De plus nombreux Québécois sont obèses, accros aux drogues ou en détresse psychologique qu’en 2008, révèle l’enquête sur la santé de la population québécoise, réalisée en 2014-2015, par l’Institut de la statistique du Québec.
Dans le cadre de cette enquête, 45 760 personnes âgées de 15 ans ou plus, réparties dans 17 régions du Québec, ont répondu par téléphone ou par Internet à un questionnaire portant sur leurs habitudes de vie et leur état de santé physique et mentale.
La compilation des données a montré que le nombre des Québécois en détresse psychologique s’est accru depuis 2008 et que ce sont surtout les femmes, plus précisément les jeunes femmes, qui sont affectées. En 2015, 33 % des Québécoises se situaient au niveau élevé de l’échelle de détresse psychologique, contre 24 % des hommes.
La proportion des Québécois aux prises avec des émotions négatives susceptibles d’aboutir à la dépression ou à l’anxiété diminue toutefois avec l’âge, passant de 36 % des jeunes de 15 à 24 ans à 22 % des personnes de 65 ans ou plus. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes, dont 45 % de celles qui sont âgées de 15 à 24 ans sont mal en point psychologiquement, un nombre qui représente une augmentation de 9 % en huit ans. Or ce sont les individus sans emploi (43 %) et les étudiants (36 %) qui sont le plus souvent atteints par la détresse psychologique. Les résultats de l’enquête indiquent aussi qu’environ 20 % des travailleurs — dont une plus grande proportion de femmes — s’estiment victimes de harcèlement psychologique au travail, un facteur qui pourrait contribuer à la détresse psychologique.
L’abus de cannabis
La consommation de drogues a aussi pris de l’ampleur au sein de la population québécoise, puisque 17 % des Québécois en ont fait usage en 2014-2015, alors qu’ils n’étaient que 13 % en 2008. La consommation diminue toutefois avec l’âge, car la proportion des consommateurs passe de 40 % des 15 à 24 ans à 23 % des 25 à 44 ans et à 10 % des 45 à 64 ans. Les jeunes de 15 à 24 ans sont aussi proportionnellement plus nombreux que leurs aînés à consommer de la cocaïne (4,7 %), des amphétamines (3,3 %), de l’ecstasy ou d’autres substances semblables (5 %), des hallucinogènes (3,8 %) et des médicaments non prescrits (2,3 %). L’enquête a également permis de constater que ce sont surtout les étudiants (35 % d’entre eux) et les personnes vivant dans une famille monoparentale (24 %) qui figurent parmi les plus grands amateurs de drogues.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette hausse, selon Jean-Sébastien Fallu, professeur en psychoéducation à l’Université de Montréal et expert en toxicomanie. Tout d’abord, la consommation de cannabis est possiblement normalisée par les discussions sur la pertinence de sa décriminalisation, qui ont cours au Canada et au niveau international depuis 2008.
« L’acceptation sociale d’une substance vient souvent avec une augmentation de l’usage de cette dernière. C’est d’ailleurs une crainte des gens qui sont contre la légalisation », a fait remarqué M. Fallu, faisant référence à l’intention du gouvernement fédéral de Justin Trudeau de déposer au printemps prochain un projet de loi pour la légaliser.
Autre hypothèse de M. Fallu : le contexte d’austérité, de stress au travail et de pauvreté, des facteurs qui favoriseraient la consommation. « Dans le milieu universitaire, on observe depuis quelques années une hausse de la détresse psychologique et des congés de maladie. Mais ce n’est pas l’apanage des professeurs », a souligné le psychologue.
M. Fallu a aussi tenu a souligner que la consommation chez les jeunes du secondaire serait passée de 41 % en 2000 à 23 % en 2013. Moins de stress ?
Obésité
Autre signe de détérioration de l’état de santé des Québécois : l’obésité. Sa prévalence a augmenté d’environ 3 % entre 2008 et 2015 — atteignant 19 % de la population — et ce, autant chez les hommes que chez les femmes, mais surtout chez les personnes âgées de 45 ans ou plus. La prévalence de l’embonpoint, dont est atteinte 35 % de la population, est toutefois demeurée inchangée au cours de cette même période. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à présenter un surplus de poids (embonpoint et obésité inclus). L’enquête révèle par ailleurs que les hommes (24 %) sont de plus grands amateurs de boissons sucrées que les femmes (14 %). Or le rapport de l’enquête relate des études indiquant que « la consommation d’au moins une boisson sucrée par jour chez les adultes peut accroître de 27 % leur probabilité de devenir obèse » et que, chez les enfants, elle peut la hausser de 60 %.
Une bonne nouvelle figure néanmoins au tableau : la proportion des Québécois qui fument régulièrement ou occasionnellement du tabac est passée de 24 % en 2008 à 19 % en 2014-2015. Et cette baisse est présente autant chez les hommes que chez les femmes, ainsi que dans tous les groupes d’âge.
Dans le cadre de cette enquête, 45 760 personnes âgées de 15 ans ou plus, réparties dans 17 régions du Québec, ont répondu par téléphone ou par Internet à un questionnaire portant sur leurs habitudes de vie et leur état de santé physique et mentale.
La compilation des données a montré que le nombre des Québécois en détresse psychologique s’est accru depuis 2008 et que ce sont surtout les femmes, plus précisément les jeunes femmes, qui sont affectées. En 2015, 33 % des Québécoises se situaient au niveau élevé de l’échelle de détresse psychologique, contre 24 % des hommes.
