tard, alors que le ministre est au courant des plaintes depuis des mois. « C’est une situation qui est très, très grave. »
Mme Hivon déplore que le gouvernement de la Coalition avenir Québec se soit entêté l’an dernier à ne pas encadrer davantage ces garderies en milieu familial non régies, lors de l’étude du projet de loi 143.
« Ils ont refusé tout encadrement. Aujourd’hui, on voit les résultats. Ils partagent une part de cette responsabilité-là, des mauvais services. »
À l’heure actuelle, les propriétaires de ces garderies privées en milieu familial peuvent accueillir un maximum de six enfants et doivent répondre à trois exigences : avoir une assurance responsabilité civile, suivre un cours de réanimation cardiorespiratoire et se plier à une vérification de leurs antécédents judiciaires.
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