La proportion des Québécois aux prises avec des émotions négatives susceptibles d’aboutir à la dépression ou à l’anxiété diminue toutefois avec l’âge, passant de 36 % des jeunes de 15 à 24 ans à 22 % des personnes de 65 ans ou plus. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes, dont 45 % de celles qui sont âgées de 15 à 24 ans sont mal en point psychologiquement, un nombre qui représente une augmentation de 9 % en huit ans. Or ce sont les individus sans emploi (43 %) et les étudiants (36 %) qui sont le plus souvent atteints par la détresse psychologique. Les résultats de l’enquête indiquent aussi qu’environ 20 % des travailleurs — dont une plus grande proportion de femmes — s’estiment victimes de harcèlement psychologique au travail, un facteur qui pourrait contribuer à la détresse psychologique.
L’abus de cannabis
La consommation de drogues a aussi pris de l’ampleur au sein de la population québécoise, puisque 17 % des Québécois en ont fait usage en 2014-2015, alors qu’ils n’étaient que 13 % en 2008. La consommation diminue toutefois avec l’âge, car la proportion des consommateurs passe de 40 % des 15 à 24 ans à 23 % des 25 à 44 ans et à 10 % des 45 à 64 ans. Les jeunes de 15 à 24 ans sont aussi proportionnellement plus nombreux que leurs aînés à consommer de la cocaïne (4,7 %), des amphétamines (3,3 %), de l’ecstasy ou d’autres substances semblables (5 %), des hallucinogènes (3,8 %) et des médicaments non prescrits (2,3 %). L’enquête a également permis de constater que ce sont surtout les étudiants (35 % d’entre eux) et les personnes vivant dans une famille monoparentale (24 %) qui figurent parmi les plus grands amateurs de drogues.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette hausse, selon Jean-Sébastien Fallu, professeur en psychoéducation à l’Université de Montréal et expert en toxicomanie. Tout d’abord, la consommation de cannabis est possiblement normalisée par les discussions sur la pertinence de sa décriminalisation, qui ont cours au Canada et au niveau international depuis 2008.
« L’acceptation sociale d’une substance vient souvent avec une augmentation de l’usage de cette dernière. C’est d’ailleurs une crainte des gens qui sont contre la légalisation », a fait remarqué M. Fallu, faisant référence à l’intention du gouvernement fédéral de Justin Trudeau de déposer au printemps prochain un projet de loi pour la légaliser.
Autre hypothèse de M. Fallu : le contexte d’austérité, de stress au travail et de pauvreté, des facteurs qui favoriseraient la consommation. « Dans le milieu universitaire, on observe depuis quelques années une hausse de la détresse psychologique et des congés de maladie. Mais ce n’est pas l’apanage des professeurs », a souligné le psychologue.
M. Fallu a aussi tenu a souligner que la consommation chez les jeunes du secondaire serait passée de 41 % en 2000 à 23 % en 2013. Moins de stress ?
Obésité
Autre signe de détérioration de l’état de santé des Québécois : l’obésité. Sa prévalence a augmenté d’environ 3 % entre 2008 et 2015 — atteignant 19 % de la population — et ce, autant chez les hommes que chez les femmes, mais surtout chez les personnes âgées de 45 ans ou plus. La prévalence de l’embonpoint, dont est atteinte 35 % de la population, est toutefois demeurée inchangée au cours de cette même période. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à présenter un surplus de poids (embonpoint et obésité inclus). L’enquête révèle par ailleurs que les hommes (24 %) sont de plus grands amateurs de boissons sucrées que les femmes (14 %). Or le rapport de l’enquête relate des études indiquant que « la consommation d’au moins une boisson sucrée par jour chez les adultes peut accroître de 27 % leur probabilité de devenir obèse » et que, chez les enfants, elle peut la hausser de 60 %.
Une bonne nouvelle figure néanmoins au tableau : la proportion des Québécois qui fument régulièrement ou occasionnellement du tabac est passée de 24 % en 2008 à 19 % en 2014-2015. Et cette baisse est présente autant chez les hommes que chez les femmes, ainsi que dans tous les groupes d’âge.
Résumé de l’enquête
- 70 % des hommes de plus de 45 ans ont un surplus de poids.
- 50 % des femmes de plus de 45 ans ont un surplus de poids.
- 10 % des Québécois n’ont plus aucune dent naturelle.
- 35 % des gens utilisent la soie dentaire au moins une fois par jour.
- 18 % de la population a ressenti des symptômes d’allergies depuis un an.
- 57 % des Québécois se disent en excellente ou très bonne santé.
- 69 % des femmes de 18 à 69 ans ont passé un test PAP au cours des trois dernières années. Il s’agit d’une baisse par rapport à 2008 (73 %).
- 33 % des femmes se situent au niveau élevé sur l’échelle de détresse psychologique, contre 24 % chez les hommes.
- 10 % des Québécois ayant eu des relations sexuelles ont déjà eu un diagnostic d’infection transmise sexuellement (12 % des femmes et 8 % des hommes)
- Le quart des jeunes de 15 à 24 ans utilisent le condom lors de toutes leurs relations sexuelles.
- Le quart ne l’utilise jamais.
Québécois fumeurs
- 2014-2015 : 19 % dont 13 % sont des fumeurs réguliers et 6 % sont des occasionnels
- 2008 : 24 %
- 2014-2015 : 17 % (21 % chez les hommes)
- 2008 : 13 %
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